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Pays de Galles, 1913. Oswald règne en maître sur le manoir de Hemyock, décor cossu où une armée de domestiques dévoués le dorlote, lui laissant toute latitude pour s'adonner à sa passion : la poésie. Une existence comblée ? L'adolescent n'est jamais sorti de Hemyock - il faut dire que le manoir est si immense et labyrinthique qu'il n'en connaît même pas les limites. Mais à l'approche de son seizième anniversaire, Oswald a parfois des fulgurances troublantes, l'intuition que quelque chose ne tourne pas rond. Et voilà que surgit une jeune fille qui l'exhorte à fuir avec elle…

Mon fils de 9 ans et moi venons de découvrir à voix haute ce roman que son grand frère avait déjà lu seul à Noël. J'ai été surprise de voir que mes enfants ne décrochaient pas face à cet univers profondément déstabilisant qui fait perdre tout repère et qui s'adresse manifestement à des lecteurs plus âgés, capables de suivre des raisonnements einsteiniens remettant en question nos conceptions les plus élémentaires de la causalité. Les deux fugitifs déambulent en effet dans un monde où le temps et l'espace ne sont plus donnés, mais malléables. Où des couloirs rectilignes tournent en rond et le présent façonne le passé. Où une infinité de réalités alternatives coexistent, se dissocient pour mieux se recomposer.

Nous avons apprécié la mise en place et l'originalité de l'intrigue, notamment l'énigme du manoir, les références à la poésie et la réflexion philosophique sur la liberté et l'éthique. Assez vite, pourtant, j'ai trouvé le tâtonnement continuel dans un cadre qui ne révèle ses contours qu'à la toute fin fait retomber la tension narrative. de ce point de vue, ce roman me semble en-deçà de Sublutetia ou le dernier songe de Lord Scriven. Un avis qui n'est pas partagé par mon aîné qui vient de lire cette chronique par-dessus mon épaule et qui insiste pour que je précise que pour sa part, il a beaucoup aimé !
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J'ai beaucoup aimé dans cette histoire l'importance du chiffre 16...(9h16, seizième anniversaire, 16 ans...) On est dans un roman vraiment énigmatique et mystérieux. Les lieux le sont tout autant avec ce manoir aux nombreuses pièces, une tour aux 1000 fenêtres... Oswald est sujet à des migraines et des phénomènes étranges se produisent et ce sera le début de ses interrogations. Qui est-il vraiment? Plein de questions nous tournent dans la tête au fil des pages. On y parle de dissonances, de réalités alternatives... Je ne conseillerai pas ce roman avant 12 ans car l'intrigue en elle-même est assez complexe à comprendre et il faut une grande attention afin de suivre ce qu'il se passe. Bref, si vous aimez les aventures, les histoires énigmatiques, les mondes parallèles, ce livre est fait pour vous!(...)

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Je remercie chaleureusement Les éditions Didier Jeunesse pour l'envoi, via net galley, du roman jeunesse La seizième clé d'Eric Senabre.
Dans l'immense manoir d'Hemyock, la vie d'Oswald est plutôt confortable : tout un personnel lui est dévoué pour qu'il développe ses talents de jeune prodige.
Une étrange maladie lui interdirait tout contact avec l'extérieur : aussi ne connaît-il ni ses parents, ni le monde qui entoure la propriété. Mais à l'approche de ses 16 ans, le garçon s'interroge de plus en plus sur les zones d'ombre que compte son existence.
Venue de nulle part, une jeune fille le contacte secrètement et l'incite à fuir avec elle. Mais comment sortir de ces murs ? Devant eux, le mystère est bien plus grand qu'ils ne l'imaginent…
La seizième clé est un roman dont le résumé m'intriguait beaucoup, j'étais donc ravie de pouvoir le lire et de retrouver la plume d'Eric Senabre. En effet, je me souviens avoir passé un bon moment de lecture en compagnie de Megumi et le fantôme ou le vallon du sommeil sans fin ; d'où mon plaisir à le relire :)
Malheureusement, j'ai été un peu déçue par La seizième clé car j'ai trouvé cet ouvrage jeunesse un peu compliqué.
L'idée est bonne mais il est vraiment important de bien suivre car il est assez facile de s'y perdre. A plusieurs moments je me suis demandé où l'auteur voulait en venir, c'est dommage.
J'ai bien aimé l'histoire malgré tout car je l'ai trouvé original. Les personnages sont intéressants, assez fouillés. le manoir d'Hemyock est un endroit très mystérieux qui a du mal à nous livrer toutes ses clés !
Le dénouement est pas mal trouvé même si là encore j'ai trouvé ça un peu compliqué.
Je pense que cet ouvrage est pour les enfants à partir de 12 - 13 ans, et encore, bon lecteurs :) Il est vraiment important de bien suivre, de lire attentivement si on ne veut pas passer à coté d'une information importante.
Pas de coup de coeur en ce qui me concerne toutefois je ne regrette pas ma lecture, et je mets trois étoiles et demie à ce roman.
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"Du jour où il s'était mis à compter, Oswald avait su que le seize serait pour lui un nombre à part. Un talisman ? Une malédiction ? Après toutes ces années, il hésitait encore."

