AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 484 notes
5
39 avis
4
36 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Et voici déjà l'avant dernier tome de la série "L'ombre du chardon". L'auteure s'intéresse cette fois-ci à l'homosexualité qui semble encore tabou à l'époque où se déroule l'histoire (actuellement ? Je n'ose pas m'avancer, connaissant mal la société japonaise). Elle y montre les sacrifices faient par les homosexuels, ces derniers tirant un trait sur leur véritable amour pour faire des mariages "conventionnels" et pour rentrer dans les "cadres" imposés par la société.
Nous retrouvons toujours cette délicatesse frappante chez Aki Shimazaki, cette douceur qui nous met du baume au coeur, et ce peu importe le sujet qu'elle aborde.
Commenter  J’apprécie          60
Toujours le même plaisir à lire Aki Shimazaki. Dès le début on sent une fragilité dans le couple Atsuko-Mitsuo que l'on découvre petit à petit. Là encore tout est dit sans grand fracas. C'est peut-être cette vie simple et proche de la nature qui nous donne une certaine sérénité. Je sors de ce livre apaisée et pourtant l'histoire ne l'est pas.
Commenter  J’apprécie          50
Atsuko a quitté son travail à Nagoya, elle dirige une ferme biologique, exploitation agricole de son père et elle la fait prospérer, depuis la mort de celui ci. Elle est heureuse avec ses deux enfants et son mari Mitsuo, dans cette campagne nippone qu'elle a tant désiré.
Etant submergée de travail, elle décide de rechercher une employée. C'est alors que se présente Madame Enju, femme de son âge, en instance de divorce, qui a besoin de travailler.
Atsuko n'a pas reconnu d'emblée la belle Fukiko, son amie d'enfance envers laquelle elle éprouvait des sentiments ambigus. Mais très vite les deux femmes vont se retrouver...

L'auteure explore dans ce chapitre les sentiments amoureux. Il s'agit de désir, d'ambiguïté, de sensualité mais aussi du politiquement correct, du regard de la société...
C'est encore une fois délicat avec l'allégorie du champ de bambous à défricher pour qu'il ne devienne inaccessible comme les émotions et sentiments si longtemps repoussés de ses deux jeunes femmes...
Le style fait de courtes phrases et enrichi de mots japonais en italique est d'une grande beauté comme dans chaque opus des cycles de Aki Shimazaki.
A découvrir absolument ( l'ensemble des cycles de l'auteure).






Commenter  J’apprécie          40
Atsuko a besoin d'aide pour sa ferme et se retrouve à embaucher une des ses anciennes amies. Cette dernière lui confie le cahier où elles échangeaient jeune. Atsuko est confronté à un dilemme, entre son mari qui l'a trompé et le retour de Fu-ki-to qui lui la ramène à un passé qu'elle a nié.
Un roman court qui met en exergue nos chois de vie qui ne sont pas toujours conformes à nos désirs.
Commenter  J’apprécie          40
En français, cette plante s'appelle pétasite. Ses feuilles ressemblent à celles de la rhubarbe, je n'en ai jamais vu sur nos marchés. Après avoir refermé ce roman, j'aimerais bien y goûter!

Les bourgeons de fuki-no-tô ont une forme sensuelle, comme cette histoire. Ses pousses délicates sont-elles une métaphore des amours naissantes, tout à la fois voluptueuses et fragiles? Mais, dans un même temps, si faible en soit l'apparence, grande est leur force, et l'on sait leur développement inéluctable...

Dans un style simple, de phrases courtes, - on pense à des haïkus - l'auteure nous raconte l'amour au féminin. J'avoue qu'avant de lire ce petit roman, je ne savais pas qu'il s'agissait encore d'un sujet si difficilement accepté par la société japonaise.

Une des morales de l'histoire est que l'on ne peut échapper à sa nature profonde. Fukiko sait depuis son adolescence qu'elle est homosexuelle, pourtant, elle va se marier avec un homme, et se plier aux conventions durant de longues années, avant de laisser parler ses vraies inclinations.

