Kasso

On se croirait dans une fable moderne De La Fontaine !

L'écriture est jubilatoire et le sujet pas banal, un escroc qui ressemble à Mathieu kassowitz, mais ?

Ah mais non, je ne vais pas vous raconter...Ça se lit facilement, c'est drôle, le sujet est léger au final.
J'ai adoré le médecin légiste !

Un excellent moment de détente, parfait pour les vacances...

Jacky Toudic revient à Besançon pour s'occuper de sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer. Les souvenirs remontent, Jacky retrouve la ville dans laquelle il a grandi ainsi que les vieux copains, dont Yann qui fait la Statue de la Liberté dans la rue. Parfait sosie de Mathieu kassovitz, Jacky se faire passer pour l'acteur pour arnaquer les pigeons. Sa rencontre avec Zoé, une avocate ambitieuse, et Elder, un doux dingue excentrique, risque d'être déterminante !

Voici un scénario bien original et qui tient la route, nous offrant de l'action jusqu'au dernier chapitre. Je retrouve l'auteur avec plaisir. Sa plume vive, ses dialogues enlevés et surtout son humour noir m'ont encore une fois ravie. J'adore ses personnages de voyous à la petite semaine, vivant de combines et de magouilles abracadabrantes. Des bandits bien plus gentils que méchants !

Les quelques passages où Jacky nous parle d'amour sont très réussies, tout en simplicité et en douceur. C'est un lover ! Et je crois avoir lu l'un des plus beaux dialogues entre une mère et son fils - j'en ai eu des frissons - équilibre parfait entre humour et tendresse, ce qui résume bien ce bouquin.

Bref ! Jacky Schwartzmann signe un texte original, vraiment drôle et sensible, avec dedans un crocodile de piscine, une bite dans du formol, une bande-son d'enterrement inédite et pas mal de comptes Offshore… Oui, oui, tout ça.

Lisez-le. Vous passerez un bon moment.

Jacky Schwartzmann c'est d'abord un regard sur la société dont il s'inspire.

Parfois plus qu'une inspiration c'est un miroir teinté de beaucoup d'humour,de cynisme et de vérités mêlées.
Nous évoluons principalement dans la ville de Besançon comme souvent dans ses bouquins.

Ici le postulat de départ est la ressemblance trait pour trait du narrateur avec Mathieu kassovitz (ressemblance confirmée si on prend le temps de googleliser l'un et l'autre).
Cette particularité physique devient son activité professionnelle : un bluff à vocation d'enrichissement.

Assez confiant au début de la lecture, j'ai été confronté à de la lassitude et d'un poil de déception.

Un bon twist de l'auteur m'a un peu réveillé sans vraiment me remettre sur les rails.
J'ai quand même passé un bon moment.

Un sosie de Mathieu kassovitz se sert de sa ressemblance pour monter des coups et arnaques.
J'ai adoré ce polar. L'ambiance, le sujet de départ et surtout l'humour. Ce n'est d'ailleurs pas vraiment un polar, il ne rentre pas dans les cases.
Un personnage haut en couleur qui ne s'embarrasse pas de principes. Il a un but, amasser assez d'argent pour mettre les voiles. Il rend visite à sa mère qui perd la tête et le prend pour son médecin alors qu'elle pense que Nagui est son fils. Voilà le genre de scènes loufoques que vous allez croiser dans ce bouquin.
L'humour est caustique et il sert un propos plus profond autour de la galère, des ehpad et du milieu obscure du cinéma.
Un vrai coup de coeur qui me donne envie de lire d'autres romans de l'auteur.

