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sur 361 notes
Paris 1897. En plein XIXème siècle nous suivons le destin d' une jeune femme du nom de Violante travaillant dans une maison close. le jeune femme ne sait plus qui elle est ni d'où elle vient et va tout faire pour découvrir son passé dans un Paris en pleine révolution industrielle.

L'univers Steampunk est bien là, c'est le Paris de la belle époque avec les premières inventions et les découvertes, la création de prothèses mécaniques est également une référence au récit de science-fiction. Beaucoup d'arts ont traité sur le sujet du steampunk, que ce soit en littérature, le cinéma et les jeux video. Certaines de ces oeuvres révélaient de l'utopie et d'univers parallèles.

J'ai trouvé l' histoire de Rouille bien travaillée, dans cet univers sombre dans un Paris uchronique du XIXème siècle, Violante est déterminée à découvrir son passé, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et ne perds jamais espoir face aux situations. Les autres personnages bien que ne possédant que peu de charisme, feront preuve de courage et de détermination pour aider Violante dans sa quête du passé.

L'histoire est bien rythmée, il y a du suspense de l'action et de l'héroïsme. Floriane Soulas nous offre un premier roman très prometteur.
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La relation que j'ai eue avec ce roman était assez étrange. A certains moments j'étais happée, à d'autres j'avais juste envie de passer à une autre lecture tant l'univers me paraissait glacial et inconfortable. C'est ce qui explique je pense, le fait que je ne l'ai pas autant apprécié que les autres lecteurs. A dire vrai, je ne connaissais pas Floriane Soulas avant d'avoir son roman entre les mains. J'avais plus ou moins compris qu'elle était connue sur Booktube mais je n'avais vu aucune de ses vidéos. C'est donc en tout impartialité que je me suis plongée dans son livre. Le moins que je puisse dire, c'est que son univers ne laisse pas indemne. Elle dépeint un Paris très glauque, où les bas fonds contrastent violemment avec la haute société. Et Violante, de par sa condition, côtoie ces deux univers diamétralement opposés. Son prénom, elle le porte d'ailleurs comme un bouclier. Dans cet univers âpre, elle doit se faire violence pour survivre et tenir tête à sa maquerelle.
Le roman est porté par une double intrigue : la jeune femme tente de recouvrer sa mémoire perdue, elle n'a aucun souvenir de sa vie avant la maison close, et elle se fait un devoir de retrouver l'assassin de sa meilleure amie.
Ce qui m'a énormément manqué dans cette histoire, c'est l'attachement aux personnages. Je les ai trouvés trop distants. Bien sûr, le contexte y est pour beaucoup. Ce sont des personnes torturées, meurtries par la vie, insensibles pour la plupart, qui ne veulent ou ne savent pas, montrer leurs sentiments. Cela rajoute un côté abrupt dans ce récit et complique un peu l'enquête.
C'était un pari risqué de faire tourner son récit autour de la prostitution. le contexte est sordide, et Floriane n'est pas avare en détails sanglants. A mi chemin entre Jack l'éventreur, pour le côté enquête policière au XIXème, et un Frankenstein steampunk, c'est audacieux et très bien écrit. Que l'on aime ou non, il faut avouer que ce titre dénote dans le catalogue Scrineo. Je remercie Babelio et la maison d'édition pour m'avoir fait découvrir ce titre.
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J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans l'univers de Rouille, quand bien même l'époque et son style résolument steampunk me plaisait. Je n'ai tout simplement pas adhéré aux personnages et la sphère dans laquelle ils évoluent, celle de la prostitution. Mais surtout, j'ai trouvé l'intrigue très violente. L'auteure semble prendre un malin plaisir à faire souffrir ses personnages et nous décrire leurs calvaires. le problème est qu'au bout de 3-4 fois, cela devient franchement dérangeant et inutile. Outre l'univers sombre et violent, j'ai été un peu déçue par l'intrigue qui se relève assez classique dans son dénouement. Qui plus est, l'exploration lunaire, dont découle la fabrication de la rouille, passe totalement à la trappe. On se demande finalement pourquoi c'est la lune qui a été choisie, vu qu'elle n'est jamais exploitée dans l'histoire.
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Je connaissais et appréciais certaines autrices de ces éditions Scrineo ( Estelle Faye, Aurélie Wellenstein, Carina Rozenfeld) et je découvre aujourd'hui Floriane Soulas avec ce roman, qui se déroule dans un Paris de la fin du 19 ème siècle, dans un univers de steampunk où les inventions mécaniques sont très présentes.
On y suit les pas de Violante, une prostituée amnésique, au caractère bien trempée. L'atmosphère y est sombre et violent, et décrit parfaitement la suprématie masculine dans tous les domaines. Cet élan féministe fort donnera toute sa force au récit ainsi qu' à son héroïne, puisque envers et contre tout, Violante se jettera à corps perdu dans la recherche de son passé, de son identité, bravant les règles insidieusement établies, relevant les dangers, souvent au risque de sa vie. L'autrice lui fera vivre d'atroces moments, d'abord étant donné sa situation de prostituée ensuite par les évènements qu'elle lui fera traverser. Et il faut bien avouer que Floriane Soulas n'est pas tendre avec son personnage principal.
Le livre se lit à plusieurs niveaux. Vous y trouverez de l'aventure, de la technologie, de l'horreur, du suspens, du fantastique. Mais vous y verrez certainement une dénonciation de toutes les souffrances faites aux femmes.
Mais Floriane Soulas ne tombe pas dans le piège de livrer là un roman féministe à l'excès. Elle n'oublie pas ses personnages, même les hommes, ni son histoire et donc garde ses lecteurs jusqu'à la fin.
C'est bien simple j'ai dévoré ce livre en quelques heures, complètement subjugué par le style flamboyant mais simple de son auteure. Celle ci a le don de raconter une histoire sombre, violente et d'aborder des sujets importants sans jamais ennuyer, et cela, grâce à des personnages captivants. Mêmes les seconds couteaux sont intéressants et trouvent toute leur place et leur justification dans le récit. le rythme soutenu, qui s'accélère dans les derniers chapitres ne pourra que vous transporter dans les ruelles sombres du Paris crasseux qu'elle décrit, pour en faire surgir toute la monstruosité de l'être humain. Car au delà des considérations féministes qui argumentent ce récit, c'est bien d'humanité que Floriane Soulas nous parle, et de monstruosité, à travers tous ces corps mutilés et transformés.
Une autrice à suivre de près...
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Cet ouvrage m'a intéressée en raison de son résumé : steampunk et enquête policière me tentaient bien.

