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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il était une fois un jeune chiot qui se perdit dans les forêts d'Araucanie au Chili, et qui faillit mourir de froid, enseveli dans la neige. Un jaguar le sauva, le recueillit dans sa tanière, puis le mena auprès des Indiens Mapuche, les Gens de la Terre, qui pourraient mieux s'occuper de lui.

Et ainsi fut-il. le chiot, baptisé Afmau (loyal, fidèle, en mapuche) grandit aux côtés d'un petit d'homme, Aukamañ, et ces deux-là devinrent inséparables, des quasi-frères. Ils vivaient paisiblement au milieu de la tribu, en harmonie avec la nature.

Et puis un jour, des hommes venus de loin décidèrent de confisquer les terres des Mapuche. Cruels et sans âme, ils tuèrent le grand-père d'Aukamañ, qui était le chef de la tribu et qui avait osé protester, et ils emmenèrent Afmau avec eux.

Depuis son enlèvement, Afmau, résigné, est au service de ces hommes sans âme. le temps a passé, mais il n'a jamais oublié son amitié avec le petit d'homme, ni les odeurs de leur forêt, du miel, de la farine et de la laine brute.

Alors, des années plus tard, quand ses maîtres l'ont obligé à pourchasser un fugitif indien, Afmau s'est mis en chasse. Mais quand il s'est rendu compte que celui qu'il traquait n'était autre qu'Aukamañ, son frère homme, le vieux chien a tout tenté pour le sauver de ses poursuivants, faisant ainsi honneur à son nom mapuche.

Racontée par Afmau lui-même, cette "Histoire d'un chien mapuche" est un conte un peu triste, un peu désespérant, qui met l'accent sur l'amitié, la fidélité, le respect de la nature et des traditions autochtones, en butte à la cupidité, la brutalité et l'incompréhension des néo-colons.

Des thèmes et des valeurs chers à cet immense conteur qu'était feu Luis Sepúlveda, qui rend une fois de plus hommage à un monde en voie de disparition, à la Terre mère et à la Nature.
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Dans ce conte, Luis Sepulveda veut rendre hommage aux Mapuches, ce qui signifie les Gens de la Terre. Il se souvient des histoires que racontait son grand-oncle lui-même mapuche. A son tour, l'auteur souhaite raconter des histoires à ses petits-enfants, leur transmettre, et à nous aussi ses lecteurs, ce patrimoine humain, culturel. Afmau cite ainsi de nombreux mots mapuches, immédiatement traduits, dans son aventure.

On ne peut qu'être ému par l'histoire de ce chien dont la vie n'a pas été de tout repos. Les chapitres alternent le récit de la traque qu'il est forcé de suivre avec les Blancs et ses souvenirs « d'enfance ». Vieillissant, le chien va mériter plus que jamais le nom mapuche qu'on lui a donné il y a bien longtemps.

Au-delà de l'émotion, c'est le message humain que je retiens. La voix du chien nous rappelle l'importance du lien à la terre, à ce qu'elle nous donne, la reconnaissance que nous sommes invités à lui témoigner et la frugalité avec laquelle nous pouvons consommer ce qu'elle nous offre.

Un lexique très complet nous est proposé à la fin du livre, illustré des dessins d'un noir et blanc énergique de Joëlle Jolivet.
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Il a l'art de raconter de belles histoires Luis Sepùlveda
Et celle-ci n'échappe pas à la règle.
Afmau (loyal et fidèle en mapuche) raconte son histoire de chien aimé d'abord par l'enfant d'une tribu, puis capturé et utilisé par des chasseurs d'indiens.
Toujours ce respect de la nature et des peuplades chassées par des hommes sans scrupules. Toujours ces amitiés fortes et indéfectibles.
Il est attachant Afmau, et ses aventures nous font vibrer.
Un petit regret pour les illustrations que je n'ai pas trouvées spécialement jolies, mais ce n'est que mon ressenti personnel.
Quel bonheur ce doit être d'avoir un grand-père comme Luis Sepùlveda qui sait si bien inventer les histoires !
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Un beau conte ancré dans une légende sud-américaine, au sein du peuple des Mapuches.

