AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,25

sur 593 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je découvre enfin John Scalzi que j'avais repéré grâce a mes veilles sur Babélio, mon tour est venu d'en dire du bien car j'ai apprécié ma lecture.
Pour commencer nous avons un scénario original qu'il faudra pourtant éviter de dévoiler avec trop de précision histoire de maximiser le plaisir de la découverte de ce très intéressant univers.
Pour faire simple, notre personnage principal âgé de 75 ans, va, pour bénéficier d'une "régénération" qui lui rendra sa jeunesse s'engager dans les "FDC", les forces de défense coloniales, il devra pour cela quitter la terre et ses attaches...
Le récit est scindé en trois parties qui permettent de poser le contexte avec beaucoup de précision et d'efficacité.
La première partie va nous dévoiler le contexte sur terre dans un lointain futur et assez rapidement le contexte à l'échelle de l'univers qui est beaucoup plus animé et habité qu'on l'imagine.
J'ai aimé cette patiente mise en condition et l'habileté du scénario qui nous amène tout doucement dans le vif du sujet.
La deuxième partie bascule dans la SF militaire pure et dure, après la cure de jouvence vient la justification de celle-ci, l'entrainement à la guerre proprement dite, puis l'incorporation et les premiers combats. Ce qui est intéressant c'est de voir exprimée la maturité de "vieux" de 75 ans dans des corps à la biologie modifiée, des corps jeunes pleins de vigueur et capable de performances qui seraient incroyables sur terre.
Je salue en passant l'imagination de l'auteur pour la description des nombreux aliens qui seront présentés à ces soldats d'élite au cours du récit.
Je serais discret sur la troisième partie car elle propose un rebondissement intéressant qui est le prélude au prochain tome.
Le style est plutôt agréable, les dialogues sont de belle facture et non dépourvus d'humour.
A l'arrivée c'est une bonne lecture, de la bonne SF et un nouvel auteur sur qui compter, en un mot, une bonne pioche !
Commenter  J’apprécie          705
Le vieil homme et la guerre est un titre excellent , surtout en vo , car il pose une contradiction , un léger paradoxe .
Du type de celle qui fait sourire , dans le quatrième de couverture : à 75 ans sous les drapeaux ...

Effectivement , c'est un bon roman de science-fiction militaire , on peut être tenté de le comparer à La Guerre Eternelle ou à Starshiptroopers ( Etoiles Garde à vous ) , et c'est assez justifié car ce texte apporte clairement des satisfactions du type de de celles que peuvent apporter ces excellents textes très exigeants , prestigieux et indémodables .

Le contexte général dans lequel s'enracine ce roman est crédible et fonctionnel alors que la caractérisation est bonne .
La seule ombre au tableau étant peut-être l'humour qui sous-tend les fondements cet univers , qui d'ailleurs , dans les tomes suivant sombrera progressivement et partiellement , en vrille , pour s'abimer ponctuellement dans un ridicule aussi ponctuel que occasionnel ...
Je ne parle de l'humour popote qui façonne en partie certains dialogues de ce roman soigné qui est désopilant ...
Des dialogues qui sont d'ailleurs systématiquement soignés et de qualités d'une façon générale .

Pour faire simple je diviserais ce roman en deux parties ... :
-La première ou un jeune vieillard plutôt fleur bleue , s'engage dans les Marines après le décès de son épouse , pour défendre la terre et garantir son expansion coloniale problématique .
John sera doté d'un nouveau corps aux nombreuses potentialités , donc un coup de jeune ...
-La deuxième partie , entrainement militaire et campagnes militaires et autres peccadilles galactiques ...

C'est une lecture très gratifiante pour l'amateur du genre : espace opéra militaire ( de même que le second tome de ce cycle d'ailleurs ) .
Personnages crédibles , bien structurés fonctionnels qui irriguent l'univers et l'intrigue et qui façonnent l'univers , autant qu'ils sont façonnés par ce même univers et par ses problématiques .
Bref : le B A BA d'un bon roman ...

Le pitch mobilise des affects variés qui jaillissent constamment , de façons aussi à-propos que intéressantes et qui servent de façons pertinentes la trame narrative et ses variables thématiques .
Des affects en rapports avec la jeunesse retrouvée , les situations de crises , les combats , le deuil du passé et même aussi les avenirs potentiel .