C'est toujours un événement pour moi de m'immerger dans l'univers d'Éric Senabre. Entre rêves et réalité, des histoires destinées aux ados, ce que je ne suis plus depuis longtemps, mais qui chaque fois me captivent notamment le Dernier songe de Lord Scriven ou le Vallon du sommeil sans fin, deux enquêtes de Banerjee, le fameux détective des rêves.

Au coeur de la Seizième clé, le jeune Oswald qui vit à Hemyock, un incroyable manoir constitué de multiples tours et tourelles, de sombres et sinueux couloirs, de pièces qui semblent s'imbriquer et évoluer au fil du temps.

Éloigné de sa famille au prétexte d'une mystérieuse maladie mais entouré d'une armada de gens de maison, tous plus dévoués les uns que les autres à son bien-être, maître Oswald, comme on l'appelle respectueusement, se consacre essentiellement à sa passion pour la poésie des mots. Une existence de rêve ponctuée chaque année par la rituelle cérémonie d'anniversaire.

La récurrence du chiffre 16 semble marquer son existence et à l'approche de son seizième anniversaire, son petit train-train quotidien va se trouver irrémédiablement bouleversé…


Tout commence dans une ambiance british telle que l'auteur les affectionne. L'arrivée inopinée d'un personnage surgit de nulle part et la découverte d'un étonnant passage secret ajoutent à l'équation et donnent à cette histoire des accents d'Alice au pays des merveilles.

Quand chiffres, poésie, chant, danse et distorsion du temps se combinent pour ajouter au trouble du lecteur attentif, le plaisir est une fois de plus au rendez-vous.


Vous aussi, prenez le temps de tourner La Seizième clé et laissez-vous envoûter par une autre réalité…


Merci à Babelio et Didier Jeunesse !

Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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La seizième clé des éditions Didier jeunesse , est un roman pour jeunes adolescents .
C'est une mystérieuse histoire de clés , de chiffre 16 , de personnages énigmatiques , de jeunes héros qui se rencontrent par le plus grand hasard dans l'immense manoir d'Hemyock alors qu'ils pensaient être seuls .
Ils découvrent leurs étranges pouvoirs et ne savent plus s'ils sont prisonniers ou hôtes du manoir .
Ils parcourent les longs couloirs du manoir , le mystère s'épaissit lorsqu'il découvre une chambre secrète , il leur faudra encore déjouer de nombreux pièges , entendre des révélations bouleversantes , la vérité est au bout d'un long chemin semé d'embûches .
Roman fantastique qui m'a séduit , que je recommande chaleureusement à partir de 11 ans me semble - t - il , il m'a semblé pendant ma lecture que c'est un livre qui m'aurait plu à cet âge .
Merci à NetGalley et aux éditions Didier jeunesse pour leur confiance .
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Ce nouveau roman d'Eric Senabre est déjà en soi un plaisir car ceux qui ont lus ces précédents romans retrouveront l'atmosphère sombre, fantastique, et poétique qu'il impulse par son écriture dense et son appétence à l'aventure et au fantastique. Ici, avec la seizième clé, Oswald a l'aube de ses 16 ans nous entraîne dans un véritable escape game grandeur nature dans un manoir rempli de surprises, d'indices et de complexité. Ce manoir restera d'anthologie et donne souvent la possibilité de s'y perdre mais le final est à la hauteur de la complexité de l'intrigue. Un belle lecture !
#netgalley #laseiziemecle
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Il n'est pas un peu insupportable, Oswald ? Il faut dire que tous se plient à ses caprices, qui lui permettent de développer son rare talent pour la poésie, talent qui le pousse à inventer une langue afin de mieux servir sa prosodie. Il a tout de même de légers soucis, Oswald : des criss de migraine très douloureuses, des malaises, et parfois, l'impression que des événements lui échappent. Il faut dire aussi que sa vie est plutôt curieuse : il a des professeurs, un personnel entièrement dévoué à son service, mais aucun camarade de son âge. Autre fait caractéristique : à chaque anniversaire, il est soumis à une cérémonie des clefs, à laquelle succède, invariablement, un malaise assez important. Beaucoup de mystère donc, pour un adolescent qui ne manque pas de curiosité.
Puis, un jour paf ! l'accident, la mouche dans le lait : un instrument oublié dans sa chambre lui permet de soulever un léger pan du mystère, et une rencontre étonnante lui éclaire encore plus l'esprit – mais pas forcément celui du lecteur.
Oui, c'est une intrigue complexe que nous présente ce roman, jouant sur le temps et sur l'espace. Je ne dis pas qu'elle n'est pas facile à suivre, je dis simplement qu'il faut être bien accroché pour suivre les distorsions et les télescopages dont l'auteur sait si bien jouer, les intégrations et les absorptions aussi. Il faut l'être aussi pour comprendre les enjeux du roman, qui nous montrent jusqu'où l'on peut aller au nom de la science, et de ses intérêts personnels. Fait intéressant, les arts sont montrés comme étant aussi importants que les sciences, quoi qu'en pensent certains esprits chagrins.
La seizième clé est un roman virtuose, très réussi.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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La seizième clé nous projette dans le manoir d'Hemyock où vit Oswald petit prodige de la poésie. Il n'a jamais connu ses parents et vit reclus entouré d'un personnel à ses petits soins. Il ne s'est jamais posé trop de questions sur son existence solitaire jusqu'à ce qu'une jeune fille le contacte et l'incite à fuir avec elle. Il va la suivre et découvrir une vérité qui dépasse tout ce qu'il aurait pu imaginer… J'aime beaucoup ce que propose Eric Senabre d'habitude ; j'avais aimé Star Trip et surtout le dernier songe de Lord Scriven mais là les distorsions de l'espace-temps et les mondes parallèles ça été trop pour moi !!
Même si ce roman est bien écrit, je l'ai trouvé trop difficile à suivre et cela a un peu gâché mon plaisir de lecture.
Comme je l'ai lu dans d'autres critiques, il est plutôt destiné à des enfants assez âgés pour l'apprécier…
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La vie d'Oswald, dans le grand manoir d'Hemyock, est rythmée par les cours de mathématiques, de philosophie et autre géographie, mais dès qu'il a un instant, ce petit génie que l'on appelle maître et à qui l'on cède chaque caprice, s'adonne à sa passion, la linguistique, en inventant des poèmes et en développant une langue qui exprimerait l'émotion des objets.
Chaque année, il reçoit une clé qui ouvre une porte symbolisant son changement d'âge. Et ce jusqu'à 16 ans.
Justement, cette année, il aura 16 ans et recevra sa dernière clé, il découvrira ce qui se cache derrière la dernière porte.
Mais alors que l'échéance approche, les évènements étranges s'enchainent : migraines, objets qui apparaissent, perte de la notion du temps et surtout rencontre avec Zelah, une jeune fille qui prétend être comme lui, et qu'ils doivent s'enfuir...
Oswald, qui se croyait le seul adolescent au manoir, comprend qu'il doit comprendre pourquoi il est là et percer les mystères du manoir.

Un récit complexe et exigeant, servi par une langue très littéraire, fluide et explicite. La plume d'Eric Senabre est poétique et intelligente, elle permet malgré la complexité de la trame de ne pas perdre le lecteur et allie science, philosophie et art à merveille.
Très belle découverte !
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"La seizième clé" proposera une mise en place singulière.

C'est du SF certe mais ainsi venant d'Éric Senabre, cela vous troublera peut-être, chers lecteurs.

En effet, ces romans de vies, ces récits historiques et policiers pour la jeunesse donnaient des contextes plus précis, chez Didier Jeunesse et ailleurs, permettant des images de fond.

L'auteur ne nous avait guère habitué à ressentir l'impression de ne partir de rien pour son univers de départ, d'être dans le manque de repères et vous vous interrogerez.

Ceci fait-il parti de l'intrigue?

Peut-être bien.



Nous sommes à Hemyock.

