Clark Ashton Smith
EAN : 9791091506014
Editions de l'Oeil du Sphinx (20/03/2013)
/5
3 notes
Editions de l'Oeil du Sphinx (20/03/2013)
Résumé :
Si l’on connaît Clark Ashton Smith (1893-1961), c’est généralement en tant qu’auteur de contes fantastiques, ami et disciple de Lovecraft ayant su trouver sa voie propre. Mais Smith est aussi un poète profondément méconnu des amateurs de poésie comme du grand public, des Français comme des Américains. Pourtant, plusieurs de ses contemporains – et non des moindres – l’ont considéré comme le plus grand poète américain vivant.
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Autodidacte absolu,écrivain inclassable,mais aussi peintre et sculpteur,Clark Ashton Smith fut au cours des années 20 et 30,l'un des piliers du Pulp magazine Weird Tales où il écrivit l essentiel de de son oeuvre. Puis progressivement à partir de 1938 ,sa production littéraire devint plus rare.
Comme le souligne la préface de ce livre,son influence sur d autres écrivains y compris en dehors des domaines de la fantasy et de la Science Fiction,pourrait être plus profonde et plus vaste que nul ne l'avait imaginé.
Mais son oeuvre poétique fût longtemps ignorée,ce livre comble cette lacune.
Jean Hautepierre en a assuré la sélection mais aussi la traduction....et quelle traduction !!!
Il a retranscrit toute la puissance poétique de ces textes. Tout s'efface devant la beauté des mots et des images chères à Smith. Ses clairs-obscurs où l'âme humaine se perd,ses gouffres profonds où temps et espace se dissolvent pour former la trame de son imaginaire.
Et l'on se prend à ce que ce bel objet reste à portée de main pour pouvoir de loin en loin replonger dans les arcanes de cette oeuvre si atypique qui a fait dire à certains que Clark Ashton Smith fut le plus grand poète américain contemporain.
Comme le souligne la préface de ce livre,son influence sur d autres écrivains y compris en dehors des domaines de la fantasy et de la Science Fiction,pourrait être plus profonde et plus vaste que nul ne l'avait imaginé.
Mais son oeuvre poétique fût longtemps ignorée,ce livre comble cette lacune.
Jean Hautepierre en a assuré la sélection mais aussi la traduction....et quelle traduction !!!
Il a retranscrit toute la puissance poétique de ces textes. Tout s'efface devant la beauté des mots et des images chères à Smith. Ses clairs-obscurs où l'âme humaine se perd,ses gouffres profonds où temps et espace se dissolvent pour former la trame de son imaginaire.
Et l'on se prend à ce que ce bel objet reste à portée de main pour pouvoir de loin en loin replonger dans les arcanes de cette oeuvre si atypique qui a fait dire à certains que Clark Ashton Smith fut le plus grand poète américain contemporain.
Citations et extraits (6)
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Cette rose secrète,
Celle que vainement nous tentons de trouver,
Elle s'épanouit dans l'antique Atlantide
En des âges lointains,en les anciens étés des royaumes des neiges
Où le vent qui montait du pôle était bercé par sa senteur ;
Ou bien aux jardins de Persepolis
Languirent jadis ses larges pétales
Sans un souffle,embrasés
Par la lumière,épée ardente du soleil,
Par les vagues rouges et lentes
Du sable opaque et invincible.
Parmi les îles de l'orient ou les îles des Hesperides,
Tout au long de mystiques jours avant l'aube du temps mortel,
Elle a fleuri sur la mer toujours écumante ;
Ou bien ,sans aucune légende,
Au milieu des terres d'autant,
Elle a flamboyé dans les violettes-
Proche,ô proche combien
Des campagnes que rien n'enchante
Et des collines de chez nous !
ROSA MYSTICA
Celle que vainement nous tentons de trouver,
Elle s'épanouit dans l'antique Atlantide
En des âges lointains,en les anciens étés des royaumes des neiges
Où le vent qui montait du pôle était bercé par sa senteur ;
Ou bien aux jardins de Persepolis
Languirent jadis ses larges pétales
Sans un souffle,embrasés
Par la lumière,épée ardente du soleil,
Par les vagues rouges et lentes
Du sable opaque et invincible.
Parmi les îles de l'orient ou les îles des Hesperides,
Tout au long de mystiques jours avant l'aube du temps mortel,
Elle a fleuri sur la mer toujours écumante ;
Ou bien ,sans aucune légende,
Au milieu des terres d'autant,
Elle a flamboyé dans les violettes-
Proche,ô proche combien
Des campagnes que rien n'enchante
Et des collines de chez nous !
ROSA MYSTICA
Le sanglot bref et discordant du bois brisé ;
Son des marteaux,sur un sépulcre qui résonne ;
Luth dans l'orage et la tempête ;tympanon
Noyé sous les clameurs du cor et les tambours impétueux ;
Perles crépitants comme le gravier,et rubis grinçant,
Sol que heurte un talon de fer;lourd et grondant
Char de bataille ;ou léopard qui ronronne,affamé ;
Et soupir des épées qu'on sort de la blessure :-
O vie,tous font partie de ta terrible fugue,
Ta sombre,monstrueuse et maligne musique ,
Venue d'un rêve délirant de Satan au fond de l'enfer!...