Un cycle « open « , absolument pas militariste au mauvais sens du terme , car l'expansion coloniale de l'humanité n'est pas légitimée tous azimuts , et elle présente un peu les caractéristiques , des ébats de l'éléphant dans un magasin de porcelaine ....
Cette attitude expansionniste forcenée met d'ailleurs l'humanité en grand danger finalement , non sans raisons ...

Les extraterrestres ne sont peut-être pas extra dans ces textes , enfin c'est subjectif et relatif , et ce n'est que mon humble avis misérablement subjectif ...

Un bon roman , qui apporte beaucoup de plaisir à la lecture et à la relecture ..
Il est de surcroit doté d'une excellente suite , alors ? : que demande le peuple ?

Ps : un prix Campbell « toudemême « et Blablabla ...
Commenter  J’apprécie          510
Tout amateur de SF a, à un moment donné, tenu un livre de John Scalzi dans ses mains en se disant «  je prend, je prend pas ? » Et arrive celui où on le prend et alors on se dit « pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? »
Pourquoi, parce que à première vue, un space opéra militaire, ce n'est pas forcément le genre de SF qui me plaît le plus. Parce que le côté Full Métal Jacket dans l'espace a déjà été traité, et plutôt bien dans Étoiles garde à vous de Robert Heinlein.
Et bien, le vieil homme et la guerre mérite le détour tout de même. le grand atout du John Scalzi c'est son humour, son détachement par rapport aux enjeux militaires et stratégiques.
L'histoire semble classique, à première vue, mais se réapproprie de façon intelligente des thèmes classiques de la SF ou de la littérature.
Le rom an est divisée en trois parties. Dans la première, on découvre le héros, un vieil homme de 75 ans, qui vient de perdre sa femme et qui décide de s'engager dans les FDC (les Forces de Défenses Coloniales), autrement dit, l'armée de l'espace. On lui promet un rajeunissement de son corps contre un contrat de deux ans, suivi d'une retraite dorée sur une planète accueillante. On découvre lentement l'univers du roman, dans un futur plus ou moins lointain. Les personnages et le contexte se mettent en place au bon rythme afin que l'on comprenne tout.
Dans la deuxième partie, John Perry qui s'est vu doter d'un nouveau corps assisté par une conscience digitale entre en contact avec la vie militaire, ses entraînements, et les premières confrontations avec les espèces extra-terrestres contre lesquelles, l'humanité est en guerre. On est alors dans de la SF militaire, mais l'humour est toujours présent. Dans cette deuxième partie, ce qui est intéressant c'est la réflexion sur la guerre, la déshumanisation de ces soldats, le refus de l'Humanité du moindre compromis avec les autres races de l'univers. Mais John Perry a déjà vécu 75 ans et son expérience de la vie lui permet, à certains moments, d'avoir un regard inquiet sur ce qu'il est devenu, une machine à tuer. Ces questions éthiques sont traitées avec dérision par l'auteur ce qui ne fait que renforcer leur pertinence ! John Scalzi sait qu'il ne renouvelle pas le genre et qu'il n'est pas un philosophe.
La troisième partie va encore plus loin dans le questionnement de ce qu'est un être humain. Avec une référence évidente au Frankenstein de Mary Shelley. Des soldats fabriqués avec des morceaux de morts et une conscience artificiellement créée sont-ils encore des êtres humains ? Et les souvenirs des morts, que sont-ils devenus ? Et si John Perry tombait amoureux d'un tel être, l'amour est-il possible ? La modernisation du mythe de Frankenstein dans un décor de space opéra est plutôt réussi.
Le roman est assez court (370 pages en format poche), et se lit avec une facilité déconcertante, car jamais les thèmes sérieux ne ralentissent l'action, omniprésente, et n'empêche l'humour parfois corrosif de l'auteur. Ce roman peut se lire à plusieurs degrés de lecture, comme celui de Robert Heinlein, d'ailleurs. le propos est-il militariste ou anti-militariste ? Pour moi la seconde proposition est évidente et c'est pourquoi j'ai pris un vrai plaisir de lecture et que je vais me procurer la suite très rapidement.
Commenter  J’apprécie          350
La traduction d'un titre peut parfois être lourde de sens : ici, le choix du Vieil homme et la guerre renvoie clairement à l'oeuvre d'Ernest Hemingway où nous suivons un vieux marin en lutte ; de même, dans ce roman de John Scalzi, nous suivons un vieux guerrier en lutte, et c'est peu de le dire.

