Donjon Zénith, Tome 6 : Retour en fanfare

Voici un tome qui ne m'avait pas particulièrement marqué lors de ma précédente lecture, je viens de relire ces derniers mois tous les tomes précédents dans l'évolution du Donjon, et en particulier “Un mariage à part” et cette seconde lecture se révèle bien plus pétillante.

On découvre la ville fortifiée de Vaucanson, dirigée pour les apparences par un roi fantoche, le père d'Herbert, mais c'est son conseiller qui tire les ficelles. La venue d'Herbert, en principe banni de la ville, va mettre un peu de bazar dans ses projets.

On retrouve tous les ingrédients qui font la particularité de cette série : de l'aventure, de la fantaisie, des bagarres, des idées farfelues, du suspense, des situations rocambolesques, un ton désinvolte, décontracté, de l'humour et toujours autant de folie. Et après la lecture des tomes précédents, je découvre l'évolution des personnages, Marvin est amoureux, ça change la donne, Hyacinthe paraît aussi plus égoïste, moins en phase avec ses guerriers. Il y a une ambiance de récit de chevalerie, un côté Ivanhoé, l'héritier qui revient au château déjouer un complot contre son père, mais forcément, ça part en vrille très vite, avec des super héros, des monstres, et tant d'idées farfelues. le final qui m'avait paru abrupt lors d'une première lecture prend toute sa saveur dans le cadre de l'ensemble de la série, nous amenant à penser que toutes ces luttes de pouvoir ou pour la richesse n'ont guère d'importance.

La Fanfare a résonné bizarrement, ça a fait un couac terrible, mais c'était un très beau couac.

• Donjon Zénith, tome 6 : Retour en fanfare
• Sfar & Tronheim (Scénario) & Boulet (Dessin)
• Delcourt

Ce tome 6 de Donjon Zénith est le 31éme tome de la franchise Donjon, tout confondu. Et s'il est tout à fait possible de ne lire que l'une ou l'autre des différentes séries de cet univers, je ne le répéterais jamais assez, je vous conseil de tout lire par ordre chronologique de sortie des tomes.
C'est un plus non négligeable pour la compréhension globale de l'univers et les tomes se répondent souvent d'une série à l'autre.
Et si je le répète à chaque fois, c'est d'autant plus vrai avec ce tome qui fait écho au tome précédent (Monsters 11).

Ainsi, ce tome 6 fait suite au tome 5 de Donjon Zénith (normal quoi), et nous retrouvons Herbert qui se sauve du Donjon avec sa belle Isis. Ensemble, ils prennent la route vers le duché de Vaucanson, où Herbert n'est pas forcément le bienvenu.

Un tome que j'ai trouvé une fois de plus très sympathique. On y suit une équipe qui fonctionne bien, et j'ai pris plaisir à les voir évoluer à canard-ville.

Un très bon donjon où Herbert revient dans sa ville natale et défie ses anciens ennemis.

A la fin du tome précédent, Guillaume Delacourt (l'ignoble sournois procédurier) a pu prendre possession du Donjon dont tous les monstres sont partis.
Le Gardien veut trouver le moyen de récupérer ses murs et lui, Marvin, Herbert et Isis se rendent à Vaucanson.
Herbert revient donc dans le duché qui l'a vu naitre, dont il est l'héritier légitime mais dont il a été banni.
La légèreté des premiers tomes du zénith est loin et on sent un peu plus de la noirceur des épisodes de la période Potron-Minet dans l'ambiance.
Il y a moins de bons mots et de situations cocasses mais j'aime vraiment beaucoup.
Le dessin de Boulet est, à mon sens, un vrai plus à la série qui gagne en profondeur et en expressivité.

L'histoire s'enchaine et nous découvrons enfin le duché de Vaucanson. le scénario devient logique, beaucoup moins délirant, plus sérieux aussi. Heureusement de nombreuses pointes d'humour jalonnent les pages. Recherche de châteaux, histoires d'amour et traitrises s'accumulent et mettent nos amis dans de fâcheuses positions. Mais leur créativité, leurs rencontres les sortent souvent de mauvais pas.

