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sur 2997 notes
Voici un livre original. C'est une réflexion sur la littérature, sur son sens, sur sa légitimité, sur la question même de savoir si elle doit en avoir une. Une description aussi des questionnements d'écrivains d'origine africaine sur la faille qui les fait écrire, sur ce qui les a poussé à émigrer dans d'autres pays, le regard qu'eux-même et les autres, noirs et blancs, portent sur leurs livres.

L'intrigue est, me semble-t-il, peu importante, juste un prétexte. J'ai même trouvé qu'elle était quelquefois mal ficelée (dès qu'un homme et une femme se rencontrent, ils couchent, une très vague histoire de SS, une abracadabrante confusion entre les pères d'un enfant). le héros erre sans être vraiment perdu ni triste ou malheureux. Il erre en lui-même et voudrait se trouver au travers de la recherche d'un écrivain ayant produit un livre éblouissant. Lui veut être écrivain, peut-être l'est-il d'ailleurs, mais il n'est même pas sûr de ce que ce mot ou cet état signifient. En tout cas il est sûr que cet homme qui n'a écrit qu'un seul livre était un écrivain, L'Écrivain du Livre, et que le trouver pourrait l'aider à se trouver lui-même.

Mais peut-on se trouver tout en continuant de s'étonner au monde et de se poser des questions, tout en restant ouvert aux multiples possibilités dont les gens autour de soi sont les témoins ? Peut-être arrête-t-on de chercher lorsqu'on a compris qu'il n'y a rien à trouver, peut-être est-ce alors qu'on a trouvé.

Un livre intellectuel, mais intéressant. Il m'a ouvert les yeux sur des sujets comme la littérature en tant qu'objet, sur la question de savoir s'il était possible, ou bien si cela avait un sens de catégoriser la littérature en adjectifs comme « africaine ». Sans réponse, évidemment !

Belle peinture également de la transmission d'une oeuvre inachevée qu'une génération demande à la suivante de conclure, même si ce n'est pas consciemment. En quelque sorte « Fermer le livre des parents », comme j'en eus aussi l'intuition dans mon dernier ouvrage https://devenir.jcgarnier.com
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Faye, un jeune écrivain sénégalais contemporain s'est pris de passion pour un livre culte publié en 1938 et désormais quasi introuvable, le Labyrinthe de l'inhumain, un livre fantôme dont l'auteur TC. Elimane semble n'avoir été qu'un craquement d'allumette dans la profonde nuit littéraire. Accusé de plagiat, il a brusquement disparu. Qui était-il vraiment ? Un plagiaire honteux, un mystificateur, un assassin, un libertin, un mythe.

Je n'ai pas réussi à entrer dans ce livre, cette quête sans fin pour retrouver un auteur maudit ne m'a pas inspiré. Certes l'écriture est belle, mais je me suis complètement perdu dans ce récit, mélange de croyances et de réalité où chaque personnage porte plusieurs noms. L'auteur aborde des sujets intéressants comme la situation des écrivains africains qui rêvent d'un adoubement du milieu littéraire français, de même cette attirance pour la culture des Blancs qui sème le chaos et la désolation parmi les Noirs. Les pages sur la littérature en générale et sur le sens profond d'un livre m'ont semblées très justes, mais cette grande errance tout au long du livre a fini par m'ennuyer et une fois ma lecture terminée, j'ai eu l'impression de m'être égaré dans un roman qui ne me convenait pas tout simplement.

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La plus secrète mémoire des hommes tient son titre d'un extrait de roman de Roberto Bolaño.
[…] Et un jour l'Oeuvre meurt, comme meurent toutes les choses, comme le Soleil s'éteindra, et la Terre, et le système solaire et la Galaxie et la plus secrète mémoire des hommes.

