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« Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution ». Ainsi se trouve démuni le plus grand scientifique du siècle dernier, Albert Einstein face à la maladie mentale qui touche son plus jeune fils, Eduard, à l'âge de 20 ans alors que ce dernier était promis à de belles études de médecine et avait par ailleurs développé des talents de musicien. Celui-ci sera ainsi interné dans un hôpital psychiatrique zurichois, jusqu'à sa mort 35 ans plus tard.
Cette biographie romancée alterne 3 voix, celle de Mileva Maric, première épouse de Einstein, qui sera très présente aux côtés de son fils, celle du savant, qui s'exile en 1933 en Amérique pour fuir la montée du nazisme à Berlin et celle du fils Eduard, fragilisé par cette absence du père et en proie à une souffrance intérieure qui grandit au fil du temps.
Les chapitres consacrés à Eduard sont écrits à la première personne du singulier et permettent de d'approcher les démons intérieurs qui le rendent prisonnier de sa maladie. Ainsi, on perçoit les loups qui hurlent dans son esprit, les visiteurs prennent l'apparence de monstres sans tête. On se met à la place de cet esprit torturé qui néanmoins parvient à conserver une certaine lucidité non dénuée d'humour.
Tout le mérite de l'auteur est de ne pas porter de juger sur l'attitude d'Albert Eistein qui, bien qu'engagé dans de nombreux combats politiques et civiques montre ses faiblesses et ses limites dans la sphère privée.
On ne peut que être effaré par les traitements des malades psychiatriques de cette époque (électrochocs, lobotomie, cure de coma hypoglycémique) surtout dans un contexte de tension politique extrême.
J'ai beaucoup apprécié ce roman qui présente les protagonistes avec leurs différentes facettes et leurs forces et faiblesses. le style est fluide et se lit facilement, je le recommande ne serait-ce que pour en savoir un peu plus sur un pan méconnu de l'histoire d'Einstein.
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Un livre attristant. On peut être un grand génie intellectuel, écrire sur la paix dans le monde... et ne pas s'attacher aux êtres humains ?
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Magnifique roman, très intelligent qui m'a permis de découvrir les dessous de la vie d'Einstein, sa souffrance. Très bien documenté tant sur le fond historique que sur la schizophrénie.
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Magnifique récit qui se penche sur un coin d'ombre dans la vie d'Einstein, celui de son fils Eduard.

Un récit à trois voix magnifiquement orchestré par Laurent Seksik. On entend tour à tout par le biais de courts chapitres : Mileva, la mère - Eduard, le fils et Albert, le père.

Eduard Eisntein est né le 23/07/1910; C'est un enfant brillant, hypersensible, doué pour la musique, son rêve devenir psychiatre. Il vit avec sa mère Mileva Maric d'origine serbe. C'est la première épouse d'Einstein. Elle vit à Zurich depuis leur divorce en 1914, ayant refusé de s'installer à Berlin avec Albert. C'est une femme brillante, mathématicienne qui a tout abandonné pour se consacrer à l'éducation de ses garçons Hans-Albert (brillant ingénieur) et Eduard. Elle souffre depuis sa jeunesse d'une déformation de la hanche qui la rend claudiquante et l'a fait souffrir. Au fond d'elle, la souffrance de la perte de leur fille Lieserl (née deux ans avant le mariage) est toujours présente.

Elle a tout abandonné pour s'occuper d'Eduard et c'est la mort dans l'âme, impuissante à la violence des crises de son fils qu'elle conduit Eduard ce matin de novembre 1930 à l'asile des âmes en détresse : le Burghölzi de Zurich.

Eduard ne va pas bien, il entend hurler les loups, il se sent habité et devient très agressif. Il a besoin d'aide. Diagnostiqué schizophrène à l'âge de vingt ans, il passera les trente-cinq années restantes de sa vie entre l'asile et l'appartement de sa maman.

Il subira les traitements de l'époque : électrochocs, camisole de force, coma diabétique... Beaucoup de souffrances. C'est difficile d'être le fils de , de ne pas se sentir aimé par son père et peut-être le silence sur l'absence de sa soeur complètement effacée est aussi la cause de son état ?

Albert lui s'occupera financièrement de son fils mais rattrapé par L Histoire, lui qui était adulé, porté en héros dix ans plus tôt devient ennemi public numéro un par son statut de juif. Il quittera le pays en 1933 pour trouver refuge aux Etats-Unis. La photo de couverture est prise lors de la dernière rencontre avec son fils, on y perçoit la tristesse dans le regard d'Albert. Déchirure, résignation, déception , impuissance de n'avoir jamais su apporter de réponse et solution à la maladie d'Eduard.

