Maigret se fâche

Voilà tout juste un an que je n'avais pas lu de Simenon. Et ça commençait à me manquer.
Avec Maigret se fâche, je n'ai pas été déçu, même s'il ne se fâche pas tant que çà… Comme d'habitude avec Maigret, il ne s'agit pas tant d'une intrigue ficelée que d'une plongée en eaux souterraines. Avec notre commissaire fétiche, nous nous asseyons dans un fauteuil et nous regardons se qui se passe. Ce n'est pas beau à voir, mais s'est tellement humain!

A la retraite depuis deux ans, en train de se battre contre des doryphores sur ses aubergines… Maigret se voit sollicité par une petite vieille au caractère bien trempé au sujet de la mort suspecte de sa petite fille, noyée. Ni une, ni deux, Maigret fait sa valise et laisse sa femme et les aubergines ravagées.

L'occasion de revoir un camarade de classe qui ne lui avait pas laissé forcément un bon souvenir. Les choses ne s'amélioreront pas.

Un très bon polar bien glauque au milieu du fric et au bord de la Seine et des canaux à quelques kilomètres de Paris
Lien : https://www.noid.ch/maigret-..

Un fumeur de pipe sympathique et bourru, désormais à la retraite ; une crapulerie familiale un peu sordide dans la bonne bourgeoisie de l'arrondissement de Fontainebleau ; des indices lâches donnant lieu à une résolution rapide ; un style un peu plat, pour tout dire rapide ; voilà les ingrédients d'une enquête agréable à lire mais dont je ne vois pas vraiment la grandeur...

Publié en 1947.

Maigret se fâche (1947) n'est pas un Maigret comme les autres. Il met en scène un Maigret vieillissant, en retraite depuis quelques mois. Ce n'est pas la première fois : déjà en 1934, Simenon avait signé un Maigret à la retraite. Il reprit du service pendant la Seconde guerre mondiale pour repartir en retraite une nouvelle fois. Là aussi la retraite n'est que partielle: Maigret répond à des sollicitations comme ici avec Maigret se fâche ou avec Maigret à New York ou bien emploie son temps de vacances à enquêter en parallèle de la police (Maigret en vacances) . En réalité la retraite définitive de Maigret ne sera effective qu'en 1972.

Une grand-mère, Bernadette Amorelle, demande à l'ex-commissaire Maigret d'enquêter sur la mort de la petite-fille, Monita. Elle n'a pas pu se suicider par noyade, elle nageait trop bien. Que s'est-il passé en réalité ?
Maigret, intrigué par cette énigme, fait le déplacement à Orsenne (Seine et Marne) – ne cherchez pas Orsenne n'existe pas mais est censé se trouver à proximité de Seine-Port. Maigret et sa méthode fait parler les uns et les autres, regarde les gens vivre et comme souvent découvrira la présence d'un "cadavre dans l'armoire"....

L'intérêt de ce roman ne tient pas à la connaissance du nom de l'assassin. Il tient à la capacité de Maigret-Simenon à soulever les couvercles des vies de ses contemporains souvent pour y découvrir le pire mais aussi des destins ratés, par malchance ou par manque de volonté ou par trop-plein de lâcheté. Mais si la Mal existe et le plus souvent dans sa version banale, le sursaut est possible... mais ses effets ne sont pas toujours compatibles avec le respect du Code pénal....
Simenon, une nouvelle fois, a une tendresse pour la plupart de ses personnages, les petites gens et ceux que le destin n'a pas gâtés mais aussi du mépris pour les lâchetés du quotidien ; de l'affection pour la jeunesse surtout quand ses actes sont mus par l'amour et du respect pour celle qui se substituera à la Justice des hommes.

A la retraite depuis deux ans et coulant des jours heureux à Meung sur Loire près d'Orléans à s'occuper de son jardin, Maigret reçoit la visite d'une octogénaire autoritaire, héritière d'une compagnie de sablières et de carrières très importante. La vieille dame exige de lui qu'il s'occupe du décès de sa petite fille, noyée dans l'écluse qui borde le domaine familial et qu'elle soupçonne de n'être point accidentel. L'ex-commissaire n'est que trop content de retrouver un peu d'action mais beaucoup moins de découvrir qu'un des protagonistes de l'affaire est un vieux camarade de lycée qui a épousé la fille de son commanditaire. Comme déjà à l'époque, celui-ci ne lui témoigne que mépris et condescendance. Avec l'aide des ses anciens collègues Lucas, Janvier, Torrence et un indicateur du nom de Mimile, il parviendra à résoudre une sombre histoire de famille qui a, comme disent les Anglais, "un cadavre dans le placard" sur fond d'argent et de pouvoir que se disputent les membres du clan familial.
Simenon nous montre les travers des grandes familles bourgeoises dont les membres se vouent haine et jalousie et dont Maigret, en homme du peuple qu'il est et demeure à jamais, méprise le mode de vie.