Diégane Latyr Faye est un jeune écrivain sénégalais qui côtoie à Paris un cercle d'amis poètes et écrivains, avec qui il échange régulièrement, notamment au sujet de T.C Elimane, l'auteur d'un seul livre, dont l'identité reste un mystère, dont le chemin s'est perdu dans la nuit noire. Son roman le labyrinthe de l'inhumain paru en 1938 a d'abord été encensé, prodige d'un écrivain noir, avant d'être écarté du système éditorial pour plagiat. Introuvable depuis, seuls quelques chanceux ont pu lire cette oeuvre dont « une seule de ses pages suffisait à nous donner la certitude que nous lisions un écrivain, un hapax, un de ces astres qui n'apparaissent qu'une seule fois dans le ciel de la littérature ».

Le mystère attire Diégane comme un aimant et inversement. le jeune homme aperçoit dans un café Siga D., l'ange noir de la littérature sénégalaise, qui dans ses écrits est sortie de l'exotisme attendu pour offrir des livres au parfum de scandale. C'est elle qui va lui ouvrir les portes du mystère T.C Elimane en commençant par lui permettre de lire l'Oeuvre introuvable.

Peu à peu, le roman prend des allures de roman à suspense. On brûle de savoir qui est ce fameux T.C Elimane. A-t-il vraiment existé ? Est-ce un pseudonyme derrière lequel se cache un visage blanc ? le suicide de ses plus grands détracteurs n'est-il qu'une coïncidence ?

Alternant les récits de Diégane et de Siga D., entrecoupés d'extraits d'articles et de témoignages, l'histoire tel un fleuve suit son cours en charriant conjectures et interrogations. Chaque réponse amène une nouvelle question, sans que jamais on n'ait l'impression d'aller à reculons : peu à peu, les contours de la personnalité de T.C Elimane et de sa vie se dessinent.

L'intrigue est passionnante et magistralement construite, du travail d'orfèvre. Mais la valeur ajoutée de ce roman, ce sont ses réflexions sur la littérature. La littérature est le pays de Mohamed Mbougar Sarr (dixit l'auteur dans l'interview d'Augustin Trapenard dans son émission Boomerang). C'est un amoureux des livres, de la langue ; il est habité. Il suffit de l'écouter et de le lire, il parle comme dans les livres mais contrairement à beaucoup, ce n'est pas pour s'écouter parler ni se donner un genre. C'est dans sa nature, ça crève les yeux. La patrie de Mohamed Mbougar Sarr est de toute évidence « la patrie des livres », qu'il chérit et qu'il défend, notamment contre ceux qui l'abîment.

J'aimerais vous citer des passages entiers mais je vais plutôt vous laisser les découvrir par vous-même, ces réflexions (que j'estime très justes) qui critiquent une littérature appauvrie, où tout le monde a sa part de culpabilité : les critiques qui ménagent les susceptibilités d'auteurs installés, les lecteurs qui cherchent un plaisir facile, les éditeurs « occupés à susciter et vendre des produits formatés plutôt que d'encourager la singularité littéraire ». de là à penser que Mohamed Mbougar Sarr à travers son narrateur fait preuve de suffisance, il n'y a qu'un pas trop vite franchi. D'une part parce que l'histoire narrée ici témoigne au contraire d'une grande humilité face à la Littérature : d'autre part parce que même si c'était le cas, son écriture est suffisamment belle et solide pour qu'il puisse se la raconter. Mais ce n'est pas ce qu'il fait. On voit qu'il veut quelque part faire honneur au lecteur qui rentre dans son univers.

"Je te dis qu'il vaut mieux ne pas écrire si tu n'as pas au moins l'ambition de faire trembler l'âme d'une personne. "

Le narrateur étant du Sénégal, il y a aussi une dimension africaine dans ce livre, avec une tradition fondée sur les mythes et légendes. Cela amplifie davantage l'aura de mystère qui enveloppe le récit, une atmosphère de magie noire qui pèse sur les personnages et sur le Labyrinthe de l'Inhumain.

En conclusion, vous l'aurez compris, j'ai été captivée par ce roman, dans lequel le fond et la forme sont au diapason. C'est un travail d'écriture de précision, exigeant, que d'aucuns pourraient trouver verbeux comme j'ai pu le lire, alors que pour moi c'est un roman de littérature, tout simplement.

