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3,61

sur 2035 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre fait partie de ma sélection pour une île déserte, je l'ai acheté une dizaine de fois pour le poser sur un banc ou tout simplement l'offrir. Et pourtant je ne sais pas quoi écrire.

Pourquoi je l'ai lu une dizaine de fois? Pourquoi je tiens tant à l'offrir, à le faire découvrir? Pourquoi je l'emmènerai plus qu'un autre sur une île déserte?

Je crois que les réponses se trouvent entre les pages même du livre. Pour comprendre il faut se plonger dans l'histoire. C'est, d'ailleurs, le seul livre de ma bibliothèque avec la mention "A échanger". Parce que malgré les années je serai plus qu'heureuse de le transmettre à nouveau.
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Moins une chronique littéraire, cet article est une prise de conscience...

Un jeune homme souhaite en finir avec la vie. A quelques secondes du grand saut, du haut d'une falaise, il rencontre celui qu'il nommera, pendant un temps, son Bienfaiteur. Ce dernier lui propose de le changer en véritable oeuvre d'art.

Un texte édifiant sur la puissance de la parole et des médias. le récit développe en profondeur notre nouvelle façon de consommer l'art, devenu un produit marchand et moins un sujet de débat esthétique.

'' Puisque les imbéciles croient qu'être moderne c'est être révolutionnaire,
il prétend sans cesse rompre avec le passé et inaugurer une ère nouvelle.
[…] Sa carrière, il ne la fait pas dans son atelier, il la fait dans les médias ;
ses pigments, ses huiles, ce sont les journalistes,
et là, il est, sinon un grand artiste,
du moins un grand manipulateur. ''

La sculpture vivante de Zeus-Peter Lama, artiste particulièrement en vogue, véritable créateur modifiant mère nature, devient l'objet d'un débat stérile. Les spectateurs reluquent Adam Bis, comme une bête de foire oubliant sa conscience.

Un texte écrit il y a quelques années, qui n'a jamais été aussi actuel. Une réflexion puissante sur les bases de notre nouvelle société contemporaine uniformisée. Tout le monde parle d'Adam Bis parce que c'est à la mode, mais personne ne questionne Zeus-Peter Lama sur la raison de son oeuvre. Ce dernier devient une caricature d'artiste cherchant à faire parler de lui plus qu'à créer une esthétique particulière.

Cela nous remet à notre place de spectateur à l'heure où tout le monde regarde, lit et fait la même chose. Un cercle sans fin où l'uniformité serait la norme. N'ayons pas peur d'aller vers des horizons inconnus, de tenter autre chose. La norme n'existe que pour être contournée. Les loisirs sont un milieu où expérimenter est salvateur et ouvre de nouvelles sensations. Soyons curieux et découvrons...

Un livre qui questionne en profondeur nos comportements face à la culture. A lire assurément !
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Très original le sujet du roman. Un jeune homme voulait ce suicider en se jetant du haut d'une falaise. Mais il se fait changer d'idée par Zeus-Peter, qui va transformer le jeune homme en statue vivante, en oeuvre d'art. Un conte moral aussi dérangeant que divertissant.
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Critique de Mathilda

Ce roman s'intitule « Lorsque j'étais une oeuvre d'art », écrit part Eric-Emmanuel SCHMITT. Il raconte l'histoire d'un homme du nom de Tazio Firelli lassé par la vie et par son physique qui manque cruellement d'intérêt à ses yeux ; un jour il rencontre un célèbre artiste qui lui promet monts et merveilles, une nouvelle identité, un nouveau corps, une nouvelle vie mais à quel prix ?

Ce livre mêle drame et fantaisie, avec en plus une pointe de fantastique... L'histoire amène le lecteur à s'interroger sur la valeur de la Personne et la nature humaine est abordée sous tous les angles, de l'homme sans coeur, égoïste et profiteur à l'homme au grand coeur capable, non de voir une personne, mais de la regarder comme nous aimerions tous l'être au moins une fois dans notre vie.

