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3,91

sur 797 notes
J'ai mis du temps (une bonne centaine de pages) avant de rentrer dans cette histoire, car les deux personnages principaux ne me semblaient pas sympathiques du tout, ce sont une journaliste et un photographe de presse et leur attitude m'a paru voyeuriste et sans aucun respect pour les victimes. Ils cherchent à faire un article sur le massacre d'une famille mais rapidement, l'histoire va prendre une direction inattendue. L'histoire est intéressante mais peut-être un peu attendue, rien ne m'a vraiment étonné dans le déroulement de l'intrigue.
J'ai bien aimé l'ambiance à mi-chemin entre le fantastique, l'ésotérique et le réel mais cette lecture bien que plaisante ne me laissera pas un grand souvenir.
Et la photo de l'auteur avec ses longs cheveux noirs et ses yeux cernés de maquillage m'a d'avantage fait penser à un chanteur gothique pour adolescentes hystériques qu'à celle d'un écrivain...mais bon, il en faut pour tout le monde et vu que je n'ai plus 17 ans, c'est normal que cela me fasse rire et non frissonner d'extase !
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« Personne ne doit savoir. »


Sire Cédric ?
Je connaissais, seulement de nom - jusqu'ici du moins... (un pseudo qui, pour être franche, manquait un peu de sérieux à mon goût ; j'ai largement changé de point de vue depuis!)
Certes, j'avais eu l'occasion de croiser quelques citations et même de lire plusieurs extraits pour tout dire, mais je ne m'étais pas encore jetée dans la gueule du loup, ce malgré presque tous ces romans hantant ma (titanesque) PAL. Je savais le style et l'écriture susceptibles de beaucoup me plaire. En revanche, j'étais très loin d'imaginer l'impact qu'un récit entier pourrait avoir sur moi...

Je voulais une confirmation ; j'ai eu une révelation !

Ses mots ont percutés mon esprit avec une telle puissance, une telle assurance, que d'en parler ici fait renaître les fameux papillons qui grouillent dans le bas du ventre, telle ceux d'une amoureuse transie...
Mais que n'avais-je donc lu cet auteur plus tôt ?!?

Quelle claque !

De fait, j'ai littéralement engloutti la première moitié en une seule après-midi, quasiment sans voir le temps passer. Suite et fin furent avalées dès le lendemain, à la même enseigne !
Préciser qu'à aucun moment, je ne me suis ennuyée ou égarée, que du contraire, serait presque blasphématoire ^^

Je me suis retrouvée soumise à un effet attractif et transcendant tel qu'à la fin du roman, il m'a fallu un certain temps d'adaptation pour revenir parmi les vivants, si j'ose dire.
J'étais comme hypnotisée, engourdie par l'atmosphère délétère qui en émane du début à la fin ; l'écrivain, se la jouant grand 'saigneur', ne laisse que peu de marge de répit à son lecteur, déjà au supplice.
Le suspense brillament entretenu, avec talent, vous met tous les sens aux aguets ; votre attention est maintenue jusque chaque fin de chapitre, comme pour vous laisser respirer un peu, le temps de reprendre votre souffle...
Oui, pour mieux vous aculer à la reprise du suivant.

L'ambiance angoissante, palpable, vous hérisse les poils de la nuque aussi sûrement que si vous vous promeniez seul(e) dans un cimetière - tiens, justrement! - à l'abandon et de nuit...
Pourtant, l'envie viscérale de tourner les pages pour en savoir plus vous prend à la gorge, malgré le sentiment de peur latente engendré par l'horreur sous-jacente.
C'est en apnée que le voyage se poursuit, sans quoi vous risquez la suffocation ; le rythme irrésistible de la danse macabre s'intensifie sous une plume des plus machiavéliques, vous prend aux tripes, vous crucifiant l'âme sans aucun scrupules.
Funeste fantasmagorie.


