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3,61

sur 2037 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ceux qui me connaissent savent que je suis fan de l'auteur de Odette toulemonde et de "l'évangile selon Pilate". Tellement fan que je les lis petit à petit pour en profiter pleinement.

J'ai été surprise par celui-ci. On est bien loin de l'univers habituel de l'auteur.

C'est surprenant, original ... J'ai eu l'impression qu'il avait tiré le fil d'une idée, d'un "et si ..." et qu'il avait essayé de comprendre qu'elles en seraient les conséquences, de voir jusqu'où irait son héros.

Je ne peux dire que la réflexion sur la liberté individuelle de chacun m'ait transcendée, ni que la critique du marché de l'art m'ait semblé sortir des sentiers battus.

Mais l'originalité de l'histoire et l'incorrigible optimisme d'Eric-Emmanuel Schmitt en font un roman tout à fait plaisant à lire.
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En lisant ce livre je pensais aux femmes-objets, à toutes celles qui ne vivent que par le regard des autres et qui font subir à leur corps mille tortures pour qu'ils correspondent aux canons de la mode ou juste pour devenir une poupée Barbie vivante.

Un jeune homme désespéré conclut un pacte avec un Artiste excentrique : il accepte de n'être plus qu'un objet et de lui appartenir. Adam bis perd ainsi toute humanité. Presque toute son humanité. Car, en fait, il conserve ses yeux et ca conscience.

Une rencontre imprévue va bouleverser Adam bis et perturber les projets de Zeus-Peter Lama. Adam bis comprend alors que la vie vaut la peine d'être vécue et il n'a plus qu'un désir se défaire de ce statut d'objet, même si c'est une oeuvre d'Art !

Histoire loufoque, au premier abord, qui permet d'aborder un sujet sérieux avec beaucoup d'humour, de drôlerie.
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Voilà un sujet et un héros de roman particulièrement originaux. Un jeune homme suicidaire accepte de renoncer à son humanité pour devenir un objet, une oeuvre d'art et la propriété au célèbre, excentrique et mégalomane Zeux-Peter-Lama, un artiste contemporain mélange de Salvatore Dali, Marcel Duchamp et ORLAN, pionnière dans le body art.

Raconté du point de vue de l'homme-objet, le roman est une méditation sur la beauté, la célébrité, l'art et l'âme ! Au passage, Éric-Emmanuel Schmitt en profite pour faire la peau à notre société de consommation et au culte de l'image. Il épingle aussi le snobisme et le marché de l'art contemporain.
Le propos est donc intelligent dans son fond, bien structuré et pensé, mais la forme m'a déçu comme si, une fois sa réflexion poussée à son terme, le philosophe éclairé et le conteur raffiné qu'il y a en lui s'étaient transformés en écrivain paresseux et pressé d'en finir…

L'histoire est surprenante et m'a tenu en haleine jusqu'au bout. J'étais admiratif devant tant d'inventivité. Mais j'étais aussi agacé par la simplicité de la langue frisant parfois le roman de gare. Éric-Emmanuel Schmitt a-t-il ainsi souhaité que sa pensée s'adresse à un maximum de lecteurs ? On peut aussi voir ce style rudimentaire comme une tentative d'épurer son écriture de tout effet superficiel afin d'aller à l'essentiel tel Hergé et sa ligne claire… Oui, il y a un côté bande dessinée dans ce court roman farfelu, parcouru de petites invraisemblances. C'est un roman qu'il faut accepter de lire comme un conte pour en sucer la moelle. D'ailleurs la dernière histoire, restée inachevée à la mort de Hergé, a de lointains échos avec « Lorsque j'étais une oeuvre d'art » : la dernière case de « Tintin et l'Alph-Art », esquissée par le maître de la BD belge, nous montre en effet Tintin prêt à être transformé en sculpture par son ennemi juré Rastapopoulos. L'escroc éternel a trouvé dans le marché de l'art une nouvelle source de profits !!! L'un des personnages du roman se nomme d'ailleurs le Juge Alpha… Un hommage caché ?
Malgré tout, si l'on se laisse porter par cette fable, on fait un beau voyage et l'on découvre un récit plus profond que les apparences ne nous le laissent d'abord croire ! Ce roman ferait d'ailleurs un excellent support de discussion pour des lycéens en cours de philosophie…
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J'ai bien aimé cette lecture, elle fût distrayante pour ma part.
L'auteur peint une caricature plutôt crédible de la société de profit, la société d'apparence dans laquelle nous vivons (petite aparté :aucune obligation d'y adhérer ;-) ).
L'idée de transformer le héro principal en oeuvre d'art est très originale. Avec humour et simplicité, EES distille des sujets de réflexions intéressants comme le culte de la beauté, de l'eugénisme, le matérialisme, la soif d'argent et de pouvoir, la liberté de l'Homme, l'art contemporain, le pouvoir de l'image.
J'ai trouvé la fin trop mielleuse, trop moralisatrice, pas assez épicée à mon goût.





