AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,35

sur 225 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel récit !
Intime et universel, : il est question du passé familial de Colombe Schneck ( journaliste) hanté par la mort de ses aîeux, juifs. Quand sa fille, Salomé, naît, c'est le passé qui resurgit car Salomé c'est aussi le prénom de sa grand-tante morte enfant dans les camps.
J'ai parcouru ce livre, émue aux larmes à de multiples reprises.

Sans pudeur mais avec délicatesse, l'auteure s'interroge, elle et sa vie si "superficielle", où les loisirs et sentiments semblent bien dérisoires face à l'horreur physique et psychologique qu'a vécue sa famille juive, originaire de Lituanie.
A mesure que le passé se dévoile, le questionnement de Colombe Schneck devient plus existentiel, plus absolu.
Les générations se croisent, dans les silences, les non-dits mais aussi les confidences arrachées par bribes. de l'horreur de l'holocauste, il est des mots maladroits, des questionnements vains.
Comment se (re)construire quand on a survécu? Comment conserver la volonté de vivre comme un hommage à ceux qui ont péri?
Un récit bouleversant, magnifique, qui questionne sur la famille, la maternité et ce qu'elle entraine comme bouleversements affectifs dans son sillage, quand il est question de choix, de vie et survie.
Commenter  J’apprécie          50
La narratrice part à la recherche de l'histoire de sa famille juive. Ils ont connu les camps de concentration et parmi ceux qui sont revenus, certains ont choisi la vie. Pourtant, ils sont revenus sans leurs enfants.
On a certes déjà beaucoup écrit sur le sujet mais l'écriture de Colombe Schneck ajoute un plus. Beaucoup d'émotion évidemment et un bel hommage à la vie.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai rencontré Colombe SCHNECK au Festival Lire au Pradet, dans le Var, le 2 avril.
@milleparesses #festivallireaupradet

L'autrice m'a présenté ses romans et a très vite utilisé un mot clé pour moi : elle a parlé d'enquête. Je ne résiste pas aux romans présentés sous forme d'enquête.

Ce roman rédigé à la première personne, est une quête. Une quête familiale, filiale qui emporte la narratrice en Lituanie et questionne sur toute la fratrie de sa grand-mère et leurs enfants, ceux qui ont survécu et les autres, ceux qui ont disparu, ceux que l'on n'évoque plus.

L'autrice répète sans cesse le prénom de ses ailleux, pour leur donner vie, leur donner corps et la magie opère. J'ai eu l'impression d'ouvrir avec elle une grosse boîte métallique, une boîte à biscuits ancienne, tachée de rouille et emplie de photos de famille. J'ai caressé avec elle chacune d'elle, effleuré des visages. Je suis partie en Lituanie, j'ai découvert le ghetto de Kovno.

Ce roman est touchant, émouvant, parfois bouleversant, révoltant, toujours juste.
Commenter  J’apprécie          30
Je suis de l'avis de Baptiste Liger de l'Express. Ce roman-vrai est glaçant. Colombe Schnek nous transmet un témoignage froid qui loin de laisser de marbre nous entraîne dans une forme de voyeurisme, on veut savoir, on veut savoir. Il y manque un "petit" quelque chose, peut être justement cette tendresse qui a été figée chez la grand-mère de C.S. par le drame vécue par ses tantes (soeurs de la grand-mère) alors que celles-ci ont choisi le côté de la vie. Ce couperet la mère de C.S. en a hérité puisqu'elle n'est pas chérissante avec sa fille. Mais cette histoire de prénom est vraiment la preuve que l'inconscient existe !

Evitez de lire la critique de V.T. dans Paris-Match c'est de très bas niveau

On pourrait lire cet ouvrage à la lumière de celui de Philippe Grimbert "Un secret". Cependant P.G. a réussi a donner un soupçon de vie "en plus" à son ouvrage.

Et je vous conseille aussi de lire "Purge" si ce n'est déjà fait de Sofi Oksanen qui permettra de comprendre mieux le passé de ces pays baltes.
Commenter  J’apprécie          10
Un récit bibliographique qui aurait mérité d'être accompagné d'un arbre généalogique, pour mieux se repérer dans la famille nombreuse (Raya, Macha, Samuel, Max, hélène, Pierre, Salomé, Nahum, Myriam, Elie, etc.). le choix du prénom de Salomé pour sa fille, qui devait rester bien enfoui dans le sub-conscient de l'auteure, est le déclencheur de cette histoire pour laquelle je lirais bien aussi la version de son frère (Autobiographie de mon père, de Pierre Pachet, mais le livre n'est pas à la médiathèque de Poitiers). Ce retour sur le passé est une plongée dans les non-dits familiaux, une histoire douloureuse et enfouie, cachée par la grand-mère revenue des camps, alors que les frère et soeurs de celle-ci en ont parlé à leurs enfants nés après la guerre (ceux nés avant ont tous été exterminés). le ghetto, la déportation, le difficile retour des camps, l'errance à travers l'Europe, le regroupement familial puis la dispersion (États-Unis, Paris, Israël), l'impossibilité de raconter l'indicible.
Lien : http://vdujardin.com/blog/sc..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (424) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz spécial féminisme Rencontrer Barbe Nicole la veuve Clicquot

Quel est l'équivalent plus connu du prénom Barbe ?

Babeth
Barbara
Badra
Bach

14 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Rencontrer Barbe Nicole de Créer un quiz sur ce livre

{* *}