C'est tout ce qui fait le charme de ce livre, une fois plongé dans la lecture difficile de ne pas s'attacher aux personnages qui sont tous très intéressants et parfois même surprenants. Une question s'immisce d'elle même dans notre pensée : jusqu'où l'homme est-il capable d'aller pour se sentir aimé ?

C'est une merveilleuse histoire pleine de sens, de vérités et de sensibilité, il serait bien dommage de passer à coté. Eric-Emmanuel Schmitt nous bouscule encore une fois avec ce récit poignant. Après avoir terminé le livre, la petite flamme du souvenir reste allumée et ne s'éteint jamais.

Critique d' Hannah

Qui sommes- nous prêt à croire en plein désespoir pour tenter de trouver un sens à la vie ? Jusqu'où peuvent aller nos actes lorsqu'on est près à tout pour approcher la gloire ?

« Lorsque que j'étais une oeuvre d'art », c'est l'histoire d'un jeune homme avec une vie banale, sans artifices, talents ou originalité. du moins, c'est sa vision de sa vie. « Lorsque j'étais une oeuvre d'art » c'est surtout l'histoire d'un bon à rien pour qui la vie ne tient qu'à un fil, celui de son destin. Un homme va pourtant changer ses plans de suicide miséreux et lui proposer de devenir un symbole d'art contemporain. Une statue vivante. Cet homme, c'est Zeus-Peter-Lama. Retenez bien son nom. Un artiste débordant d'idées toutes plus saugrenues les unes que les autres avec pour seul but : entretenir sa popularité et la croyance en son génie. Il faut pourtant se méfier de l'eau qui dort dans chacun d'entre nous...

« On lutte longtemps contre les évidences et, parfois, les projets les plus fous nous séduisent immédiatement. »

Le projet d'Eric Emmanuel Schmitt avec ce livre est audacieux. L'auteur veut nous faire réfléchir sur la place de l'apparence dans la société, du moins son importance. L'histoire est dangereusement addictive. Jusqu'où peut aller l'esprit diabolique de Zeus -Peter-Lama pour la gloire ? Comment le héros, un homme parmi tant d'autres, peut-il survivre alors qu'il est abaissé au statut d'objet et que plus rien ne l'humanise ?

Beaucoup de question qui pousse le lecteur à lire d'un seul trait cette histoire qui est tout autant terriblement représentative de notre société actuelle mais si dérangeante.

De plus, l'écriture est accessible et nous pouvons noter quelques réflexions humoristiques comme des caricatures sur la célébrité et la superficialité de ce monde.

L'auteur laisse libre cours à notre imagination car l'oeuvre d'art n'est pas précisément décrite et le lecteur au fil des pages cherche donc à en savoir plus sur cette « bête » ce qui lui permet de se faire sa propre image de l'art de Zeus-Peter-Lama.
N'est-ce pas cela un bon livre ? Un livre qui vous tient en haleine jusqu'à la fin et qui, en plus, fait réfléchir ? C'est bien le pouvoir de celui d'Eric- Emmanuel Schmitt , « Lorsque j'étais une oeuvre d'art ».
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Tazio, un jeune garçon décide de se donner la mort après une vie qu'il estime, peu en réussite. Après avoir fait différentes tentatives de suicide qui n'ont pas abouties, il décide de se jeter d'une falaise. A ce moment précis un homme va bouleverser et changer sa vie à jamais. Cet homme, un artiste reconnu dans le monde va lui proposer un accord. Il va lui prendre son corps et son âme pour ensuite en faire un objet. Un objet que tout le monde pourra admirer, toucher, être émerveillé par cette chose que vient de réaliser Zeus Peter Lama.
Tazio ne peut pas rêver mieux pour de devenir célèbre, reconnu. Il accepte donc de devenir un objet, quelque chose dont l'artiste pourra faire ce qu'il veut.
Au début tout se passe à peu-près bien pour ce jeune homme qui se croit dans un compte de fée. Mais malheureusement la suite nous prouve tout le contraire. Tazio va vouloir quitter son Bienfaiteur à cause d'une rencontre qu'il a faite sur une plage. Fiona et son père vont être le détonateur de la fuite de ce garçon qui va vouloir tout faire pour retourner à une vie normale… Arrivera t-il à trouver les ressources nécessaires pour contrarier les plans d'un artiste… ?