« J'ai fait deux choses le jour de mes soixante-quinze ans : je suis allé sur la tombe de ma femme. Puis je me suis engagé. » Il faut dire que l'incipit de ce roman est accrocheur. Que peut bien espérer la population vieillissante de la Terre en s'engageant dans l'armée spatiale à ses soixante-quinze ans ? C'est ce à quoi répond le récit de John Perry dont nous découvrons la tragique histoire. Veuf et désillusionné, il est désormais paré pour affronter sa fin de vie en cédant aux sirènes de l'armée qui recrute les vieillards depuis des années, leur promettant une nouvelle vie sous les drapeaux en défendant la Terre de vilains extraterrestres.
Étonnamment, alors que le lecteur s'attend à découvrir rapidement ce qu'il advient de ces vieillards engagés, John Scalzi ménage le suspens sur leur devenir une fois leur contrat d'engagement signé. Cela est l'occasion de souligner l'humanité des protagonistes. Ainsi, le héros John rencontre Thomas, Susan, Harry, Jesse et Alan qui, comme lui, ont déjà vécu une vie longue, pas toujours belle, mais remplie d'expériences diverses qu'ils commencent à échanger. Leurs corps ne sont plus en bon état et se demandent bien à quoi ils vont bien pouvoir servir. Sans dévoiler le moyen pour atteindre ce stade, l'armée qui les recrute leur offre un tout nouveau corps pas inépuisable, mais avec des capacités tout de même largement surhumaines qu'il va leur falloir apprendre à gérer et à utiliser au mieux. Désormais, ils sont des soldats surentraînés, avec une sagesse de vieillard et un corps de super-héros, autant dire que les envoyés sur le front peut faire des étincelles. Oui, mais voilà, contre qui sont-ils envoyés ? L'auteur le dévoile volontairement tardivement et dans ce récit, cela reste même très flou : des extraterrestres puissants confrontent les humains venus de la Terre qui ne semblent pas être tout blancs non plus. En gros, il y a de vilaines bestioles en face, avec des rites guerriers pas toujours très compréhensibles, donc l'armée spatiale humaine met le paquet pour s'imposer. La psychologie n'est pas le fort de cette organisation, au contraire du héros qui se pose constamment des questions et multiplie les cas de conscience malgré sa remarquable propension à se glisser dans la peau d'un leader militaire.
Finalement, le temps passe très vite dans la nouvelle vie de John et revoir les quelques amis qu'il a pu se faire ici ou là devient très hypothétique. C'est une belle histoire dans l'ensemble, même si bon nombre de chapitres ne mettent pas en valeur l'anatomie humaine tant on saute parfois de charnier en carnage. Chaque nouvelle mission permet au héros de briller mais annonce aussi son lot de tragédies. À l'occasion de l'une d'elles, il se surprend à vouloir fouiller un peu les dessous de certains régiments spéciaux de l'armée. Clairement, en apprendre de trop s'avère pour lui tout aussi dangereux que de ne pas savoir, mais pour le vieillard qu'il est toujours, cela devient indispensable de répondre à des questions longtemps tues.

Le Vieil homme et la guerre propose une aventure rondement menée avec son lot de tragédies humaines, de péripéties rythmées et d'idées convaincantes. La fin se veut un peu ouverte, car des suites ont été produites ensuite, mais on peut tout à fait s'arrêter là avec le sentiment d'avoir découvert une belle histoire de science-fiction militaire.

Commenter  J’apprécie          350
Au crépuscule de leurs vies, certains humains décident de s'engager dans l'armée. Paraît-il qu'on y regagne une certaine jeunesse, grâce aux avancées technologiques atteintes par les colons en dehors de la Terre...

