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3,63

sur 455 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A travers le parcours de ce fils de van Eyck, Gilbert Sinoué offre une belle fresque historique dans la Flandre du XVème Siècle.
On y trouve tous les ingrédients du roman à suspense : conspirations, secrets, assassinats, menaces... le tout dans une époque qui nous permet de côtoyer un grand peintre flamand dans son cadre de vie, et par là, de contempler son travail alors qu'il réalisait les oeuvres qui sont arrivées jusqu'à nous.
On apprend ainsi la manière dont les peintres apprêtaient leurs couleurs en fonction de l'effet désiré, ce autour de quoi tourne l'intrigue du roman.
Comme dans la Jeune Fille à la Perle de Tracy Chevalier où on approche Vermeer, Sinoué nous offre ici la possibilité d'admirer un de ses grands prédécesseurs.
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Avec cet ouvrage, Gilbert Sinoué nous transporte au 15ème siècle, dont les historiens ont fait une transition entre la Moyen-âge et le Renaissance, avec pour décor les prestigieuses cités de Bruges et de Florence. C'est un véritable “polar” dans lequel l'intrigue et les personnages tiennent le lecteur en haleine, jusqu'à ce que … le soufflé retombe. Mais n'en disons pas plus quant au dénouement.
La technique émergente de la peinture à l'huile est venue concurrencer, et peut-être condamner, la peinture a tempera. C'est en tout cas ce qui suscite l'intrigue. Je veux bien admettre être passé à côté de l'événement - de cette locution latine aussi - mais celui-ci est présenté comme une véritable révolution dans l'histoire de “l'Art des arts”. A tel point qu'il provoque un choc des consciences contemporaines averties et une réaction aux tournures imprévisibles, à la violence aveugle.
Comme à l'habitude avec Gilbert Sinoué, nous prenons une leçon d'histoire. Outre bien sûr le héros, Jan van Eyck, grand peintre flamand, on fréquente la cour de Côme de Médicis à Florence, on s'y rappelle que le Duc de Bourgogne régnait sur les Pays-Bas, que Nicolas Rolin a fait ériger les Hospices de Beaune, que nous sommes à l'époque de l'ouverture au Nouveau Monde, à la veille de la démocratisation de l'écrit par l'imprimerie et enfin que les Grands de ce monde l'étaient d'autant plus qu'ils s'érigeaient en mécènes.
Ce n'est pas, à mon sens, le fleuron de la bibliographie de Gilbert Sinoué. C'est comme ça que je le perçois. Mais avec cet auteur il y a toujours des richesses à glaner et cela reste d'un excellent intérêt. Ne serait-ce par l'ancrage de ces péripéties dans un contexte historique et les sujets de réflexion que cet ouvrage suscite sur le rôle de l'art dans la société et dans la vie tout simplement..
Il y a bien sûr aussi ces thèmes qui pourraient être perçus comme secondaires mais qui fondent en réalité la pensée humaniste de l'auteur. On les retrouve dans ces fameux coups de griffes à tous les promoteurs d'intolérance et d'immoralité auxquels il nous habitue dans ses ouvrages. L'esclavage est un des thèmes ciblé dans celui-ci, où les Noirs africains y sont présentés, dans la bouche d'Anselm de Veere, comme le “brouillon de Dieu” avant la création de sa grande oeuvre. On s'interroge aussi sur la place de la Femme dans ce roman très masculin, son accès difficile au devant de la scène. La mère adoptive de Jan est effet une marâtre mal aimante. Sa mère biologique ne fait qu'une apparition fugace. Elle est blâmée du crime d'abandon, même si pour son rachat, l'auteur lui fait donner sa vie pour sauver son enfant.
Quant au sujet essentiel de cet ouvrage dans la monde de l'art, on appréciera les descriptions documentées des techniques picturales, mais aussi la compréhension de ce principe du mécénat, seule chance pour un artiste d'émerger et de vivre de son art. C'était bien entendu extrêmement élitiste. Dans ce domaine, comme dans la vie en général à cette époque, seuls les plus forts avaient des chances de survivre. C'était pour l'art, en tous cas, un gage de qualité.

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Un mélange des genres, entre roman historique et policier, Gilbert Sinoué nous offre un joli voyage au coeur du monde artistique du milieu du XVème siècle, entre peinture flamande et italienne.

