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sur 377 notes
"Le tableau du peintre juif": remis à Stéphane par son oncle et sa tante au moment de quitter leur appartement pour une maison de retraite; tableau qui est l'héritage des grands-parents de Stéphane, et remis à ces derniers par un couple de juifs, qu'ils auraient sauvé -entre autres- en 1943.
Histoire familiale ignorée de Stéphane, et dont le couple bat de l'aile: problèmes financiers, problème affectif.
Si pour Irène, son épouse, un tableau estimé au bas mot 100 000 euros leur permettrait de les tirer de leurs embarras pécuniers, pour Stéphane, qui a fait quelques recherches, peut-être plus idéaliste, il permettrait à ses grands-parents une reconnaissance et peut-être d'être élevé au rang de Justes de la Nation par l'état d'Israël.
Un récit très vivant car mené à la première personne, c'est Stéphane qui raconte, narre, les faits comme les sentiments et impressions, de Saint-Etienne en Israël, en passant par les Cévennes et Madrid. Pas un Road movie à mon sens, car l'histoire de Stéphane pourrait être celle de n'importe laquelle d'ente nous, accessible, et en apparence, sans danger réel.
Récit initiatique? Quête de soi? Reconnaissance pour ses grands-parents ou plaisir personnel si la requête aboutit?
En tout cas, Stéphane mène son enquête, comme nous l'aurions menée vous et moi, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses moments de doute et d'abandon, voire de renoncement.
L'auteur n'est pas tendre avec les israéliens (Cf anecdotes), pas plus qu'avec le gouvernement espagnol de la seconde Guerre Mondiale, qui opta pour une "certaine neutralité dans le conflit.
La quête est précise dans ses recherches, fouillée, et nous pousse à la fin de chaque chapitre à aller lire la suite: un roman étant régulièrement entrecoupé par l'histoire de la fuite du couple de juifs en 1943, les Trudel, alors que le lecteur suit au jour le jour "l'enquête" de Stéphane.
Je l'ai lu en deux jours, me méfiant avant de l'ouvrir d'un bandeau de couverture dithyrambique, "Le tableau du peintre juif" étant considéré comme la rencontre entre Fred Vargas et Franck Bouysse.
Fred Vargas offrant souvent des romans "inégaux" en qualité, et je n'aime pas tout de Bouysse.
Mais c'est un bon, voire très bon roman, et je vais tenter d'en lire un autre de Séverac.
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En partant d'une histoire véridique, d'un tableau du peintre Willy Eisenschitz, confié par son oncle et sa tante, Benoit Séverac, imagine une intrigue incroyable.

Malgré un démarrage un peu difficile dans la mise en place, l'auteur arrive rapidement à entraîner le lecteur dans un récit passionnant et rythmé. de la région parisienne à Jérusalem, en passant par Alès, on va à la rencontre des rares derniers témoins de la Seconde Guerre mondiale, encore vivants, mais aussi au musée de la Résistance et de la déportation pour tenter de glaner des informations sur ses grands-parents et ce fameux tableau.

Une enquête folle qui révèle le parcours du peintre juif et de son épouse, dans laquelle on découvre tout un pan historique, malheureusement souvent méconnus, en 1943, la fuite des Juifs en Espagne ainsi que les réseaux de passeurs à travers les Pyrénées. L'Espagne a ainsi été le refuge de milliers de juifs, malgré un antisémitisme affiché, Franco sera donc souple sur sa politique, tout en permettant l'arrestation de plusieurs Juifs entrés illégalement.


Le lecteur se laisse embarquer aux côtés de Stéphane et de sa quête, chargé de ce fameux tableau du peintre juif, pour tenter de faire reconnaître selon lui une injustice, mais surtout l'occasion pour lui d'aller à la rencontre de ce grand-père taiseux au point de n'avoir jamais abordé son rôle de résistant.

L'intrigue est passionnante, émouvante jusqu'à la toute fin, et on ressent tout l'amour et l'empreinte que cette aventure aura laissé sur Stéphane, mais aussi tout l'héritage et la fierté d'appartenir à une famille dont un des membres est reconnu Juste parmi les Justes.

J'ai refermé ce livre avec beaucoup d'émotion et si je devais dresser une liste de mes plus belles lectures de cette année, celui-ci en ferait partie.

Lisez « le tableau du peintre juif » pour toute l'émotion qu'il recèle, pour le devoir de mémoire, pour ces balades au coeur de belles régions, mais surtout lisez-le pour tout l'amour qu'il porte en lui.


Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Bon, bon, bon... j'ai toujours du mal à chroniquer un livre que je n'ai pas aimé et là, ce fut vraiment une lecture compliquée.

Le livre réunissait des thèmes que j'affectionne particulièrement : la seconde guerre mondiale, la spoliation des oeuvres juives durant la guerre, les réseaux de résistance.
La forme était hélas trop ennuyeuse pour moi.
De musées en chambres d'hôtel miteuses, nous suivons Stéphane, personnage antipathique, un peu looser sur les bords , qui veut comprendre pourquoi ses grands parents avaient en leur possession un tableau d'Eli Trudel, célèbre peintre juif.

L'enquête est laborieuse, le rythme lent et malheureusement , nous suivons bien trop peu le peintre et sa femme..ces passages en 1943 ont été les seuls que j'ai appréciés.
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Commencer ce roman c'est partir pour un long périple à travers le monde et l'histoire. On découvre Stéphane vivant à Firminy avec sa femme, alors que leurs deux filles ont déjà quitté la maison. Il va hériter d'un tableau provenant de ses grands-parents. Ceux-ci l'ont reçu en cadeau du peintre juif Eli Trudel pour les remercier de l'avoir accueilli clandestinement alors qu'il fuyait avec sa femme la France occupée. Fier de cette histoire familiale, Stéphane va se lancer dans les démarches pour faire reconnaître ses grands-parents comme étant des Justes parmi les Nations. Seulement rien ne va se passer comme prévu. Il va mettre à mal son couple et l'honneur de sa famille. Il va alors mener une enquête minutieuse pour corriger les erreurs du passé.

Benoit Severac nous emmène en Israël, en France et en Espagne sur les traces de juifs fuyant l'horreur. J'ai été plongé dans cette histoire, au coeur de l'Histoire, en plein hiver 1943-44. Ce livre minutieusement écrit a le mérite de nous rappeler l'horreur et le courage des réseaux de résistants face à l'ignominie. J'y ai découvert Yad Vashem, le Mémorial vivant du peuple juif en souvenir de la Shoah. Lire ce livre permet de participer à un devoir de mémoire, tout en passant un agréable moment aux côtés de Stéphane. le rythme est constant avec une intensité donnant toujours envie de savoir où cette quête va nous mener. de nombreux rebondissements renouvellent l'intérêt jusqu'à un épilogue assez inattendu.

Emmanuel Lemire va faire vivre les personnages avec justesse, malgré la difficulté d'avoir Sébastien parfois abattu, perdu, en plein doute, sans rendre l'écoute ennuyeuse.
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A la fois un polar et un décryptage historique, il se teinte aussi de développement personnel.
Tout au long de ce court roman nous retraçons l' histoire du tableau d'un peintre juif. Ce tableau, petit à petit, met en lumière ce que l'humanité peut faire de plus mauvais sous des motifs des plus répugnants.
L'histoire est passionnante mais se révèle difficilement crédible parfois.
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Stéphane mène une vie terne et observe son couple se liquéfier.
Jusqu'au jour où il découvre qu'Eli Trudel, un peintre juif connu, a donné un tableau à ses grands-parents pour les remercier de l'avoir caché pendant l'Occupation.
Cela donne un objectif à Stéphane : faire de ses grands-parents des Justes parmi la Nation.
Le narrateur s'embarque alors dans un périple entre Jérusalem, Toulouse, Madrid... A la recherche de la vérité et de lui-même également. Car tout ne se passera pas comme prévu...

J'ai beaucoup aimé cette lecture, repérée depuis longtemps. L'intrigue met un peu de temps à démarrer car la vie de Stéphane nous est largement présentée. Une fois que le tableau apparaît et devient l'objet de tous les espoirs, le rythme s'intensifie avec l'enquête du narrateur. Celui-ci s'humanise et on découvre ses multiples facettes, souvent synonymes de questionnements existanciels.
Une étape à Jérusalem donne lieu à une description assez ironique et cinglante de l'Etat d'Israël et de sa population : choc des cultures.
Le dénouement de l'histoire est rapide, étonnant pour le lecteur et révélateur d'une période trouble de l'Histoire française. J'aurais aimé que cette fin soit plus longue et découvrir l'histoire des Trudel.
Ces derniers n'ont pas existé mais l'auteur s'est inspiré de faits réels familiaux et d'un "Tableau du peintre juif" existant.
Le fait d'intégrer l'art et de mettre en avant les spoliations des biens Juifs, et notamment des oeuvres d'art, pendant la 2nde guerre mondiale permet un regard encore différent et enrichissant sur la période.
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Très belle réussite que ce roman en forme d'enquête sur les traces d'un peintre juif spolié durant la Seconde guerre mondiale. C'est très documenté et l'intrigue est finement ciselée.
On voyage depuis le département de la Loire, en suivant Stéphane le personnage principal, dont le couple et la vie professionnelle vacillent, en quête d'abord d'une reconnaissance vis-a-vis de ses grands-parents résistants dont il veut faire rejaillir un peu de gloire sur lui-même puis une réhabilitation après une mauvaise aventure vécue en Israël. Son périple le mènera jusqu'en Espagne où il découvrira enfin la vérité.
Un roman très haletant qui nous fait découvrir quelques aspects méconnus de l'évasion vers l'Espagne franquiste à travers la France occupée et ses réseaux de passeurs.
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Mais quelle déception !! cette histoire de peinture sauvée des nazis par un couple de cévenols n'est pas vraie ! Mais que c'est triste ! J'y ai cru jusqu'au dernier moment !!