Albert a bravé bien des choses ; la gestapo, le FBI qui le prenait pour un communiste, il a soutenu la cause noire, les juifs opprimés. Il n'a pas toujours été le bienvenu dans son pays d'accueil, mais il n'a jamais pu se résoudre à voir son fils.

Un récit palpitant retracant le climat et le contexte historique des années trente en filigranne, le maccarthysme, la ségrégation, la poussée du nationalisme, s'attachant surtout à l'intime de la famille Einstein.

La troisième personne est utilisée pour Mileva et Albert, la première pour Eduard que j'ai trouvé attachant. Un magnifique récit, intense, une plume énergique, très intéressante. Un petit bonheur de lecture.


Ma note : 9.5/10
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HoOou c'est pas bien, j'ai beaucoup de retard sur ce post ! J'ai lu un Beigbeder après ce livre mais j'ai fait le post correspondant avant celui-ci, bref, tout part en sucette ! Heureusement, ce n'est pas vraiment grave (du tout) et surtout, ça n'enlève rien à la qualité de ce roman de Laurent Seksik. de lui, j'avais déjà lu Les derniers jours de Stefan Zweig, et je peux dire déjà que j'apprécie cet auteur. Je fais le parallèle entre les deux ouvrages car tous les deux se déroulent dans le même contexte, la seconde guerre mondiale, tous les deux évoquent les histoires de personnes réelles, et tous les deux traitent sans chichi de situations plutôt dramatiques (l'exil dans les deux cas, puis le suicide ou la folie). Derrière la plume on sent que Seksik est médecin car ces descriptions des souffrances (états d'âme ou malaise physique) sonnent justes et sont pleines d'humanité. Il a le bon goût de ne pas traiter ses sujets comme « des cas », quoiqu'en dise le titre de ce roman.
Pour parler plus précisément de ce livre donc, j'ai découvert avec étonnement qu'Albert Einstein avait un fils (même deux fils pour être précise). En même temps je ne suis pas une spécialiste de monsieur E = mc2 donc je n'ai pas été aussi étonnée que ça. C'est une façon de parler. Bref, Einstein avait un fils fou, et il s'agit là de son histoire. Eduard est psychotique, probablement schizophrène, et en ces temps-là les maladies mentales se traitaient à grand renfort d'électrochocs, camisole, enfermement et autres méthodes tout aussi brutales. le voyage dans la folie commence au début du livre lorsque sa mère le dépose au fond d'un asile de Zurich, il y restera le restant de ses jours. L'histoire se déroule alors sous trois angles différents : les hallucinations d'Eduard, la grande force de Mileva (la mère) qui entrevoit avec lucidité et désespoir ce que sera l'avenir de son fils et enfin le regard amer et résigné d'Einstein, le père lointain et impuissant.
Ce qui est remarquable dans ce livre, c'est que - malgré ses connaissances médicales - l'auteur n'a pas fait de ce livre un documentaire sur l'univers carcéral des années 30 et 40. Non, il lève simplement le voile sur ce drame familial et nous fait partager sa connaissance et son amour pour ses personnages. Oui, c'est bien l'amour que l'on croise au fil de ces pages : l'amour donné, absent, raté, maladroit ou encore destructeur, mais l'amour quand même. J'ai apprécié également l'impartialité du récit, il ne s'agit pas là de faire le procès du physicien qu'on pourrait juger coupable d'avoir divorcé d'une femme admirable qui lui avait sacrifié sa propre carrière, coupable d'avoir abandonné ses enfants et laissé son fils cadet végéter plusieurs décennies dans un établissement psychiatrique… Non, là n'est pas le propos, ce livre parle de la douleur intime qui touche même les grands de ce monde, de la pesanteur des filiations et de la complexité de l'âme humaine. Un très beau livre assurément.
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Europe de l'est, années 30 : le climat politique se tend et beaucoup de personnages publics commencent à se réfugier à l'étranger. Divorcé, Albert Einstein décide de partir aux États-Unis, laissant derrière lui son ex-femme et ses deux fils, Eduard et Hans-Albert. Un départ qui ressemble bien pour Eduard, le cadet, à un abandon, d'autant que le jeune homme est psychologiquement instable et que bientôt il sera interné à l'hôpital de Burghölzli. Pour sa mère, Mileva, c'est un déchirement, qui voit s'effriter autour d'elle tous les fondamentaux de sa vie.
La vie personnelle et familiale d'Albert Einstein n'est créditée, dans la somme de son oeuvre, qu'à titre anecdotique. Peu influents sur son travail, sa première épouse et ses fils ont pourtant gravité autour du grand homme au moment où son génie commençait à se faire jour. Et l'on imagine sans peine que vivre à l'ombre d'un tel géant ne soit pas être une mince affaire !
Alternant les narrateurs, Laurent Seksik dépeint un climat familial complexe, attachant et ballotté par les aléas de l'Histoire.
D'autres que moi ont décelé des inexactitudes, mais qu'importe les détails dans cette vision forcément romancée. L'intérêt n'est pas là, mais bien plutôt dans ce regard de fils, malade et abandonné, pour ce père, célèbre, génial mais lointain.
En filigrane, on ne peut donc manquer de se poser la question : le génie excuse-t-il tout ? Y-a-t-il des missions supérieures qui méritent que l'on s'y consacre, au dépens de tout et de tous ? Ou le génie contient-il une part d'ombre, une fatalité qui fait qu'il est contrebalancé par un malheur, une malédiction ?
Une lecture passionnante et poignante.
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Eduard, Einstein, le fils oublié d'Albert Einstein, a vécu une grande partie de sa vie dans un asile de Zurich. Diagnostiqué schizophrène à l'âge de vingt ans, il n'a plus revu son père pendant des décennies, celui-ci ayant émigré aux États-Unis.
Albert a rencontré sa première femme Milena, alors que tous deux étaient étudiants. Ils ont eu trois enfants mais leur première petite fille, qu'ils ont eu avant le mariage a été placée (abandonnée ? cachée ?) en nourrice et n'a pas survécu. Cela a été leur premier drame, tenu caché juqu'en 1986, lorsque la correspondance entre Milena et Albert a été découverte, correspondance qu'elle aurait du détruire, à la demande d'Albert, ce qu'elle n'a pas pu faire. Puis après leur mariage ils ont eu les garçons : Hans-Albert et Eduard sur la photo ci-dessous avec leur mère.
Lorsqu'ils partent vivre à Berlin, Milena, qui se retrouve souvent seule avec les garçons, devient jalouse et découvre un jour qu'elle est trompée. Humiliée, elle va retourner vivre à Zurich où elle se sent mieux. Albert ne viendra que rarement les voir. le couple se sépare, puis divorce. Albert se remarie. Milena souffre...se replie sur ses enfants, provoquant chez eux une véritable haine pour leur père.
Mais Eduard va de moins en moins bien. Il entend des voix, devient violent et le jour où il s'en prend à sa mère, les voisins appellent la police. Sur l'avis du médecin de famille, il est interné à Brughölzli. Il y restera jusqu'à sa mort, ne sortant que pour quelques week-end pour voir sa mère, puis après la mort de celle-ci, pour se rendre dans une famille d'accueil.
Voilà le destin tragique du fils d'Albert ! Que de gâchis à une époque où les soins psychiatriques en sont encore à leurs balbutiements...

"Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution", écrira Einstein, alors qu'il se trouve en exil aux USA et n'a pas vu son fils depuis des années. Il faudra qu'il arrive à un âge avancé pour réaliser qu'aller voir son fils lui fait peur, et qu'il ne peut surmonter cette faiblesse...
Lâcheté ? Impuissance ? Refus de regarder la folie en face ? Culpabilité ? Qu'importe ! Cela n'enlève rien au "grand homme"...
Ce qui fait la richesse de ce roman c'est que les trois personnages principaux s'expriment à tour de rôle et que les événements sont relatés de leurs points de vue. En effet, tous trois sont meurtris et souffrent à leur façon. L'auteur ne porte aucun jugement et le lecteur non plus...
La vie d'Eduard Einstein, fils méconnu d'Albert, est prétexte à parler du savant, de sa vie intime, mais aussi de son oeuvre et des problèmes que ses idées ont pu lui causer, lui qui était un pacifiste. Il regrettera par exemple toute sa vie d'avoir poussé Roosevelt à lancer le projet de bombe atomique. C'est aussi un bon prétexte pour l'auteur pour parler de la schizophrénie, et des tentatives de traitement de l'époque.
Au-delà du drame personnel de cette famille brisée, le lecteur ne peut pas passer à côté du contexte historique : les années 30, la montée du nazisme, la guerre et l'après-guerre, le climat délétère du maccarthysme (une période de l'histoire américaine_1950-1954 _pendant laquelle le sénateur Joseph Mc Carthy et sa commission traqua sans relâche des personnalités prétendument communistes et leurs amis). L'auteur choisit de donner la parole aux journaux, à la radio... pour relater ces événements.
A la fois roman et récit de vie, ce livre met l'accent sur des aspects méconnus de la vie du grand génie.
Le lecteur retiendra que l'on peut être un grand homme et avoir ses propres faiblesses, ce qui nous rend ce génie finalement plus humain.
A lire absolument !
Pour une critique plus complète...