Afmau, un chien recueilli par les Mapuches, grâce au sauvetage par un jaguar, devient le frère de coeur du petit Aukaman. Les Mapuches communiquent avec les éléments de la nature, sont en communion avec eux. Chaque être compte. Cette relation humain/animal est sublimée !

Wenchulaf le grand-père de Aukaman est celui qui raconte les histoires de leur peuple à travers leur mythologie.

Un jour, des hommes venus de loin, viennent pour leur ravir leurs terres. Wenchulaf s'oppose et se fait tuer. Les hommes emmènent Afmau et il est contraint à de basses oeuvres.

Des années s'écoulent, Aukaman est devenu un homme et le chien se souvient de l'odeur de tout ce qu'il a perdu, la farine, le miel et le bois sec.

Aukaman se rebelle alors contre ceux qui ont pris leurs biens et leurs oppresseurs ont peur. Ils décident de le tuer mais Afmau aboie et fait dévier le tir lors de la confrontation. Aukaman est blessé à la jambe et s'enfuit dans la montagne.

La traque commence et les hommes se servent d'Afmau pour le retrouver.

Le chien brouillera alors les pistes et se libérera pour retrouver son frère humain.

Parviendront-ils à se sauver ?

Le récit va du passé au présent jusqu'à ce que les deux se rejoignent. Beaucoup d'émotions, de respect entre les éléments de la nature et les Mapuches. Les odeurs sont très présentes dans ce récit. Beaucoup de spiritualité et de valeurs transparaissent.

Un très beau conte à lire aux enfants et à découvrir aussi en tant qu'adulte.

Pour aller plus loin, voici mon article de blog : https://bit.ly/34vG5BX


































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Afmau (“fidèle et loyal” en Mapuche) nous raconte son histoire : petit chiot sauvé du froid par un jaguar puis élevé par les Mapuches qui lui donnèrent son nom, il grandira heureux parmi les Gens de la Terre, en harmonie avec la nature, avec son frère-homme Aukamañ. Mais leurs terres sont convoitées et Wenchulaf, chef de la tribu et grand père d'Aukamañ est tué alors qu'il essaye de résister. Afmau est enlevé par ces hommes inconnus qui ne respectent rien. Il vieilli à leurs côtés, maltraité, affamé et entraîné à chasser, le gibier comme l'homme. Mais lorsque l'odeur de celui qu'il doit pourchasser lui rappelle tout ce qu'il a perdu il y a longtemps, il sait qu'il doit honorer son nom donné par les Mapuches.

Sepulvéda met à nouveau ses talents de conteur et d'observateur de la nature au service d'un joli roman jeunesse qui nous plonge au coeur du territoire Mapuche. Il sait si bien décrire ce que pourrait ressentir un animal, les sons, les odeurs, les émotions simples et pures. Si l'amitié, la fidélité indéfectible, les traditions honorant la nature sont toujours des thèmes chers à l'auteur, la destruction de cette dernière, la brutalité des hommes n'en sont pas moins présentes et font que cette histoire n'est pas aussi gaie que d'autres romans de son répertoire.