En toile de fond, l'auteure joue sur l'opposition entre deux modes de vie. Celui apparemment simple des deux femmes, à la campagne. Un tableau idéalisé: le travail de la terre est agréable, les légumes d'Atsuko poussent sans problème, ils se vendent bien, son affaire prospère. En contrepoint, Matsuo, son mari, a conservé son travail plus abstrait, "hors-sol?" de rédacteur de revue, ses fréquentations, et doit de temps en temps se déplacer jusqu'à Nagoya.

C'est la force du roman de nous décrire cette histoire inhabituelle comme si elle était totalement banale. Même la séparation d'Atsuko avec son mari va se passer en douceur, sans éclat, ni déclarations grandiloquentes. Viendra peut-être un jour où ce genre de péripétie ne choquera plus personne, même au pays du soleil levant!
Commenter  J’apprécie          30
L'autrice Aki SHIMAZAKI, que je découvre, nous livre un récit sur un sujet tabou au Japon, l'homosexualité féminine. le Japon reste un pays basé sur des valeurs traditionnelles très patriarcales et beaucoup de femmes lesbiennes sont contraintes de cacher leur orientation sexuelle. Et même si depuis quelques années, on voit des voix LGBT s'élever dans ce pays, le poids du conservatisme reste très fort.

Ce roman, Fuki-no-tô : L'ombre du chardon, tout en douceur et tendresse, nous raconte l'histoire de deux femmes, amies de lycée, qui se retrouvent après s'être perdues de vue pendant des années : Atsuko, mariée, deux enfants, dirige une ferme biologique et Fukiko, un enfant, mère au foyer, en plein divorce. Leurs chemins vont de nouveau se croiser par hasard et leur histoire de jeunesse interrompue va reprendre.

Aki SHIMAZAKI a construit son roman dans la bienveillance et la retenue. Tout est très lisse, les femmes ne se révoltent pas, il n'y a pas de colère, tout est dans l'acceptation et la tristesse : les femmes encaissent, par exemple elles trouvent normal que leurs maris les trompent car elles ne les satisfont pas assez.

On sent vraiment le poids des traditions, de la famille : une femme « normale » doit se marier et avoir des enfants, elle doit être féminine pour garder son mari. Alors, pour vivre leur amour non traditionnel aux yeux de la société, elles choisissent de se cacher.
C'est un roman très tendre et feutré, mais il m'a manqué un peu de révolte dans cette histoire.
Commenter  J’apprécie          30
mi septembre 2017 je vous parlais de trois livres d'Aki Shimazaki que je venais de lire : Azami, Hôzuki et Suisen.
Le quatrième tome, fuki-no-tô, vient de paraître. Il va falloir attendre 2019 pour avoir le 5ème de ce cycle "L'ombre du chardon" débuté en 2014 et honnêtement je regrette un peu de ne pas avoir attendu qu'il soit complet pour en commencer la lecture comme je l'ai fait pour le poids des secrets et Au coeur du Yamato. Cela change tout.
Les textes d'Aki Shimazaki très sobres, très pudiques vont à l'essentiel et sont de petits bijoux. Chaque histoire peut se lire séparément, pourtant chacune est reliée aux autres.
Dans fuki-no-tô, l'auteur aborde un sujet encore très tabou au Japon celui de l'homosexualité. Avec beaucoup de délicatesse et une économie de mots étonnante comme toujours, elle suggère plus qu'elle n'expose le bouleversement de son héroïne Atsuko qui retrouve une amie de jeunesse et remet en question son choix de vie actuel, conforme à ce que la société et ses parents attendaient d'elle; au mépris de ses aspirations profondes qui bien qu'enfouies ne demandent qu'à resurgir...comme les tiges souterraines du fuki-no-tô ! Il y a toujours une métaphore derrière le titre des romans d'Aki Shimazaki et la nature fait écho aux sentiments de ses personnages. La lettre qu'Atsuko adresse à son mari à la fin du roman est bouleversante d'honnêteté, de franchise et d'humilité et suscite enfin l'émotion. Car à vouloir se garder de juger et de prendre parti l'auteur
instaure une distance avec ses personnages empêchant l'empathie. Mais comme je suis fan, et donc pas du tout objective, j'ai aimé quand même cet opus !
Commenter  J’apprécie          30
Après Hôzuki (physalis) donc, puis Azami (le chardon) et Suisen (le narcisse), c'est la fleur de pétasite qui est mise à l'honneur dans ce roman où on retrouve les personnages du premier titre. Atsuko, femme trompée, et son mari Mitsuo qui a mis fin à se relation adultère, sont heureux : lui a fondé sa propre revue et elle a repris l'exploitation agricole de son père. Elle s'épanouit dans cette activité et est soutenu par son mari qui l'aide autant qu'il peut malgré sa maladresse. Elle est elle-même.

