Christopher Carandini, jeune journaliste pourtant brillant, n'a plus ni travail ni ressources. Aussi est-il à la fois soulagé et perplexe quand il se fait engager sans essai par Arjuna Banerjee, un détective privé aux méthodes peu orthodoxes. Oh notre homme n'est ni joueur ni buveur, au contraire il semble très zen, simplement il résout ses enquêtes… en rêvant. Il suffit que son assistant l'aide à s'endormir et veille à ce que le sommeil de son patron ne dure pas plus de 26 minutes. Travail étonnant mais tranquille jusqu'à l'arrivée de Lord Scriven, qui sera à la fois le client et la victime et va entraîner nos deux amis dans une enquête palpitante, pleine de rebondissements et de secrets et mettant en jeu des personnages pittoresques ou redoutables. Il est question d'espionnage, de secrets industriels, de manipulation et bien sûr, de rêves fabuleux.
Eric Senabre s'est amusé avec les références en créant ce duo d'enquêteurs (que, paraît-il, on reverra dans d'autres aventures et c'est tant mieux) : il en cite quelques-unes à la fin du roman. J'ai reconnu Sherlock Holmes pour le duo, le mystère de la chambre jaune pour le meurtre dans une pièce fermée, Downton Abbey pour la vie au manoir de Lord Scriven, on peut aussi penser à
Freud pour l'interprétation des rêves. Arjuna Banerjee est physiquement calqué sur le philosophe
Jiddu Krishnamurti (dixit l'auteur), il habite Portobello Road, nous sommes en 1906… bref, j'étais la cliente idéale pour ce genre de roman enlevé et plein d'humour !
Le joli bleu nuit de la couverture, créée par
Taï-Marc le Thanh, trouve lui aussi son explication dans les perceptions hors-normes de Banerjee et même si l'explication finale m'a laissée un poil perplexe (mais après tout elle est à la mesure de la démesure du détective), elle ne laisse pas de nous donner envie de retrouver ce duo attachant. La date à laquelle ils retrouveront leur meilleur ennemi n'est pas anodine non plus… je serai contente de les rencontrer dans une nouvelle aventure !
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