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EAN : 9782370410320
560 pages
Padmakara Editions (14/11/2014)
4/5   2 notes
Résumé :
La vie de Shabkar (1781-1851) est sans doute la biographie la plus célèbre au Tibet après celle de Milarépa. Comme l’'auteur des Cent Mille Chants, mais beaucoup plus proche de nous dans le temps, Shabkar est révéré par le peuple tibétain pour sa sainteté et sa simplicité, sa faculté d’'émouvoir aussi bien que de faire rire, la profondeur de sa spiritualité exprimée en un style qui la rend accessible à tous. Il s’'agit du récit simple et émouvant de l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L''histoire de la vie de Shabkar est une illustration parfaite de la voie et de la pratique bouddhistes ; elle nous permet de comprendre qu''une foi profonde liée à une grande diligence sont capables de mener quiconque au même but, l''Éveil.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Une offrande !
J'ai pour père le ciel et pour mère la terre;
Je suis une enfant nourrie de chaleur et d'humidité.
Regarde avec quelle grâce je déploie mes beaux pétales
Qui ondoient dans toutes les directions.
Ils sont mon offrande aux Trois Joyaux.

Ermite des montagnes, écoute-moi :
Pour le yogi, tous les phénomènes sont écritures
Et le livre du monde phénoménal lui suffit.
Toi, le soi-disant renonçant qui accumule moult grimoires,
Tu chancelles sous le poids
De tes livres jaunis.
Si le contenu de ces volumes
N'est pas présent en ton esprit,
À quoi bon porter un tel fardeau ?
Lorsque tu erres par les montagnes,
À qui vas-tu te plaindre des épreuves endurées ?

Je ne veux pas te blesser,
En fait, tu n'as même pas conscience
De l'impermanence et de la mort,
Sans parler de l'expérience de la vacuité !

Pour celui qui possède cette conscience claire,
Toutes les manifestations du réel
Sont autant d'illustrations de l'impermanence et de la mort.
La fleur va donner au yogi
Un petit aperçu de ces deux réalités fondamentales.

Fleur de prairie,
Parée d'éclatants pétales en pleine floraison,
Je suis parfaitement heureuse
Entourée d'un nuage d'abeilles butineuses,
Je danse et j'ondule joyeusement dans le vent.
Lorsque tombe la pluie
Je me drape dans mes pétales ;
Quand brille le soleil,
Je m'ouvre comme un sourire.

Maintenant, je frémis d'une joie
Qui ne durera guère,
Tant s'en faut.

Les gelées importunes tariront mes couleurs,
Terreux en deviendra l'éclat ;

Je me fanerai.
Cette pensée me trouble.
Plus tard, les vents
Violents et impitoyables
Me déchiquetteront
Jusqu'à me réduire ne poussière.
A cette pensée,
Je frémis de terreur.

Toi, l'ermite né dans la Bas Rékong,
Tu participes de la même nature que moi.

Entouré d'une cohorte de disciples,
Tu jouis d'un beau teint clair,
Et ton corps de chair et de sang déborde de vie.
Les louanges te font danser de joie.
Face aux pieux donateurs
Tu arbores une belle dignité ;
Lorsqu'ils te gorgent de mets succulents,
Tu souris de satisfaction.

Maintenant, tu as fière allure,
Mais tu ne feras pas long feu,
Tant s'en faut.

La vieillesse importune
Te dérobera ta saine vigueur ;
Ta tête blanchira,
Ton dos se courbera.
De telles pensées
Ne t'attriste-t-elle pas ?

Lorsque les impitoyables serres
De la maladie et de la mort
Se poseront sur toi,
Vaincu et impuissant,
Tu quitteras ce monde
Pour une vie future.
Une telle pensée
Ne te fait pas frémir de terreur ?

Parce que la montagne est notre lien :
Toi, l'ermite qui parcours les hauteurs,
Moi, la fleur née sur les versants,
Je t'ai offert
Ces conseils amicaux.
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Puis la fleur se tint immobile et silencieuse. En guise de réponse, je chantai ceci :

Ô fleur éclatante de délicatesse,
Ton discours sur l'impermanence
Est admirable.
Mais nous deux, que pouvons-nous faire ?
Y a-t-il un moyen de remédier à cela ?

La fleur répliqua :

Offrande !
Je fais offrande aux Trois Joyaux infaillibles.
Et maintenant, conformons-nous à nos dire :

De toutes les activités du samsâra,
Il n'en est aucune qui perdure.

Ce qui né mourra ;
Ce qui est uni se dispersera ;
Ce qui est accumulé s'épuisera ;
Ce qui est élevé chutera.

Ayant médité cette vérité,
Je résolus de trancher tout attachement
À ces verdoyantes prairies.
Maintenant, à l'apogée de mon éclat,
Mes pétales déployés dans toute leur splendeur,
Je souhaite ardemment rejoindre
Au plus vite le temple des Trois Joyaux.

Toi qui es à présent dans la pleine force de l'âge,
Abandonne ton inclination
Pour l'agréable saveur du respect
Et des offrandes à autrui.
Médite dans la solitude ;
Recherche le pur espace de la liberté,
La grande félicité.
Je souhaites que tu rejoignes
Au plus vite les Terres Pures.

La fleur conclut ainsi : « Si tu veux demeurer en équanimité et maintenir la contemplation du mode d'être de toute chose, suis mon exemple » ; et elle se tint immobile, dans la parfaite sérénité, libre de toutes pensées.
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