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EAN : 9782382110621
388 pages
M+ éditions (16/06/2022)
4.39/5   19 notes
Résumé :
Alambre de espino - Le fil de fer barbelé, comme celui qui clôt le camp pour réfugiés espagnols d'Argelès sur mer.

Alambre, où quand le fil de fer devient une arme mortelle.

1936. Esteban, jeune paysan andalou rejoint les mouvements anarchistes espagnols pour contrer la montée du franquisme. Il ne se doute pas qu'il va subir l'enfer et le désespoir. Ni que cela rejaillira sur plusieurs générations.

2022. Gustave, lui, n'a... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Attention, comme dans toute série, il vaut mieux lire les tomes dans l'ordre. Sinon il vous manquera quelque chose au niveau des personnages et de leur passé. (tome 1 : Internato. Tome2 Norillag)
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Deux parties dans ce volume : la 1ère nous emmène en Espagne de 1936 à 1952. On découvre le jeune Esteban qui va rejoindre la milice, laissant derrière lui ses parents et Antonia, celle qu'il aime. Mais c'est pour eux qu'il va se battre, pour leur liberté. On suit son apprentissage, mais aussi tout ce que sa décision a déclenché, et qui va s'étendre sur plusieurs générations.
Puis dans la seconde partie, on retrouve Gustave et Léa, des personnages présents dans les deux tomes précédents. Nous sommes en 2021. Gustave va épauler Léa, qui vient en aide aux victimes de l'institut Peron. Ils pensaient que le cauchemar était terminé, mais….
Ces deux parties sont liées, mais comment ?
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Les moments passés avec Esteban sont noirs, très noirs. Plus que difficiles dans une période de l'Histoire espagnole qui voit la montée du franquisme. Céline ne nous épargne rien, ni la peur, ni la douleur, ni les rejets, ni les tortures. Une écriture sans concession, précise et glaçante, qui a nécessité un gros travail de recherches que je ne peux que saluer. Des sentiments, des émotions qui passent et s'insinuent dans notre tête. Impossible de rester indifférent.
La seconde partie est un peu moins noire et sordide. Après une tranche historique avec Esteban, on entre dans un côté plus polar noir. L'atmosphère est différente, plus intrigante, plus mystérieuse. Tout aussi bien écrite, avec des personnages affirmés que l'on prend plaisir à retrouver. Quelles épreuves vont-ils encore devoir traverser ? Connaitront-ils un jour la paix ?
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J'ai été ravie de retrouver l'écriture de Céline. Elle sait faire passer les émotions, les pensées, aussi bien négatives que positives. Son style est travaillé, fluide et léger tout en étant profond. Cette écriture incisive et acérée ne laisse rien au hasard. le côté psychologique est fouillé, les descriptions de lieux n'en sont pas oubliées pour autant. C'est un réel plaisir de la lire !
J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui termine la trilogie. On s'attache facilement à Gustave, surtout si on le suit depuis le début. Et je pense que Céline s'est également attachée à lui.
Le livre se lit vite et bien, on a envie de savoir ce qui relie ces deux époques et surtout de connaitre le sort que l'auteure a réservé à Gustave, après tout ce qu'il a traversé. Céline sait parfaitement entretenir l'intérêt de son lecteur et on arrive à la fin du livre en se disant « déjà ! ».
Donc oui, un très bon moment de lecture. Hâte de savoir ce qu'elle nous réserve dans son prochain ouvrage !
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Il aurait sans doute fallu que je commence par lire les autres volets de cette trilogie. Si la première partie du roman m'a parue très claire, j'ai moins bien compris la deuxième: au XXIème siècle.
En 1936, Esteban, jeune paysan andalou, rejoint les anarchistes espagnols s'opposant à la montée du franquisme. Il laisse au pays Antonia, qu'il aime profondément. Les évènements auxquels il survivra sont terrifiants, il connaîtra l'enfer et le désespoir.
En 2021, Gustave et son amie Léa s'emploient à aider les victimes de l'institut Peron... Mais quelqu'un s'obstine à les menacer, n'hésite pas à tuer....Pourquoi? Quel est le lien entre ces personnes, tant de décennies plus tard?
C'est un livre puissant, bien renseigné, mais dans lequel je me suis un peu perdue.
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Chronique de Flingueuse, l'Avis d'Isa
Je vous propose un voyage dans l'Espagne des années sombres du franquisme. Alambre est le dernier tome de la trilogie de Celine Servat sur les dictatures . J'avais adoré Internato, un peu moins Norillag alors j'attendais avec impatience de retrouver Gustave dans ses dernières aventures. Pendant les deux premiers tiers de ce roman, point de Gustave mais un plongeon dans l'horreur de la guerre d'Espagne. Celle des arrestations. Des tortures mais aussi celle du courage de jeunes espagnols qui ont choisi de lutter pour leur liberté en abandonnant familles et amis pour rejoindre la résistance. J'adore ce pays que je pensais connaître mais comme le dit justement Céline à la fin de son roman, les livres d'histoire ont eu tendance à oublier de nous enseigner cette période noire du franquisme. J'ai appris beaucoup de choses et rien que pour cela, Alambre mérite d'être lu.
On sent immédiatement que l'auteure a effectué de nombreuses recherches. L'histoire est elle aussi touchante et très bien écrite. Cruelle, fascinante, émouvante.
Céline est parvenue à me plonger dans cette histoire. Impossible pour moi de lâcher ma lecture.
Je me suis attachée à Esteban, à Antonia et à tous les autres. Presque un peu déçue de ne plus les voir dans le dernier tiers du livre lorsque Gustave reprend toute sa place et que les morceaux du puzzle s'embriquent enfin.
L'intrigue est pour moi presque secondaire tellement l'histoire avec un grand H est omniprésente.
Ces millions de vies brisées sur plusieurs générations…
A noter la couverture qui elle aussi est magnifique.
Vous l'aurez compris, je vous conseille vivement de vous plonger dans Alambre qui signifie fil barbelé en espagnol. Omniprésent dans toute cette histoire.
Un très grand Bravo Céline.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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😊 A la découverte de 😊
Alambre de Céline Servat
M+ Éditions

