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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai découvert la plume de Maud Simonnot avec son roman l'heure des oiseaux. J'avais trouvé la plume d'une grande poésie et cette nouvelle lecture n'a fait que confirmer ma première impression.

Ici, nous sommes sur un roman qui évoque une relation mère-fils douce et sur fonds d'astronomie. le personnage de Tycho Brahé, astronome, est extrêmement présent puisque la majorité du récit se passe sur l'île où il avait érigé son observatoire. Drôle de clin d'oeil pour moi puisque j'ai eu l'occasion pendant mes années d'études en histoire d'étudier ce personnage et ses recherches. J'avais donc les références ce qui m'a permis de mieux saisir les propos de l'autrice.

L'histoire prend son temps. le but est de faire comme les personnages, de se poser, de reprendre pied en attendant d'être prêt pour repartir et retrouver le cours de sa vie.

C'est une très jolie lecture que je conseille pour un moment hors du temps.
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Un court livre, poétique, fugace, qui ne laisse que des traces étherées, un moment en suspens. Charmant livre sur une mère, sombrant dans la douleur suite à une rupture, et son fils, mal adapté à notre système scolaire qui ne peut prendre en compte les enfants un peu en dehors de la normalité. Célian, cet enfant céleste, dont on aurait pu aussi dire solaire, observe, se passionne pour les choses du vivant et les étoiles. Mary décidera de l'extraire de l'école où il est incompris, et elle avec, loin de sa morosité, pour aller sur l'île de Ven dans la mer Baltique, là où Tycho Brahe a vécu et a construit son temple consacré à l'astronomie. C'est une histoire d'apaisement, d'amour entre une mère et son fils, sur leur lien si fort et doux. L'écriture est belle, hypnotisante et apaisante. Un très beau livre.
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Un joli roman poétique qui se lit sans difficulté. Nous sommes transportés dans les questionnements de Mary et l'amour qu'elle porte a son garçon. Ce petit garçon "pas comme les autres" mais avec qui on a envie de decouvrir la nature qui nous entoure Chaque chapitre est une ode à decouverte d'une petite ile de Norvège et je crois que c'est ce que je vais faire.
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Avec « L'Enfant Céleste », Maud Simonnot signe son premier roman. L'auteure nous offre une grande respiration, une parenthèse enchantée inspirée de ses années en Norvège. Ce récit est avant tout celui d'une guérison, celle de Mary et de son fils Célian. La jeune femme fuit l'étouffante grisaille parisienne sur les traces de Tycho Brahe, astronome danois dont la destinée rocambolesque nourrit l'imagination et les fantasmes de nos deux protagonistes.

On nous raconte l'histoire d'une mère et de son fils. Elle, Mary, peine à se remettre d'une rupture amoureuse survenue brutalement. Lui, Célian, a des soucis à l'école : il ne suit pas les consignes et laisse constamment son attention s'évader… Mais il sait des poésies entières de Rimbaud et le nom des planètes. Il s'y ennuie, seule la nature l'intéresse, et sa maîtresse l'a pris en grippe. Mary décide alors de fuir cette vie parisienne et partir vivre avec son fils sur une île, l'île de Ven, au milieu de la mer Baltique. Ce choix n'est pas dû au hasard ; mère et fils sont passionnés par un astronome du XVIème siècle, Tycho Brahe, aristocrate danois au destin tumultueux qui avait fait construire sur cette île un grand observatoire baptisé Uraniborg.

Ils vont tous les deux trouver là-bas l'oxygène qui leur manquait, et la force de surmonter leurs fantômes...

La narration est portée par deux voix, celle de l'adulte et celle de l'enfant, aussi poétiques l'une que l'autre. On se reconnaît forcément dans les envies de fuite de Mary. Célian, quant à lui, est un petit garçon, la tête dans les étoiles, en défaut avec la réalité normée de l'école, de l'apprentissage. Il est fasciné par un astronome Tycho Brahé. L'évocation de son destin particulier entre en résonance avec les défis intimes de Mary et Célian.

C'est justement le fil conducteur passionnant de ce roman: la vie de Tycho Brahe, astronome danois du 15ème siècle qui a beaucoup oeuvré pour faire avancer notre connaissance du Ciel (avant même l'apparition du télescope). Grâce au soutien du roi Frédéric II de Danemark, Tycho Brahe construisit, en 1576, un observatoire sur l'île de Ven, au Danemark. Il y passa plus de vingt ans à effectuer des mesures précises de la position des planètes et des étoiles les plus brillantes pour redessiner une carte du ciel. En plus, son étrange destinée aurait inspiré Hamlet ! Cela apporte une dimension universelle au roman.