Jan, orphelin a été recueilli par Jan van Eyck et est devenu apprenti au sein de son atelier en plein de coeur de Bruges.
Un apprentissage qui sera vite perturbé par des meurtres en série qui ont tous pour point commun le célèbre peintre. En effet, les personnes assassinées ont toutes un lien avec le maître.
Commence alors le côté policier du roman, qui tente de démêler les complots qui agitent la ville. Mais bientôt, ils prendront une autre ampleur puisque des meurtres se déroulent à Florence également.
Evidemment, les faits sont liés entre eux.
A la mort du peintre, Jan est lui aussi traqué par les tueurs. Il cherche à comprendre pourquoi et à démêler les intrigues, aidé par le géant Idesbald, un marin portugais. Leurs investigations les mèneront à Gand puis en Italie, à Florence, au coeur de la cour des Medicis.

Une intrigue un peu complexe à suivre mais qui m'a intéressée bien que je me sois un peu lassée sur la fin. Non pas qu'elle manque de rebondissements, au contraire, les aventures ont pris une tournure trop rocambolesque à mon goût.
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Il y a longtemps que "L'Enfant de Bruges" était dans ma bibliothèque sans que je ne l'ai encore jamais ouvert (et d'ailleurs, impossible de me rappeler d'où je le tiens).
J'ai fini par m'y plonger il y a quelques jours avec un sentiment de satisfaction d'autant plus complet que j'avais adoré "La Reine Crucifiée" commise en 2007 je crois par Gilbert Sinoué dont j'avais apprécié la plume soyeuse et le sens de l'intrigue.
"L'Enfant de Bruges" nous emmène d'abord en Flandres sur les pas de Jan, orphelin recueilli et élevé par le célèbre peintre Jan van Eyck. Ce dernier qui considère le garçon comme son fils lui enseigne tous les secrets de sa peinture et de son atelier. Jan, quant à lui, rêve de bateaux, de grand large et de Venise... Leur vie de pinceaux, de pastels, de rêves et de couleurs va alors être troublée par un cambriolage puis une série de meurtres qui secoue la communauté des peintres, des Flandres à la Florence. Après la mort de son maître, Jan se retrouve aux prises avec une terrible conspiration doublée d'une affaire d'espionnage dont il saura peut-être démêler les écheveaux avant qu'il ne soit trop tard dans la lumière si douce de la Toscane et auprès d'un homme mystérieux. Peut-être un second père de substitution...
Ce roman est un beau roman, il est même très beau parfois. J'ai aimé les ambiances, les couleurs et les lumières qu'il a su convoquer. J'ai adoré son atmosphère qui décrit si bien ce XV°siècle complexe, où la Renaissance pointe déjà malgré les tenants de traditions et de croyances plus dogmatiques. J'ai aimé toutes ces pages où Sinoué nous parle d'art et de peintures, du style de Van Eyck, du bouillonnement intellectuel qui avait saisi la Florence de Cosme de Médicis.
Enfin, si "L'Enfant de Bruges" est un roman sur la peinture et l'art, c'est aussi -et c'est ce qui m'a peut-être le plus touché- un roman sur l'amour filial, la paternité en particulier. Les liens qui unissent Jan à van Eyck notamment sont très bien écrits, avec sensibilité et finesse et il en ressort une jolie émotion.
En revanche, s'il y a de belles réussites dans ce roman, il y a aussi des points faibles, des moins... Pour tout dire, j'ai trouvé les deux intrigues principales trop peu approfondies, trop simples, trop cousues de fils blancs. Elles se résolvent trop vite, trop simplement et en plus, on les a vues venir de loin... C'est dommage... Peut-être aurait-il fallu les développer davantage ou les tourner autrement? Dans la même veine, j'ai trouvé que l'intrigue de la "béguine" était trop "grosse" et cela m'a un peu échaudé.
Je ne regrette néanmoins pas ma lecture, qui vaut pour son ambiance et son atmosphère parfaitement dépeinte et pour ses personnages. Pour le voyage au coeur de la peinture et de l'art qu'il offre.
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L'enfant de Bruges est depuis très longtemps dans ma bibliothèque. Il avait constitué un livre imposé à l'école, pour le cours de français. Je l'ai vite lu et vite oublié, juste pour le cours. Je n'en avais strictement aucun souvenir, mais il restait là, ridiculement ennuyeux dans ma liste de livres lus mais non critiqués. J'ai pris mon courage à deux mains et ai recommencé ma lecture.

J'ai été plutôt surprise. Je me serais crue dans un Tracy Chevalier plus sérieux et moins axé sur les femmes. L'auteur a brodé sur la vie du peintre Van Eyck, lui donnant un fils adoptif à qui il arrive bien des tuiles.