L'enquête policière est classique de Maigret qui va fouiner en interrogeant les entourages des personnes concernées. Ce qui est plus intéressant sont les descriptions des ambiances, environnements, la vie de tous les jours à cette époque, vers 1946 et l'intrigue de bourgeois avides d'argent.

Dans l'édition des presses de la Cité, 2 épisodes de la série des Maigret sont rassemblés : « la pipe de Maigret » précédé de « Maigret se fâche ». Les 2 romans ont été écrits en 1945.
Le commissaire, dans « Maigret se fâche », est à la retraite mais il se laisse convaincre par une vieille dame aristocrate d'enquêter sur la mort soi-disant accidentelle de sa petite fille, Monica, âgée de 18 ans. Maigret y retrouve un ancien ami (ou plutôt une connaissance de lycée) appelée Charles Malik.
La seconde est beaucoup plus courte. Maigret est contrarié car in ne retrouve plus sa pipe…celle qu'il préfère en plus ! Aurait-elle disparu lors de l'entrevue qu'il a eue avec Mme Leroy et son fils ? Ceux-ci sont venus trouver Maigret car, dans leur appartement, des traces de passage sont constatés.
2 histoires bien différentes mais toutes les 2 marquées par des « gamins ». Issus de milieux sociaux différents, ils occupent la 1ère place dans ces histoires. Les 2 jeunes gens sont encore purs, idéalistes et ne semblent pas encore avoir été « abimés » par le monde des adultes, à l'image de l'odieux Malik.

Prière de ne pas bousculer le retraité.

Bernadette Amorelle vient littéralement arracher Maigret à ses paisibles passe-temps de Meung-sur-Loire, pour s'occuper d'une affaire de famille.
Riche octogénaire, elle est persuadée que la noyade de sa nièce la semaine précédente, n'est pas accidentelle.
Ce drame a eu lieu dans le domaine familial composé de trois villas, à Orsenne.

Elle se méfie de certains membres de son entourage, en particulier son gendre, Charles Malik.
L'ex-commissaire est discrètement chargé de faire la lumière sur ce fait divers.

Malik... cela lui rappelle quelque chose. En fait de discrétion, dès son arrivée, il est cueilli à l'hôtel par Ernest, l'oncle de la défunte, Monita.
Ces deux frères Malik ne sont autres que d'anciens camarades de lycée, fils d'un percepteur.
Une fratrie qui a allègrement prospéré, et par de malins plaisirs, Ernest ne se prive pas de le faire remarquer à Maigret.
Sauf qu'à Jules, çà ne va pas trop lui plaire, ces manières...

Heureusement que reste le plaisir de lire Simenon, avec ici les actions entreprises par le commissaire qui vont pimenter la lecture.
Sinon c'est une fois encore une complexe histoire de famille.
Avec ces membres qui ne vont pas particulièrement nous donner envie de passer des vacances avec eux.

Bon c'est le jeu de l'enquête policière, malheureusement, niveau suspense, cela reste une intrigue en vase clos, où l'on aimerait être autrement surpris par des faits sortants plus de l'ordinaire.
On ne connaît pas le fin mot de l'histoire avant le dernier chapitre, mais on se doute dès le départ de certains fautifs.
Il y a mieux dans la série sur ce thème, assez récurrent chez l'auteur.
(plus d'avis sur PP)

Décidément les romans de Simenon ne vieillissent pas ! Je me régale encore ce jour avec ces histoires de structures classiques mais au rythme prenant dont ce livre ci fait partie ! Un bon polar qui vous ravira !

Maigret est à la retraite. Maigret. cultive ses salades. Son problème réside dans les doryphores qui pullulent....
Quoi de plus étonnant qu'il réagisse à la sollicitation insistante de Bernadette Amorelle pour qu'il vienne mettre au clair le suicide de sa petite fille. le hasard fera que Jules Maigret va se retrouver face à un de ses anciens condisciples, avec qui il a partagé les bancs de l'école...
Un personnage arrogant, sur de lui face à un Maigret calme, bourru....
Une belle confrontation qui nous donne envie de tourner les pages pour savoir qui en sortira vainqueur !