Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eus

Notre narrateur a l'occasion de faire de nombreux voyages en Chine dans le cadre de son travail. L'occasion aussi de rencontrer une "dame pipi". Très vite, une sorte d'amitié se noue et Madame Ming a l'opportunité de parler de ceux qui lui tiennent le plus à coeur : ses 10 enfants. le narrateur n'y voit bien sûr qu'une affabulation puisqu'il est interdit à cette époque d'avoir plus d'un enfant en Chine. Pourtant, il la laisse dire et l'écoute avec attention. Beaucoup d'amour et de tendresse se dégagent de cette dame, donnant même des idées à notre homme, qui lui, a toujours refusé la vie de famille et le fait d'avoir des enfants.
Le roman est court et pourtant plein de rebondissements. Madame Ming n'hésite pas à citer Confucius et c'est donc aussi plein de philosophie.
Quant à l'intrigue, on se demande bien où est la vérité...

J'aime beaucoup les livres d'Eric-Emmanuel Schmitt, son écriture, sa philosophie de vie, et à chaque fois, sans savoir pourquoi, j'oublie à quel point je me sens proche de ses écrits. Mais une impression reste, celle d'un moment de bien-être partagé entre un auteur et ses lecteurs.

Dans ce court roman, le narrateur, un occidental, fait la connaissance de Madame Ming lors de ses fréquents voyages en Chine. Celle-ci est “dame-pipi” dans un grand hôtel. Au fil de leurs rencontres, elle va évoquer les destins cocasses de chacun de ses dix enfants. Mais ces enfants existent-ils vraiment, s'interroge notre héros? Sur un fond politique dédié à l'enfant unique dans un pays plein de contradictions, on suit les errances imaginaires (ou pas) d'une Madame Ming décidément bien attachante avec ses évocations de la sagesse de Confucius.

Son amour maternel sans faille permettra à l'homme d'affaire indépendant et sans attache de devenir à son tour un Père.

J'ai adoré, comme tous les livres d'Eric-Emmanuel Schmitt que j'ai lus auparavant. Ca se lit d'un trait, on se laisse emmener dans cette douce folie qui permet à certains de s'évader d'une réalité peu satisfaisante.

Si l'on devait résumer ce roman en une phrase, ce serait: “La vérité m'a toujours fait regretter l'incertitude”.

Un régal…

Je ne peux que recommander la lecture de ce petit roman ... petit par la taille uniquement. C'est l'histoire d'un commercial français qui est en Chine pour affaire et qui fait la connaissance d'une dame pipi. Euh, ouais ..; me direz-vous, et ? et bien, on va plonger dans la culture chinoise grâce à madame Ming, qui va raconter la vie de ses 10 enfants. Évidemment si on a lu le titre du bouquin et si on a un minimum de connaissance ... on se doute bien qu'il y a un problème. Mais on se laisse bercer par le récit. L'auteur distille les pensées de Confucius tout au long de l'histoire ... qu'on lit 2 fois, qu'on savoure ... qui donnent un sens philosophique au roman sans être pesant.

A lire comme on savoure une sucrerie.

L'amour d'une fille pour sa maman, qui entre dans son fantasme d'avoir beaucoup d' enfants ; dans un pays où l'on ne tolère que l'enfant unique. Elle met à contribution neuf de ses amis.
Mais Mme Ming n'est pas dupe !
"au lieu de se plaindre de l'obscurité, mieux vaut allumer la lumière"
Très beau livre d'Eric Emmanuel Schmitt.

Une petite parenthèse poétique, coincée entre les toilettes d'un grand hôtel de luxe chinois, notre regard occidental sur la vie, et la politique de l'enfant unique menée dans ce pays.
Un regard critique sur fond de Confucius.
Un vrai régal que ce conte philosophique !

un pur moment de plaisir !

