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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Attention, coup de coeur !
Ode au père, éloge de l'amour filial et paternel.
Laurent Seksik, ancien médecin aujourd'hui écrivain à temps plein, livre dans « Un fils obéissant » un hommage à son père, offrant l'une des plus belles déclarations d'amour qui puisse être, la plus sincère sûrement.

C'est dans la salle d'embarquement de l'aéroport Charles-de-Gaulle que nous faisons connaissance avec le narrateur, l'auteur lui-même. Un an après avoir enterré son père, Laurent Seksik retourne en Israël pour livrer un dernier hommage à son père devant la famille et une assemblée de proches. Dans l'avion qui le ramène vers ces retrouvailles, il fait connaissance avec sa voisine – qui elle déteste son père - avec qui il commence à discuter. Raisons de son voyage, évocation de la figure paternelle, retour sur son propre cheminement, Laurent Seksik revisite une vie entière, celle de son père.

« Un fils obéissant » nous propose en trois récits enchâssés un voyage à travers le temps et l'histoire familiale de l'auteur où des figures emblématiques se dessinent. Alors que « le temps des adieux » relate les derniers jours de son père, « le livre de mon père » raconte l'odyssée de son grand-oncle, érigé en héros mythique dont son père rêvait de voir un jour l'histoire racontée dans un livre de son fils. « le temps des retrouvailles » enfin est l'instant où l'auteur fait en quelque sorte le point sur ses propres décisions – exercer la médecine puis y renoncer - et le difficile apprentissage du monde de l'écriture – sa passion –, des premiers manuscrits jusqu'à ses choix littéraires tels que la pratique de l'exo fiction. Dans un style sobre et sensible, Laurent Seksik nous entraîne à ses côtés et nous fait partager de manière très émouvante le départ de sa vie. Plus que cela, il donne à voir la fabrique d'un écrivain sous les yeux de son père, porté par son père.

Car celui qui est mis en avant est bien entendu ce dernier, Lucien Seksik. Entre les deux hommes, c'est une relation faite d'adoration et de respect, de culpabilité aussi. Une relation où s'exprime de manière réciproque un amour inconditionnel et pur où l'auteur, la cinquantaine bien passée, regardera toujours son père avec des yeux d'enfants. Fils attentionné et aimant, il est devenu médecin pour garder « une poire pour la soif » et écrivain pour réaliser la vocation de son père. C'est l'exercice de ces deux métiers que nous fait partager l'auteur.

Le récit de cet amour filial m'a touchée au coeur, provoquant une émotion que je croyais enfouie ou oubliée. Lorsque Laurent Seksik relate les derniers jours de son père, cet instant où chacun redevient petit enfant quand on refuse avec entêtement de voir mourir son père ou sa mère alors que l'on sait évidemment que tout est fini, est d'une intensité émotionnelle bouleversante. « L'infirmier paraît à la porte pour nous apprendre la nouvelle. C'est la fin du monde à tes côtés. » Les mots de Laurent Seksik ont une résonnance universelle en qui a vécu le temps de ces adieux.
Roman triste et joyeux, baigné d'une atmosphère nostalgique et mélancolique, parlant du deuil et de l'apprentissage de la vie, « Un fils obéissant » est la plus belle déclaration d'un fils à son père. Dans ce récit très intime, l'auteur ne tombe jamais dans le défaut de certains qui derrière des descriptions larmoyantes sur leurs proches veulent avant tout parler d'eux. Il parle avant tout d'une émotion que nous sommes tous à même de partager.

J'ai refermé ce livre émue aux larmes.
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Dans ce récit autobiographique, Laurent Seksik raconte son père dans un style fluide et intimiste. C'est beau et bouleversant. Je le recommande absolument.
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Un an après la mort de son père, Laurent Seksik se rend sur sa tombe à Tel-Aviv. Quels mots va-t-il prononcer devant ses amis réunis à l'occasion de cet anniversaire....?
A ce jour je n'ai lu de cet auteur que "Le cas Eduard Einstein", dans lequel il m'a permis de découvrir un aspect de la personnalité de ce savant, un Einstein bien peu paternel, bien peu soucieux de sa famille, bien peu humain. Et il m'avait passionné.
J'avais apprécié la force de son texte, et sa compétence pour faire découvrir toute la complexité d'un homme...