---

Je ne suis pas connaisseur de SF militaire, et je n'ai toujours pas compris la définition de Space Opéra. Qu'à cela ne tienne, heureux les simples d'esprit (car on les manipule aisément…), j'ai suivi bien volontiers la quête proposée par Shan_Ze dans le challenge SFFF (voir la liste sur Babelio).
Je dois dire que je ne le regrette pas, mais pour être honnête, je dois également préciser que j'ai été déçu. Car l'intérêt, la qualité, les promesses de la première partie du roman sont rompus par la suite avec une cassure bien nette et, à mon goût, bien dommage.
Je m'explique :
Le premier tier du récit met en place un climat rempli de mystère, de on-dit, de croyances, de points d'interrogation. Dans cet univers, les humains de la Terre n'ont droit à aucune information sur ce qui se passe à l'extérieur dans la guerre coloniale qui oppose les FDC humaines et les autres races aliens. Seules valent les suppositions, les légendes, les racontars, ce qui n'empêche pas les hommes et les femmes de plus de 75 ans de s'engager dans l'armée avec l'espoir d'y rajeunir, sans trop savoir comment…
Et bien tout ce côté mystérieux, presque complotiste et hautement prenant pour le lecteur qui voyait déjà Perry, le héros, victime de cruelles désillusions ou témoin de machinations mûries par des esprits supérieurs, et bien tout ceci part aux oubliettes, s'efface tout simplement dans une seconde partie nous laissant face à des combats hautement descriptifs et parfois incompréhensibles, emplis de Pan-Pan, Boum-Boum et bruits de morceaux extraterrestre volant aux quatre vents... et même si quelques réflexions humanistes et philosophiques viennent donner un peu de profondeur à cette deuxième partie, il faut bien dire que sa conclusion arrive avec soulagement. Enfin, le récit se clôt sur une note plus intéressante (mais désormais éloignée de l'ampleur attendue au départ et lorgnant sur les états d'âme et sentiments d'un héros étonnamment habitué aux coups de chance et Deus ex macchina) grâce aux brigades fantômes et aux mystérieux Consu qui donnent un grand intérêt à cett partie conclusive. Rien que pour en apprendre plus et voir ce que Scalzi nous réserve, je lirai volontiers la suite.
En conclusion, je dirais que l'enthousiasme de la première partie a été aussi élevé que possible avant de s'effondrer et puis de remonter un poil. Bref, les grenades et les roquettes (lancées à tout va) très peu pour moi ; les questions d'éthique et les mystères gouvernementaux ou extraterrestres : je dis oui !

PS: bizarrement, je garde un bon souvenir de Starship Troopers, reste à voir ce que donnerait la lecture d'Étoiles, garde-à-vous…
Commenter  J’apprécie          230
Premier roman de science-fiction militaire que je lis (Je ne savais même pas que ce genre existait !) (Pour les connaisseurs des genres : est-ce que la science-fiction anarcho-soiffard existe ?).
Alors moi, qui suis plus objection de conscience que militaire, je n'en menais pas large.
Est-ce que l'armée allait venir me tirer par la peau du cul pour me forcer à servir mon pays ?

Trêve de plaisanterie, mais nous ne sommes pas si loin du pitch : Un vieil anti-militariste décide de s'engager dans les Forces de défense coloniale qui protègent l'humanité contre une bande d'affreux extra-terrestres. Comment pousser un vieil homme à s'engager et à cracher sur ses principes ? L'armée a trouvé la parade ultime : promettre une seconde jeunesse aux futurs trouffions. Mais comme de bien entendu, lorsque l'on vous promet la lune, c'est qu'il y a anguille sous roche…

Vu le bonus lié à son engagement, les Forces de défense coloniale ne manquent pas de chair à canon. Alors, autant s'en servir allègrement et de ne pas s'encombrer des questions de traité de paix, de respect de la vie et des différences, et de tout ce verbiage d'intellos incapable de défendre la terre. C'est eux qui crèvent ou nous ! Et pour ne pas gâcher, il serait bête de ne pas utiliser les gens qui sont morts avant d'honorer leur contrat d'engagement (Concept de développement durable dans l'armée).

Mais certains bidasses se posent quelques questions à force. Est-ce qu'une nouvelle jeunesse vaut de fermer les yeux sur tous les massacres ? Est-ce que la protection de l'humanité vaut de ne pas se soucier de certaines questions éthiques ?

J'ai beaucoup apprécié les pages jusqu'aux classes, en particulier la brochure "Le nouveau vous-même", où on découvre les personnages, leur vie d'avant et pourquoi ils ont décidé de s'engager. Un peu moins celles sur les Bing Bang Boum, mais elles ont un intérêt dans la trame.
La phrase d'introduction "J'ai fait deux choses le jour de mes soixante-quinze ans : je suis allé sur la tombe de ma femme. Puis je me suis engagé." est un modèle de mise en bouche, bien qu'elle soit un peu fausse.

