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EAN : 9782382350539
280 pages
Serge Panis (15/05/2021)
4.5/5   1 notes
Résumé :
On attendait une fille, ce fut un garçon !
On avait choisi de l'appeler Belle, ce sera Beau.
C'est vrai qu'il est beau, mais la beauté ne suffit pas.
Car Beau va avoir un défaut d'élocution, il sera bègue.
Ça n'est pas forcément gênant pour un fermier, mais Beau ne sera pas paysan !
Le destin va l'emmener sous d'autres cieux, et il devra se battre pour arriver à ses fins.
Heureusement il sera aidé par ses trois sœurs et une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Oui, bon j'avoue avoir un peu triché car si vous lisez cet ouvrage jusqu'au bout, vous verrez apparaître un remerciement à "l'habituelle chasseuse de coquilles" et c'est bien moi. Pour l'avoir lu deux fois lorsque cet ouvrage n'était encore qu'un tapuscrit et un bon-à-tirer, je connaissais certes l'histoire mais c'est une toute autre chose lorsqu'on lit pour "le plaisir" avec le produit fini entre les mains que lorsque l'on lit en ayant en tête cette fameuse "chasse aux coquilles".

Ici, l'auteur (qui est devenu un ami) noue emmène dans un petit village dans les Alpes-de-Haute-Provence, Courbons, où demeure la famille Aluni : le père Gabriel, propriétaire de la ferme appelée "La Grange" mais qui a aussi une fâcheuse tendance pour la boisson, Alice la mère et leurs trois filles, Jade, Ambre et Reine. Tous les cinq prospèrent malgré une vie rude à la campagne car les travaux à la ferme en ce milieu de XXème siècle ne sont pas encore mécanisés et tout doit se faire à la main. Aussi, tous participent à la vie à la campagne, en plus de l'école pour les trois fillettes. le jour où Alice apprend qu'elle est de nouveau enceinte, Gabriel se plaint qu'il va encore lui pondre "une pisseuse" mais ce fut un garçon que l'on prénomma Beau. Et beau, il l'était mais il s'avéra qu'il était bègue. Aussi, dès qu'il fut scolarisé, les railleries dans sa classe ne manquèrent pas et l'on eut tôt fait de le déscolariser et ce fut Reine qui se chargea de son éducation, après qu'il soit allé gardé les chèvres. Cependant, le travail se faisant de plus en plus pénible pour Gabriel, fut un temps où l'on dût engager un commis, Aldo, le "rital" comme on le surnomme alors et c'est là que les ennuis vont commencer car les langues se délient vite, surtout dans un petit village. Beau, en grandissant, après avoir eu l'ambition de devenir charron, se penchera pour le théâtre suite à sa rencontre avec Rose, sa tante Aixoise du côté de que père, décédé trop jeune, ne connut d'ailleurs jamais. Acteur pour un bègue ? Personne n'y crut sauf Rose...Aura-t-elle eu raison de le pousser dans cette voie ?

Un roman frais, léger, qui sent bon l'été et qui, même si il n'est pas toujours gai, apporte ses quelques notes d'humour propres à l'auteur. Une lecture qui se dévore et qui fait beaucoup de bien ! A découvrir et à faire découvrir ! Si vous ne savez pas comment vous le procurer (il s'agit d'un livre auto-édité), rendez-vous sur le blog de l'auteur ! Belle découverte à vous !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
"Il s'était offert un cigare et installé dans le fauteuil avachi, avec pour seule compagnie Nicette couchée à ses pieds...et la bouteille de Génépi. Il regardait danser les flammes dans la cheminée. Les souches de vigne crépitaient, lançant des escarbilles jusqu'à ses pieds. C'était ça Noël !
A leur retour de la messe, les filles t Beau trouvèrent Nicette allongée de tout son long devant l'âtre où quelques braises rougeoyaient encore, Sophie roulée en boule sur son ventre. Gabriel ronflait, la bouteille de Génépi était vide. C'était aussi ça Noël."
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"_C'est un beau métier, sûrement. Je comprends que cela te plaise, mais tu es encore jeune, prends le temps de réfléchir. C'est un travail physique qui demande beaucoup. Mais surtout, regarde autour de toi, le monde se mécanise, on n'aura bientôt plus besoin de charrettes. Le cheval va être remplacé par le tracteur. L'homme ne pourra plus se déplacer par son auto. Vois à Aix. Oh ! bien sûr, ce n'est pas forcément bien, mais c'est le progrès, on n'y échappe pas, crois-moi. Si tu n'avances pas, tu recules."
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"Et puis s'écouter vivre,
Et feuilleter un livre,
Et rêver au passé.
En évoquant les ombres,
Où riantes ou sombres,
D'un long rêve effacé.

(Théophile Gautier)
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"Le chirurgien ne répondit pas de suite. Il était confronté,, malheureusement, à de nombreux cas, parfois désespérés. En un instant, la mécanique humaine pouvait être irrémédiablement endommagée et une vie brisée."
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"Rose lui expliqua que les acteurs comme lui étaient rares, et qu'il fallait un grand talent pour réaliser de telles prouesses. Charlot, avec sa canne, son pantalon trop grand et son chapeau melon, dansait, chutait, faisait rire, mais savait aussi apporter de la tendresse, et tout ça sans un mot."
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