« J'ai rêvé de cet endroit. »
« Ce qui effraie le plus, ce n'est pas la réalité, mais ce qu'on imagine qu'elle cache. »
[David Lynch]


Des personnages authentiques, auxquels on s'attache irrémediablement - les "gentils" comme les "méchants", sans distinctions par ailleurs : bien que m'inspirant instinctivement méfiance et crainte, je ne pouvais m'empêcher de trouver charismatique l'ombrageux Nathaniel (je ne l'ai pourtant pas regardé dans les yeux, juré!).

Frissons garantis !

Tout ce que je peux affirmer, au sortir de ce thriller fantastique sur fond de légende urbaine, c'est que, bien que relativement habituée à ce genre de littérature, je n'aurais jamais cru avoir un jour à nouveau peur du noir et des ombres qui l'habitent...
Je vous conseillerai donc de prendre quelques précautions avant d'entamer ce récit, comme de laisser toutes vos lumières allumées et d'éviter toutes visites nocturnes de catacombes ou de charniers, par exemple.
Si malgré cela, vous décidiez quand-même de vous attaquer à l'enfant des cimetières, surtout ne plongez jamais votre regard dans le sien, au grand jamais !

Vous êtes prévenu(e)s désormais...

***
Prix Masterton 2010 du roman francophone.

Son nouveau roman, "Du feu de l'enfer", est à paraître aux éditions Presses de la Cité en mars 2017.
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Ce livre est un coup de coeur pour moi qui ne découvre Cédric Sire (Sire Cédric ?) que maintenant.

Cette histoire mêle une légende urbaine à des meurtres en série.
David ( photographe) et Aurore (journaliste et amie de David) vont se lancer dans une enquête complètement biscornue en parallèle de l'enquête menée par la police sur le meurtre de Kristel, compagne de David.
En premier lieu, un autre homicide a été commis et sera étroitement lié au meurtre de Kristel.
Le problème ? le meurtrier serait un fantôme, une légende urbaine : l'enfant des cimetières...

Cédric Sire nous entraîne vraiment dans une épopée entre le fantastique et les mythes, et on ne fait que se questionner tout au long de la lecture.
J'ai vraiment adoré cette lecture !

Premier coup de coeur de ce mois de décembre ^^
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Whaou, alors que dire ? Encore un auteur que je découvre. le style est entrainant et l'histoire addictive. J'ai failli passer une nuit blanche rien que pour le terminer !
J'ai littéralement dévoré et adoré ce thriller. Sire Cedric mélange avec intelligence roman policier, thriller et surnaturel pour aboutir à un résultat totalement réussi. Je vais me précipiter à la bibliothèque afin d'emprunter ses autres livres.
Je ne peux que recommander L'enfant des cimetières.
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L'enfant des Cimetières est un thriller qui flirte allégrement avec le fantastique. Les codes du genre sont parfaitement maîtrisés. L'écriture de Sire Cédric est nerveuse et incisive. Les descriptions des sévices infligés aux victimes sont détaillées. Niveau suspense, les cliffhanger en fin de chapitre se succèdent. Les situations s'enchaînent aussi rapidement que les cadavres s'accumulent. Les éléments sont réunis pour faire grimper le taux d'adrénaline chez le lecteur. Difficile de lâcher l'histoire une fois le livre ouvert.

J'ai donc passé un bon moment en compagnie de ce livre, en dépit de certaines scènes assez gores. J'ai particulièrement apprécié la construction des personnages, très réalistes, ainsi que le style de ce jeune auteur.
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Ce livre est maudit !!!! Je vous assure, impossible d'afficher sa couverture sur le blog, j'ai tout essayer mais rien n'y fait...l'esprit maléfique qui sème la terreur autour de David roderait-il encore entre ces pages...Qui sait ?

