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L'auteur, journaliste et écrivain italien, est connu pour son travail sur les mafias (dont son livre "Gomorra", qui lui vaut de vivre sous escorte policière depuis 13 ans)
Dans cet ouvrage, il dépeint (jusqu'à la nausée parfois) les ramifications et développements de l'économie mondiale de la coke, cet or blanc qui arrive d'Amérique du Sud et pourrit le monde. J'ai eu comme une envie de l'offrir à celles et ceux que je sais "taper une trace" à l'occasion parce qu'après avoir lu ce livre, il est impossible de se dire qu'on a une pratique récréative...
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Après Gomorra qui se lisait et se comprenait assez facilement, Extra-pure est plutôt compliqué : trop de noms, trop de surnoms, trop d'histoires entremêlées, trop de digressions qui fatiguent. Heureusement, et c'est ce qui m'a tenu, quand il parle de lui, de son métier, de son combat, Roberto Saviano est passionnant de lucidité, de courage en même temps que de désespoir. C'est cela surtout qui fait la valeur de cette enquête qui multiplie des faits qui, somme toute, se ressemblent d'un pays à l'autre.
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livre fort, détaillé sur l'économie de la cocaine dans le monde.On y apprend pourquoi elle peut traverser facilement les frontières, provoquer des massacres, être consommée de plus en plus, régenter une bonne partie des échanges. C'est instructif et surtout effrayant. A lire si on a le coeur et le moral bien accrochés. L'auteur, journaliste qui vit une vie protégée depuis qu'il a révélé les agissement des la mafia, a un vrai style dès le chapitre d'introduction, quand il évoque cette drogue, et à la fin. Quel remède à cette corruption? Saviano affirme que la légalisation serait le seul remède, puisqu'avec la société modernisme, les gens seront de plus enclins à se réfugier dans la drogue pour supporter les cadences de travail et le manque de vraies relations sociales. Démoralisant
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Un grand livre tant sur le plan littérraire que journalistique.
Une plongée écoeurante dans un univers impitoyable qui fait douter de l'humanité.
J'admire l'engagement de Roberto Saviano qui a sacrifié sa vie pour
dénoncer le risque mortel pour les sociétés que représente la collusion entre les mafias et la grande finance.

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Un livre edifiant, très intéressant, très bien sur le fond, on sent que l'auteur s'est investi à 100% sans parler des risques qu'il prend pour écrire mais pour ce qui est de la forme, c'est une lecture très lourde, une succession de faits divers, d'opérations de police, de noms de narcotraficants, dur à finir...
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Pour commencer j'aimerais remercier Babelio et les éditions Folio de m'avoir permis de lire ce récit documentaire.
Roberto Saviano, auteur italien, s'est fait connaître dès la parution de son premier ouvrage Gomorra, dans l'empire de la Camorra qui est une enquête sur la mafia napolitaine. Ce livre, qui a ensuite été adapté en film puis en série, a valu à son auteur d'avoir un contrat sur sa tête. Il vit donc maintenant dans des endroits secrets et ses déplacements se font constamment sous escortes.
Malgré cela, l'auteur s'obstine à décortiquer la criminalité organisée et s'attaque dans "Extra pure" au trafic de cocaïne à l'échelle mondiale. Roberto Saviano nous narre les histoires de nombreux narcotrafiquants ainsi que des organisations paramilitaires qui gravitent autour. Il organise son livre selon la géographie des organisations en partant du Mexique, nouvelle plaque mondiale de production et surtout de distribution de la coke. Ce pays est plongé dans une violence extrême à cause des différents cartels qui font régner la terreur dans tout le pays.
Puis Saviano part pour la Colombie, premier producteur mondial de cocaïne d'où viennent les premiers cartels de fortes influences, dont le cartel de Medellin (avec le réputé Pablo Escobar) ou le cartel de Cali. Il narre les conséquences de la chute de ces deux grands cartels sur le pays entrainant des guerres entre les narcotrafiquants présents, les guérilleros et des milices paramilitaires.
Ensuite l'auteur revient dans son pays, l'Italie, pour révéler le rôle prédominant de la 'ndrangheta, mafia originaire de Calabre, dans la distribution de la cocaïne en Europe mais également an Australie, Canada.
Roberto Saviano explique, via l'histoire de deux italiens, ce qu'est un broker, c'est à dire l'intermédiaire entre producteurs et distributeurs qui gère le transport de grosses commandes de cocaïne.
L'auteur explique, par la suite, le rôle des banques du monde entier dans le blanchiment de l'argent sale. Puis il présente divers personnages importants de la mafia russes et les différentes routes empruntées par la cocaïne pour être présente partout dans le monde.