Une dose d'humour, pas trop d'explications scientifiques et l'envie de lire la suite Les Brigades fantômes (pour les réticents aux séries, le roman peut se lire de manière indépendante).
En lisant quelques critiques, nombreux sont ceux à avoir fait le parallèle avec La Guerre éternelle de Joe Haldeman, roman que j'ai donc envie de lire. Certains diront que John Scalzi ne réinvente rien, ne révolutionne pas le genre, mais ne connaissant pas ses devanciers littéraires, j'ai passé un agréable moment de lecture, ce qui, à mon humble avis, est le plus important.

Mon côté un peu anar me fait donc la gueule d'avoir lu de la SF militaire, mais le vieil homme est la guerre n'est pas un roman pro-militariste et pose de bonnes questions.

Et pour finir en beauté, une version électronique sans DRM, malgré un prix assez élevé pour un livre de 2007, mais l'édition poche arrive bientôt...
Lien : http://lechiencritique.blogs..
Commenter  J’apprécie          177
John Perry a fait deux choses le jour de ses soixante-quinze ans: il est allé sur la tombe de sa femme, et puis il s'est engagé.
Incorporé dans les Forces de Défense Coloniales (FDC), il se voit doté d'une seconde jeunesse et prend part à la guerre qui oppose l'humanité à diverses races d'aliens.

C'est la fusion entre Starship Troopers (le livre) et Full Metal Jacket. On y suit donc John Perry lors de son "incorporation" puis de son entraînement dans les FDC avant de l'accompagner sur le terrain, conquérant des mondes et repoussant des hordes d'aliens à coup de fusil.
Ni va t'en guerre, ni antimilitariste, le récit adopte une position intermédiaire et joue avec son lecteur, car l'on pourrait croire que l'on va basculer d'un côté ou de l'autre à plusieurs reprises. Mais Scalzi maintient un strict équilibre dans ses propos.

Il adopte un ton qui n'est pas dénué d'humour qui, marche surprenamment bien et surtout, qui ne nuit pas (trop) à l'ambiance relativement sérieuse du livre. Il brosse à grands traits des personnages attachants et humains et dévoile un univers solide et convaincant. On n'échappe pas à deux-trois stéréotypes pour autant mais ça ne nuit pas au récit puisqu'ils sont à la fois bien intégrés et bien utilisés.

Le roman se lit avec une facilité déconcertante. On va à l'essentiel, pas de fioritures ici. Cela donne un roman immersif autant dans les moments de tension que lors de scènes plus calmes.

Un bon roman de SF militaire, et un bon roman tout court d'ailleurs.
Commenter  J’apprécie          100
En Résumé : J'ai passé un bon voir un très bon moment de lecture avec ce roman de SF militaire qui évite de tomber dans la caricature. Alors certes, certains points sont loin d'être parfaits, et j'avoue sur un point j'avais des attentes peut-être un peu haute, mais dans l'ensemble j'ai bien aimé plonger dans ce récit. L'univers développé, même s'il reste tout de même déjà vu dans d'autres romans ou films, ne manque pas non plus d'attrait et de s'avérer solide et efficace.On découvre ainsi un univers complexe, où l'expansion repose plus sur des besoins de survie que de colonisations, où la technologie ne manque pas d'attrait et d'intérêt et où l'aspect social sont un minimum travaillé même si parfois, c'est vrai, de façon un peu sobre, mais rien de bloquant. le gros point fort vient selon moi des personnages, l'auteur envoyant à la guerre des « vieillards » qui ont déjà vécu une vie et offre une vision et un ressenti différent. Cela offre au récit un côté peut-être plus humain, plus marquant. Je regretterai par contre que le héros soit un peu trop « chanceux » et intelligent, on va dire, tant il est toujours là au bon moment et c'est lui qui a LA bonne idée. Les thématiques soulevées sur la mort, l'immortalité, l'amour, l'amitié, la guerre, la diplomatie et autres, même si parfois un peu simplistes, sont bien amenés et ne manquent pas quand même de faire réfléchir. Par contre j'avoue que sur ce point, j'espérais un peu plus de densité mais là je chipote. Autre point qui m'a dérangé, l'humour tant l'auteur et moi n'avons pas le même. Au final cela reste tout de même un très bon moment de lecture bien porté par une plume simple, entraînante, visuelle et efficace.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          106
Le jour de ses soixante-quinze ans, John Perry s'engage pour les Forces de Défense Coloniale. Ce n'est pas une armée comme les autres, celle-ci se situe dans l'espace où les enrôlés doivent défendre les planètes conquises par l'homme contre des espèces d'extraterrestres assez particulières…

