« l'échiquier du mal », plus de mille pages passionnantes sur une idée fantastique : Certains auraient le pouvoir de pénétrer la pensée des autres et par la même leur action !
Il est fait allusion à un psychiatre d'après-guerre Lawrence Kohlberg ayant consacré sa vie à l'étude du développement moral et éthique.
Kohlberg avait découvert sept niveaux de développement moral, censés être indépendants de l'époque, du lieu et de la culture.
Le niveau Un est essentiellement celui de l'enfant : Exempt de toute notion du bien et du mal, n'obéissant qu'à ses besoins et ses désirs, uniquement inhibé par des stimuli négatifs. Plaisir et douleur servent de base au jugement éthique selon un schéma des plus classique.
Au niveau Deux, l'être humain, réagit à la notion de bien et de mal en se conformant aux décisions d'une autorité. Les adultes savent ce qu'ils font.
Une personne de Niveau Trois se soucie des règles en vigueur. « Je n'ai fait que suivre les ordres. »
L'éthique du Niveau Quatre est dicté par la majorité.
Une personne du Niveau Cinq consacre sa vie à créer et à défendre des lois qui servent le bien commun, tout en défendant les droits des personnes dont les opinions sont incompatibles avec le niveau Cinq. Les Niveaux Cinq font d'excellents avocats.
Les Niveaux Six sont capables de Transcender l'optique légaliste des Niveaux Cinq et se soucient du bien commun et des réalités éthiques supérieures, indépendamment des frontières nationales, culturelles ou sociologiques.
Les Niveaux Sept obéissent uniquement aux principes universels. Jésus Christ, Bouddha et Gandhi figurent parmi les rares Niveaux Sept connus...
« A sa grande stupéfaction, puis à sa grande
terreur, il avait découvert l'existence d'un Niveau Zéro. Il existait des êtres humains n'ayant jamais dépassé le stade foetal et absolument dénués de repères moraux ; même les stimuli plaisir/douleur étaient incapables de gouverner de telles personnes - si on pouvait encore les qualifier de personnes .
Un niveau Zéro pouvait croiser quelqu'un dans la rue, le tuer par caprice et s'éloigner sans le moindre remords ». (page 515/516 Edit. Denoel).