La verve de cet auteur, lors de sa prestation dans une émission littéraire connue, m'a donné envie d'aller le lire. Cette verve, je l'ai reconnu dès les premières pages et elle m'a fait sourire. Seulement… Une idée est là qui semble intéressante, mais elle part vite dans tous les sens. Et cet étalage de voyages sur toute la planète et de connaissances de gens célèbres devient vite gonflant, mettant peu à peu le lecteur à l'écart comme si l'auteur lui disait ! ‘- Tu vois, nous ne sommes pas du même monde.' Dommage ! alors qu'il y a de bons passages.
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La remarque de Renzo m'a rappelé mon ami Carmet, un acteur né dans les vignobles de la Loire. Lorsqu'il venait me rendre visite dans la Nièvre, cet homme délicat et très secret avait instauré une coutume. Vers la fin de l'après-midi, il disait : "Je vais faire un tour dans ta bibliothèque" en pointant un doigt vers le sol.
Placé en épigraphe :
« L’ivresse, comme la vigueur, est mère de la joie. Qu’est-ce que cela révèle ? Pourquoi l’ivresse n’engendre-t-elle pas la mélancolie ? Premièrement, parce que celle-ci émane du vrai et non du faux, et que l’ivresse permet d’oublier le vrai, et parce que la joie ne peut naître que de cet oubli. Deuxièmement, parce que les hommes à l’état de nature, c’est-à-dire connaissant une vigueur nettement supérieure à celle d’aujourd’hui, étaient faits pour être heureux, pour s’abandonner aux illusions, les voir et les sentir comme choses vives, physiques et présentes. » GIACOMO LEOPARDI p9
En revanche, je lui ai demandé pourquoi il était devenu attaché d'ambassade.
'Mon père et mon grand-père étaient diplomates. Chez nous, c'est une tradition familiale.'
Et là, patatras ! C'est sorti comme un diable d'une boîte à malice :
'Je comprends cela. Dans ma famille, c'est tout pareil. Mon père, mon grand-père et mon arrière-grand-père ont tous été buveurs. Et moi, j'ai toujours fait mon possible pour perpétuer la tradition. Je n'ai malheureusement pas de fils pour reprendre le flambeau !"
Silence pendant dix secondes.
... et, avant que l'islam ne sombre dans l'aberration intégriste, les poètes arabes et persans ont chanté comme jamais la griserie spirituelle du spiritueux.
Qui abuse boira :
l'espoir fait vivre,
et la bouteille devint.
Sylvain Goudemare
Le vingt et unième siècle sera spiritueux
ou ne le sera pas.
Charles Bukowski
Dans « Je me souviens », Gérard Oberlé revient sur son premier émoi érotique devant la bouchère de son village d'enfance ou encore de sa fureur face à l'inspecteur d'académie qui a mis fin à sa carrière de professeur de latin. Il nous parle aussi de son amour des mots et des livres, de sa passion pour la littérature. Il replonge dans ses souvenirs pour nous raconter des anecdotes personnelles et culturelles.