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Il est rare qu'un titre de livre suscite à lui seul une telle réaction émotionnelle. Assommons les pauvres! peut sembler, à première vue, incendiaire voire offensant. Cependant, plonger dans l'univers littéraire de Shumona Sinha révèle bien plus que la provocation apparente de ce titre.
Ce roman n'est pas un appel à la violence, mais plutôt une exploration profonde et poignante des injustices sociales et des inégalités. Au coeur de cette oeuvre réside une critique cinglante des structures de pouvoir qui maintiennent les individus dans des situations de vulnérabilité et de précarité.
À travers une prose riche et des personnages vibrants, le roman nous entraîne dans un voyage introspectif et dérangeant sur la condition humaine. Il dépeint la réalité brutale et souvent invisible de ceux qui vivent dans les marges de la société, confrontant le lecteur à une dure vérité, à une réalité difficile à accepter mais impossible à ignorer.
Ce livre ne cherche pas à légitimer la violence, bien au contraire. Il cherche à secouer les consciences, à susciter le débat et à inciter à l'action pour un changement social urgent et nécessaire. Shumona Sinha utilise la puissance de la littérature pour mettre en lumière les fissures de nos sociétés et pour encourager une réflexion profonde sur notre responsabilité collective envers les plus vulnérables.
À travers des mots percutants et une prose captivante, l'auteure nous invite à remettre en question nos propres perspectives, à examiner nos préjugés et à trouver des voies vers une société plus juste et plus équitable.
Ce livre peut être dérangeant, mais dans sa perturbation, il offre une opportunité précieuse de réflexion et d'action.
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Résumé : Ils ont franchi la mer. Ils racontent dans leur langue maternelle ce qui amène dans ce nouveau pays, la France. Tous bredouillent la même histoire. Je les écoute. Je traduis le discours qu'ils répètent mécaniquement. Je partage leur passé et leur colère. Je suis comme eux. Ils mentent, j'interprète. Aujourd'hui, c'est à moi de défendre ma place et d'expliquer pourquoi j'ai frappé cette homme.

Ce livre nous parle des personnes qui cherche asile en France. Des mots qu'ils utilisent pour raconter leurs histoires. Une histoire personnelle très prenante dans le livre. le sujet est intéressant, l'écriture est belle mais je n'ai pas été du tout prise dans le livre. J'ai lu pour lire. Je n'ai pas accroché.
Ce livre a eu un prix, il a su ravir beaucoup de monde. Il n'était tout simplement pas pour moi.
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Ils sont très rares, les écrivains originaires de l'Inde qui écrivent en français. J'étais donc curieux de lire ce roman. Malheureusement, il est sans grand intérêt. C'est l'histoire d'une femme qui travaille comme interprète auprès des demandeurs d'asile en France. Elle finit par en assommer un avec une bouteille de vin. Elle assomme le lecteur aussi. On ne comprend pas trop ce qui se passe, de quoi elle parle. Trop de non-dits, trop d'envolées verbales qui font plouf.
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Bouh ! Bouh ! bouh !
Que c'est triste une poétesse qui fait un livre de « sociologie » sous forme de roman
Bouh ! Bouh ! Bouh !
Quelle tristesse de voir cette poétesse enfiler les aphorismes les plus communs, les plus bêtes, les plus moches comme on enfile des morceaux de bidoche sur une brochette

Tiens Je suis sur que, même S. Tesson qui est pourtant un « aphorismophage consommé  (confirmé?)» doit se retourner dans sa tombe
Bouh Bouh Bouh
Je mens pas tenez
« la vie est une piscine publique »elle ne précise pas si le bonnet de bain est obligatoire Bon… Si c'était le cas cela tempérerait son propos
Encore « Le souvenir était aussi à apprendre » Waouh !
Encore un le dernier « Rien ne se perd, rien ne se crée… » Oui là elle a pompé ! Elle aurait pu prendre la formule d'Edward Lorenz
qui est plus jolie et surtout qui parle de migration.