Si ce livre est empreint d'une poésie certaine, il nous apprend aussi beaucoup de choses sur la vie de l'astronome. C'est d'autant plus intéressant qu'en France il est très peu connu (au Danemark il est presque plus connu que la petite sirène). Ce formidable astronome, qui a inspiré son élève Kepler, avait construit un château des étoiles, Uraniborg, un observatoire sur l'île de Ven, qui fut malheureusement détruit : depuis cette île qui lui était dévolue, il cartographia le ciel.

On apprécie également l'omniprésence de la nature sauvage de cette île suédoise qui apporte un souffle, une note de sérénité très agréable à l'ensemble. Avec patience et dans une atmosphère dictée par la nature et le rythme de la lumière, Mary et Célian vont réapprendre à vivre, à communiquer entre eux, et à s'accepter comme ils sont tout simplement.

Le roman ne dit pas si cette renaissance sera suffisante pour un retour à leur vie d'avant mais là n'est pas le sujet. C'est avant tout une admirable leçon d'amour d'une mère pour son fils, et le rôle déterminant que peuvent avoir des éléments aussi simples que la nature et les étoiles pour se ressourcer, contempler, approcher au plus près la liberté, des éléments qui apaisent…

Porté par une écriture délicate, sensuelle, ce premier roman est une ode à la beauté du cosmos et de la nature. « L'Enfant céleste » évoque aussi la tendresse inconditionnelle d'une mère pour son fils, personnage d'une grande pureté qui donne toute sa lumière au roman.
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Mary lutte contre son chagrin suite à une rupture sentimentale. Elle cherche aussi à aider son fils à grandir hors du moule de l'école qui ne lui convient pas. Il est atypique. Il s'appelle Celian. Il aime la nature, l'astronomie, rêver... Mary finit par le déscolariser et programme un voyage sur île de la mer Baltique où a vécu et exploré le ciel, un certain Tycho Brahe. C'était à la Renaissance.

Avec douceur et détermination, Mary et Celian s'en vont donc loin.

Ce séjour est empreint d'une infinie douceur. la nature est omniprésente, à la fois forte et fragile. Sur ce bout d'île, ils rencontreront un universitaire spécialisé sur Shakespeare, et Bjorn, un homme revenant vivre sur l'île.

Alors que Mary laisse libre les allées et venues de son fils, elle fait un travail sur soi par rapport à ses ruptures amoureuses et familiales. Bjorn et elle vont s'apprivoiser, faire un bout de chemin ensemble.

Un beau roman, très doux, poétique, avec peu de personnages, sobriété ! Un moment hors du temps que ce séjour revivifiant. Et beaucoup d'érudition aussi. On parle de ce savant T. Brahe, de Shakespeare, d'Hamlet, de Kepler, de Copernic...



















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Célian n'est pas un enfant comme les autres. Dit surdoué, il n'entre pas dans le "moule" scolaire. Il s'intéresse plus à l'astronomie qu'à ce qui lui est demandé en class. Il est rêveur, distrait et sa maîtresse n'a pas compris cette différence. Sa maman, elle, a tout compris. Elle l'élève seule et décide de partir avec lui sur une île des pays nordiques pour finir l'année scolaire. Tous les 2 vont vivre des semaines autrement plus enrichissantes aux côtés d'adultes qui leur font découvrir une vie simple et pleine de découverte.

Célian et Mary sont très attachants. Célian m'a fait découvrir l'astronome Tycho Brahe du 16ème siècle ainsi que quelques illustres personnages qui ont fait de nombreuses découvertes à cette époque.
J'ai apprécié ce court roman sans prétention pour l'histoire de Célian, Mary et des personnes avec lesquelles Célian et Mary ont su se découvrir et découvrir les autres. Moment de pause pour cet enfant qui comme tant d'autres ne trouvent pas leur place dans un système scolaire classique ainsi que pour sa mère qui porte un amour sans limite à son fils.