En se renseignant un peu, nous pouvons découvrir que ce petit village existe dans le Devon, près de l'Angleterre.

Mais attention, le héros précise que son manoir se situe sur une île, près des côtes du Pays de Galles, ce n'est donc pas le même Hemyock.



L'histoire du roman nous dit que le héros vit reclus et qu'il ne connait pas le continent.

Cette "bulle" de protection est censé préserver sa santé très fragile de l'agitation et sans doute bien d'autres pollutions, lui dit-on.



Oswald arrive enfin à ses 16 ans.

Son époque: 1913.

La date fait forcément écho, ceci nous donne un os à ronger, quelque chose à quoi peut-être nous raccrocher dans le temps pour imposer un contexte mais il ne serait hélas pas très réjouissant, inutile de nous montrer plus démonstratif à -dessus.



Notre Oswald, un brin snob pour ses 16 ans, est entouré de personnel de maison, d'instructeurs, il est très cultivé et très inspiré ( probablement par les livres car il s'amuse à inventer de nouveaux langages et à imaginer des cultures cohérentes).

Il n'est pas entouré d'enfants de son âge, ni par ses parents d'ailleurs, perpétuellement absents.

Qu'est-ce que cela peut-il donner pour son propre équilibre et développement?

Quel tempérament va t-il avoir?

L'auteur nous dit qu'il s'agit d'un doux enfant roi.

Avec l'appétit du savoir, il développera une grande curiosité.

L'intrigue d'Éric Senabre prendra enfin place.



Les parents d'Oswald l'ont habitué, selon les dires, à un rituel de clés offertes à chaque anniversaire.

Une clé, une porte du manoir à ouvrir.

Et des portes, il y en a, au point que la demeure semble interminable pour cet ado.

Pourquoi n'en a t-il pas fait le tour en 16 ans?

Il y a là un mystère qui d'une façon incongrue ne va pas plus loin que le tour de clé hélas, à chaque couloir emprunté, des vertiges empêchent Oswald d'aller au bout des destinations.

Un problème de mémoire semblerait également par la suite étouffer les questionnements.

Nous essaierons de mettre cela sur le compte de sa maladie, par logique, mais vous le verrez, elle aura bon dos.

Pourquoi Oswald et le personnel ne discutent pas de ce qui se trouve plus loin que les couloirs?

Des choses étranges se passent et nous doutons de la vraisemblance des événements.

Ce sont-ils bien déroulés?



L'auteur nous réservera indubitablement une situation impensable, bienvenue dans la SF.

Quel genre de parents peuvent offrir des clés au lieu d'un cadeau et une présence?

Oui, nous vous entendons chers lecteurs, c'est bizarre.

Tous ces détails nous coupent inévitablement du réel, du bon sens et nous demandons à voir où ce couloir d'aventure nous mènera.


L'action ne tardera, plouf, comme un pavé dans la mare.

Il y a d'autres enfants sur l'île et la vérité sur ce qui s'y passe est inquiétante.

Le manque de motivation pour dépasser certaines de leurs limites s'expliquera enfin.

L'auteur nous réservera beaucoup de surprises étonnantes autour de l'espace-temps, ces mômes sont manifestement pleins de potentiel...à garder sous bonne observation peut-être.



Ce roman, qu'en pensez?

Il faudra peut-être un peu se laisser porter pour en profiter pleinement et s'accrocher.

Les mystères développés autour de l'espace-temps sont intéressants, une raison d'aller plus loin et le personnage principal est déconcertant de façon amusante.

Oswald est entre la maturité et l'enfance, plein de caractère, de savoir dans la limite de l'enceinte du manoir et en revanche, il semblera finalement en manquer devant tout ce qu'il ignore.

Il y a quelques raccourcis utilisés pour ne pas perdre de temps avec ce qui nous intéresse, nous nous demanderons combien d'enfants sont sur cette île et quel est le grand projet qui pourrait impliquer de les élever coupés d'une cellule familiale.

Moralement intrigant.

Oswald apportera parfois un brin d'humour à tout ça, naturellement exaspérant avec sa poésie, déja presque déconnecté avec son penchant très appuyé pour le lyrisme poétique même lorsqu'il y a du danger.

Eric Senabre utilisera pourtant cela comme un atout.

Comment cela se peut-il, me demandez-vous? de la poésie?!

Et bien, vous verrez bien. Vous ne douterez plus de son pouvoir.
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