C'est toujours avec bonheur que j'ouvre un roman de l'auteur.
Mais celui-ci m'a légèrement déçu : j'avais deviné une partie du fin mot de l'histoire.
Mais je n'ai pas boudé mon plaisir de lecture, adorant les personnages qui vont boire un coup à la morgue parce que l'un d'entre eux est légiste ; Yann et son costume de statue de la liberté ; Elder sorte de Florent Manaudou de la défonce (p.82)
J'ai aimé les réflexions du narrateur sur les petites villes : quand tu y as grandi, tu ne les connais que trop (où aller et à quelle heure, quel garagiste entube moins que les autres... p.69)
J'ai aimé son avis sur ceux qui se veulent en marge, citent Julos Beaucarne ou Dick Annegarn, se voulant hors-système et surtout contre.
J'ai aimé que le narrateur fasse référence à Romain Slocombe, le mec qui écrit des polars.
J'ai adoré la vieille voiture dont le lecteur cassette ne passe que la chanson L'Aquoibonniste par Jane Birkin.
Le café se boit sans sucre ni cuillère.
Mais cette fois-ci, seuls les détails m'ont intéressés, le fond de l'histoire beaucoup moins.

Dans un polar désopilant et aux nombreux rebondissements, Jacky Schwartzmann offre un récit particulièrement revigorant

Parce que les problèmes arrivent très vite pour le faux Mathieu kassovitz ! Mon retour personnel est vraiment positif, c'est un livre qui se dévore très rapidement. Je suis assez difficile avec l'humour dans le livre, mais j'ai vraiment pris mon pied ici. le style d'humour qui détruit tout sur son passage, et qui colle parfaitement au tempérament du personnage principal, sont un vrai plaisir. Une excellente façon d'envisager un polar et de sortir un peu d'un trop plein d'histoires sombres ou gores.

Le scenario d'un film sur une arnaque avec de l'amour (car ça aide beaucoup à tomber ) qui se passe dans ma ville natale. La lecture est agréable, fluide avec juste ce qu'il faut de bons mots. J'aime aussi les couvertures du Livre de Poche dans leur coloration unie de tons jaune oranger. Ça attire l'oeil.

L'auteur a toujours des personnages originaux et là, on se retrouve face à un sosie de kassovitz qui vit de petites arnaques. le livre est plein d'humour, l'arnaque assez tirée par les cheveux de kassovitz et l'on passe un bon moment avec tous ses amis déjantés.

 J'ai découvert récemment cet auteur avec Pension complète que j'ai trouvé meilleur que Kasso. Ce petit roman est neanmoins globalement bon mais je l'ai trouvé un peu moins amusant, à l'instar de certains passages, où Jacky Schwartzmann critique la société, que j'ai trouvé plus moralisateurs qu'amusants. Heureusement, ces passages sont isolés et ne sont que des parenthèses avant que l'auteur reprenne le fil de son récit. Et celui-ci est souvent jouissif, l'esprit inventif de l'auteur nous offrant quelques bonnes surprises. Un bon moment de lecture.

Pour Jacky : La belle escroquerie , magistrale, le couronnement d'une belle carrière internationale presque sans accrocs !
... Et depuis sa ville natale:Besançon (*) où sont restés sa mère ainsi que tous ses repères de jeunesse : bistrots et copains, plus un nouveau, complètement délirant, promu scénariste d'un hypothétique long métrage "au succes assuré" pour notre grand plaisir...
... Un tiroir à la morgue, à 12 degrés : c'est la température idéale pour une cave à vins.
... Et l'amour sur Tinder, plate forme libre service du sexe, pour ce charmeur sans scrupules.
L'etat d'esprit de l'auteur vis a vis de la société actuelle fait l'objet de diatribes virulentes. Mais.... "je laisse la révolution à ceux qui ont le temps et la naïveté de la tenter. Moi, aujourd'hui, je fais fortune."

Attention, si vous êtes intéressé (e) par ce polar bien mené, chargé d'humour, crachant sur la société normée, contentez vous de la présentation de l'éditeur... Encore une fois les critiques du site divulgachent, plus ou moins, cette aventure croquignolesque _ les pieds nickelés ne sont pas loins _ mais bien conduite par une plume critique et peu soucieuse d'une morale sociale, totalement méprisée . ... "C'eest le plus grand des vooleurs..." Jacky et Arsène : même combat à un siècle d'intervalle .... enfin presque.
Donc :3,5/5 à 4/5  pour la découverte de cet écrivain.

(*) pourquoi une ville de province , même bien décrite , fait elle sourire lorsqu'elle devient le centre d'action  d' un polar  ? Est-ce l' association Action-guide vert?  Ou l'aspect, perçu dérisoire, du lieu ?