Quel récit !
Intime et universel, : il est question du passé familial de
Colombe Schneck ( journaliste) hanté par la mort de ses aîeux, juifs. Quand sa fille, Salomé, naît, c'est le passé qui resurgit car Salomé c'est aussi le prénom de sa grand-tante morte enfant dans les camps.
J'ai parcouru ce livre, émue aux larmes à de multiples reprises.
Sans pudeur mais avec délicatesse, l'auteure s'interroge, elle et sa vie si "superficielle", où les loisirs et sentiments semblent bien dérisoires face à l'horreur physique et psychologique qu'a vécue sa famille juive, originaire de Lituanie.
A mesure que le passé se dévoile, le questionnement de
Colombe Schneck devient plus existentiel, plus absolu.
Les générations se croisent, dans les silences, les non-dits mais aussi les confidences arrachées par bribes. de l'horreur de l'holocauste, il est des mots maladroits, des questionnements vains.
Comment se (re)construire quand on a survécu? Comment conserver la volonté de vivre comme un hommage à ceux qui ont péri?
Un récit bouleversant, magnifique, qui questionne sur la famille, la maternité et ce qu'elle entraine comme bouleversements affectifs dans son sillage, quand il est question de choix, de vie et survie.