Aussi il me fut impossible de résister au plaisir de figurer, grâce à Babelio, parmi les premiers lecteurs de son dernier bébé...Et je ne le regrette pas. Un grand merci à Babelio.
Les thèmes et périodes de ce roman, mais est-ce un roman, sont nombreux et s'entremêlent avec bonheur. Jamais le lecteur n'est désorienté.
Certes père et fils s'admiraient, se respectaient et s'aimaient avec tendresse. le "Merde !" adressé au père par le fils -je ne vous dirai pas dans quelles conditions il fut prononcé - n'a pas altéré leur relation, mais au contraire l'a, à mon avis, renforcée.
Son père lui transmis une image sans doute idéale qui servit de base à son travail de recherche et donc d'auteur, quand il présenta Albert Einstein abandonnant son fils Eduard schizophrène , ou quand il évoqua dans "Romain Gary s'en va-t-en guerre" le père que s'inventa Romain Gary. Il le dit lui-même : ".... je compris que tous mes romans, excepté le livre sur Zweig, exploraient la relation entre un père et son fils."
Oui, il fait revivre ce père, ses connaissances, son expertise, sa capacité d'écoute, oui, il affiche ouvertement cette douleur de l'avoir perdu, mais aussi fasciné par cette personnalité, il rappelle aussi le père qu'il fut lui, Laurent. Oh non! pas le père d'enfants de chair et d'os qu'il gardera secret, mais l'auteur qu'il est, le parcours qu'il suivit et surtout les livres dont il assume la paternité, comment leurs thèmes s'imposèrent à lui, et le travail de recherche et de vulgarisation qu'il fit pour les faire naître et vivre.... Bref en employant le "Je", il nous permet de mieux le connaitre, de l'apprécier, et de découvrir aussi certaines de ses indignations face à notre monde.
Laurent Seksik saura aussi nous faire sourire en évoquant la Jacobine, boisson gazeuse familiale et se parfois moquer avec bienveillance de certaines traditions juives.
Il est un bosseur, un fort en math qui passa avec succès les concours qui lui permirent de devenir médecin. Un peu malgré lui toutefois! Il a, un temps, envisagé d'être psychiatre, il nous l'apprendra au détour d'une phrase. Il a en lui cette passion pour creuser l'âme humaine, pour tenter d'en apprécier les contours, et le partager avec son lecteur.
Mais il décida d'être auteur...un choix passionnel semé d'embûches ! Certains l'aidèrent. Il sait leur dire merci. Par son parcours de vie et ses choix, il a obéi à ses parents.
La médecine a certainement perdu un médecin compétent et estimé, mais, nous autres lecteurs, avons gagné un auteur humain et tendre qui, avec ce livre accomplit, c'est lui qui le dit, un travail de deuil.
Un travail pas du tout larmoyant, mais utile pour chacun de nous et plaisant.
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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J'ai trouvé ce livre extraordinaire et lumineux. Je connais cet auteur dont j'apprécie le style et la finesse.
Cpendant son livre " Romain Gary s'en va en guerre" m'avait perturbé, mais je lui ai donné une seconde chance avec ce roman autobiographique. Je ne le regrette pas, je suis profondément touchée et émue par ses réflexions riches et vraies sur sa vie. Je partage beaucoup ses idées .
Ce livre comptera pour moi durablement.
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e le dis tout de suite : n'attendez pas un billet objectif. J'aime cet auteur et je vais ne dire que du bien de ce livre que j'ai refermé à regret, j'aurais voulu rester encore un peu avec ces personnages. Laurent Seksik a été élevé par des parents aimants et, en retour, il éprouve pour eux une grande affection. On peut alors imaginer un livre guimauve dégoulinant de bons sentiments. Et bien non, on peut parler d'amour et de respect filial sans ennuyer personne. Laurent Seksik décrit ici la disparition de son père et l'énorme difficulté qu'il éprouve à se remettre de ce deuil. Dans une famille juive, cela dure officiellement un an et comme il nous le dit, il aurait aimé que cela dure encore plus longtemps. Il nous manque aussi à nous, ce père qui a si bien su raconter à son fils l'histoire de sa famille. le roman se situe au moment où Laurent Seksik retourne en Israël, un an après l'enterrement de son père pour célébrer, justement, la fin du deuil. Dans l'avion, il rencontre une jeune Sandra, qui lui donne la réplique et cherche à comprendre pourquoi il aime tant son père, elle, qui semble avoir toutes les raisons de détester le sien ! Elle est comme le négatif de l'amour ensoleillé de Laurent pour son père et leur conversation nous permet de mieux cerner la personnalité de ce père tant aimé. Comme souvent dans les familles juives, l'amour dont les parents entourent leurs enfants est à la fois constructif et étouffant, il se mêle de tout, ce père, du choix des études de son fils et de ses fréquentations féminines. La scène dans l'aéroport de Nice est digne d'un film de Woody Allen, je vous la laisse découvrir. Mais son père, c'est aussi, un homme généreux qui est aimé des gens simples, qui se donnent du mal pour faire un beau discours pour des enterrements de gens sans famille. Et c'est certainement la personne qui a le plus compté dans la vie de l'écrivain Laurent Seksik, médecin pour plaire à sa mère écrivain pour que son père soit fier de lui : un fils obéissant donc..
Lien : http://luocine.fr/?p=11004
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Laurent SEKSIK s'envole de Paris pour Nice pour rendre hommage à son père décédé un an auparavant avec sa famille et des proches et lors duquel il doit tenir un discours qu'il n'a pas encore rédigé.
Les chapitres alternent et s'intitulent :
- Nos retrouvailles où sa jeune voisine de siège bavarde et espiègle lui fait raconter la raison pour laquelle il est médecin alors qu'il voulait être écrivain où le rôle de son père a été très important. Certains passages font sourire et la naïveté de cette jeune femme arrive par son questionnement à lui faire dire comment il est devenu un fils obéissant et certains passages sont très émouvants.
- D'autres chapitres intitulés le livre de mon père sont des récits du père de L. SEKSIK de son hospitalisation lors de son enfance, de son grand-père Jacob qui rêvait de vendre sa Jacobine, potion magique qui avait le même goût que le Coca-Cola et ce jusqu'à son décès sans avoir pu réaliser ce projet ni son oncle Victor qu'il accompagna aux Etats-Unis. Puis vient la guerre de 14-18 et encore la Seconde guerre mondiale dont j'ai beaucoup apprécié les récits du père à son fils en évitant la sauvagerie de ces guerres "une belle histoire, Laurent, finit toujours bien".
- D'autres chapitres sont intitulés le temps des adieux où l'état de santé de son père s'aggrave à l'hôpital de Tel-Aviv. Ce sont les derniers moments où on veut encore faire sourire, il a fallu que tu aies 50 ans pour devenir écrivain.

