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La police doit elle maintenir l'ordre ou aider la justice ?

Eternelle question, posée par « un crime en Hollande », et que Simenon tranche dans un port de notables confinés en dévotions, bonnes oeuvres et respectabilité bourgeoise, au début des années 30.

Un roman d'une grande finesse psychologique, d'une rare cruauté sociale, qui se conclut en déroute policière hollandaise.

D'une poignante actualité dans notre époque qui fustige les harcèlements avec le mouvement MeToo, ces pages rappellent aussi que les séductrices en sont parfois la cause et les séducteurs les dépouilles sanglantes.
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Je n'avais jamais lu d'enquêtes de Maigret. Pour une amatrice de polars, cela peut sembler étrange mais la série télévisée ne m'a jamais donné envie de tenter l'expérience. Je n'ai jamais rien vu d'aussi ennuyeux.

Mais après une discussion animée avec un inconditionnel de Simenon, j'ai eu envie de tenter l'expérience. Sans être un coup de coeur, ce Crime en Hollande est tout de même une bonne surprise.

Il ne se passe pas grand-chose mais Simenon a un style dynamique ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas. le roman est court, les chapitres s'enchaînent sans temps mort.
L'enquête est légère, il s'agit ici plus de déductions que d'une véritable résolution d'énigme. J'avais quelques doutes sur le coupable mais cela n'a pas entamé mon plaisir.

Il faut dire que j'ai particulièrement apprécié les descriptions des personnages et surtout de la ville de Delfzijl qui a beaucoup de charme et qui est un personnage à part entière.

Au final j'ai bien fait de me lancer dans cette lecture, je pense que je n'en resterai pas là avec ce bon vieux Jules.

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J'aime bien quand Simenon nous emmène dans les endroits qu'il affectionne, au prétexte d'une ou plusieurs affaires.
Ici, ce sont les Pays-Bas, et la barrière de la langue donne un goût particulier à cet épisode basé sur un triste triangle amoureux...
Mais une sacrée leçon donnée par Maigret à ses confrères hollandais !
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Ce n'est pas la première fois que je m'attaque à cette enquête qui expédie Maigret en Hollande parce qu'un ressortissant français est mêlé à l'affaire. Et, tout comme lors de ma première lecture - pourtant bien éloignée dans le temps - je n'ai pas réussi à adhérer comme je l'ai fait, entre autres, au "Chien Jaune" ou à "Monsieur Gallet, Décédé." Pourquoi ? Toujours aussi difficile d'en analyser les raisons. le dépaysement ? Non ... Ou plutôt si. Parce que, justement, il n'y a pas dépaysement et je ne suis pas parvenue à "voir" la Hollande décrite par Simenon. Pour une fois, le décor m'a manqué. Il faut cependant préciser que Simenon met très tôt son lecteur en garde en lui précisant que Maigret est dans le même cas, lui qui a bien du mal à reconnaître, en cette ville du nord du pays, la Hollande propre aux cartes postales.

On devine aussi un peu vite l'identité du coupable mais cela n'est pas très grave : tous les lecteurs de l'écrivain belge vous diront que ce n'est pas forcément le nom de l'assassin qu'ils cherchent à connaître dans les aventures du commissaire Maigret. Non, l'important, ce que l'on veut avant tout, c'est une explication qui tienne la route, avec ces annotations psychologiques délicates, uniques, parfois incongrues, parfois triviales, parfois poétiques et qui font, précisément, qu'on se sent bien à sa place, solidement ancré dans un roman de Simenon.

Dans "Un Crime en Hollande", côté personnages, vient d'abord l'assassiné, Conrad Popinga. Ancien officier de la marine marchande, jouisseur et joyeux drille, coureur fini à qui sa femme pardonnait tout et, de l'avis de tous, un brave homme. Sa femme, Liesbeth, née van Elst, l'une des créations féminines les plus dignes et les plus touchantes de Simenon. La soeur de Liesbeth, Any, laide, tout le monde le dit, tout le monde le clame, mais femme tout de même, détail à ne pas oublier - il a son importance. Beetje Liewens, dernière maîtresse en date du défunt, une jeunesse de dix-huit printemps, dans les starting-blocks depuis un certain temps déjà pour s'élancer et abandonner, loin, bien loin derrière elle la Hollande et la vie de fermière qui lui est promise. Son père, M. Liewens, qui ne parle absolument pas français, un homme rude, "à l'ancienne", dur certes mais qui aime suffisamment sa fille pour se ronger à l'idée qu'elle puisse être la coupable. Cornelius Barens, un tout jeune aspirant, lui aussi amoureux de Beetje mais dont l'amour très sage n'intéresse guère cette dernière. Oostings, dit "Le Baes", mi-éleveur, mi-marin, qui va, rôde et connaît Delfzijl, la ville où se déroule l'action, comme sa poche - une pointure respectée du pays. Sans oublier l'homme qui a exigé du Consulat de France l'entrée en scène d'un policier du Quai des Orfèvres, Jean Duclos, universitaire et conférencier spécialisé dans la ... criminologie.