Un immense merci aux Editions Philippe Rey et à Babelio pour la lecture de cet ouvrage reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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Un écrivain questionnant d'autres écrivains, ou critiques, ou éditeurs, à propos d'un livre oublié de tous: mise en abyme, (dont l'image est illustrée par les fromages Bonbel : une vache, aux boucles d'oreille de la boite de bonbel avec une vache, etc, etc,)
Avec le sujet principal : la littérature.
Les livres.
« La plus secrète mémoire des hommes », livre génial, lyrique, tout à la fois chronique, évocation de grands écrivains vrais et d'autres inventés, conte africain mêlant le surnaturel et la nature, constitue aussi, surtout, une réflexion sur le livre, qui perdure après la mort de ses lecteurs, sur le livre qui peut changer une vie, sur le livre qui semble avoir été écrit pour nous, comme tout livre essentiel, et sur le livre à écrire, sauf si l'on ne se croie pas à la hauteur et qu'on préfère se taire .

A l'aide de récits enchâssés, imbriqués les uns dans les autres, le narrateur principal écrivain part à la recherche d'un autre. L'un n'a rien écrit de bien, l'autre a eu un prix littéraire, a été encensé, puis, pour des raisons idéologiques, a été accusé de plagiat.
Mohamed Mbougar Sarr dans « la plus secrète mémoire des hommes »dédie son livre à Yambo Ouologem, (son modèle d'écrivain maudit, prix Renaudot, puis tellement vilipendé- au point que les éditeurs ont brulé leurs stocks et arrêté l'édition pendant plus de 30 ans -qu'il est reparti sans un mot dans les falaises de Bandiagara) dont il change la date de naissance, le pays, et le cours de la vie.

Eh oui, l'écrivain a ce pouvoir, changer le passé, qui pourtant pèse sur les humains. Reste le plagiat, et l'arrêt de l'édition, qui touche l'un et l'autre, les touche au point de disparaître dans le silence. Plagiat dont l'auteur démonte ici les basses manoeuvres et dont il montre les ravages opérés sur T :C Elimane/ Yambo, sans trouver la raison pour laquelle ils ne se sont pas défendus et pourquoi ils se sont définitivement enrobés dans le silence, pourquoi ils ont préféré la calomnie à l'innocence.

Il s'agit de la recherche du passé, ou plutôt des disparus : le grand père dévoré par un crocodile géant, le père, parti à l'instigation de Blaise Diagne défendre, en tant qu'artilleur Sénégalais un pays qui n'est pas le sien, le fils, parti faire ses études en France et rendant folle sa mère par son silence, puis l'autre fille des années plus tard. A ces déchirements, à ces disparitions, à cette recherche sur les traces de ceux qui ne sont plus, s'ajoutent les ruptures de gens qui s'aiment, mais ne peuvent continuer à vivre ensemble, les lettres écrites ou pas en ces temps troublés de 1940, nuit et brouillard, ou pas données à leur destinataire, hasards de la vie, ou plutôt destin.
Le passé nous habite, dit Mohamed Mbougar Sarr, il donne à l'homme la conscience indéfectible de ce qui a été fait et ne pourra se défaire. Les mots sont irrévocables. « M'excuser ? dit il. Cela n'aurait pas effacé les mots. Les mots non plus ne remontent pas le cours du temps pour s'empêcher de naitre. »
Les mots restent indélébiles et irrattrapables.

J'ai conscience de la difficulté que c'est d'essayer d'écrire sur ce labyrinthe, ce qui doit être mis en avant n'étant pas l'histoire, mais la manière savante de MM Sarr d'enchâsser les récits différents, ou récit rapportés par une deuxième, puis troisième personne, en les faisant parler à la première personne, car les prises de parole et les rendus de paroles s'enchainent les unes après les autres.