« Rome n'est plus dans Rome » et le Donjon n'est plus dans le donjon : virés par de la Tour , le Gardien , Marvin ,Herbert et Isis vont chercher une aide logistique à Vaucanson . Herbert y est tricard donc il avance masqué ( il arbore un « masque de la mort » à rendre Gollum avenant !) pour retrouver papa et maman . Mais là aussi de sombres complots se trament (ta da dam !) . Excellent épisode.

Sfar et Trondheim annoncent, notamment avec ce tome, la fin d'une ère. Euuuh... C'est bien gentil, les gars, et si ça peut marcher pour potron minet qui effectivement se suffit à lui-même avec les 5 tomes, je n'ai pas encore vérifié pour crépuscule, il me manque les deux derniers tomes, pour zénith, clairement, vous nous laissez en plein milieu d'une intrigue. Alors oui, le tome est bon, oui, l'histoire prend de l'ampleur, mais non, on ne peut pas considérer cet arc comme un tout suffisant. J'espère qu'il y aura assez rapidement un ou deux tomes de plus histoire de "clôturer" (je sais bien que ça ne le sera jamais complètement, vu l'ampleur de l'histoire créée par les deux compères) un peu mieux cette première période zénith.

Après l'épique et très drôle 4eme opus sur le mythe du dragon sauce Tolkien, le Donjon est en perdition et le gardien tente à tout prix de renflouer ses caisses dans le 5eme opus. Car à l'instar des bras pour le chocolat ou du palais pour le palais, il n'y a pas de donjon sans trésor, élément incontournable de son aura prestigieuse.

C'est alors que le gardien tombe dans le piège de cette crapule de de la Cour. Poussée à l'exil suite à des magouilles juridiques et un mariage avorté, notre belle troupe se dirige alors dans la mythique citée de Vaucanson qui nous mènera à bien des surprises, des luttes de pouvoir et convoitises qui mèneront le brave Herbert et son épée du destin face à son destin, justement.

On sort du schéma narratif et de la structure habituelle du récit. Dans cet opus, c'est la castagne qui est à l'honneur, et elle m'a tenu en haleine jusqu'á la dernière page.

Les dessins de Boulet ainsi que sont découpage donnent un côté plus percutant et dynamique au récit des amis Sfar et Trondheim. Ces derniers ont opté pour un univers moyen ageux, complotiste, riche en combats et saupoudré d'humour par ses jeux de mots et autres éléments burlesques des décors.

Le cocktail prend bien, très bien même. Je suis étonné que ce soit un des opus le moins bien notés de la saga zénith. Ça fait 2 tomes que les récit prend un tournant plus sérieux, on sent la quête principale s'approcher et ce n'est pas pour me déplaire, bien que je reste attaché à l'aspect loufoque. Retour en fanfare est pour moi, le meilleur zénith pour moi jusqu'à présent après le 4 et le premier. Il introduit aussi des personnages qui n'ont l'air intéressants. Donjon, c'est ma révélation fin d'année 2023-2024. Je n'ai pour l'instant uniquement lu la saga Zénith, apogée du Donjon, et c'est encore et toujours que du kiffe !!

Guillaume de la Cour, personnage introduit lors du premier tome de "Donjon Monsters" sous forme de clin d'oeil à Guy Delcourt et ancien propriétaire de la capricieuse épée du Destin, est désormais le propriétaire du donjon. Afin de récupérer leur bien, le Gardien, Marvin, Isis et Herbert se rendent dans le Duché de Vaucanson.

Ce sixième tome plonge le lecteur au sein d'une ambiance médiévale, en plein complot visant à s'emparer du pouvoir du duc de Vaucanson. Rythmé par l'action et les nombreux rebondissements, cet album va également ramener Herbert dans sa ville natale et livrer le secret de ses bottes du Destin.

Au niveau du graphisme, Boulet, venu remplacer Lewis Trondheim au dessin, confirme l'excellent travail qu'il avait livré lors du tome précédent. Il est parvenu à s'approprier le style donjon avec brio et livre ici de l'excellent boulot.

On connait Canard-Ville, on connaît Vaucanson, on connait Herbert.
Et si maintenant on relie le tout, cela donne ce tome 6 de Zenith.
Moins drôle que les premiers tomes, on est dans une période formidable de la série ou un fil rouge ultra prenant est présent.
J'ai envie d'en connaître plus, d'en découvrir plus et de lire des tomes encore et encore !