Alors que "
Azami" portait sur Mitsuo Kawano, "
Hôzuki" sur sa maîtres
se Mitsuko, et "
Suisen" sur leur camarade d'enfance commun Gorô, "fuki-no-tô" nous permet d'enfin découvrir plus personnellement Atsuko, l'épouse du narrateur du premier tome. Ce roman vient enfin le compléter et nous permet de voir que Mitsuo et sa femme ont réussi à surmonter la difficile épreuve de la tromperie, qui aurait pu les éloigner irrémédiablement l'un de l'autre.
Aki Shimazaki nous fait le récit d'une famille qui se retrouve et qui s'épanouit.
Conformément à ce qui été annoncé dans le premier volume du cycle "
L'Ombre du chardon", Atsuko a réussi à se lancer dans son projet de ferme biologique et elle engage même quelqu'un pour l'aider. Cette personne se révèle être une amie de son adolescence qui ressurgit brusquement dans sa vie. Si l'auteure mettait en scène des souvenirs d'enfance dans "
Azami", elle se penche ici sur les délicats tourments de l'adolescence ; une période trouble pendant laquelle on cherche autant à se comprendre soi-même qu'à trouver des autres qui pourront nous comprendre.
A la sincère description de cette période de la vie,
Aki Shimazaki superpose le difficile, voire impossible, sujet de l'homosexualité, en l'occurrence féminine, au Japon. le pays est en effet le seul du G7 à ne pas reconnaître les mariages entre personnes du même sexe. A la pression sociale s'ajoute la pression familiale pour une sexualité dite "normale" et pour que les individus correspondent à des stéréotypes masculins ou féminins.
La réponse de ce roman est une scène de bain (p. 97 à 101) qui se mue en rituel de renaissance et de libération.
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