Le récit de Roberto Saviano est dense, relativement décousu, narrant de nombreuses histoires concernant une foultitude de personnes (dont certains ont plusieurs surnoms) et faisant des va et vient dans le temps, Tout cela peut facilement perdre le lecteur à certains moment s'il n'est pas concentré.
Ce livre permet surtout de voir une partie de l'ampleur de ce trafic (et d'imaginer la partie immergée) qui est le plus lucratif au monde. Il montre également ce que tout cet argent peut engendrer comme violence, meurtres, tortures et autres massacres. Pour cela, ce récit est indispensable à toute personne voulant connaitre l'ampleur de ce trafic et toutes ses résonances à l'échelle mondiale. Pour moi il est le récit documentaire idéal pour compléter la trilogie romancée de Don Winslow sur les cartels mexicains (la Griffe du chien, Cartel, et la Frontière).
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Roberto Saviano reste fidèle à lui même : un auteur passionné, désireux de connaître le monde du crime, de faire partager cette connaissance et de dénoncer l'emprise des criminels (mafia, narcotrafiquants) sur le monde économique mais également sur le monde politique.

Comme pour Gomorra Roberto Saviano nous offre un roman documentaire, abordant à chaque chapitre un domaine de ce monde. Cette fois-ci il se concentre sur l'univers de la cocaïne alternant la vue du consommateur, du dealer, l'histoire de la guerre de pouvoir des narcotrafiquants, l'enrôlement, ...

Dernièrement j'avais lu Paz de Caryl Férey et j'ai depuis découvert que c'est suite à la lecture de Extra pure que Caryl Férey a décidé de passer à l'écriture de ce livre. Et en effet, Paz est la version romancée, légèrement aseptisée de la réalité brute, froide, hyper-violente de celle rapportée par Roberto Saviano. Aussi il est intéressant de lire les deux à la suite, Caryl Férey en introduction mais également pour s'adapter à ce monde cruel avec de monter d'un cran (et en altitude) avec Roberto Saviano .

Mais Roberto Saviano reste fidèle  également à ses défauts. Ce livre est avant tout documentaire. Aucun fil rouge (déjà qu'il s'agit de lignes blanches) n'est offert au lecteur pour le tenir en haleine et découvrir tous les aspects de ce monde criminel. L'auteur sombre également dans l'énumération à l'excès comme en témoignent les premières pages listant toutes les personnes autour du lecteur susceptibles de consommer cette drogue.

Un roman coup de claque qui mérite notre persistance à sa lecture.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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Je ne sais pas pourquoi j'ai sélectionné ce livre dans le cadre d'une masse critique. Dans tous les cas, merci aux organisateurs et à Babelio. Mais j'ai trouvé cette lecture indigeste, fastidieuse, d'autant plus que le livre de poche fait 530 pages. Autant dire que, sans mauvais jeu de mots, j'ai frôlé l'overdose. Et comme on a un temps imparti pour en faire la critique, je l'ai lu en continu. Or, je pense que c'est un livre qui mérite une lecture fractionnée.

Extra pure, pas besoin d'être un génie pour savoir que l'on va parler de drogue, plus particulièrement de cocaïne. L'auteur a enquêté sur ce trafic, de sa fabrication jusqu'à sa livraison. C'est vraiment complet, exhaustif. Il nous amène au Mexique, au Guatemala, en Colombie, en Europe, en Afrique, à la rencontre des cartels, celui de Sinaloa, de Juarez, du Golfe, de Medellin, de Cali pour n'en citer que quelques-uns, puis des personnages peu recommandables comme El Chapo, Osiel, El Lazca et tant d'autres, tous plus manipulateurs, violents, cruels, abjects les uns que les autres. Il y a une surenchère constante dans l'atrocité, une cruauté sans limite, une imagination sans fin dans les tortures infligées avant de donner la mort. Il aborde également l'impact économique de ce trafic qui est considérable, le fonctionnement des organisations mafieuses et ses ramifications dans le monde judiciaire, politique, militaire. C'est une gigantesque pieuvre.