Côté intrigue : la mort d'un homme qui, de l'avis général et malgré ses défauts, n'avait pas d'ennemis. Banal, me direz-vous : on dit toujours ça des morts. Non, pas toujours. Mais au sujet de Conrad Popinga, c'est peut-être vrai, qui sait ? ... Avec ça, la casquette du Baes retrouvée dans la baignoire, la nuit du crime, chez les Popinga, et un curieux et puant mégot de cigare dont l'inspecteur hollandais en charge de l'enquête, Pijpekamp, ne sait trop que faire car, même si le Baes fume bien le cigare, il n'achète jamais cette marque-là ... Et puis toute une correspondance passionnée, découverte par le père Liewens, dans la chambre de sa fille, et où Popinga avait l'imprudence de lui promettre de s'enfuir avec elle. Et puis tous ces Bataves, aimables, hospitaliers et en même temps vaguement hostiles, dont certains comprennent le français mais ne le parlent pas sans oublier ceux qui le comprennent et le parlent mais n'entendent s'exprimer que dans leur langue maternelle.

Armé de sa pipe et de son chapeau melon, énorme et plus bougon que jamais, cogitant intensément tout en prenant un malin plaisir à se faire passer pour un imbécile aux yeux de ceux qui ne jugent que sur les apparences, Maigret va, vient, hume l'air des canaux, rêve aux tulipes de la Tradition, reconstitue le drame dans sa tête avant d'ordonner une reconstitution en bonne et due forme, permettant ainsi au lecteur d'éliminer un à un les suspects possibles. A la fin, triomphant presque et fortement embêté, il nous met devant le fait accompli : personne n'a eu le temps ni l'opportunité matérielle de tuer Conrad Popinga.

Et pourtant, Conrad est mort ... Et c'est bien l'idée de révéler l'identité du coupable qui embête tant Maigret. Parce qu'il y a un coupable. Evidemment. Un coupable qu'on aimerait bien ne pas accuser mais ... Maigret ne peut pas toujours agir comme dans "Le Pendu de Saint-Pholien."

En dépit des quelques réserves émises dans cette fiche, je relirai volontiers ce "Crime en Hollande" lorsque le temps en sera venu. On est "accro" à Simenon ou on ne l'est pas. Pas vrai ? ;o)
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Au début du roman, nous avons une liste des protagonistes; c'est pratique, surtout pour moi qui ai parfois tendance à m'emmêler les pinceaux, surtout avec des noms étrangers. Merci Simenon !
L'enquête se mène plan-plan, à la Maigret.
Ce qui me ravit particulièrement, c'est le style ; voilà un écrivain qui ne laisse pas rebuter par des imparfaits du subjonctif ! Et j'aime ça...
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Voilà un Maigret qui se passe dans une ville dont je ne serais jamais sûr d'avoir réussi à prononcer le nom : Delfzijl, en Hollande (je vous laisse essayer).

Maigret appelé officieusement pour élucider un meurtre dont le principal suspect est un compatriote qui a été trouvé l'arme à la main.

Une histoire un peu technique que Maigret semble assez miraculeusement élucider malgré son incompréhension totale du Néerlandais
Lien : https://www.noid.ch/un-crime..
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Pour une fois, Maigret va se trouver confronté à d'autres coutumes, dans un pays dont il ne connaît pas la langue, ce qui va le freiner dans sa résolution de l'enquête.
Il va cependant réussir à percer un secret de famille, avec ses méthodes françaises qui vont désarçonner les hollandais. C'était intéressant, j'ai bien aimé mais sans plus.
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Encore un excellent Maigret. Comme d'habitude je n'ai pas été séduit par l'enquête mais par tout ce qui fait l'âme de la série: la gallerie des personnages, les paysages et surtout l'atmosphère. Dans ce volume, c'est celle d'un matin brumeux et humide dans la campagne, au bord de la mer du nord.

Un crime en Hollande est mon huitième Maigret. Je les ai lus en suivant l'ordre de parution. Lire Maigret est, pour moi, une véritable alternative à la méditation. L'univers de Georges Simenon est reposant. C'est silencieux, calme, froid. Il y a peu d'action et l'inspecteur est un taiseux. Il m'ennuie même parfois. C'est comme une parenthèse, une bulle de lenteur qui isole de l'hyper-activité et de l'hyper-communication de notre époque.

Besoin d'evacuer le stress pour retrouver un peu de sérénité ? Lisez Maigret !
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Un crime en Hollande envoie Maigret au Pays-Bas sous un prétexte assez peu crédible, et la façon dont le commissaire s'insère dans l'enquête l'est encore moins. Mais Simenon voulait un Maigret, et tous les moyens sont donnés à un auteur pour emmener le lecteur où bon lui semble.
Il nous emmène dans un drame qui pourrait d'ailleurs être dans n'importe quelle petite ville, avec quelle portraits bien plaisants. Mais honnêtement, la Hollande n'ajoute pas grand chose à l'affaire, sinon qu'elle est propice à la fascination de Maigret pour les canaux.
A mon sens, vous l'avez compris, ce n'est pas le meilleur Maigret. Si vous n'êtes pas, comme moi, un lecteur compulsif, qui aime bien les "intégrales", et n'aime pas les livres non lus dans sa bibliothèque, passez votre chemin...
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J'ai trouvé ce roman policier très agréable à lire. Etant plus habitué aux romans contemporain j'avais quelques appréhensions (sans doute à cause de la série). Mais l'histoire, les personnages et les lieux (la Frise Hollandaise) sont intéressant.
Connaissant bien l'endroit pour y avoir vécu, il n'a guère changé et il n'est pas rare de voir des paysans avec des sabots !
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