Monologue d'une phrase de 10 pages digne de Proust, réflexion sur le passé, sur la littérature, et caricature de ce doivent subir les écrivains africains jugés plus par leur couleur que pour leurs qualités littéraires, « eux qu'on sommait d'être africains mais de l'être pas trop, et qui, pour obéir à ces deux impératifs aussi absurdes l'un que l'autre, oubliaient d'être des écrivains, faute capitale. »

Voilà un roman complet, époustouflant par la philosophie qui s'en dégage, son intelligence. Si le narrateur pense que la femme écrivain qui lui offre le livre rare le pousse à écrire, c'est fait, il l'a fait, avec brio.
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Le récit débutant sous forme de journal procède de la curiosité d'un homme se rêvant écrivain, pour un autre homme, ancien prix Goncourt mystérieusement disparu après être tombé en disgrâce. Il traduit in fine la curiosité de l'homme tout court à la recherche du sens derrière ses sensations. Ce « rien » dont parle tout bon roman. L'invitation lancée aux « détectives sauvages » dès l'épigraphe tirée d'un texte de Roberto Bolaño incite à tenter de démêler les lectures et les voix multiples présentes dans ce livre virtuose. On ne peut alors s'empêcher de penser à W.E.B. du Bois, lorsque ce dernier revendique de pouvoir dialoguer avec Shakespeare, Balzac et Dumas tout comme avec Aristote et d'autres auteurs dites « classiques ». Dans une mise en abîme vertigineuse Mohamed Bougar Sarr et son avatar Faye prennent un « malin » plaisir à jouer avec des références, emprunts et citations littéraires, tout comme, prétendument, l'auteur disparu T.C. Elimane qui, incompris, l'a payé d'une vie d'errance. Ils sont les tisserands de la mémoire des hommes un peu comme le poète Christopher Okigbo dans Labyrinthes, tissant les fils de toutes les mémoires. Il y est des histoires d'un universalisme radical réalisant que des personnes manifestement différentes sont en même temps profondément semblables. Dans son enquête arachnéenne Mohamed Mbougar Sarr réussit ce tour de force avec un regard particulier sur lui-même et le monde qui l'entoure, un oeil pour l'infiniment drolatique empreint d'une lucidité tragique. Chaleureuse invitation aux lecteurs téméraires et courageux comme à chacun appréciant les bonnes histoires dont tout homme aime se régaler depuis la nuit des temps.
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Il y a déjà de très bonnes critiques sur ce livre et en rajouter une demande de l'audace. Mais ce livre en vaut la peine puisque c'est pour moi le plus audacieux de la rentrée littéraire, tant par la difficulté des sujets abordés que par la forme , et la flamboyance de son écriture. de quoi s'y perdre un peu parfois mais l'exercice est bluffant. Car l'auteur n'est-il pas en train de nous raconter l'avenir de son livre, de son état d'écrivain, des difficultés de trouver une place dans le milieu de la littérature lorsqu'on est noir ? A tout hasard j'ai cherché s'il y avait eu un Goncourt noir, mais oui, il y a tout juste 100 ans ! Qui s'en souvient ?
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Réflexion complexe et ambitieuse sur l'écriture et la littérature en leur ensemble, La plus secrète mémoire des hommes est aussi une enquête rythmée qui aborde plusieurs pans de l'histoire, volette d'un lieu à l'autre, s'imprègne des couleurs, des odeurs et des croyances d'ici et de là-bas, vogue entre monde intellectuel et monde sensoriel. Ce roman métafictionnel également quête identitaire mêle les récits et les narrateurs, se distingue par sa construction audacieuse et l'interrogation qui lui sert de point de départ, celle du milieu littéraire depuis la nuit des temps : est-ce possible pour un auteur de réellement créer, de se distinguer de ses influences et de ses prédécesseurs ? (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/09/30/la-plus-secrete-memoire-des-hommes-mohamed-mbougar-sarr/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Dans la plus secrète mémoire des hommes se trouve des lettres mortes, des lettres jamais expédiées, des messages rédigés et jamais envoyés, aussitôt effacés. Il s'agit de mots tus, des conversations qu'on a avec soi même.

