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J'ai vraiment beaucoup apprécié cette nouvelle. Elle m'a d'abord surprise par le genre qui est le monologue intérieur, pour ensuite ne plus réussir à sortir de l'histoire. Nous sommes littéralement dans la tête d'Else. Elle nous exprime ses pensées, ses désirs, ses dégoûts. Tout ce qui passe dans cette petite tête nous est retranscrit et le style est très entraînant grâce à des phrases courtes, qui nous plonge entièrement dans le récit. À certains moments, elle saute du coq à l'âne, mais le lecteur ne perd jamais le fil pour autant.

Else se montre assez sympathique pour le lecteur par son côté ironique et humoristique dans la manière dont elle se voit et surtout dont elle voit les autres personnages qui ont l'air tous un peu pathétiques face à elle (surtout les hommes).

Seule chose qui m'a dérangé : j'ai eu l'impression à un moment donné qu'Else tournait un peu trop en rond et que ça alourdissait le récit, mais la fin rattrape ces moments de répétitions. J'ai adoré e style de l'auteur, et je me laisserais bien tenté une nouvelle fois pour l'une de ses oeuvres.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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Nouvelle puissante. Schnitzler réussit sa musique au rythme staccato (en tout cas saccadé, je ne suis pas musicien). Des phrases courtes, qui s'enchaînent en sarabande, un monologue et des dialogues avec un jeu entre le caractère italique et normal, le tout dans un seul esprit, celui de Mademoiselle Else... Musique qui me fait penser à une baignoire qu'on vide, l'eau tourne tourne et s'engloutit dans le trou, le néant, à la fois si lentement ou si rapidement... Ca fuit, ça fuite, une fugue tiens, peut-être aussi, pour rester musique.
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La vingt-et-unième critique doit payer son écot, sinon à quoi bon?

Mon sentiment est qu'un des noeuds de la nouvelle se situe là:
"- Monsieur von Dorsday, papa...
Mes genoux tremblent.
- Maman m'écrit que papa..."

L'essentiel se joue entre ces quatre là, Else incluse.
L'Oedipe fille-père, le substitut valable du père, la mère entremetteuse.
La fille veut/ne veut pas se montrer au père.
Le monologue est hystérique, la mort au bout.

Haletant!

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Else, une jeune fille issue de la bourgeoisie viennoise, passe quelques jours de vacances dans une station thermale italienne. Mais voilà qu'elle reçoit une lettre de sa mère : la ruine et le scandale menacent son père, un célèbre avocat d'affaires, car il a perdu au jeu trente mille florins et sera bientôt arrêté s'il ne peut pas rembourser la somme engagée. Or il ne peut pas compter sur l'aide de ses proches ou de ses confrères pour avancer l'argent. Else seule pourrait tirer son père d'affaires, en allant parler à monsieur von Dorsday, un riche marchand d'objets d'arts, qui a déjà aidé son père par le passé et qui se trouve par hasard dans le même hôtel qu'elle.
Else, hésitant entre l'horreur que lui inspire une telle demande et l'angoisse de voir sa famille ruinée, se résout à aborder monsieur von Dorsday. Celui-ci consent à prêter les trente mille florins mais pose une condition : il lui demande le droit de la contempler nue pendant un quart d'heure.
Else ne peut se résoudre ni à satisfaire une exigence qu'elle assimile à de la prostitution ni à la rejeter, au risque de condamner son père à la prison. A la frontière du rêve et de la réalité, des fantasmes et des convenances, Else envisage toutes les possibilités, changeant d'avis à chaque instant. Arthur Schnitzler s'appuie sur un procédé narratif particulier pour retranscrire le tourbillon de pensées qui submerge Else : à l'exception de quelques rares dialogues, la nouvelle est composée de la seule suite des pensées de la jeune fille, ce qui confère une vraie tension dramatique au récit.
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Publiée en 1924, cette longue nouvelle est le monologue intérieure d'une toute jeune femme, Mademoiselle Else, qui se voit obligée, pour le bien de sa famille, de réclamer une grosse somme d'argent à un ami éloigné de son père. Il accepte à une condition, la voir nue.

Le lecteur se retrouve propulsée dans l'esprit de la jeune Else, bouleversée pratiquement de la première à la dernière ligne, ses pensées se bousculent, s'entrecroisent, ses idées changent d'une seconde à l'autre mais le désespoir et la honte reviennent inlassablement.
Une prouesse stylistique.
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Il est difficile de faire une critique sur Mademoiselle Else...Pourquoi ? Parce que c'est un livre très complexe, d'où mon avis mitigé...

Tout d'abord, ce roman est très court (moins de 100 pages), ce qui ne m'a malheureusement pas permis de m'attacher au personnage d'Else. En outre, je dois avouer que je n'ai pas aimé la narration adoptée ; certes, le monologue est un très bon choix pour un aussi court roman, mais je n'arrivais pas à suivre les pensées de l'héroïne, et, donc, hélas, je me suis ennuyée à plusieurs reprises.