Troisième livre de Celine qui clôture sa trilogie sur la quête d'identité et les dictatures. Trois livres que l'auteure a relié par un fil conducteur, son héros Gustave, mais qu'elle a su construire de manière différente, une nouvelle découverte à chaque fois. L'auteure a grandi au fur et à mesure de ces trois livres qui sont ses premiers romans, a évolué, me convainquant du potentiel de cette auteure pour la suite.

Nous plongeons dans les heures sombres de notre histoire, d'abord l'Argentine avec Internato, la Russie dans Norillag, et c'est maintenant sur les terres de ses origines, en Espagne, que l'auteure nous emmène.

Esteban n'est même pas majeur quand il va s'engager pour défendre son pays contre la montée du franquisme. Il quitte sa famille et sa tendre amie Antonia pour se plonger dans une lutte sans merci et malheureusement sans espoir.
Cette première partie du livre va se concentrer sur chaque personnage, homme, femme, enfant et nous faire revivre les horreurs de cette époque.
Cette partie est passionnante et nous plonge au coeur des heures sombres de l'Espagne, dans cette lutte fratricide qui endeuillera lourdement le pays et se terminera malheureusement par des années de franquisme.
Un récit qui fourmille de détails, d'anecdotes qui ancrent ce roman dans la triste réalité de cette époque. Nous découvrons toute l'étendue de l'ignominie de cette période, les conditions de détention et de torture, les meurtres arbitraires, le traitement des enfants dans les établissements religieux, l'isolement de l'Espagne pendant cette période, les conditions vécues par les espagnols ayant fuis leur pays vers la France… Si je connaissais certaines choses, j'ai beaucoup approfondi mes connaissances grâce à ce livre.

Après cette première partie où nous découvrons les racines du mal, nous plongeons dans le présent aux côtés de Gustave qui va devoir faire face à un mystérieux tueur qui semble en vouloir à Lea, une autre rescapée du pensionnat argentin.
Finie la partie historique, nous sommes dans un thriller bien mené qui saura garder son suspense jusqu'au bout. Ayant eu la chance de découvrir le livre en bêta lecture, j'ai pu suivre l'évolution de cette partie et je trouve que Céline a su parfaitement nous livrer un final plein de tension, de surprises et passionnant jusqu'au bout.

Je referme avec tristesse cette fin car c'est la fin de mon aventure du côtés des Gustave. J'ai hâte de découvrir ce que nous réserve l'auteure pour la suite.