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Ce fut un plaisir de lire Eric-Emmanuel Schmitt, comme d'habitude !
J'y ai retrouvé de bonnes réflexions philosophiques sur l'art et l'artiste, sur la différence entre le sujet et l'objet, donc sur l'être et la conscience, et enfin sur la relation d'amour...
Très accessible et distrayant, ce roman n'en garde pas moins une bonne profondeur.
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J'ai déjà lu un certain nombre de livres D E.E.Schmitt et j'ai trouvé celui-ci plutôt atypique par sa tonalité : beaucoup d'humour et beaucoup de critique ouverte, envers le monde de l'art moderne et millionnaire notamment.
Ce fut donc un très bon moment de lecture, distrayante et prenante.
Si vous n'aimez ni le loufoque ni l'invraisemblable, passez votre chemin.
J'ai le sentiment que E.E.Schmitt s'est bien marré en écrivant ce texte.
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Tazio est un jeune homme désespéré. Si désespéré qu'il décide de mettre fin à ses jours. Ce n'est pas la première fois qu'il attente à sa vie, mais il est sûr que cette fois, c'est la bonne ! C'est compter sans Zeus Peter Lama, le grand génie de l'art contemporain ! Celui-ci lui propose de le suivre, lui promettant de rendre sa vraie valeur à sa vie. Pour redonner de la saveur à son existence, il lui offre la possibilité de devenir une Oeuvre d'art ! Mais une Oeuvre d'art dotée d'une conscience, d'une parole et d'émotions n'est-elle qu'une Oeuvre d'art ?

Le style de Schmitt est encore une fois inventif, agréable et fluide ! Dans ce roman surréaliste très touchant, il explore les réflexions liées à l'art, à « l'état de conscience VS état d'objet », à l'importance de l'humanité… Sous couvert de nous raconter une histoire légère et proche de la Science-fiction (par certains aspects seulement), il nous pousse à réfléchir, à nous questionner… J'ai aimé cet ouvrage intelligent, bien écrit et intéressant…
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J'ai eu beaucoup de mal à démarrer ce roman !! On me l'a prêté, en me le recommandant chaudement, je suis adepte d'Eric-Emmanuel Schmitt ... le titre me semblait prometteur, extravagant probablement... Mais là, vraiment, j'ai éprouvé un profond malaise dès les premières pages !

La curiosité de comprendre ce qui avait pu plaire à mon amie, et celle de voir, quand même, où voulait en venir EES, m'ont poussée à continuer : Parodie par l'absurde, questionnements sur la vie, son sens, le beau, l'art ... Au travers de personnages caricaturaux.. J'en suis venue à bout plus facilement que prévu !!

Clairement, ce n'est pas mon préféré de l'auteur dont j'ai adoré l'incroyable: 'La part de l'autre', et aimé 'La femme au miroir' et 'Ulyss from Bagdad', dans des genres très différents !
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Ce roman est original, je ne m'attendais pas à ça !
L'histoire m'a étonnée, je l'ai trouvé bien ficelée et j'ai apprécié la fin.
L'ensemble donne un bon roman, qui surprend et intéresse.
C'est avec plaisir que je lui donne 4 étoiles :)
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Dans cette oeuvre, Schmitt développe une réflexion sur l'art, plus précisément sur l'art contemporain, et la société à travers le personnage d'un homme au bord du suicide recueilli par un des artistes les plus reconnus (ou j'oserais dire bankable) du moment.
L'identité et l'humanité sont ici des notions malmenées, tordues dans tous les sens, non seulement celles du personnage principal qui va devoir y renoncer, mais aussi celles des personnages publics qui peuplent le roman (Zeus-Peter Lama, les frères Firelli, Rolanda, ...).
Si les personnages prennent ici si peu soin de leur identité et de leur humanité, c'est parce que l'auteur a voulu pousser au plus loin dans son oeuvre ce que l'art contemporain sous-entend depuis bien des années avec des artistes tels Joseph Beuys, Orlan, Cindy Sherman, Oleg Kulik et j'en passe. Schmitt pose la question des limites de l'art: où peut-il et où doit-il s'arrêter?
On a bien remarquer qu'il pouvait reposuser toutes les limites qui oseraient se présenter à lui, mais lorsque l'oeuvre d'art réduit un homme à une sorte d'esclavage moderne, il a déjà été trop loin. Dans la mesure où, à ma connaissance, personne n'a encore jamais appartenu à quelqu'un d'autre sous pretexte d'avoir été transformé en oeuvre d'art, ce livre reste une sorte de "science-fiction réaliste". Mais quand Body Art et performance se rencontrent, on ne sait parfois plus que penser...
Outre sa dimension d'essai, Lorsque j'étais une oeuvre d'art est avant tout un roman où le lecteur est ramené à la réalité par l'apparition de deux personnages représentant à la fois les valeurs humaines perdues petit à petit depuis le début du récit et un art à présent plus traditionnel que l'on pourrait assimiler à l'Ecole de Barbizon.
Enfin, bien qu'assez effrayant dans le fond, ce roman est empli d'humour certes un peu noir mais efficace, et se lit très facilement tout en provoquant une réflexion assez conséquente.
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