Cela n'enlève rien au roman qui nous tient en haleine de bout en bout malgré les déboires conjugaux de Stéphane Milhas et sa femme.
L'histoire est crédible, la voix choisie par le personnage principal plausible : redonner leur place à ses grands parents dans La Grande Histoire, celle qu'ils auraient du avoir s'ils avaient été reconnus «  Justes parmi les Justes » par Yad Vashem pour avoir sauvé et caché deux juifs en Janvier 1943 qui leur auraient laissé un tableau en remerciement.
Voilà donc notre protagoniste embarqué dans une succession de problèmes à résoudre, de traces à suivre, de chemins à parcourir des Cévennes à Toulouse, en Espagne à la recherche du bon document prouvant la véracité des éléments qu'il apporte.
Roman bien documenté, fouillé même où le lecteur entre par la petite porte dans les réseaux de résistants, suit des routes montagneuses et escarpées, des méandres administratifs également, découvrant ou confirmant le double jeu de Franco qui a bien ménagé la chèvre et le chou, les nazis et les alliés pour nourrir la population espagnole au bord de la famine !

Un roman passionnant, enlevé, avec des traces d'humour et d'autodérision et des connaissances approfondies qui nous permettent d'être plus «  savants » sur cette période qui n'a pas encore tout révélé.
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Sur le présentoir "Nouveautés" de ma bibliothèque, ce roman a attiré mon regard par sa couverture et son titre, puis par le bandeau comparant Benoît SEVERAC a un croisement de Fred VARGAS et Franck BOUYSSE. Je n'ai pas lu suffisamment de romans de ce dernier pour me prononcer mais, ayant lu et adoré tous les romans de Fred VARGAS, je dois dire que pour moi la comparaison ne tient pas la route, loin de là.
Le sujet m'intéressait vraiment, mais le style assez plat, les personnages qui n'attirent pas la sympathie et surtout les invraisemblances dans le récit m'ont rebuté. Je suis allé jusqu'au bout de ma lecture pour connaître le fin mot de l'histoire,
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Stéphane est un quinquagénaire qui est en passe de rater sa vie; son couple bat de l'aile. Il reçoit inopinément le tableau qu'un peintre juif, Eli Trudel, a donné à son grand-père, en remerciement pour l'avoir caché chez lui pendant l'Occupation. Ce tableau a une grande valeur marchande, pourtant Stéphane se met en tête d'en faire usage pour que son grand-père soit reconnu comme un "juste parmi les nations". A cette fin, il se rend à Jérusalem. Mais c'est un douloureux échec qui l'attend à Yad Vashem: Eli Trudel aurait été arrêté puis déporté en camp d'extermination; le tableau aurait été volé. Et Stéphane doit abandonner son tableau en Israël, dont il est expulsé. Est-ce le coup de grâce pour ce "loser" ? non ! Il se lance dans une longue enquête pour retrouver la trace du peintre juif entre la fin de 1943 et le début de 1944, en espérant prouver sa bonne foi et celle de son grand-père.
Je n'ai absolument pas compris pourquoi la présentation du tableau pouvait servir de preuve de l'héroïsme grand-paternel. D'autre part, j'ai trouvé que la description d'Israël était très critique (même si une partie des griefs exprimés est justifiée). Dans le premier tiers du roman, le rythme m'a semblé trop lent. Mon intérêt a crû lorsque Stéphane a commencé ses investigations en France. J'ai été intéressé par la situation des Juifs fugitifs en Espagne. Pour conclure: je ne regretterai pas cette lecture, même si elle ne me laissera pas forcément des souvenirs impérissables.
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