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Citations sur Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes (132)

- C'est vrai que tu as un côté méchant.
- Un côté ? Je ne pense pas que ça se limite à un côté.
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Aujourd’hui Serenata trouvait le concept historique selon lequel les baby-boomers s’illusionnaient bizarrement quant au caractère inexorable de leur déclin. Pour que l’existence humaine reste foisonnante, personne ne vieillissait. On mourrait. Le vieillissement de masse était un phénomène récent, et en rejoignant les « vieux vieux », à n’importe quel niveau, les gens de son âge et elle seraient des pionniers. Par ailleurs, Serenata Terpsichore n’était jamais devenue vieille auparavant, par conséquent, il n’était pas si insensé qu’elle ne s’y entende pas très bien.

La qualité requise était semble-t-il l’humilité.
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Même si son genou droit la réprimandait chaque fois qu’elle faisait porter son poids dessus, Serenata se refusait à monter une marche après l’autre comme un enfant de deux ans. Le lendemain après-midi, après avoir descendu l’escalier en boitillant pour aller se faire un thé, elle avait découvert Remington au salon. Bien qu’elle ne soit toujours pas habituée à le trouvée là en semaine, il était injuste d’en vouloir à son mari. C’était aussi sa maison. Ce n’était ni son fait ni sa faute, pour être précis, s’il avait pris une retraite anticipée.
Son accoutrement était quand même on ne peut plus agaçant : legging, short vert satiné laissant dépasser un caleçon mauve criard et haut vert brillant aux grilles d’aération mauves – la tenue complète, l’étiquette du prix se balançant sur sa nuque. Une montre de sport neuve brillait à son poignet.
Sur un homme plus jeune, le bandana rouge noué autour du front aurait pu passer pour élégant mais sur Remington, à soixante-quatre ans, on aurait dit un accessoire de cinéma pour que les spectateurs puissent décrypter le sens de la scène au premier coup d’œil : ce type est cinglé.
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Dans les publicités pharmaceutiques à la télévision, des seniors au visage carré et à l’épaisse chevelure poivre et sel rejoignaient des épouses avenantes en legging brillant et blouson assorti, une mèche grise dessinée par un coloriste en guise d’unique concession à la vieillesse. Dans toutes les publicités, et en dépit de l’affaiblissement provoqué par la maladie que les acteurs singeaient, les gens qui souffraient couraient le long d’une rivière, parcouraient des routes de campagne à vélo ou faisaient de la randonnée sur des chemins boisés. Ils riaient en permanence, ce qui vous demandaient en quoi cette activité trépidante était hilarante. (p. 49)
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La plupart des gens détestaient leur corps et, hélas, cette aversion se terminait parfois en bataille d'une vie, comme un mauvais mariage dans un pays où le divorce est interdit.
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Serenara regrettait de ne pouvoir présenter des excuses rétroactives à ses grands-parents défunts...

Sous-estimant l'individualisme impitoyable de leurs proches, les personnes âgées racontaient leurs bobos par le menu, persuadées que ceux qui les aimaient se sentiraient forcément concernés par leurs douleurs. Mais nul ne s'était soucié des souffrances de ses grands-parents et aujourd'hui, personne ne s'intéresserait à celles de leur petite fille jadis si insensible.

Justice immanente.
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REMINGTON : Ce que je veux dire, c'est que je n'aime pas ma supérieure immédiate, je le reconnais, c'est vrai - mais pas parce que je suis raciste ou sexiste ou anti-immigrés. Pas parce que je suis quelque choso-phobe. Je ne l'aime pas personnellement. En tant qu'individu. Est-ce encore possible ? Est-il légal de nourrir de l'animosité à l'égard d'une personne en particulier qui s'avère appartenir à une "population marginalisée" ?
TRINITY : Les préjugés sont profondément ancrés et se développent à un niveau inconscient. Je ne vois pas comment vous pourriez faire la différence entre votre prétendue animosité personnelle et votre propre intolérance.
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Optez pour la douceur et vous êtes une poule mouillée. Continuez à faire votre part du boulot d'homme et vous êtes non seulement une brute, mais un vestige du passé.
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Car l’église de l’effort physique offrait de la clarté. C’est-à-dire qu’elle mettait en avant toute une série de vertus dénuées d’ambiguïté – effort physique, épuisement, négation de la douleur, mépris des limites ressenties, aucune distance qui ne soit supérieure à la précédente, aucune cadence qui ne soit soutenue – ce qui avait le mérite d’éviter toute confusion sur ce qui répondait aux critères d’une journée productive.
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La meilleures chose dans le fait de vieillir était de se vautrer dans ce grand rien-à-cirer.
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