Pourtant, l'arrivée d'une amie d'enfance va la chambouler. Elle doute de son couple. Lorsqu'elle a mis son mari devant ses responsabilités, elle n'aurait pas été triste de voir ce mariage se terminer. Elle a été surprise de le voir si facilement renoncer à sa maîtresse, si sensuelle et féminine. D'autant qu'elle-même ne fait guère d'efforts comme dit sa mère, et se contente d'être bien dans sa peau avec son allure garçonne et ses cheveux courts. En retrouvant les émois de sa prime jeunesse, le voile va se déchirer. Mais saura-t-elle l'assumer ?

On se doute d'où le roman nous mène et c'est fait avec une belle délicatesse et une grande sensibilité, avec la justesse des mots qui fait le talent d'Aki Shimazaki. Mais ce qui est surtout intéressant ici, c'est cette mise en récit de la difficulté de se connaître et de ne pas s'oublier sur le chemin, pour faire plaisir à ses proches, pour répondre aux conventions sociales ou tout simplement parce qu'on ne s'est jamais posé la question.

Comme toujours, les phrases sont courtes, ciselées avec précision mais derrière se cache toute la complexité des sentiments humains et des traditions japonaises.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
Commenter  J’apprécie          30
Quelques mots sur ce petit texte, quatrième volet d'une galerie de portraits mis en situation dans le Japon contemporain. Il est ici question de l'homosexualité féminine, sujet caché comme souvent dans ce pays sous les contraintes, feutrées mais fermes, des conventions sociales. La pudeur et la retenue sont des composantes essentielles des relations humaines au Japon, le respect d'autrui qui en découle peut nous paraitre désuet et quelque peu "étouffant". Il l'est pour ces femmes socialement intégrées dont la vie familiale semble marquée par le sceau d'un bonheur tranquille, juste effleuré par une infidélité masculine, excusée par la permissivité accordée aux hommes, droit de "se lâcher" en dehors du couple, inimaginable chez la femme. Cette tolérance va trouver matière à se concrétiser avec toutefois un luxe de précautions qui confirme le côté unilatéral de cette indulgence maritale.
Par petites touches, l'auteure construit une relation adultérine, se dessine une histoire d'amour prenant racine dans l'adolescence, laissée en jachère par les aléas du temps qui passe et, hasard (ou non) , reprenant vie, subtile allusion, dans une ferme, retour à la nature qui ne ment pas.
Le dénouement est admirable.
Merci
Commenter  J’apprécie          30
Dans le 4ème volume de cette pentalogie Aki Shimazaki aborde un sujet encore très sensible au Japon, l'homosexualité féminine. Nous suivons la suite de l'histoire du point de vue de la femme de l'homme infidèle du premier tome. Atsuko a depuis le début de cette histoire repris l'exploitation d'une ferme biologique à la campagne. Son mari s'est rangé et l'a rejoint, sa vie semble s'être stabilisé. Et pourtant, celle ci prend un nouveau tournant quand une ancienne amie candidate à l'offre d'emploi qu'Atsuko vient de publier.
Les masques tombent dans ce tome, comment vivre heureux en tournant le dos à sa véritable nature ? Un tome particulièrement bien mené avec délicatesse et justesse.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (888) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature LGBT Young Adult

Comment s'appelle le premier roman de Benjamin Alire Saenz !?

Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers
L'insaisissable logique de ma vie
Autoboyographie
Sous le même ciel

10 questions
41 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeune adulte , lgbt , lgbtq+Créer un quiz sur ce livre

{* *} .._..