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sur 250 notes
Faims s'inscrit clairement dans la lignée du vide. Un de ces livres qui traite des pulsions humaines. Un de ces livres qui bouscule, qui percute, qui interroge, qui peut faire très mal...
On y retrouve avec plaisir Michelle Beaulieu et son histoire qui continue à la suite de 5150 rue des Ormes et Aliss. Une reine déchue qui n'en est clairement pas à sa fin.
Un hymne à la non-conformité. Ce que nous avons au fond de nous, ce que nous voudrions être, ce que nous voudrions faire de notre vie, ce que nous en avons fait.
Une interrogation sur la société et ses barrières.
Un livre qui nous met de drôles de trucs dans la tête et une boule dans le ventre. Un livre qu'on tourne et retourne dans ses mains en se demandant s'il n'a pas un pouvoir quelconque, comme tous les livres de Senécal d'ailleurs. Un livre limite ensorcelé, là pour nous pousser à nous remettre en question, à s'interroger !!!
Le truc qui pique juste là où ça peut faire mal et qui, par moment, peut donner envie de crier "putain ça suffit là...c'est bon...je peux plus"
Etre capable de combattre nos pulsions malsaines est, à priori, ce qui nous différencie des animaux. Mais est-ce que cela nous place vraiment au-dessus ?
Est-ce mal de céder à sa faim ? Ou est-ce que cela ne cadre simplement pas avec notre éducation et notre société ?
Je ne cesse d'être extasiée par l'énorme talent de Patrick Senécal. Cette capacité à toucher nos talons d'Achille, à nous remuer, nous bousculer...Dire que cela ne nous touche pas ou ne nous concerne pas du tout serait une grande hypocrisie.
Et cette plume, cet humour, ce franc parlé, ce j'ai peur de rien-je dis tout...c'est juste inexplicable !!!
Allez...Je le décrète haut et fort, un Dieu littéraire est apparu sur ma bibliothèque et j'ai pas de soucis à l'assumer...
Et vous ? Etes-vous prêts ?
Lien : http://www.sangpages.com/201..
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A l'occasion de noël j'ai décidé de lire que des livres super mignons et bienveillants (c'est complètement faux), j'ai lu Faims de Patrick Senecal, et j'ai beaucoup aimé !

C'est un roman noir / thriller psychologique de 600 pages qui nous emmène à Kadpidi, une petite ville dans la région du Québec, alors qu'un cirque ambulant vient d'y poser son chapiteau. Ce cirque n'est pas comme tous les cirques et propose des spectacles « pour adultes ». Fascinants pour les uns, révoltants pour les autres, quoi qu'il en soit personne ne restera indifférent et lorsque qu'une vague de meurtre va toucher la petite ville, coïncidant avec l'arrivée de la troupe, il va vite devenir évident que plus rien ne sera comme avant, pantoute!

C'est un roman très sombre sur la nature humaine, les pulsions et la faim qui sommeillent en chacun, c'est évidement un petit peu exagéré, sinon il y aurait pas de quoi raconter une histoire sur 600 pages mais dans l'ensemble j'ai trouvé le roman bien crédible tabernac.

La construction est intéressante, on suit principalement une petite famille (pas si) paisible et on assiste petit à petit à leur descente tout droit vers les enfers, mais également des personnages secondaires à qui il va arriver tout plein de malheur. Et on a également le droit à des tout petit chapitre au fur et à mesure du récit pour présenter les membres de la troupe de cirque. Et comme d'habitude chez Senecal, on retrouve un certain personnage récurrent (qui est horrifiquement génial) !