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Pierre vient de quitter Mary avec cette unique explication " je ne peux pas faire l'amour sans amour.". Cette phrase dévastatrice atteint Mary au plus profond de son être et ravive un sentiment d'abandon déjà vécu dans l'enfance. Son fils Célian repéré comme un enfant surdoué,ne parvient pas à trouver sa place à l'école et souffre de l'incompréhension dont il est l'objet. Pour lui comme pour elle, s'impose alors le besoin de prendre de la distance avec le quotidien pour retrouver sens et goût de la vie. L'amour que Mary porte à Célian lui interdit toute dérive, leur destination sera l'île de Ven dans la mer Baltique même si cela implique des décisions radicales. Leurs deux voix construisent le récit. Bien loin d'un repli sur soi dans cette île fouettée par les vents et dominée par une nature enchanteresse et puissante,ils vont s'ouvrir à d'autres horizons,d'autres sensations et retrouver confiance en eux et aux autres. Cette île est mythique car elle fut le refuge de Tycho Braye,un astronome visionnaire qui redessinera la carte du ciel et transformera Ven par des travaux incroyables pour répondre à ses besoins. Mary et Célian font trois magnifiques rencontres : Solveig leur hôte,qui leur offre bien plus que le gîte et le couvert, le professeur Des Esseintes qui va les entraîner dans des discussions passionnantes sur cet astronome mais aussi sur Shakespeare puisque sa thèse est qu'hamlhet serait totalement inspiré de l'histoire de Tycho Brahe, et Björn l"ours" lui aussi en quête de réconciliation avec lui-même.
Maud Simonot a allié avec harmonie tout l'intérêt d'une documentation sur cet astronome et son influence sur Shakespeare avec la délicatesse d'une histoire d'amour entre mère et fils mais aussi la souffrance d'un chagrin d'amour. Les courts chapitres qui se succèdent à deux voix sont poétiques,tendres,sans jamais être larmoyants. le rapport à la nature est revigorant et apaisant. Les descriptions sont dignes d'un peintre et donc très belles. Cette poésie n'empêche pas une réflexion implicite mais très claire sur les risques écologiques engendrés par l'homme.
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L'enfant céleste, de Maud Simonnot, est un premier roman très réussi, touchant, écrit avec beaucoup de délicatesse et de sensibilité.
Mary et son fils Célian partent s'isoler, pour faire face à une rupture amoureuse dans le cas de Mary, et d'une incapacité à s'adapter dans un environnement scolaire et social normé dans le cas de Célian.
Même si leur renaissance respective est très émouvante, j'ai été particulièrement touchée par le lieu dans lequel Maud Simonnot nous faire participer à cette tranche de vie, ainsi que le rôle de la nature (un personnage à part entière) et celui des personnages secondaires. Mary choisit en effet un exil pour mieux les protéger tous les deux dans un lieu qui est tout sauf anodin : l'île de Ven (en Suède) où vécut à la Renaissance Tycho Brahe, un astronome danois qui y fit construire un observatoire. Mary et Célian partagent précisément l'amour des étoiles. Ils y sont accueillis par des îliens taiseux mais si attentifs à leurs besoins : l'aubergiste Solveig, le professeur de littérature Des Esseintes, et le cousin de Solveig, Bjorn.
Avec patience et dans une atmosphère dictée par la nature et le rythme de la lumière, Mary et Célian vont réapprendre à vivre, à communiquer entre eux, et à s'accepter comme ils sont tout simplement.
Le roman ne dit pas si cette renaissance sera suffisante pour un retour à leur vie d'avant mais là n'est pas le sujet. le message que j'en retiens est une admirable leçon d'amour d'une mère pour son fils, et le rôle déterminant que peuvent avoir des éléments aussi simples que la nature et les étoiles pour se ressourcer, contempler, approcher au plus près la liberté, des éléments qui nous apaisent et nous parlent à leur façon.
Le tout porté tour à tour par les voix de Mary et de Célian, dans des styles différents mais tous les deux poétiques. J'ai eu la sensation à travers cette lecture d'avoir vécu une parenthèse enchantée, d'être dans une bulle…. Un moment suspendu. Merci Maud Simonnot !
Lien : https://accrochelivres.wordp..
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Plume poétique d'une finesse extrême, plume enchanteresse, voyageuse, méticuleuse, enfantant la beauté d'une femme esseulée, d'une mère subjuguée et d'un enfant rêveur, insolite, unique.