Malgré tout, ce roman présente aussi des avantages que je suis obligée de mettre en lumière. En effet, l'intrigue m'a tout de suite plu : une jeune femme en vacances avec sa tante reçoit un télégramme de la part de sa mère lui annonçant que son père, endetté, risque d'être envoyé en prison. Or, pour récupérer l'argent nécessaire pour sauver son père, Else doit faire appel à Dordsay, un marchand d'art qu'elle méprise, mais qui, hélas, est le dernier espoir de la famille. Petit à petit, Else va sombrer dans la folie, ce qui va la conduire vers une issue fatale...
De même, la "dernière" partie de l'histoire, lorsque Else doit faire un choix au sujet de Dordsay, est sensationnelle ! Nous suivons les derniers instants de la jeune femme, qui passe par tous les états possibles : le rêve, l'acceptation, le désespoir, puis la folie, et enfin, la mort (désirée).

Ainsi, je suis assez partagée par ce roman, mais je vous le conseille tout de même, ne serait-ce que pour la merveilleuse scène finale...
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Je connaissais déjà certains écrits d'Arthur Schnitzler mais pas ce texte, sans doute la plus célèbre nouvelle de l'écrivain autrichien.
« Indispensable » est le mot qui me vient à l'esprit après la lecture de cette histoire.
Étonnamment moderne dans sa forme, ce récit nous livre en une petite centaine de pages les affres et fantasmes d'une jeune vierge piégé dans sa conscience par une proposition « malhonnête » qui sauverait son père de la banqueroute, de la prison et peut-être même du suicide.
Ce soliloque nous entraîne loin dans l'âme d 'Else, dans ses contradictions, ses désirs secrets, ses pulsions et répulsions vis à vis de son corps.
Elsa veut se faire croire à elle-même qu'elle est une dévergondée qui aura des centaines d'amants alors qu'elle n'est qu'une jeune vierge pudique. Déchirée entre une morale puritaine, un désir d'aider son père, et ses fantasmes d'amour physique, la jeune fille passe en quelques secondes d'une acceptation de ce marché immoral à son rejet le plus total.
Et le tourbillon de ses états d'âme s'accélère au fil du récit. On dirait maintenant qu'Elsa « disjoncte » jusqu'à la fin tragique imaginée.
Ce texte datant de 1924 est formidablement écrit. Sa dimension psychologique, son style, son thème, son écriture... c'est un chef d'oeuvre !
Il me vient à l'idée que Schnitzler qui correspondait avec son compatriote Stephan Zweig, aurait pu emprunter pour ce livre le titre d'une oeuvre de ce dernier : « La confusion des sentiments ».
Pour moins de trois euros, il serait dommage de se priver de cet admirable petit livre.


Lien : http://lefantasio.fr
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J'ai pourtant adoré belle du seigneur mais je dois avouer que les monologues d'Else m'ont un peu ennuyé...
On lui demande de se montrer nue en échange de 50 000 florins et la jeune Else perd la tête. Autant les monologues de belle du seigneur était pour moi de la grande folie, belle, torturée, triste, amoureuse, acharnée... La folie d'Else est plus longue, répétitive, adolescente...
L'aspect dramatique croissant du livre nous laisse tout de même dans un état fébrile mais j'ai trouvé les monologues un peu longs...
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Mademoiselle Else est une nouvelle qui m'a relativement troublée. C'est la première fois qu'il m'est donné de lire un monologue intérieur et bien que cela a été difficile pour moi au départ, je trouve ce procédé d'écriture assez agréable.
De fait, on ne peut qu'apprécier ces pensées contradictoires qui mènent de bout en bout en haleine le lecteur. Else va-t-elle réellement obtempérer ? Ou bien choisir la fuite ? Mettra-t-elle à exécution ses menaces de suicide ?
De plus l'histoire s'agrémente de jolies touches poétiques et l'univers bourgeois apparaît sous un jour plus négatif que ce qui m'a été donné de lire.

Réellement, ce petit livre m'a réellement surprise et de façon bien plaisante.
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Court roman mais long monologue intérieur, ce texte met en scène le cas de conscience d'une jeune fille confrontée à l'opposition entre l'amour paternel et son propre amour propre.

Quel texte ! Quelle construction magnifique ! le lecteur est plongé dans les pensées contradictoires de Mademoiselle Else, et peu à peu pris dans sa propre logique et avance vers une issue qu'il subodore puis qu'il entrevoit et enfin qu'il comprend.

Else est une jeune fille de la bourgeoisie viennoise en vacances sur la Riviera italienne avec sa tante et son cousin. Alors qu'elle rentre d'une partie de tennis, elle prend connaissance d'un télégramme envoyé par sa mère, à propos des dettes que son père a contracté. Pour sauver son père, sa mère lui demande un petit service. Déchirant ...

Tout est là dans ce roman magistral publié en 1924, à (re) découvrir, qui se lit d'une traite avec une tension croissante à la limite du soutenable.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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