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3,87

sur 2838 notes
Voilà plus de trente ans que je n'avais pas ouvert un roman de la Comtesse de Ségur. Et j'ai pris beaucoup de plaisir avec cette relecture; me rendant compte que je me souvenais encore de certaines péripéties malgré les années.

Les petites filles modèles, c'est presque un manuel d'instruction à l'attention des enfants leur indiquant comment être de bonnes personnes en leur inculquant la bienveillance. Et pourquoi pas aussi une petite leçon aux parents parfois bien autoritaires (c'était surtout vrai au 19e siècle) qui pensent régler chaque difficulté à coup de fouets et de claques.

La plume de la Comtesse reste très moderne car si on fait fi du contenu, il ne serait pas aisé de détecter l'époque de rédaction. Je me souviens avoir bien aimé, enfant, lire ces romans et je me demande comment les appréhenderaient les petites filles du 21e siècle. Parce que oui, bien entendu, certaines situations sont vraiment surannées, mais quand on pense que les héroïnes ont moins de 10 ans, j'ai le sentiment que les niveaux de maturité en ont pris un coup...
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Les romans de la comtesse de Ségur font partie de ceux qui m'ont introduit dans la littérature. Les relire de nouveau des années plus tard m'a permis de retourner vers mes premiers souvenirs de lecture.
A l'époque, j'adorais ces quatre filles. J'imaginais que je jouais avec elle, que c'étaient mes amies imaginaires et que nous vivions une multitude d'aventures ensemble dans leur château. Mais bon, revenons un peu à ce court ouvrage.
Camille et Madeleine mènent une existence bien rangée à la campagne. Leur quotidien est animé par l'arrivée de Marguerite, secourue lors d'un accident de voiture, et de Sophie, une voisine qui est maltraitée par sa belle-mère. A travers les anecdotes qui émaillent leurs vies, elles en tirent une expérience qui vient forger leur caractère. Chaque chapitre se termine souvent par une leçon de morale où il faut être généreux, faire preuve de charité et de bonté, éviter de voler, de mentir ou de désobéir aux recommandations des mamans etc.
Bien évidemment à notre époque, ces leçons de morale, à portée éducative et religieuse prennent un accent un peu vieillot mais il faut remettre ce livre dans son contexte historique et sociale, c'est à dire un ouvrage du XIXème siècle. Il est en de même pour certains comportements ou attitudes qui seraient inadmissibles à notre époque (ex : l'épisode des hérissons, les maltraitances subies par Sophie).
Je pense que malgré ce point, ce livre pourrait quand même plaire à des enfants car il évoque ce doux parfum de l'enfance, de l'amitié, de la douceur maternel, des jeux sans fin, et des découvertes. D'ailleurs, je serai curieuse de connaître l'opinion d'enfants qui l'ont lu si vous en connaissez !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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« Les petites filles modèles » nous permettent de retrouver les sages et douces Camille et Madeleine de Fleurville, mais aussi Sophie de Réhan dont la vie a bien changé depuis la fin de ses malheurs. de retour d'Amérique, Sophie est désormais orpheline et est élevée par sa belle-mère Madame Fichini, une femme cruelle et odieuse qui ne conçoit l'éducation que par le fouet. Les jeunes demoiselles de Fleurville, accompagnées de leur jeune amie Marguerite de Rosbourg, vont devoir faire preuve d'une immense patience et de beaucoup de compassion pour adoucir une Sophie toujours aussi colérique et espiègle, mais surtout très malheureuse.

On retrouve dans ce roman les thèmes chers à la Comtesse de Ségur : le bien et le mal, les limites à ne pas dépasser lorsque l'on est une jeune fille de bonne famille… Ses jeunes héroïnes doivent toujours oeuvrer pour se perfectionner, Camille et Madeleine jouant essentiellement les modèles à suivre pour Sophie et la jeune Marguerite. La comtesse de Ségur introduit également un thème plus grave avec Madame Fichini : la maltraitance des enfants.