L'entrée dans le texte est plutôt facile : la plume de l'autrice est très fluide, dépeint facilement les décors, et on se plonge relativement bien dans l'histoire, qui se lit sans effort et avec plaisir.

Concernant le contenu en revanche, je suis un peu plus mitigée. Les personnages principaux sont sympathiques, mais peinent beaucoup à gagner en épaisseur. On croise aussi un certains nombre de poncifs en matière de policier et de steampunk, et surtout gros points noirs, l'ensemble m'a semblé manquer de cohésion. Un proxénète qui tient un quartier assez conséquent de Paris, mais qui est trop gentil pour refuser à une de ses prostituées de se lancer dans l'aventure m'a paru manquer de crédibilité. Ca et les allées sur la Lune, mais passons, j'ai accepté de me prendre au jeu pour ces aspects.

En revanche, la condition des personnages m'a laissée très dubitative. L'héroïne est une prostituée, son proxénète est un gentil souteneur qui l'a sauvée de la rue. Elle-même se dit qu'elle a eu de la chance. Je pense que c'est surtout de la maladresse, mais les quelques sursauts de Violante pour se dire qu'elle n'est pas un objet m'ont davantage paru crédible. Et c'est dommage parce que du coup, je n'ai pas su comment prendre ce thème, comment l'autrice voulait le présenter, et ce que j'en ai lu m'a dérangée.

Les éléments policiers auraient pu rattraper le coup, mais beaucoup de choses sont révélées trop vite et relèvent de ficelles assez grosses ; par conséquent, les révélations, ou ce qui devrait en être, tombent souvent à plat parce qu'on le voit arriver d'assez loin.

Enfin, l'ambiance glauque façon Jack l'Eventreur et le steampunk "chair et métal" n'ont pas non plus été une grosse surprise car cela m'a beaucoup rappelé un BD de ma jeunesse, Les Arcanes du Midi-Minuit. Ce n'est pas une déception pour autant, disons simplement que c'est le genre de thème qui me secoue un peu.

Dans l'ensemble donc, une lecture plaisante, et très fluide, sans grande surprise cependant. Une aventure à grignoter quand on veut un récit d'action pour se vider la tête.

