Quelle modernité dans la philosophie d'Epicure et qu'il est sain dans nos périodes d'individualisme égoïste, de consommation à outrance ou de fanatisme reiigieux et d'instinct grégaire de le lire.
Le principe de cette collection est de résumer par grands thèmes les principes philosophiques des auteurs étudiés en s'appuyant sur des extraits de textes. La plupart de ceux d'Epicure ont été perdus mais Diogène Laërce en rapporte les axes majeurs.
Il s'agit d'une philosophie pratique, empiriste invitant à se libérer de la crainte des Dieux et de la mort, de rechercher le bonheur et le plaisir ici sur Terre. "Le plaisir est le souverain bien" mais des plaisirs simples (naturels et nécessaires) non situés dans l'excès (qui mène soit à des maux plus grands encore ou à l'égoïsme). Les plaisirs sont modérés, partagés (importance de l'amitié) et non égoïstes. On est loin des libertins qui se réclament d'Epicure.
Il refuse le déterminisme qu'il soit religieux (le destin qui fonde pour partie le stoïcisme) ou scientifique, physique.
La justice et la politique sont liées aux notions de Bien et de Juste. La justice est faite par et pour les hommes, échappe à la transcendance, est évolutive, ne se pense pas comme un absolu.
La philosophie n'est pas un simple savoir mais une pratique saine permettant de discerner le bien et le mal, d'apprendre à vivre, un guide de vie ("Lettre à Ménécée").
En conclusion, le bonheur nous appartient dès lors qu'on se libère de ceux qui veulent nous imposer une morale au nom d'une transcendance qu'ils interprètent.
Une bouffée d'oxygène.
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Quand on est jeune, il ne faut pas hésiter à s'adonner à la philosophie, et quand est vieux, il ne faut se lasser d'en poursuivre l'étude. Car personne ne peut soutenir qu'il est trop jeune ou trop vieux pour acquérir la santé de l'âme.
Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse
Parmi les désirs, les uns sont naturels et nécessaires, les autres ne sont ni naturels
Le dernier degré du bonheur est l'absence de tout mal.
Benoît Schneckenburger au "Grand Journal" C+.
Jeudi 2 février 2012, Benoît Schneckenburger militant du Front de Gauche, professeur de philosophie et gardedu corps de Jean-Luc Mélenchon, était l'invité du "Grand Journal" de Canal+. Il présente son dernier livre "Populisme, le fantasme des élites" qui vient de sortir aux éditions Bruno Leprince.