J'avais lu qu'il était moins aimé que d'autre mais pour le coup j'ai vraiment bien accroché.
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Alors ce roman !!! Que dire ?
Il est très étrange, il y a beaucoup de personnages, notamment ceux du cirque... Difficile de s'y retrouver au début. Mais finalement on y arrive très bien assez rapidement.
Il s'agit là d'une analyse un peu déprimante du couple, de la routine mais aussi de la société en général.
Ça paraît lent, mais en fait j'ai trouvé ça parfait, c'est le temps qu'il faut pour installer les personnages, les lieux, l'histoire.
Tout le monde a des secrets, des zones d'ombre, des frustrations.
Ceux du cirque, des marginaux, qui assument ce qu'ils sont, vont venir jeter un pavé dans la marre de toutes ces petites vies tranquilles, de tous ces gens qui pensent qu'ils n'ont pas si mal réussi leurs vies... qui pensent vivre un petit bonheur ordinaire. Vraiment ?
Pas si sur !
L'humanus circus va venir les brutaliser dans leur certitudes, dans leur aveuglement.
J'ai adoré ce roman, à tel point que je redoutais de voir la fin arriver.
Et puis il y a le parler québecois, que du bonheur pour moi !!! même s'il faut s'accrocher et aller un peu chercher sur internet, genre :
Non, mais on est un cirque ambulant, donc une gang de weirds, de marginaux, d'osties de fuckés... Houuuuuuu ! On est du monde ben louche !
Bref, roman captivant, dérangeant, qui m'a donné envie de lire tout Patrick Senécal.
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Qu'est-ce qui vous enflamme, vous ­passionne ou vous excite? Qu'est-ce qui vous déplaît, vous frustre ou vous ­indigne? Assouvissez-vous vos pulsions? Sont-elles bien enfouies dans votre ­inconscient, refoulées, ou sont-elles sur le point de se montrer au grand jour, lasses de rester cachées? Avez-vous faim de quelque chose en particulier? de richesses? de liberté? D'aventures? D'amour? de désirs charnels? de justice? de vengeance? de faire le mal?… Combattez-vous cette faim? Voulez-vous la calmer? Alors, qu'attendez-vous pour l'apaiser?

Dans le nouveau roman de Patrick ­Senécal, Faims, publié aux Éditions Alire, le « Humanus Circus » s'installe dans la petite ville de Kadpidi. À l'aide de numéros bien spéciaux (inusités et indécents), le cirque, composé de sept artistes marginaux, pousse les gens normaux de cette municipalité à être conscients de leurs « faims » et à, peut-être, les assouvir. Alors que bon nombre de spectateurs son ­choqués par la représentation symbolique, quelques-uns ont une révélation.

Ce thriller, surtout constitué d'une ­intrigue policière bien ficelée, s'attarde sur l'histoire de Joël, un enquêteur, un père de famille et un homme marié depuis vingt ans. À l'approche de la cinquantaine, il se rend de plus en plus compte que son train-train quotidien l'ennuie. Ses deux enfants sont des adolescents débrouillards et sa femme, propriétaire d'une clinique vétérinaire, travaille de ­nombreuses heures. le policier se contente donc de sa petite vie tranquille, sans remous, jusqu'au jour où il va au cirque.

À partir de ce moment, Joël ne peut plus ignorer sa « faim » : celle de la chair. Son insatisfaction sexuelle l'enrage et son ­désir, pour une autre femme, grandit. « Joël retrouve alors cette sensation ­oubliée depuis longtemps, tellement forte, tellement enivrante : une tension sexuelle à couper au couteau, qui donne l'impression d'être immortel, qui murmure que la vie ne devrait pas être que ça, en tout temps. En fait, la dernière fois qu'il a vécu un tel moment, c'est il y a sept ans, à ce congrès de policiers. Il lui ­arrive encore d'en rêver. Pas à la baise ­elle-même, qui s'était finalement avérée plutôt banale, mais à tout ce qu'il y a eu avant, au moment où il sentait que tout était possible. »

Pendant qu'il essaie de combattre ses tentations qu'il juge immorales, et de ­sauver son couple, le policier enquête sur une série de meurtres dans la municipalité où il vit. À l'aide de plusieurs enquêteurs, il soupçonne qu'il existe un lien entre les ­artistes du cirque et les meurtres. Il fait alors la connaissance de Francus, le ­propriétaire du « Humanus Circus », un être étrange qui affronte un tigre chaque fois qu'il entre en scène. Une relation ­tendue s'établit entre les deux hommes, qui, au fil des semaines, voient leur vie changer à jamais.

Faims expose la noirceur au quotidien. Loin d'être un livre d'horreur et d'épouvante (même si certains passages m'ont fait grimacer), le récit de Joël, et d'autres personnages, est une vaste réflexion ­sociale. Lors de ses entrevues, Patrick ­Senécal insiste sur le fait qu'il s'assure, en rédigeant, que le côté « réflexion » ne ­l'emporte jamais sur le suspense. En effet, le récit est avant tout un thriller, mais le lecteur ne peut s'empêcher de se poser des questions sur la société dans laquelle il vit et… sur lui-même, ses zones d'ombre, ses désirs tordus, puis ses « faims ».