Au début de l'histoire j'ai eu beaucoup de mal à me fondre dans l'histoire. Peut-être par manque de motivation. Mais ensuite dès que la transformation de Tazio été finie, je n'ai plus lâché le livre. J'ai adoré, j'ai trouvé l'histoire très originale. Je trouve assez sympa que l'on parle d'une envie folle de changer quelque chose dans notre vie mais qu'enfin de compte on se rend compte que l'on regrette les changements effectués. Je trouve que l'auteur a vraiment trouvé une histoire parfaite. J'ai pris beaucoup de plaisir.
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J'ai aimé cette sorte de conte moral. Même si l'histoire est assez irréaliste, les sentiments qu'elle provoque, eux, sont authentiques. Il y a, comme souvent chez Schmitt, une profondeur qui pousse à la réflexion sous une apparence de simplicité. En effet, le livre est facile à lire, plaisant. Un très bon moment de lecture, même s'il n'est pas long.
Lu en décembre 2009
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Un très bon livre qui montre bien l'importance du regard des autres au travers duquel on se définit.
C'est l'histoire d'un jeune homme désespéré qui signe un pacte avec le diable. Il met tout son être, son existence entre les mains d'un artiste renommé qui fait de lui une oeuvre d'art. A partir de ce moment, il n'est plus maître de sa vie, il est traité comme un objet sans âme et se retrouve exposé au regard de tous.
Les hommes ont un besoin impérieux de reconnaissance. Mais est-ce que cela en vaut vraiment la chandelle.
L'auteur nous livre une critique de l'art moderne. Y a-t-il des limites? Jusqu'où peut-on aller?
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Super découverte. Roman étonnant et rempli d'humour et de suspense avec un "méchant" qui me fait un peu penser à Dali! Cela ne ressemble à rien d'autre même si le début (un personnage sur le point de se suicider empêché de justesse par un homme qui lui demande en échange de lui laisser les pleins pouvoirs) m'a rappelé "Les Dieux voyagent toujours incognito."
Lien : http://www.de-lire.be/
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J'ai beaucoup aimé et le recommande, il est très bien écrit et fascinant. On se laisse prendre dans l'histoire de cet homme qui sans peser les conséquences de son choix, décide de se transformer en oeuvre d'art/ objet d'art, mais le prix à payer est bien lourd... Il prend cette décision dans un moment de faiblesse, au bord du suicide, sous l'influence d'un artiste réputé (mais méprisant l'humanité) qui profite de sa vulnérabilité. Il devient ainsi sa chose...
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Ah! L'art! L'art de nous faire réfléchir sur un sujet au premier coup d'oeil si banal, mais lorsqu'on examine de plus près le tableau, il apparaît qu'il est plus profond qu'on ne le pensait. Quel beau contraste que nous procure donc ce roman autour de ce beau (c'est le cas de le dire) sujet qu'est la beauté! Et de la beauté physique et superficielle on en arrive, au fil des pages, à une beauté plus profonde et invisible aux yeux, tel l'air que peint inlassablement le vieux Carlos Hannibal sur une plage. Et d'une vie gâchée, triste et malheureuse, on parvient à une vie remplie de joies simples et de pur bonheur. Et j'aime à penser que, comme Fiona et Adam (ou Tazio) à la fin du roman, nous pouvons tout simplement rentrer à la maison en nous retournant pour vérifier les traces de nos pieds sur le sable mouillé, les traces de notre passage sur ce monde.
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