Mary éternelle romantique, déboussolée par cette rupture brutale, sauvage. L'amour s'est enfui tel un courant d'air laissant derrière lui cet âpre sentiment d'une solitude ingrate, décharnée. L'envie file, l'âme décline, Mary sombre avec tout son monde, celui de son fils. Célian est un petit zèbre, un génie qui ne trouve pas sa place dans notre société où la différence est méjugée, méconnue et effrayante. Célian se passionne pour la nature, les oiseaux, les plantes. Haut comme trois pommes il connaît d'innombrables sujets mais ne sait pas écrire. Il adore le récit de la vie de Tycho Brahe, astronome de la cours danoise du XVIe siècle. Éminente figure de l'astronomie, Tycho Brahe est aux yeux de Célian l'exception qui défit la règle.


Ainsi se mêlent les réflexions, les doutes, les espoirs de Mary avec la vie de Tycho Brahe et celle hors norme de Célian.


Poésie, nature, vie, sont le tableau exquis de ces trois vies qui se cherchent. La démesure, la tristesse, l'envie exorcisent les émotions induites par cette société grisâtre, sans âme. Une île paradisiaque, sans cocotier et lagon, perdue entre le Danemark et la Suède, dans le détroit de l'Öresund, l'île de Ven réconcilie leur vie. La mer, la nature, les balades, l'apesanteur exaltante où la vie prend son temps, se fortifie, se reconstruit. Un moment hors du temps, une échappée belle où le tout devient cette facilité salvatrice. Mer et terre en parfaite harmonie, où l'Homme est accueilli tel quel.


Un premier roman à la beauté extraordinaire, celle qui transcende, celle qui fourmille le long de l'épiderme et vous capture pour ce voyage unique où l'intime est en son coeur. Un aparté sensible et douloureux, magnifique et naturel. Mary et Célian, ce duo au diapason, qui l'un avec l'autre, vont s'épanouir et soigner leurs blessures. Un voyage hors de ce temps hurlant, de cette frénésie brutale de la vie. Un second souffle pour une chance éternelle d'être en accord avec son corps et sa tête.


J'ai été charmée par cette nouvelle découverte même si encore à l'instant présent je n'ai pas su me saisir de son entièreté. J'ai découvert Tycho Brahe, astronome célèbre, dont on lui prête les caractères de Hamlet. Cette typicité est quelque peu étrange et je m'interroge encore sur sa place au coeur de ce roman.


Un roman sur la construction et l'épanchement des sentiments. Une fiction captivante et unique !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Cette histoire est celle de deux écorchés, deux êtres blessés qui tentent de refaire surface. Ou plutôt Mary, elle-même dévastée par une rupture amoureuse, cherche à préserver son petit garçon de 10 ans, Célian, de la cruauté ordinaire à laquelle il se heurte. Car Célian ne rentre pas dans les cadres. A l'école, les journées s'étirent pour lui en d'interminables minutes d'ennui. Il ne suit pas les consignes et laisse constamment son attention s'évader… Mais il sait des poésies entières de Rimbaud et le nom des planètes. Et il connaît les secrets de la nature, qui est pour lui plus qu'un refuge.

Et puisque Mary et Célian partagent l'histoire étonnante de Tycho Brahé, ils vont partir plusieurs semaines pour l'île suédoise de Ven où le savant avait au XVIe siècle établi son observatoire astronomique. Une île austère où la nature règne en maître. Une île où quelques personnages un peu hors du temps et hors du monde les accueilleront avec bienveillance. A leur contact et en harmonie avec les éléments, mère et fils vont peu à peu reprendre les rênes de leur existence et retrouver peut-être une forme de paix.

De multiples raisons nous amènent vers un livre. Cet Enfant céleste, je l'avais choisi pour son auteure, une talentueuse éditrice sensible à des voix personnelles, à des styles puissants qui ne cherchent pas épargner leur lecteur. C'est à elle en effet que nous devons la publication des textes de Violaine Huisman ou de Bénédicte Belpois (l'auteure de Suiza) qui m'avaient tellement touchée. Je m'attendais alors de sa part - un peu bêtement, sans doute - à une écriture fulgurante et bouillonnante. Et c'est tout le contraire que nous offre Maud Simonnot : une écriture toute en délicatesse, une écriture comme un baume posé sur les fêlures et les plaies de ses personnages. Une autre manière d'exprimer la douleur et le refus de s'y soumettre. Une autre manière qui possède sa propre force et sa beauté.


Lien : https://delphine-olympe.blog..
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