📖 Pour retrouver ce livre, c'est par ici https://mpluseditions.fr/celine-servat---alambre.html
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Voici une trilogie qui se bonifie au fil du déroulement des événements. Dans le premier opus, le décor est planté et les personnages présentés. Aucune vérité ne sera épargnée au lecteur qui va découvrir le côté le plus sombre des hommes et des femmes qui ont contribué et contribuent encore au maintien de dictatures. Quant aux jeunes protagonistes, une fois remis de leur éprouvante aventure, nous sommes certains qu'ils n'auront de cesse que de reconstituer leur arbre généalogique.
Et c'est le principal sujet du deuxième opus. Cette quête nous conduit au fin fond de la Sibérie avec toujours le même propos voulu par Céline Servat, à savoir dénoncer les exactions d'un régime totalitaire, ici celui de Staline. Gustave connaît enfin ses origines et la fin du roman nous réserve une très bonne surprise.
Le troisième opus accorde une large part à la guerre d'Espagne et aux terribles conséquences pour ceux qui ont voulu défendre leur République et leur liberté. Franco sera sans pitié. Ensuite, de nos jours, c'est Léa, l'amie de Gustave qui reçoit des réponses concernant sa famille tout en tentant d'échapper à un mystérieux tueur.
Je dis que la trilogie se bonifie parce que si, au cours du premier, nous craignons pour l'avenir des jeunes pensionnaires de cet internat si spécial, j'ai été beaucoup plus touchée par le deuxième. Enthousiasme et émotion ont caractérisé l'enquête russe. Les personnages y sont plus « consistants » et le style plus maîtrisé.
Le dernier est bien sûr mon préféré. Et pas seulement parce que l'évocation de la guerre civile espagnole fait écho aux souvenirs racontés par mon papa qui a été un combattant républicain. Non, tout ici est prenant. Les personnages sont parfaitement décrits, le suspens bien entretenu et la révélation finale est inattendue mais en adéquation totale avec le scénario imaginé.
Alors, vous l'aurez compris, je vous recommande ces trois romans, à lire dans l'ordre pour ne rien rater des tenants et aboutissants. Les explications de l'auteure et la postface écrite par son frère sont aussi très intéressantes à lire.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Sa main effleura un foulard en soie, ses doigts caressèrent le tissu. Il repensa à la comptine qu’il avait tant de fois entendue, enfant, lorsqu’il avait du mal à s’endormir.
Elle évoquait des personnages paradoxaux : un gentil loup, un prince méchant, une belle sorcière et un pirate honnête...
 Quelle ironie ! Le texte s’adaptait tellement à la situation actuelle... « Le loup », ou plutôt la femme qui se comportait comme une louve, avait péri sans comprendre ce qui lui arrivait. Sa naïveté avait eu raison d’elle. Il ferma les yeux, se remémora le corps s’affaissant brusquement, ainsi que la sensation de puissance qui l’avait envahi. Que c’était bon !
 Le « méchant prince », lui, se croyait en territoire conquis, bien mal lui en avait pris ! Il l’avait éliminé comme on écrase un cafard. L’image le fit sourire. Oui, c’était exactement ça.
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 Quelle ironie ! Le texte s’adaptait tellement à la situation actuelle... « Le loup », ou plutôt la femme qui se comportait comme une louve, avait péri sans comprendre ce qui lui arrivait. Sa naïveté avait eu raison d’elle.
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Quant au « pirate honnête », ce Gustave débarqué directement de France, pour qui se prenait-il ? Le terme de pirate lui plaisait. Le Français n’avait pas de drakkar mais il avait parcouru l’Argentine, la Russie, l’Allemagne, et maintenant l’Espagne. Pourtant, il n’avait rien à faire ici. Il n’avait pas le droit de remuer les secrets enfouis.
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 Il restait encore « la belle sorcière ». Sa chevelure rousse l’aurait conduite directement au bûcher à une autre époque. Sous ses airs innocents se cachait tout ce qu’il détestait. De quel droit s’autoproclamait-elle défenseur de l’humanité, censeur du bien et du mal, alors qu’elle ne faisait pas le ménage devant sa propre porte, refusant de baisser les yeux sur la poussière amoncelée ?
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 Le « méchant prince », lui, se croyait en territoire conquis, bien mal lui en avait pris ! Il l’avait éliminé comme on écrase un cafard. L’image le fit sourire. Oui, c’était exactement ça.
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