Une biographie émouvante d'un garçon qui a réalisé le souhait de son père, devenir medecin-écrivain et qui a profité des moments passés ensemble pour partager l'amour filial et toute l'histoire familiale depuis l'enfance du père en Algérie. J'envie beaucoup une telle relation intergénérationnelle qui me manque beaucoup. Je n'oublierai pas ce livre même si je regrette que les femmes soient si peu présentes.
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Bonjour les lecteurs ….
J'aime bien les livres de Laurent Seksik..
Fini le destin des hommes illustres comme lors de ses romans précédents. Ici Laurent Seksik nous parle de lui et de sa famille. Et plus particulièrement de sa relation avec so n père.
Un n, un an que le père de Laurent est décédé. Dans la religion juive, la période de deuil se termine et la famille, les amis se rassemblent autour de la tombe du défunt pour se recueillir.
Laurent doit y tenir un discours .. Il se souvient
Voici un livre tout en tendresse et rempli d'émotions.
Ce fils obéissant, très attaché à son père, raconte de façon pudique la douleur de la perte, s'accroche à ses souvenirs.
Il raconte sa vie, ses choix étroitement liés au père.
Un livre sur la transmission de l'amour paternel, un livre rempli d'admiration d'un fils pour son père.
Un joli roman d'amour qui aura peut-être permis à l'auteur d'enfin faire le deuil de ce papa si présent.
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Encore un livre "Papa/Maman" mais ce livre là il est très bien.
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