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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J'ai adoré ce livre. Laurent Seksik est vraiment un auteur que j'aime beaucoup. Ses personnages sont présentés avec une telle sensibilité, c'est très émouvant. Comme avec "L'Exercice de la médecine", j'admire la façon qu'a Laurent Seksik de traiter des sujets extrêmement fort et parfois violents mais avec tant de douceur et de sensibilité. Eduard est un personnage très attachant.
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J'ai beaucoup aimé cet ouvrage. Sympathique et pédagogique. L'histoire se déroule par le biais de 3 narrateurs différents . Chaque personne de la famille Einstein au fil des épisodes nous donne son point de vue, et par leurs yeux, on découvre la schizophrénie, la vie d' Einstein et on est entrainé dans le contexte de la guerre, de l'après-guerre, le maccarthysme. Les thèmes évoqués aussi : la solitude, le lien père-fils, mère-fils ...sont poignants.
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Einstein, un homme illustre d'on ne connaît généralement que son prix Nobel, sa formule E=Mc2, ses travaux, sa fuite des nazi vers les USA, et c'est à peu près tout.

Rares sont ceux connaissent la vie d'Einstein, de sa sa famille, de ses enfants.

Laurent Seksik nous fait suivre principalement le destin de 3 personnes, Einstein d'une part, sa première épouse d'autre part, et enfin leur fils Eduard, schizophrène.

Et là l'image d'Einstein en « prend un coup ».
Ayant abandonné femme et enfants, alors très jeunes, il fuit aux USA pour échapper à Goebbels, en 1933, 11 ans après son Prix Nobel; Il abandonne son épouse handicapée physique (et peut être mentale), et ses deux fils dont un est schizophrène, pour partir avec une cousine. A part le second fils qui comme lui émigrera, son épouse et son fils interné en hôpital psychiatrique en Suisse ne le reverront jamais plus. le fils émigré aux USA, abandonnera longtemps toute relation avec Einstein.


Tour à tour chacun parle, de lui, des autres; Phrases très dures pour son père du fils abandonné dans son asile suisse « Avoir pour père le génie du siècle ne m'a jamais servi à rien », « J'avais déjà mentionné que c'était un père absent. Maintenant c'est l'homme invisible…. Mon père a honte de moi », père qui confiait à des tuteurs le suivi de son fils.

Phrases également dures de la mère pour son ex mari, elle lui reproche de lui avoir pris son travail, elle est diplômée de polytechnique dans son pays, femme adorée par son fils malade et qui supporte seule la dégradation de son état de santé. Lucidité du père qui ne parle jamais de son fils: « Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution », écrira Albert Einstein en exil, un Albert Einstein également coureur de jupons. Décédé en 1965, Eduard, n'aura jamais revu son père.

Mais ce livre n'est pas seulement un livre sur les relations entre Albert Einstein, son épouse et ses enfants. C'est aussi un livre qui rappelle les relations entre les nazis et les banques suisses, entre Edgar Hoover et Himmler, entre le gouvernement américain et Einstein. Soupçonné de sympathies communistes, et parce qu'il soutient les noirs américains, Einstein a pour adversaire Edgar Hoover, grand patron du FBI : « Son visa temporaire ne le protège pas d'une expulsion. Ses appels au pacifisme, sa critique du système capitaliste, ses sympathies socialistes, son engagement en faveur des Noirs américains plaident en sa défaveur. Des groupes américains rêvent de le voir renvoyé en Allemagne ». Et pourtant c'est l'un des pères de la bombe d'Hiroshima,également évoquée…Il a écrit à Roosevelt….pour que celui-ci réalise cette bombe

Laurent Seksik s'est appuyé sur une importante correspondance, citée en annexe, pour écrire cet ouvrage passionnant qui éclaire d'un jour nouveau un personnage illustre et l'Histoire récente.
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