Allez soyons un peu plus sérieux.
Depuis le temps que de nombreux amis lecteurs m'incitent à lire L'enfant des cimetières de Sire Cédric, il était de mon devoir de me plonger dans ce thriller fantastique. Bon qu'on se le dise de suite, je classerais volontiers ce roman dans la littérature "Terreur". Tous les ingrédients sont réunis pour faire frémir de plaisir les amateurs de sensations fortes, des meurtres atroces, des folies hallucinatoires et délirantes, des personnages torturés, du sang, du sang et du sang. Si ça, c'est pas horrifique, je rentre dans les ordres dès demain !
Et l'histoire...mais quelle histoire !!!! Mais où allez-vous chercher tout ça Sire Cédric ! C'est complètement dément ! J'en frissonne encore. Quand David, le reporter photo, perd la femme de sa vie, on se demande quelle direction prendra ce drame. Et rapidement, on glisse dans la folie et l'horreur !
Pour le reste, je vais rester muette comme une tombe, et vous laisser dans l'ombre ( ou avec les ombres ! ) car il faut avoir rencontrer l'enfant des cimetières pour prendre conscience de...chut, j'entends une respiration près de mon oreille...serait-il près de moi...

Bref, je vais simplement vous dire LISEZ CE LIVRE ! et découvrez vous même le génie de son auteur...
Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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Et bien c'est pas mal du tout, d'autant plus que c'est son 1er roman. Mais pour peu qu'on aime ce genre, on passera un très bon moment; on reconnaît les influences de Sieur King, de Lovecraft et autres maîtres du même acabit. En fait, on a parfois l'impression de lire un bon Maxime Chattam qui aurait passé une nuit d'amour avec Clive Barker sous le regard concupiscent de H.P. Lovecraft (je sais, l'image n'est pas jolie mais c'est le matin et j'ai bu…)
J'étais un peu réticent au début à cause de son pseudo (enfin j'espère que c'est un pseudo) et sa dégaine d'adolescent chanteur de Métal (Mon dieu, j'ai l'impression d'être un vieux ronchon qui râle sur les jeunes) et j'ai bien fait de passer au dessus de mes préjugés rétrogrades.
"L'enfant des Cimetières" n'est pas parfait et il y a eu un ou deux moments où j'ai trouvé le récit un peu plus faible mais le jeune chanteur de métal (pardon) arrive toujours à vous faire accrocher de nouveau aux wagons. Ceci dit sin on n'aime pas le surnaturel, les crimes, le sang et le meurtre, on préfèrera passer son chemin; Sire Cédric n'épargne pas le lecteur et si on n'est d'humeur morose, ce n'est pas le roman qui vous fera fredonner "Don't Worry, Be Happy" en faisant des claquettes.
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Tout commence par un songe, peut-être…




Un fossoyeur massacre sa femme et ses deux enfants avant de retourner l'arme contre lui. À Terre-Blanque.

Son neveu, témoin de la scène, va tenter de reproduire l'irréparable dans un hôpital.

David et Aurore, journalistes ,sont tous les deux sur le coup Mendez, la tuerie familiale. P

our le journal « Nouveau regard ».


Kristel, la moitié de David, peintre, a un cours de dessin bénévole prévu pour les enfants à l'hôpital Jules — Barbey. Elle meurt.

Une vague de suicide au sein de la police.


David mène son enquête, Kristel lui a parlé de « l'enfant des cimetières » dans un rêve. Il a une longueur d'avance sur le commandant Vauvert. Un policier qui patauge face aux délires de témoins, à l'accumulation de victimes qui se donnent la mort.

Que faire confronter à une légende urbaine ? le sceptique rejoindra le convaincu. Garantie pour le lecteur. Comment réagir ? Comment prouver à la police que le paranormal joue un rôle dans cette lugubre histoire ? En somme, c'est un nouveau regard qui s'impose aux protagonistes de cette macabre affaire.

Et voilà, un prix Masterton pour ce livre.

Une écriture Master King Ton Lovercraftienne.

Mon ressenti immédiat, instantané. La simplicité apparente, lecture rapide inconsciemment, envouté par le débordement imaginatif.