Mais bon Shumona Sinha a des prétentions littéraires elle utilise un titre d'un confrère Charles Baudelaire et surtout est une adepte du courant Pierrette Fleutiaux avec des phrases courtes en excès pas trop dur pour la syntaxe

« Des phrases courtes  ma chérie ! »Point trop n'en faut


Et puis pour le sujet parait-il autobiographique.

l'héroïne fracasse une bouteille de vin sur la tête d'un immigré : cela ne se fait pas! La femme en occident est un modèle de douceur et d'une et de deux le vin est haram c'est blesser le migrant Il faut prendre une bouteille d'orangina ronde et galbée elle épouse mieux la forme du crâne et son contenu est énergétique et c'est Hallal Pour les reste c'est bal bla bla

L'attribution du Prix Eugène-Dabit du roman populiste me semble exagéré car pour ce prix il faut que, du livre «  se dégage une authentique humanité ».Cela me semble ne pas être le cas surtout avec le coup du kil de rouge

On prime vraiment n'importe quoi pourvu qu'on soit dans le politiquement correct du moment

« Mais le proverbe qui vient hors de propos est plutôt une sottise qu'une sentence. » Cervantes Alors là on est servi.
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Je n'ai absolument pas accroché à ce livre.
Il s'agit d'un fait très intéressant lié à l'immigration mais malheureusement ce livre ne met pas en valeur vraiment cela.
Le livre s'articule plus sur une femme qui refoule sa haine et encore je ne suis pas sûre d'en avoir compris le sens.
Dommage car il y avait matière à écrire.
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Interprète auprès des demandeurs d'asile , une jeune femme s'interroge, le temps d'une nuit passée au commissariat, sur les émotions qu'elle éprouve face à la détresse, le recours au mensonge, la violence, les larmes des étrangers qu'elle rencontre chaque jour. Elle finira par commettre un acte de violence, parce que les émotions la submergent, parce qu'elle est humaine avant tout et que ces situations semblent n'avoir pas de fin. Je me suis interrogée avec elle, le sujet est brûlant, mais le récit est souvent décousu, et la lecture de ce livre n'est pas aisée.
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C'est un roman magistral, brutal, d'une violence extrême. L'auteur nous fait plonger dans le quotidien des migrants et la réalité de la demande d'asile. Quand on vient de l'enfer, celui de la misère, celui des conflits, guerres civiles ou religieuses, et zones livrées au terrorisme, on traverse un autre enfer, celui des passeurs et des égorgeurs, et on arrive dans ce qu'on croit la terre promise européenne. En route, en même temps que son passage, on a acheté les mensonges censés convaincre ceux qui derrière leur bureau interrogeront sans relâche et sans concessions, pour pousser à l'erreur le candidat à l'asile. L'héroïne est au premier plan des procédures, depuis l'entrée sur le territoire jusqu'au dernier recours juridictionnel, et fait voyager le lecteur depuis les pays d'origine jusqu'aux trompe-l'oeil du pays d'accueil. Si le roman est très court, sa densité est incroyable, son style est riche et passionné et d'une sensibilité à fleur de peau. Ne vous privez pas de cette pépite.
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Différent de ce à quoi je m'attendais, je ne pensais pas que la part personnelle serait aussi importante ce qui m'a déstabilisé. le sujet en lui-même est très intéressant, j'aurais aimé en savoir plus, et l'écriture est plus que plaisante. On a parfois l'impression de lire un poème tellement les mots sont appropriés et résonnent en nous comme une mélodie sombre et violente.

Malgré tout, car une belle écriture ne suffit pas, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à ce roman. On ne sait pas où l'auteure veut aller, ce qu'elle veut exprimer... Une déception.
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L’héroïne d’Assommons les pauvres ! est traductrice à l’organisme en charge des demandes d’asile politique.

Chaque requérant (celui qui dépose la demande) a droit à un interprète du même pays que lui, qui pourra traduire toutes les subtilités de sa langue natale, les hésitations, les bafouillements, et surtout, déceler d’éventuels mensonges qui serviraient à obtenir le fameux statut tant convoité. L’interprète fait donc office de lien direct entre celui qui demande, et celui qui décide. Frustrée par l’écoute de milliers de discours se ressemblants, aux tonalités toujours plus farfelues, notre narratrice passe un jour de l’autre côté de la ligne, et fracasse une bouteille de vin rouge sur le crâne d’un homme dans le RER. C’est à l’occasion de sa garde à vue et de ses entretiens avec Monsieur K, le policier en charge de l’interroger, qu’elle nous livre des éléments de sa vie, et comment elle en est arrivée à « l’incident ». Malheureusement, le livre se terminera sans que j’ai le sentiment d’avoir compris son geste…

