Mouai. Un agneau qui engeule un loup puis un lion à qui il suffit de dire non pour que le premier arrête de vouloir le manger et le second accepte de partager ses heures de rivière avec ses proies naturelles... Comment dire c'est très exactement une mise en abîme de ces mensonges green washing de Mac Donald.
J'ai imaginé les nuggets de poulet dire non fermement au petit enfant français, se mettre en colère parce que non non non, c'est trop : déjà que les cages sont trop étroites que les poussins sont triés à la naissance et ceux du mauvais genre broyés, faut quand même pas exagérer c'est la goutte d'eau qui fait déborder la sauce barbecue et que là merci mais eux ils étaient tranquillement en train de picorer avec leur bec coupé le petit grain de blé alors merci vraiment de les laisser tranquille, non mais!
J'ai continué avec la feuille de salade javélisée qui dit non c'est trop ! au big mac, et qui veux pas se faire frotter par le steack d'en face. Parce que merde d'abord chacun doit pouvoir avoir accès au coca sans sucre.
A ce moment là vous l'avez compris mon cerveau est parti en sucette. J'ai regardé le nom d'Eric Emmanuel Scmitt sur la couverture et je me suis demandé comment l'auteur d'
oscar et la dame rose s'était retrouvé à pondre cette daube. Il vit de son art, j'aurai compris d'un écrivain qui peine à survivre : faut manger à sa faim pour avoir le luxe de dire non à un chèque avec trop de zéro.
J'ai repris une fritte tiède, croqué dans mon cheese burger que j'avais sélectionné sans viande pleurant sur mon ambivalence que je partage avec toute mon espèce en regardant un moineau venu quémander sa part de graisse et de sel.
Faut avoir l'estomac plein avant de pouvoir dire non.