Ma préférence. Je dirais vaguement la maison des Mendez, L'appartement de David et sa captivité ailleurs sont trois scènes majeures où l'impact, la confrontation entre la réalité, l'imaginaire et l'ésotérisme donnent une horreur d'une intensité fabuleuse et maîtrisée. Un découpage plaisant grâce aux chapitres brefs et les alternances de point de vue. Maintien du suspens malgré l'impression que l'enquête est banalisée en parallèle, une enquête policière pas si utile, elle meublait. le reste suffisaient amplement…

Tout part d'une mélopée hideuse, l'angoisse suinte, les ombres intransigeantes donnent envie au lecteur de se cacher. Vous n'avez jamais eu cela. Oui vous savez bien. Il fait noir, vous réussissez à vous miniaturisez et vous prenez la taille d'une mouche afin que le spectre, ou le fruit de votre cauchemar ne vous attrape pas. Il vous a vu et vous poursuit. Il vous trouve. Vous vous réduisez encore plus, telle une puce. Ce qui vous permet de vous infiltrer dans l'interstice existant entre deux planches, ou un petit trou qui arrive à point dans votre fuite… Et vous fuyez ou vous vous réveillez quand la chose vous a repéré…

Imaginez que même dans ces conditions, le démon sache ce que vous êtes. Où vous vous planquez quelque soit votre taille… Aucune chance d'en réchapper.

C'est pour cela que le lecteur voudra absolument lire au plus vite cette « mélopée »… Qui n'a pas envie de savoir comment s'échapper du cauchemar sans cache possible, ni réveil…
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C'est mon troisième ouvrage de Sire Cédric. Les deux précédents étaient des thrillers. Ici on bascule carrément sur du fantastique.
Dès le début de l'ouvrage, on est directement plongé dans un atmosphère teinté de fantastique et d'horreur. On est avec un gardien de cimetière qui va massacrer sa famille avant de mettre fin à ses jours. Pourquoi ? Comment ? L'enquête est lancée, et c'est le commandant Vauvert, une armoire à glace qui va s'y coller. Il est aidé par un photographe David, personnage ô combien attachant, et par une journaliste sans scrupule, Aurore, amie de David.
La narration est nerveuse, les chapitres sont très courts, il y a énormément de rythme et d'action. Ce qui rend la lecture de ce roman très addictive, on a du mal à le lâcher. le talent de Sire Cédric s'exprime pleinement dans cet ouvrage et du talent il en a indéniablement. Il ménage bien son suspens, il mène son intrigue de main de maître.
J'avoue que le côté fantastique, très présent, m'a un peu gêné. Ce n'est pas mon style de prédilection mais j'ai tout de même passé un bon moment. Je vais poursuivre avec cet auteur très talentueux.
Je recommande cette lecture mais attention ce roman n'est pas à mettre entre toutes les mains, certaines scènes d'horreur sont très crues. On est ici sur un roman fantastique et horrifique.
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J'ai découvert Sire Cédric il y a quelques années grâce à sa page Myspace. L'univers m'intriguait, j'avais alors réussi à me procurer Angemort chez Nuit d'Avril (avant que la maison d'édition disparaisse). Je me souviens avoir apprécié cette lecture, mais sans plus. La vraie découverte de l'auteur s'est faite l'an dernier, en mars ou avril 2010, avec de fièvre et de sang, que j'avais adoré !
Lorsque BOB a proposé un partenariat, je n'ai pas hésité, très curieuse de continuer ma découverte de l'auteur et très heureuse de pouvoir retrouver Alexandre Vauvert, le flic de de fièvre et de sang. Chronologiquement, L'Enfant des cimetières vient avant (publié pour la première fois en 2009, 2010 pour de fièvre et de sang) mais l'ordre de lecture n'a pas d'importance, seul le personnage de Vauvert fait le lien entre les deux.
Trêve de blabla, ai-je aimé cette lecture, oui ou non ? Et bien oui, j'ai aimé. Mais (car il y a toujours un mais) j'ai été moins surprise qu'avec de fièvre et de sang. Est-ce que je m'habitue à l'univers de Sire Cédric, est-ce que je suis blasée ? Dans tous les cas, même si ce n'est pas un coup de coeur, ce fut un très bon moment de lecture et je vous le recommande ! Merci BOB, merci Pocket et merci Sire Cédric !