Le 17e roman de Patrick Senécal est, selon moi, un de ses meilleurs. J'ai adoré les ­différentes histoires des sept artistes du cirque (particulièrement celle De Wulf et Laurus) et j'ai beaucoup aimé retrouver ­Michelle Beaulieu, la fameuse Reine Rouge de l'univers senécalien. Je dois aussi avouer que je me suis attachée à Joël, car Senécal, comme il l'a déjà spécifié, réussit à démontrer à quel point la routine ronge l'âme, les appétits et le corps. Mais mon personnage préféré reste Francus, le propriétaire du « Humanus Circus ». Jusqu'à la fin, il m'a intriguée et je me demandais toujours quel était son rôle. Celui du bon ou du méchant? À vous de le découvrir!

Somme toute, Faims est un roman confrontant. Même si l'auteur a expliqué qu'il a écrit un récit fictif, celui-ci est basé sur ses propres questionnements, ses peurs et ses doutes. Vous pouvez suivre Patrick Senécal sur son site Internet officiel : www.patricksenecal.net.
Lien : http://www.facebook.com/kimm..
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A l'image de l'excellentissime Hell.com, l'auteur traite des pulsions et des envies inavouables ou socialement peu acceptables de l'être humain. Sur fond de meurtres, un cirque d'un genre un peu particulier vient semer le trouble dans une petite bourgade Québécoise bien tranquille. Malgré de très bonnes idées et une analyse fine des déviances humaines de la part de l'auteur, le roman demeure longuet, voir pénible par moments.
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Fin suprenante, ce que j'ai apprécié car dans "Le Passager" j'avais deviné bien avant. Il manque de suspense (à mon avis) et je n'ai pas trop apprécié le placement de produits (ses autres livres) sans le passé d'une des artistes de cirque. Sinon j'ai bien aimé et le recommande
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Pour ceux qui veulent découvrir Patrick Sénécal, il peut être un bon roman. Par contre, pour ceux qui on lu ces romans, il semble être du réchauffer. J'ai l'impression de relire Aliss, mais dans un autre environnement. de plus, j'ai l'impression qu'il tente de choquer ses lecteurs, mais sans succès dans mon cas.

Je m'attendais à un livre un peu plus différent, mais ce n'est pas un roman "mauvais". C'est un roman que je recommanderais pour initier un lecture au style de Patrick Sénécal.
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La fin est bonne mais il manque quelque chose!
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Sénécal a le tour pour nous mettre mal à l'aise un livre durant que ce soit par "la peur de ce qui s'en vient" ou en jouant avec les limites de la morale et en nous faisant nous questionner sur celle-ci... C'est avec ce dernier élément que l'auteur nous triture dans Faims et que dire de la Fin ! J'ai littéralement dévoré !
***Je mets seulement 3* car comme à son habitude, Sénécal ne va pas au bout des questions morales qu'il pose. Il ne fait que les soulever sans les résoudre. Quand je le lis, j'ai parfois l'impression qu'il ne cherche qu'à provoquer...
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Une fois n'est pas coutume, ce livre est moins gore que certains Senécal, mais reste dans la lignée des très bons de l'auteur. Et à ma grande surprise, au vu des avis partagés, je le classe dans mon top 5 de ses livres.
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Plus psychologique, l'auteur joue avec nos émotions et nos sentiments, comme à son habitude, mais aussi avec nos frustrations, nos dégoûts, nos Faims inavouées.
Il fait germer cette idée que notre vie et le sens que l'on lui donne est-il le bon.
Assumons-nous toujours nos actes ? Pourquoi avons-nous déjà menti ? Pourquoi avoir besoin de se justifier sans cesse dans ce monde d'apparence et de bonne conscience ?
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Les mots, les pages, s'enchaînent comme un rouleau compresseur. Il nous emmène dans la noirceur de l'âme humaine, et nous y fait réfléchir.
Ces livres sont des expériences littéraires à vivre sans frein.
Son personnage, Joël, enquêteur de police, va en faire les frais, à ses dépends.
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📖 : Marie-Éve prend un crayon et le tourne entre ses doigts.
- Qu'est-ce que tu en sais ?
- Je le sais, c'est tout. Je la connais tellement.
- Et elle te connaît aussi. du moins, elle croit te connaître.
- Où tu veux en venir ?
- Je dis juste qu'on sait rien sur personne. On ne se connaît même pas soi-même autant qu'on le pense, alors imagine les autres..... "
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Et La reine rouge, qu'est-ce qu'elle vient faire ici ..........
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