C'est toujours plein de bons sentiments mais toujours aussi agréable à lire. Un livre lu et relu, et un des romans les plus réussis de la comtesse de Ségur.
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Mais où sont donc les hommes?
Etrangement absents des romans de la Comtesse de Ségur, ces messieurs se cachent, on ne sait où pour nous laisser découvrir un univers typiquement féminin de fillettes, de mamans et de bonnes se promenant dans des jardins normands fleuris de roses carminées, éclatants du pourpre des groseillers et des framboisiers ou sillonnant des couloirs meublés de commodes précieuses.
Et ces fillettes indémodables jouent, à la poupée, beaucoup à la poupée ou s'inquiètent d'oiseaux tombés du nid ou de bébés hérissons jetés dans la mare.
Evidemment, il s'agit des deux soeurs modèles Camille et Madeleine de Fleurville aux quelles se joint ici la petite Marguerite qu'elles ont sauvée d'un accident de calèche. Lorsque Sophie arrive, la Sophie des malheurs, c'est une autre paire de manches, les fraisiers sont piétinés, les oisillons étouffés par un surplus de coton et les hérissons coulent à pic dans la mare, maintenus tête sous l'eau par un vilain bâton avec tant de fougue que la méchante risque de couler à leur suite sauvée in extrémis par une menotte charitable.
Par delà ce récit un peu désuet, la Comtesse de Ségur née Sophie Rostopchine qui a mis beaucoup d'elle dans cette Sophie limite perverse, reste intemporelle.Pourquoi? Parce que loin de donner à lire aux enfants de la guimauve, elle leur montre le cercle vicieux des bêtises d'une enfant mal aimée par sa belle mère et des punitions trop sévères de cette dernière. Elle brosse un portrait de la société du second empire.Dans un style précis et vigoureux entrecoupé de dialogues qui le rendent vivant, elle nous enchante toujours. Prochaine étape: "l'auberge de l'ange gardien", à moins que ce ne soit le chemin du "bon petit diable".
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Camille et Madeleine
Que de souvenirs convoqués par la re(re-re-re)lecture de ce petit livre repêché au fond d'une étagère (voir les épisodes précédents !)… C'est sans doute l'un des tous premiers romans que j'ai lu, enfant, et certainement celui qui m'a donné l'envie de lire (j'ai conservé toute ma collection « bibliothèque rose » au grand dam de Monsieur Evergreen qui voudrait « faire de la place », mais je résiste !). Alors bien sûr, elles ont vieilli ces petites filles modèles, et je ne sais pas si leurs aventures pourraient intéresser les petites filles d'aujourd'hui… Pourtant, les scénettes qui composent ce livre ont encore un charme indéniable, délicieusement désuet. Camille et Madeleine les deux soeurs, sont parfaitement éduquées par leur mère Mme de Fleurville, une veuve qui vit à la campagne. Très vite elles sont rejointes par Mme de Rosbourg et sa fille la petite Marguerite, puis par Sophie (celle des Malheurs de Sophie) que sa belle-mère abandonne littéralement aux bons soins de Mme de Fleurville. Toutes les quatre vont vivre de nombreuses aventures qui se concluent immanquablement par une gentille leçon de morale chrétienne (le bien, le mal, le bon Dieu qui veille sur tout le monde et qui sauve ceux qui se repentent et travaillent à s'améliorer, les méchants irrécupérables qui finissent par être bien punis). Alors oui, ce côté moralisateur bien pensant où chacun reste bien à sa place (voir le personnage de la bonne, Elisa) -qu'il faut toutefois remettre dans le contexte de l'époque (milieu du XIXème siècle)- peut faire grincer quelques dents aujourd'hui ! Pour ma part, sans occulter ces passages un peu agaçants, je n'ai pas boudé mon plaisir !
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Après notre Sophie préférée, voici les petites filles modèles.
Elles sont empathiques, elles sont jolies et intelligentes ; polies et douces.
Leur maman les adore et elles adorent leur maman.
Sophie jure dans ce décor trop parfait, Sophie devient une affreuse petite peste. Ah Sophie ! Tu as pourtant souffert, depuis tes bêtises...Allez viens-là, notre petit démon. Tes bêtises ne sont plus sous les feux de la scène et les petites filles modèles te bonifient.
Quelle jolie fin pour nos filles préférées, qui se retrouvent toutes ensemble !
Ah Sophie...De jolies aventures à tes côtés, même si j'ai moins aimé te suivre ici, m'heurtant un tantinet, moi aussi, aux petites filles modèles.
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Relecture d'un classique que j'avais découvert petite, c'est maintenant avec un regard adulte que j'écris cette critique et avec un peu plus de 20 ans d'écart. Si j'ai changé, le monde aussi a changé et encore plus depuis que la Comtesse de Ségur a écrit ce roman. Pourtant j'ai été frappé par un aspect très contemporain qui est développé dans l'histoire, à savoir que la violence des parents a une grande influence sur le développement et le comportement des enfants. En effet, la très célèbre Sophie (celle-là même qui donne son nom à ses célèbres malheurs), est très durement punie par sa belle-mère qui n'hésite pas à la battre violemment lorsqu'elle fait une bêtise. On voit alors un schéma se mettre en place, dans lequel Sophie s'habitue à la punition et finit par ne plus tellement la craindre. A l'inverse, ses amies Camille et Madeleine (les petites filles modèles) auxquelles s'ajoute la jeune Marguerite, ont des mères aimantes qui utilisent les mots pour expliquer et punissent justement en privilégiant le repentir aux châtiments corporels. C'est cette théorie de l'éducation par la non-violence que j'ai le plus apprécié dans ce roman qui s'adresse en cela aux parents autant qu'aux enfants.