J’ai été charmée au début de ma lecture par la musicalité des phrases, la poésie qui se dégage du texte de Shumona Sinha (auteur d’anthologies de poésie française et bengalie). Mais passées les premières pages, son personnage m’est apparu de plus en plus antipathique. Je me demandais ce que l’écrivain, derrière la narratrice, essayait de nous faire comprendre. Je ne tournerais pas autour du pot : j’ai été choquée qu’elle dénonce, page après page, les mensonges des requérants qui tentent le tout pour le tout. J’ai été choquée car, quand bien même cela serait une réalité, et ces hommes dupés, instrumentalisés par des passeurs qui leurs vendent de l’esclavage programmé en France avec l’histoire tragique de leur arrivée (et parfois de fausses preuves des pressions politiques qu’ils auraient subi), je ne trouve pas que nous soyons dans un pays assez uniformément droit-de-l’hommiste pour pouvoir écrire des choses pareilles en 2012, sans donner par ce biais du grain à moudre aux extrêmes de tous bords.

Dénoncer le fait que ces hommes sont contraints de mentir parce que l’argument de la misère ne suffit pas, pourquoi pas (il aurait même été intéressant que ce soit le sujet principal du roman). Mais ce que j’ai plutôt constaté, c’est à quel point ce personnage méprise les autres immigrés. D’ailleurs Monsieur K lui demande : « Vous voulez dire que vous êtes capable de haïr ceux qui ne peuvent pas atteindre votre niveau intellectuel ? Ceux qui sont restés au bas de l’échelle ? ». Ce à quoi elle répond quelques pages plus loin : « A mes yeux la misère ne justifiait pas leur maladresse et leurs mensonges, leur agressivité et leur mesquinerie ». Bien sûr que la misère ne justifie pas tout. Mais ces torts qu’elle attribue de manière spécifique aux immigrés, ne sont-ils pas des défauts d’humains, d’où qu’ils viennent, et quelque soient leurs parcours, qu’ils soient migrants ou non? Elle est la traître à leurs yeux, et je n’ai pu m’empêcher de la juger pareillement. J’aurais aimé qu’elle dénonce le système, pas les hommes. Ces hommes contraints de pleurer, de se ridiculiser en prétendant être d’une religion au lieu d’une autre, d’un parti A ou B. Juste parce qu’ils ne peuvent pas dire : je n’ai pas d’autres raisons valables à part celle d’avoir voulu fuir mon pays.

Peut-être vais-je vous paraître consensuelle, ou démagogique. Mais le postulat de Shumona Sinha (congédiée au lendemain de la parution du livre par l’Ofra, où elle travaillait comme traductrice et dont elle s’inspire), cette prétendue rébellion m’est apparue comme de la suffisance, de la froideur. C’est aussi le risque de tendre la perche à tous ceux qui contredisent le droit d’asile. Peut-être n’étais-ce pas l’intention de l’écrivain, mais ce fut mon ressenti de lectrice. Un ressenti aux relents acides, parce que la soi-disant « vérité » qu’elle défend est moins importante à mes yeux que la souffrance d’un homme luttant pour sa liberté.

http://manouselivre.com/assomons-les-pauvres/
Lien : http://manouselivre.com
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Une jeune femme est interprète auprès de demandeurs d'asile, mais a du mal à trouver sa place, tiraillée entre sa condition sociale actuelle, où elle est plus ou moins acceptée dans notre société, ou tout du moins où elle a trouvé un métier, et son ancienne condition d'immigrée. Car il semblerait qu'on reste immigré dans sa tête toute sa vie… et elle est écartelée entre les deux cultures. Un état de fait qui la rend un jour agressive, à tel point qu'elle agresse un homme dans le métro. Une agression qui la mènera au commissariat où elle devra répondre aux questions des enquêteurs, et se retrouvera à nouveau mise à nue.

J'ai terminé ce roman en diagonale, n'arrivant à me passionner ni pour cette femme, ni pour les immigrés dont elle s'occupe, alors même que le sujet est brûlant d'actualité
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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