Sepulvéda est un de mes auteurs préférés. Je sais que j'ai encore beaucoup à lire tant il a été prolifique mais je ne me remets pas de sa disparition. Je me l'imagine au coeur d'une forêt, entouré de jaguars, de chiens, de chats, ou à voyager au fin fond de la Patagonie, observant les baleines au loin, une mouette sur l'épaule, une souris dans la poche…
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A travers ce conte, on retrouve tout le talent de conteur de Luis Sepùlveda. C'est une belle histoire d'amitié entre un indien mapuche et un chien qui se retrouve après de tragiques événements.
A travers ce récit, Sepùlveda nous rappele une fois de plus toute la force de la nature et les travers de l'humanité.
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Une très belle petite histoire, enrichie d'illustrations sympathiques, qui rend hommage à l'amitié et à la nature avec beaucoup de poésie. En bonus, le lexique mapuche traduit en plus en fin d'ouvrage est tout aussi passionnant.
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On connaît le talent de conteur de Luis Sepulveda, il le met à profit une fois de plus pour narrer l'histoire d'un chien mapuche, ces indiens qui vivent à cheval sur le Chili et l'Argentine. Comme beaucoup de peuples amérindiens, des histoires se racontent autour du feu et c'est ce prétexte utilisé par l'écrivain pour débuter ce conte qui a la particularité d'être émaillé de nombreux mots de la langue mapudungun. C'est l'animal qui raconte l'histoire et ce point de vue permet de sentir et ressentir le lien très étroit du chien avec les éléments de la nature...comme les mapuches d'ailleurs sont en phase avec la terre.
Ce qui donne de la tension dans ce récit, c'est que le chien est sur la piste d'un fugitif indien parce qu'il est devenu un chasseur d'homme depuis qu'il a été volé par les blancs à une famille mapuche. Mais le chien ne fait pas ce que l'on attend de lui, il trompe ces impitoyables maîtres pour retrouver la trace d'un jeune homme avec lequel les liens étaient forts et dont il retrouve l'odeur.
C'est un très bon conte, bien que parfois l'usage systématique à la langue mapuche pour doubler le sens des mots peut sembler pesant. Mais la mécanique du récit est parfaite et la langue de Sepulveda poétique. Un bel ouvrage illustré qui plus est par Jöelle Jolivet.
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Les Mapuches sont un peuple indien vivant en lien avec la nature. Protecteurs, ils ont recueilli un chien nommé Loyal qui a grandit aux côtés d'un enfant et de son maître, le chef du clan. Un terrible jour, lorsque le destin a décidé de frapper, le meneur des Mapuches est abattu. Loyal est emmené par les agresseurs et vieillit à leurs côtés. La vie n'est pas simple, coups, fouets. le bonheur est loin derrière ce chien. Vient le moment où les meurtriers partent en quête de tuer un indien se cachant dans la forêt avec Loyal comme serviteur. La suite est surprenante.

Nous suivons tout au long du roman l'histoire de Loyal, ce chien qui porte à merveille son nom. Bien entendu, je me suis attachée à lui. Luis Sepúlveda s'est inspiré de la qualité première du chien : la loyauté. En effet, du début à la fin, Loyal soutiendra le peuple dans lequel il a grandit, jamais il ne trahira les siens malgré les coups, les violences et le fouet. Parlons maintenant des bourreaux, un groupe détestable qui ne pense qu'à éliminer qui ne lui convient pas. Il faut avouer que cela est malheureusement très représentatif de notre monde actuel. Les Mapuches sont la cible principale du clan des agresseurs, eux, en lien avec la nature et protecteurs de l'environnement et d'autrui dont le cher Loyal. Comment ne pas s'attacher à eux ? La bonté est le synonyme de leur troupe. Nous suivons plus particulièrement un personnage des Mapuches que je garderai sous silence pour la surprise des lecteurs mais son histoire est très belle.

Cet ouvrage contient moins de 100 pages, autant vous dire qu'il se lit à une vitesse incroyable. le livre se passe à deux époques, « avant » où l'on suit l'évolution de Loyal ainsi que son passé et le « maintenant » qui décrit sa situation actuelle. Je me suis un peu perdue avant de comprendre le concept et j'y ai pris finalement goût. Cela permet une certaine intrigue et une compréhension plus fluide de certains éléments.

L'histoire est originale et je pense que le point vraiment négatif à mes yeux, qui je le rappelle est uniquement personnel, est le vocabulaire très hispanique. En effet, ne m'intéressant pas à la culture espagnole et autres pays environnants, je me suis perdue dans les noms des personnages secondaires et du vocabulaire (bien qu'il y ait un lexique à la fin du roman). J'étais perplexe pendant la moitié du livre, en y repensant, je trouve qu'une fois de plus l'auteur a su me charmer grâce à ses messages cachés. Un chien est loyal et la maltraitance d'un animal est impardonnable. Je ne suis pas forcément très convaincue par le synopsis mais Luis Sepúlveda a écrit avec tant de coeur qu'il m'est impossible de juste dire : ce livre est moyen. En effet, je ne suis pas satisfaite pleinement de ce que j'ai lu mais le message de l'auteur est si beau et si précieux qu'une fois de plus, je tombe dans ses filets. La fin du roman m'a fait versé ma petite larme.
Lien : https://lademoiselleauxcerfs..
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