Ah quel roman ! Je crois bien que c'est la première fois que je lis ce genre de science-fiction mais ce space opera m'a envouté ! On le compare à Etoiles, garde à vous ! de Robert Heinlein, ça m'a donné envie de m'y frotter (j'ai déjà lu Marionnettes humaines de cet auteur). Enfin, je voudrais d'abord de lire la suite de cette série et univers complètement farfelu. L'auteur a un humour qui a bien fonctionné avec moi. le contexte guerrier n'est pas tendre, on s'en doute et pourtant, j'ai passé un excellent moment ! A suivre.
Commenter  J’apprécie          100
Vous êtes John Perry (un nom bien américain, ça ! A true patriot !). Vous allez avoir 75 ans. Cela fait 10 ans que votre femme tant aimée vous a laissé tomber. En tombant, elle est morte. (On ne peut vraiment pas compter sur les femmes, elles n'en font qu'à leur tête. Oh ! Kathy ! Kathy !) Vous aviez prévu avec votre chère épouse qu'à 75 ans, vous vous engageriez dans les FDC (les Forces de Défense Coloniale, FDC ! C'est pourtant simple, non ? Vous n'avez plus tous vos neurones dans la même boîte crânienne vous ! Faut vraiment tout vous expliquer ! Si vous avez 75 ans, faudrait vous engager, mon vieux !)

Alors, John, je peux vous appeler John ?... Merci, John ! John, signez là, là, là, là, là et encore là ! Pas de regrets ? Parce qu'à partir de maintenant, vous êtes officiellement mort pour l'état d'Ohio, votre bled, les USA et tout ça ! Plus question de revenir sur Terre ! Il vous reste quoi ? Un fils ? Et il est maire de votre ville ? Super ! Partez tranquille ! D'abord, un passage par Nairobi… Ce n'est qu'une étape avant la tige du haricot ! Vous croyez que je vous raconte des salades parce que je vous parle de haricot ? Non ! Non ! Vous verrez !
Bien, comment avez-vous trouvé Nairobi ? Ah ? Pas eu le temps de visiter ? Pas grave des tas de mondes vous attendent ! … Comment on va faire pour que des vieux comme vous deviennent des soldats coloniaux ? Chuuut ! Vous allez voir…


La critique :

J'ai bien aimé, sauf une chose (mais je vous dirai quoi à la fin ! Promis ! Pour le dessert !)
J'ai trouvé excellente cette histoire de vieux de 75 ans qui s'engagent dans les Forces de Défense Coloniale ! Non, mais vous imaginez ça ? Avoir 75 ans et avoir le bon âge pour s'engager ! Voilà ! Je n'ai plus que 15 ans à attendre et je pourrai moi aussi… Comment ça, non ? (On en parle au dessert.)
En dehors du thème qui est très prometteur, l'histoire se déroule à un rythme qui fait que même un vieux modèle 6.0. reste accroché et termine le bouquin en deux jours. (Il y aurait eu moyen de le terminer en un jour, mais pas facile pour une version 6.0. qui n'a pas bénéficié des améliorations des FDC !) Autrement dit, l'histoire est très prenante et on s'en fout des invraisemblances.

Ah ! le dessert ! … Ben c'est ce que je n'ai pas aimé ! L'Amérique ! L'Amérique ! Amerika über Alles ! Les héros sont tous américains ! Si ! Si ! On est des siècles après maintenant, mais les USA n'ont pas bougé ! Ils sont toujours là avec tous leurs états qui ont bien conservé la mentalité du début du XXIe siècle ! Bon, il y a eu des petits changements sur Terre… On devine que certains peuples n'ont pas été gentils et que les Américains ont dû leur remonter les bretelles ! God save America ! God mit Uns ! Mais comme les Américains sont gentils, eux, au lieu de simplement les exterminer (les méchants auraient fait ça) ils les expédient dans des colonies au fin fond de l'espace (non ! non ! plus loin ! plus loin encore !). Mais comme l'univers est plein d'alliens pas très gentils pour la plupart, les merveilleux Américains ont créé les FDC pour les protéger ! C'est pas beau ça ? Et il y en a encore qui vont critiquer l'Oncle Sam ? Hein ! Bande de pourris ! Je ne sais pas ce qui me retient de vous envoyer sur Corail !

Un conseil, même si le dessert vous reste un peu sur l'estomac, ne boudez pas ce festin de SF !
Commenter  J’apprécie          91




Lecteurs (1333) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4889 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}