Une merveilleuse histoire qui nous tient en haleine jusqu'à la fin ! Une écriture superbe. L'auteur nous fais découvrir la Chine moderne et ses répressions avec brio. Histoires folles, touchantes et philosophiques, nous nous laissons bercer par ses mots et magnifier de toutes ces belles citations !

Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus/Eric Emmanuel Schmitt
Le « li » et le « ren » .
Pour relativement hermétique que nous apparaissent souvent le mode de pensée de la Chine bimillénaire, il demeure néanmoins que ce récit fortement teinté de confucianisme est d'une clarté remarquable dans sa sobriété et sa concision.
Dès l'entame, le lecteur est averti : « La Chine, c'est un secret plus qu'un pays. » ; et plongé dans l'incertitude qui vaudrait mieux que la vérité : « La vérité m'a toujours fait regretter l'incertitude. »(Madame Ming). Et l'on verra pourquoi…
Il pourrait apparaître que le thème du récit a pour point de départ la politique de l'enfant unique instaurée sous l'ère maoïste, mais ce serait une affirmation par trop réductrice. En effet, la démarche de EES va beaucoup plus loin dans ce nouveau texte appartenant au Cycle de l'Invisible. Il faut bien voir que la doctrine confusianiste qui régit depuis des millénaires la pensée chinoise de la même façon que celles de Platon et de Jésus l'ont fait en Occident, est largement illustrée par les sentences de Madame Ming. le confusianisme, sans être une religion, mais plutôt un système rituel et une doctrine morale et sociale où le « li »(l'harmonie) se complète du « ren » (la bienveillance) recourt à des analogies et des tautologies et non au raisonnement déductif comme la pensée occidentale. Il est constamment présent dans les propos de Madame Ming, dame pipi d'un grand hôtel où est descendu l'homme d'affaire qu'est le narrateur, laquelle dans son besoin de communiquer est frappée d'une logorrhée riche en sentences empreintes de sagesse et a réponse à tout. S'adressant au narrateur :
« L'homme supérieur se montre amical sans familiarité ; l'homme vulgaire se montre familier sans amitié. »
« L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la tient. »
Au delà de ses rêves de maternité, Madame Ming nous émeut par sa gentillesse et sa simplicité. Et cette rencontre fortuite va devenir pour le narrateur le coup de pouce qui va changer le cours de sa vie familiale.
Un conte à lire et méditer, comme souvent chez Eric Emmanuel Schmitt.

Parmi les femmes que j'ai rencontrées, je n'ai pas trouvé une mère.

- Dites plutôt que les femmes qui vous ont rencontré n'ont jamais trouvé un père en vous.

que dire... ah oui! ça y est!!
eric emmanuel schmitt, je t'aime!!!!!
que ceux, qui comme moi, sont des fans absolus de sa plume, ne perdent pas une seconde pour se procurer ce livre, parce qu'on reconnait bien son style!
il y a le personnage central, une femme, Me Ming, tellement attachante, et donnt on ne sait si elle affabule ou non... Ce système de poupée gigogne, où une seule histoire en cache une infinité d'autres plus petites, ce qui résume d'ailleurs bien la vie: ne sommes nous pas constitués d'une somme de souvenirs, qui nous forgent, nous constituent et qui pourtant peuvent être tellement différents, si c est notre voisin qui s'en rappelle...
j'ai retrouvé le personnage de la reveuse d'ostende, dans le personnage de Me Ming, on ne sait qu'à la fin si elle disait juste ou non, et comme j'avais été séduite et marquée par ce personnage, j'étais contente de la retrouver à travers Me Ming! mon seul regret est que le livre n'ait pas été plus long, avec des histoires encore plus développées, mais c est aussi ce qui fait le charme de cet auteur, nous laisser sur notre faim, pour pouvoir continuer seul l'histoire!

bref, ne cherchez aucune objectivité dans cette critique, parce que cela fait presque 10 ans qu'eric emmanuel schmitt m'a acquise à sa cause!