Ce roman est d'abord un roman sur le roman, Sarr écrit l'histoire de Faye qui lui part à la recherche d'un écrivain perdu que personne n'a vu depuis la publication de son premier roman, dénommé le Labyrinthe de l'inhumain.
C'est un roman sur ... Non je peux pas résumer ce roman. le résumer ou encore chercher à le résumer reviendrait à le trahir. À le réduire.
Voilà ce que j'y ai retrouvé. C'est un roman sur la vie, sur la transmission entre générations d'écrivains. C'est un roman qui questionne les écrivains africains sur les raisons profondes qui les poussent à prendre la plume, pour qui ? Pour quoi ?
Mais c'est aussi un roman sur des individus qui se trouvent noyés et perdus à jamais dans le grand arène de la vie des deux siècles derniers. Entre guerres mondiales, manifestations politiques, exils, et conséquences inévitables de la colonisation sur la vie de l'Africain (parti ou resté).

Il s'agit d'un excellent roman dans lequel on ne s'ennuie jamais. L'auteur nous tient en haleine. Tantôt j'ai eu envie de prolonger la lecture en relisant certains passage pour être sûre de ne rien rater de la beauté du texte. Tantôt je defilais les pages avec une vitesse déconcertante car le suspense était juste intenable.
Une lectrice a parlé au salon du livre africain "de nouvelle expérience de lecture". Je lui donne raison.
Lecture que je recommande vivement.
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L'auteur écrit dans l'épilogue page 455: "j'ai lu plusieurs fois le manuscrit...Il débute somptueusement....Mais après quelques pages tout change: le livre s'égare et ne trouve jamais sa voie. " C'est exactement ce que j'ai ressenti en essayant de lire "la plus secrète mémoire des hommes" non sans m'endormir plusieurs fois dessus. C'est long (459 pages) , verbeux, filandreux, ennuyeux. La qualité de l'écriture ne suffit pas à palier les défauts de la narration et encore moins les ambiguïtés de la construction. le récit emprunte mille voies, part dans tous les sens et s'égare partout. C'est le type même d'ouvrage qui plaît aux lectéromanes, aux critiques littéraires et aux éditeurs. Il aborde les sujets littéraires chers aux hommes et aux femmes qui ne vivent que de ça. Mais ce genre là m'assomme, me saoule, me barbe, me tale et, surtout, me donne une fois de plus l'impression de m'être gentiment fait rouler par les critiques.
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En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre devenu mythique, le labyrinthe de l'inhumain. Ce livre, paru en 1938, a déclenché un scandale à sa parution et son auteur, T.C. Elimane, qualifié à l'époque de « Rimbaud nègre », a totalement et mystérieusement disparu.
Diégane va alors se lancer sur les traces du mystérieux écrivain, en tentant de reconstruire l'histoire de sa famille de la première guerre mondiale à nos jours, se confrontant à plusieurs des grandes tragédies du 20ème siècle que sont le colonialisme ou la Shoah. Pour cela, il se plonge dans les archives d'époque et découvre que toutes les personnes ayant critiqué le livre, en bien ou en mal, sont morts peu après. du Sénégal à la France en passant par l'Argentine, quelle vérité l'attend au centre de ce labyrinthe ?

Après avoir lu plusieurs bonnes critiques sur le livre j'étais très enthousiaste au moment de me plonger dedans. Malheureusement, le roman m'est vite apparu difficile d'accès. En effet, Il est dense, alternant récit, articles de presses et éléments historiques entrecoupés de retours dans le temps, de digressions et de passages biographiques sur les différents personnages. L'écriture de Mohamed Mbougar Sarr, faite de longues phrases avec très peu de ponctuation, si elle montre bien tout l'art littéraire de l'auteur, ne m'a pas permis de trouver un bon rythme de lecture. le récit, de son côté, est très intéressant, proposant notamment des réflexions sur l'écriture mais aussi sur la décolonisation. Mais il se trouve desservi par un enchevêtrement qui rend difficile l'identification des personnages et des différents narrateurs.

Lien : https://mangeurdelivres.word..
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