Antoine, Charles et Séverine sont jeunes et insouciants. Dans la belle lumière d'une Dordogne magnifiée, ils profitent des derniers étés de bonheur avant les grands tourments qui s'annoncent, en 1939.
Une petite déception à la lecture de ce roman, dont le titre m'avait pourtant séduite, et dont le nom de l'auteur chante aux oreilles comme chantent les grillons de l'été.
Signol, pour moi, ce sont
les cailloux bleus, les soirées d'été, les jolies descriptions de la verte campagne, un parfum plutôt doux et suranné.
On les retrouve ici, mais peu, ou avec fadeur, molesse.
Le début m'a semblé long et ennuyeux, les personnages très caricaturaux: Ce Charles héroïque, si parfait, si courageux, chevalier servant et tête brûlée, amoureux romanesque sans peur et sans reproche; Antoine, son faire-valoir, qui le suit comme son ombre, qui tient la chandelle à tel point que ça en est pitoyable, et ne trouvera un peu de consistance que quand il aura réussi à tracer sa route loin de son idole; Séverine, elle, est comme une ombre diaphane qui plane au-dessus de tout ça, sans qu'on parvienne à lui trouver quelque chose qui nous la rendrait attachante.
Quand arrive la guerre, quand arrivent les semaines d'entraînement en Angleterre, et l'enchaînement des missions de résistance, le roman se lit mieux, avec plus d'intérêt. On apprend des choses sur les services secrets anglais, la résistance française et ses conflits internes. Mais le style reste plat, factuel, on peine vraiment à ressentir quelque chose. Et Charles est toujours agaçant, Antoine encore plus avec son admiration sans bornes, et Séverine, toujours aussi insaisissable.
Il reste la fin, plutôt émouvante, mais pas assez à mes yeux pour que ce roman laisse une trace inoubliable dans ma mémoire!