David, appelé en pleine nuit par sa collègue Aurore, se rend près du cimetière de la ville, sur les lieux d'une tragédie : un père de famille, fossoyeur pris de folie, a tué sa femme et ses deux enfants dans leur sommeil (ou presque…) avant de se suicider. Photographe pour un journal local, David immortalise la façade de la maison témoin de l'horreur, mais cesse vite, pris d'un mauvais pressentiment.
Le lendemain, alors qu'elle rend visite aux enfants malades de l'hôpital, Kristel - artiste peintre et compagne de David - est tuée par un adolescent désorienté. Les deux camarades de celui-ci, également sur les lieux du crime, sont emmenés par la police pour être interrogés… L'un d'eux avoue des choses étranges…
Effondré par la nouvelle, David - pourtant si cartésien - commence à faire des rêves mystérieux et sent la présence de Kristel dans leur appartement, surtout dans l'atelier de celle-ci. C'est en songe qu'elle le prévient du danger qu'il court et de l'identité de son assassin : l'enfant des cimetières
Et si cette histoire n'était pas qu'une légende urbaine ? Et si l'enfant des cimetières existait vraiment, qui serait-il ? Quel serait son but ?

Comme je le disais en « introduction », l'univers de Sire Cédric m'était déjà connu avant cette lecture ; pourtant, en lisant le prologue, je me suis vraiment demandée ce que c'était que ça, et où l'auteur voulait en venir ! Passées ces premières pages d'orgie morbide, l'histoire commence « vraiment » et on est très vite embarqué !
Le gros plus ici, et dans les livres de Sire Cédric que j'ai déjà pu lire, c'est le rythme. En effet, grâce aux chapitres courts (parfois pas plus de deux ou trois pages) et aux révélations et questions toujours bien placées, on a qu'une envie : connaitre la suite ! J'étais tellement pressée de connaitre le dénouement que j'ai lu les 250 dernières pages (un peu moins de la seconde moitié en fait…) d'un coup !
Si j'ai un petit bémol à avancer, c'est plutôt au niveau de l'intrigue en elle-même qui m'a moins « bluffée » que celle de de fièvre et de sang. Je l'ai aimée et elle n'a pas été un frein à ma lecture (vu la vitesse à laquelle j'ai dévoré ces 500 pages) mais, je n'ai pas fait « Waouh ! ». En revanche, je n'ai pas vu venir la révélation du « coupable », ce qui a relancé de plus belle mon engouement et mon désir de connaitre la suite.
La fin m'a un peu déstabilisée. Je n'imaginais pas un dénouement en particulier mais celui-ci m'a surprise. Je n'arrive pas à expliquer pourquoi sans trop en dire. Je pense que c'est le fait que le côté « ésotérique » prenne le dessus sur le reste, qui est en cause. J'aime bien les histoires dans lesquelles l'ésotérisme est présent, dans lesquelles on doute de ce qui existe ou n'existe pas… et j'aime quand la limite entre le réel et le « reste » est mince ; mais je trouve que dès qu'on passe carrément d'un côté de la barrière, l'histoire perd de son charme. D'un côté, avoir une explication, une fin claire, nette et précise, ça a aussi du bon… Raaaa… difficile de mettre des mots sur une sensation floue et en plus sans spoiler ! Conclusion de ces élucubrations : le dénouement m'a un peu déçue, mais d'un autre côté, je n'en vois pas de meilleur !