J'ai aussi beaucoup pensé à l'oeuvre Le nom de la rose, où toute une intrigue est aussi constituée de meurtres liés à une découverte artistique importante, mêlée de religion.

C'était chouette, mais sans plus. Agréable à lire et facile de se plonger dans l'histoire même si j'ai plus de mal avec les histoires qui voyagent beaucoup.
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C'est l'histoire d'un enfant dans le monde de l'art et de ses secrets. Secret des techniques picturales mais aussi secrets d'état. D'un orphelin qui, d'apprenti peintre, deviendra celui par qui tous les mystères seront résolus, y compris celui de ses origines. Un livre qui utilise un vocabulaire recherché mais qui, tout compte fait, se lit facilement.
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Ce livre est ce que j'appellerai un « thriller historique » : tout commence par le meurtre d'artistes, liés de près ou de loin à Jan van Eyck, un célèbre peintre de Bruges. Est-ce que ce sont les méfaits d'un fou ou pire ?
Jan, orphelin recueilli par ce dernier et apprenti dans sa maison, se retrouve impliqué dans des évènements qui le dépassent.
Bon, il est un peu jeune, naïf et a le don de se fourrer dans des ennuis. Pour ma part, je n'ai pas ressenti de sentiment particulier à son égard, ni de l'agacement ni de la sympathie non plus.
Il y a tous les ingrédients qui feront plaisir à ceux qui aiment les romans policiers et historiques : des meurtres mystérieux, des indices cachés, des individus peu recommandables qui n'hésitent pas à tuer pour atteindre leur objectif, un secret/une conspiration tentaculaire qui implique Bruges, Florence et bien d'autres villes etc.
Mais je trouve qu'il y a trop de coïncidences et que les ficelles qui tirent l'intrigue sont très évidentes, faciles et même invraisemblables.
L'auteur situe son récit dans un contexte historique particulier. L'Europe quitte petit à petit le Moyen-âge et est à l'aube des grandes découvertes : la naissance de l'imprimerie, la multiplication des rivalités entre pays pour se procurer les cartes maritimes, l'essor de l'art notamment en Flandres et en Italie. Il s'attarde aussi sur les techniques de peinture de l'époque et les outils utilisés. C'est un peu longuet et personnellement, bien que je m'intéresse à la peinture, je n'ai pas aimé ces descriptions trop techniques.
Le style d'écriture est simple, fluide mais je me suis ennuyée quand même. C'était un peu trop évident, plat et simplet à mon goût. Je ne sais pas si je retenterai de lire un autre ouvrage de cet auteur.
Bon, je ne sais pas quoi vous recommander après ce commentaire donc, c'est selon votre feeling !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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L'intrigue autour du secret sur la mise au point de la peinture à l'huile est un peu compliquée à suivre. L'auteur joue avec les quelques mystères qui subsistent sur la vie et l'oeuvre de van Eyck, comme l'a fait Elisabeth Bélorgey dans 'Autoportrait de van Eyck'...
J'aime assez l'idée qu'un enfant des Flandres ait pu transmettre le secret (ajout de plomb dans la cuisson des huiles pour un séchage plus rapide) à un autre enfant, italien, devenu ensuite le peintre Antonello Da Messina. Quant à penser que van Eyck était un espion à la solde de Philippe le Bon duc de Bourgogne...après tout pourquoi pas ? Bruges en Flandres était la capitale du duché de Bourgogne au 15e siècle ; ces ducs étaient de grands mécènes, rivaux et cousins des rois de France à l'époque des grandes découvertes. le contexte historique et religieux de l'époque est très bien décrit.
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Jan a treize ans en cette année 1441, il est le fils adoptif et l'apprenti de Jan van Eyck, peintre flamand renommé. L'assassinat de plusieurs peintres et bientôt la mort de van Eyck va le propulser au milieu d'un complot qui a des ramifications jusqu'en Italie. Heureusement Jan ne sera pas seul pour lutter contre ces personnages qui en veulent également à sa vie, un marin portugais deviendra son ange gardien. Il lui permettra de démêler les fils de cette intrigue et de découvrir le Grand Secret dont il est le dépositaire sans le savoir. C'est un livre passionnant et divertissant qui se dévore d'une traite.
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J'ai aimé l'histoire, j'ai moins aimé le style un peu « je m'écoute écrire « de Gilbert Sinoué
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