D'autres aspects sont plus désuets, comme la misère du peuple, la place des domestiques, les références à Dieu ou encore la maltraitance envers les animaux (mes cheveux se sont hérissés à la mort de la maman hérisson justifiée parce qu'elle mangerait les lapins et j'ai bien failli arrêter là ma lecture). En cela, il faut replacer le roman dans son contexte historique, celui du XIXème siècle. Je me demande alors si les petites filles de notre époque se retrouvent toujours dans ces histoires. Je pense que c'est intéressant de le proposer à lire aux enfants mais qu'il est nécessaire d'y apporter quelques explications et un certain recul au vu de l'évolution des mentalités .
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Challenge Solidaire 2021. J'avais en tête de lire les Malheurs de Sophie et je me suis mise à fouiller dans ma biblio. Les petites filles modèles était là dans une édition bien ancienne alors je me lance pour ce fantastique challenge. Lire la Comtesse de Segur c'est retourner en enfance. Je fais partie de la génération où les Malheurs de Sophie passaient sur la 3 avec les Minikeums =) On retrouve ainsi une écriture classique, désuète mais si propre à cette auteure. Des histoires de familles avec des enfants doux et généreux accompagnés d'une Sophie désobéissante et malmenée par sa méchante belle-mère. C'est bien écrit et ça se lit bien, c'est donc parfait pour faire partie des premières lectures longues des plus jeunes !
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Les Petites Filles modèles est l'histoire de Camille et Madeleine de Fleurville et de leur jeune amie Marguerite de Rosbourg. Mais on y retrouve également Sophie qui depuis la fin de ses malheurs a connu la perte difficile de ses parents et s'est vu confiée à l'horrible Madame Fichini, marâtre pour qui le fouet est le meilleur des maîtres. Elle incarne la violence et la méchanceté absolue aux yeux des enfants qui la percoivent comme un monstre qui bat et affâme la pauvre Sophie. Pourtant lorsque la Fichini part pour l'Italie, elle confie Sophie à ses voisines et à partir de là la vie sera plus douce. Mais Sophie, et Marguerite ont beaucoup de chemin à parcourir avant de devenir aussi sages que Camille et Madeleine.

Sophie devient alors le personnage central du récit, remettant en question les certitudes de ses trois amies quant aux questions de bien et de mal. Marguerite, plus jeune que les autres fillettes, manque encore de maturité et se laisse facilement emporter par les propos de Sophie. Mais Camille et Madeleine jouent les conciliateurs, les aidant à comprendre leurs erreurs et les réunissant. Leurs altercations illustrent parfaitement l'éducation par l'exemple.

Une fois de plus, la Comtesse de Ségur livre un récit plein de moral et de bon sens, tout en défendant la cause des enfants battus.
Lien : https://sirthisandladythat.w..
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J'avais adoré Les malheurs de Sophie et j'ai aussi apprécié grandement Les petites filles modèles. Je ne sais pas pourquoi cet univers de la Comtesse de Ségur m'a tant séduite étant enfant, mais j'ai dévoré les romans de cette auteure et je me souviens encore du plaisir que j'ai eu à les lire.
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