O toi!suprême et primordiale dissonance-
Gémissement,tonnerre,en leur lutte éternelle,
Sous le silence indifférent du grand soleil !
DISSONANCE
Son des marteaux,sur un sépulcre qui résonne ;
Luth dans l'orage et la tempête ;tympanon
Noyé sous les clameurs du cor et les tambours impétueux ;
Perles crépitants comme le gravier,et rubis grinçant,
Sol que heurte un talon de fer;lourd et grondant
Char de bataille ;ou léopard qui ronronne,affamé ;
Et soupir des épées qu'on sort de la blessure :-
O vie,tous font partie de ta terrible fugue,
Ta sombre,monstrueuse et maligne musique ,
Venue d'un rêve délirant de Satan au fond de l'enfer!...
O toi!suprême et primordiale dissonance-
Gémissement,tonnerre,en leur lutte éternelle,
Sous le silence indifférent du grand soleil !
DISSONANCE
Au delà de la mer lointaine
Est ce château où je m'enfuis,
Quand le temps et la vie me lassent.
Lointain,Il est pourtant si proche:
Car en l'espace d'un soupir
On atteint les murs hauts et durs
Du château de mes rêves.
Divinement beau,divinement grand,
Avec ses dômes et ses tours,et avec ses portes de nacres.
Il est est debout,fort d'un état Royal.
Là,l'Espace et le temps avec leurs chaînes ne sont plus,
Et de la vie tous les soucis sont oubliés.
De la mort sans répit aucun souffle ne monte
Au château de mes rêves.
Je marche dans les cours,les salles merveilleuses
Aux multiples trésors dont je peux disposer,
Car je suis céans le maître de tout.
Si l'or et les joyaux des flots de la terre
S'offraient à moi,avec les plus vastes domaines,
Je les refuseraient si le prix en était la clef
Du château de mes rêves.
LE CHÂTEAU DE MES RÊVES
Est ce château où je m'enfuis,
Quand le temps et la vie me lassent.
Lointain,Il est pourtant si proche:
Car en l'espace d'un soupir
On atteint les murs hauts et durs
Du château de mes rêves.
Divinement beau,divinement grand,
Avec ses dômes et ses tours,et avec ses portes de nacres.
Il est est debout,fort d'un état Royal.
Là,l'Espace et le temps avec leurs chaînes ne sont plus,
Et de la vie tous les soucis sont oubliés.
De la mort sans répit aucun souffle ne monte
Au château de mes rêves.
Je marche dans les cours,les salles merveilleuses
Aux multiples trésors dont je peux disposer,
Car je suis céans le maître de tout.
Si l'or et les joyaux des flots de la terre
S'offraient à moi,avec les plus vastes domaines,
Je les refuseraient si le prix en était la clef
Du château de mes rêves.
LE CHÂTEAU DE MES RÊVES
J ai vu les perfections de la Nature dans un rêve
Merveilles par le son,la forme et la couleur -
Vents,herbes et rosées où la lumière va,
Éclat,vivacité de l aile des oiseaux marins;
Le bleu des mers,des cieux,et puis l or de l orage
Transmués au soleil couchant,et puis la flamme
Des feuilles aux couleurs d automne,devant moi,
Ont fusionné en une forme plus divine.
C était la beauté incarnée,avec son âme qui tressaille
Dans le glauque océan où les vertes collines,
Confinée en des pics perdus dans les nuages.
Sur son visage elle portait la lumière d astres déchus,
Mais à la contempler,en proie au doute,émerveillé,
Mon regard s éblouit,et je ne vis plus rien.
Merveilles par le son,la forme et la couleur -
Vents,herbes et rosées où la lumière va,
Éclat,vivacité de l aile des oiseaux marins;
Le bleu des mers,des cieux,et puis l or de l orage
Transmués au soleil couchant,et puis la flamme
Des feuilles aux couleurs d automne,devant moi,
Ont fusionné en une forme plus divine.
C était la beauté incarnée,avec son âme qui tressaille
Dans le glauque océan où les vertes collines,
Confinée en des pics perdus dans les nuages.
Sur son visage elle portait la lumière d astres déchus,
Mais à la contempler,en proie au doute,émerveillé,
Mon regard s éblouit,et je ne vis plus rien.
De ta poussière antique les mystères ,
Tes vies sorties du feu solaire-
Les connais tu,ou les devines-tu?
Sous un soleil voilé,Un astre momifié,
Descends,où loin du jour la rouille couvre les cadrans,
Où de nuit se remplit le vide sablier ;
Et,voyant de tes yeux où la vie luit encore
Couler de l' Acheron les rivières obscures,
(Le château sombre )
Tes vies sorties du feu solaire-
Les connais tu,ou les devines-tu?
Sous un soleil voilé,Un astre momifié,
Descends,où loin du jour la rouille couvre les cadrans,
Où de nuit se remplit le vide sablier ;
Et,voyant de tes yeux où la vie luit encore
Couler de l' Acheron les rivières obscures,
(Le château sombre )
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