Les exilés meurent aussi d'amour

A la suite de Nina Yargekov (Double nationalité) et Maryam Madjidi (Marx et la poupée), Abnousse Shalmani, à qui on doit l'essai Khomeiny, Sade et moi (2014), raconte avec beaucoup d'humour une histoire d'exil en déjouant tous les lieux communs. Sa narratrice, née en Iran, s'installe avec ses parents à Paris dans un immeuble où vivent déjà les soeurs de la mère et le grand-père. Issus de la bourgeoisie intellectuelle de Téhéran, ils sont tous résolument de gauche, et pour la plupart totalement dingues. Commencé comme le récit cocasse des aventures d'une petite fille découvrant la France et la langue française, le roman de Shalmani (née elle-même en Iran) se fait, au fil des pages, plus sombre et intéressant. En mettant en scène une famille qui souffre plus du déclassement social que de l'exil, elle examine chez ses protagonistes ce qui est déterminé par le déracinement ou hérité des névroses familiales, et ce qui permet à certains exilés de se couler dans le pays d'accueil quand d'autres resteront pour toujours d'inconsolables inadaptés. Un texte qui raconte aussi l'histoire singulière d'une femme qui a réussi à se libérer d'un passé douloureux pour devenir elle-même.
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Un roman sur les exilés iraniens autour d'une famille un peu loufoque ... cela aurait pu faire un bon roman, Mais c'est trop fouilli ; on tourne un peu trop en rond dans ce roman à faible intrigue. Beaucoup de mal pour aller jusqu'au bout.

Je n'ai pas accroché a ce texte qui a pourtant de belles qualités littéraires.
La magie n'a pas opéré et j'ai eu beaucoup de mal à aller au bout.