Ce livre est intéressant, mais j'ai été noyée par trop d'informations, trop de noms, trop de chiffres. On a l'impression d'une énumération de faits, de personnages, de cartels, sans fin et ça a fini par me fatiguer. A mon avis, c'est un livre qu'il faut lire par doses homéopathiques, le poser et le reprendre quelques jours plus tard, le temps de digérer les événements que l'auteur porte à notre connaissance et également toute cette violence dont il nous fait part, omniprésente dans ce monde impitoyable des narcotrafiquants. Bravo à Roberto Saviano, son travail d'enquête, de recherche, de documentation, de compilation est impeccable. Il ne manque pas de courage. Maintenant, on a tout de même l'impression d'avoir affaire à une guerre sans fin, une lutte éternelle.

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EXTRA PURE – VOYAGE DANS L'ECONOMIE DE LA COCAÏNE – Roberto SALVIANO – Gallimard

Roberto SALVIANO sait qu'il risque gros. Parfois il se demande même s'il a eu raison de mettre ainsi sa vie en jeu. Mais en même temps, on ressent la fierté qui est la sienne. Celle-ci transparaît à travers son écriture.

Il est fier, car des années d'études et d'attention lui ont appris les choses qu'il veut partager avec nous. Il sait aussi que s'exposer au danger comme il le fait ne sera pas vain, si seulement nous savons l'écouter.
Oui, il nous parle de l'économie de la cocaïne. Oui, ce mot fait peur à beaucoup d'entre nous. Mais comment lutter contre quelque chose si on n'en connait pas les rouages, si on ne sait pas ‘comment ça marche' ? Car « ça »marche justement, et « ça » fait mal. « Ça » fait mal partout. « Ça » met les vies et « Notre Chère Démocratie » en danger.

Roberto SALVIANO déroule sous nos yeux les organigrammes, les portraits, les rouages de ce monde obscur et de plus en plus violent des mafias (colombienne, mexicaine, italienne, russe et africaine essentiellement).

La demande est importante, les chiffres d'affaires sont vertigineux et le blanchiment est le plus grand coupable. Et que dire quand on sait que certaines banques américaines (entre autres) le font ? Wall Street et la City sont coupables. Il le démontre.

Les pauvres gens « interchangeables » (tiens le même mot a été utilisé par Yannick HAENEL quand il parlait des pauvres de ce monde – voir notre article, Je Cherche l'Italie) sont utilisés pour la production, la purification et l'acheminement de l'or blanc qui apporte beaucoup et détruit énormément.

Allons-nous répondre à sa demande et lire son livre ? A mon avis, l'avenir de nos enfants en dépend. Et surtout serons-nous d'accord avec sa proposition ?

PS On ne peut pas non plus bouder notre plaisir quand on lit quelques anecdotes succulentes : En Colombie, le montant, par mois, des dépenses rien qu'en élastiques pour attacher les liasses de billets montait à 2 500 dollars …. C'est vrai, cela devient tout de suite plus parlant.


le 4 mars 2015
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Vous vous rappelez peut-être de Roberto Saviano, ce journaliste italien qui a écrit Gomorra sur la mafia napolitaine et qui vit depuis sous surveillance policière constante. Il remet le couvert en élargissant la focale au trafic mondial de cocaïne. Ce n'est pas un roman mais ça se lit comme tel, dans un foisonnement de données, de chiffres, de noms, d'histoires. On voyage avec la coke, Colombie, Mexique, Afrique de l'ouest et du Sud, Europe bien sûr, Russie. La plupart des chapitres sont consacrés aux trafiquants dans une zone géographique précise (et une période historique), mais Saviano les entrecoupe de chapitres courts et rares sur la consommation. C'est étourdissant, affolant, effarant, effrayant, mais indispensable.
Extrait : «Se plonger dans les histoires de drogue est l'unique point de vue qui m'ait permis de comprendre vraiment les choses. Observer les faiblesses humaines, la physiologie du pouvoir, la fragilité des relations, l'inconsistance des liens, la force colossale de l'argent et de la férocité. L'impuissance absolue de tous les enseignements mettant en valeur la beauté et la justice, ceux dont je me suis nourri. Je me suis aperçu que la coke était l'axe autour duquel tout tournait. La blessure avait un seul nom. Cocaïne. La carte du monde était certes dessinée par le pétrole, le noir, celui dont nous sommes habitués à parler, mais aussi par le pétrole blanc, comme l'appellent les parains nigérians. La carte du monde est tracée par le carburant, celui des moeurs et des corps. le pétrole est le carburant des moteurs, la coke celui des corps.»
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