Du côté des personnages, on est assez gâté. En effet, je trouve qu'après le rythme haletant, c'est un autre des points forts de l'auteur. Ils ont ce côté « ordinaire » grâce auquel on peut s'identifier à eux et à ce qui leur arrive, mais également un côté un peu « hors du commun » qui en font des figures fortes, complexes et particulièrement intéressantes !
David est évidemment celui à qui je pense en premier. Les évènements le propulsent au rang « d'enquêteur » et de héros, alors qu'au départ il n'est qu'un photographe - certes doué, mais qu'un photographe quand même - très terre à terre ! Je l'ai trouvé attachant, j'ai aimé le suivre.
La deuxième figure principale est celle d'Alexandre Vauvert, le flic géant pas toujours commode mais particulièrement efficace. J'avais déjà apprécié sa prestation dans de fièvre et de sang, je n'ai pas été déçue ici !
Un petit mot sur celui qui donne son nom au roman, l'enfant des cimetières, qui incarne bien le rôle du psychopathe. Son jeune âge et son physique (que je n'ai pas eu de mal à imaginer) le rendent assez flippant et sa capacité à pouvoir atteindre les personnages n'importe où, n'importe quand, accentue encore le malaise et l'angoisse.
Sire Cédric nous offre donc des personnages travaillés, très marquants !

Pour revenir sur ce que je disais il y a quelques minutes (enfin, tout dépend la vitesse à laquelle vous lisez…), futurs lecteurs de Sire Cédric, soyez prévenus : L'Enfant des cimetières n'est pas un thriller comme les autres ! Des meurtres, un tueur en série… oui. Mais aussi un prologue qui met en scène une démone, des rêves bizarres, des fantômes… je crois qu'on appelle ça un thriller « gothique » (mais c'est parce que le mot est à la mode ces derniers temps !), c'est surtout une enquête avec des éléments surnaturels. Il y a aussi le côté très « rock'n'roll », mais quand on a vu une photo de Sire Cédric, on ne s'étonne plus ! C'est effectivement un mélange assez particulier, qui peut surprendre et ne peut pas plaire à tous, mais pour ma part, j'aime beaucoup et je me retrouve assez dans les références « réelles » (groupe de musique, écrivains,…) dispersées ça et là par l'auteur.
Je l'avais déjà signalé pour de fièvre et de sang, il me semble, mais j'apprécie également le fait que les intrigues de Sire Cédric se passent en France (vers Toulouse ici) et à notre époque ; j'ai l'impression, et c'est peut-être un peu bête, que les choses, plus proches géographiquement de moi, pourraient très bien m'arriver plus facilement que si elles se déroulaient aux Etats-Unis, en Chine ou je ne sais où… Vous voyez l'idée ?

Enfin, terminons par quelques mots sur la forme du texte et la plume de l'auteur. Je l'ai déjà précisé un peu plus haut, mais je le répète, les chapitres sont très courts, ils n'excèdent pas les quinze pages. Autant dire que les 500 pages totales se dévorent à la vitesse de l'éclair ! J'aime lorsque les livres sont aérés de cette façon, c'est vraiment très agréable à parcourir !
Autre élément appréciable : les différents points de vue successifs adoptés par Sire Cédric. On ne suit pas exclusivement l'histoire du point de vue de David, mais également de celui de Vauvert, de celui de l'enfant des cimetières… on sait tout sur tout, ou presque !
Descriptions et dialogues ont su me convaincre. Je n'ai rien noté de gênant si ce n'est la scène un peu « crue » du prologue, mais rassurez-vous, la suite est beaucoup plus « soft ». Vraiment, aucun souci, les livres de Sire Cédric se lisent très bien !

Pour résumer tout ça : j'ai aimé ! J'ai aimé le rythme accentué par les chapitres courts, les personnages charismatiques, le fait que ce thriller se passe en France (et oui, c'est un détail, mais je me sens tout de suite plus « touchée ») et le style de Sire Cédric, très fluide et très abordable. Je ne fais pas de cette lecture un coup de coeur car il m'a manqué un tout petit truc. Cependant, je conseille cette découverte aux amateurs de thrillers et de surnaturel !
A nouveau, un grand merci à BOB, à Pocket et à Sire Cédric pour ce très bon moment de lecture et à très vite avec mon avis sur le dernier livre de l'auteur - le Jeu de l'ombre - acheté et dédicacé au salon du livre et qui ne tardera pas d'atterrir sur ma table de nuit !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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