J'ai lu cet ouvrage à l'occasion du Masse Critique "Mauvais genre", merci à Babelio et Pocket pour le voyage.
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Rouille aura été ma lecture de la Saint Valentin. Il faut dire qu'avec un tel pitch (une prostituée amnésique qui enquête sur la disparition de sa meilleure amie dans un Paris steampunk), on ne pouvait guère faire mieux pour l'occasion, non ?

Peut-être parce que premier roman oblige, je ne l'ai pas trouvé exempt de quelques défauts. Les plus embêtants pour moi étant le fait que l'on devine très tôt certaines révélations de fin, et une utilisation de la rétention d'informations entre personnages souvent trop évidente et un poil maladroite (c'est fou le nombre de fois où un personnage s'apprête à révéler une information plus ou moins importante à un autre et qu'il est coupé dans son élan au tout dernier moment, soit qu'il soit intercepté par un tiers personnage, soit qu'il se passe un événement pile à ce moment-là qui détourne l'attention de tout le monde), en plus d'une ou deux pistes d'intrigues qui semblent avoir de l'importance pour au final déboucher sur pas grand chose.
J'aurais aimé également m'attacher plus au personnage principal, qui révèle néanmoins des failles et aspects intéressants, et je n'aurais pas été contre de plus longues descriptions de ce Paris revisité parce que l'univers esquissé me plaisait beaucoup.
Malgré ces quelques points, j'ai quand même apprécié ma lecture, suffisamment pour dévorer rapidement le roman malgré mon rythme de tortue et le manque d'effet de surprise après avoir éventé trop tôt les futures révélations.
Comme je le disais plus haut, l'univers installé par l'autrice est un de ses points forts, fourmillant de chouettes idées visuelles et technologiques, dont l'ambiance se montre souvent crasseuses ou glauque. La galerie de personnages s'avère intéressante à suivre, et même si j'ai moins accroché à Violante, les personnages secondaires sont assez attachants. L'histoire est bien rythmée et se lit toujours avec plaisir, notamment grâce au style fluide de l'autrice. Quelques scènes s'avèrent même assez saisissantes et nous immergent complètement.

Autant dire que je ne manquerai pas le prochain roman de Floriane Soulas, qu'elle a déjà teasé un peu.
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J'ai eu un petit coup de coeur pour ce roman sombre et original. Une vraie pépite de lecture, bien écrite, bien construite, avec des personnages attachants et crédibles et un univers dépaysant. Attention aux sensibilités, toutefois : sans être explicite dans la violence ou la misère, l'histoire est dure.
Tu veux en savoir plus ?
Étant une prostituée amnésique, Violante n'a déjà pas une vie très facile (ses parents ont été clairvoyants en lui choisissant ce nom). Mais cela empire le jour où un tueur en série s'en prend à sa seule amie, laissant derrière lui un cadavre atrocement mutilé. Folle de douleur et de colère, la jeune fille jure de tout faire pour le retrouver et doit prouver aux enquêteurs (qui ne sont pas vraiment des policiers, mais plutôt son proxénète et ses hommes de main – les forces de l'ordre se moquent des meurtres qui peuvent avoir lieu dans ces quartiers mal famés) qu'elle est une alliée utile…

Je me suis terriblement attachée aux personnages parce qu'ils sont tous bien construits. Aucun n'est manichéen, et même ceux qu'on déteste de prime abord finissent par s'humaniser. Violante est une protagoniste crédible dans chacune de ses réactions et c'est pourquoi je l'ai beaucoup aimée. de par son travail, sa condition de femme et d'amnésique, elle est en position de faiblesse face aux proxénètes avec qui elle enquête, mais même s'ils veulent l'écarter, elle ne s'en laisse pas conter et sait prouver qu'elle est utile.
Il y a quelques mois, j'avais vu un reportage sur la prostitution qui expliquait que lorsqu'elles tapinent, les filles endossent une autre personnalité pour protéger leur esprit, et que, souvent, c'est le rituel du maquillage et de l'habillement qui sert de garde-fou entre le masque mental et la vraie personne. Une psychologue avait relevé qu'on remarquait les mêmes troubles post-traumatiques entre elles et les vétérans de la guerre… Les joies du métier !
Floriane Soulas le savait sans doute, car j'ai remarqué cette même ambivalence entre Violante et son double : Duchesse. Cette dernière prend naturellement le pas dès que les choses se compliquent, car elle maîtrise mieux son corps et ses expressions. Elle est douée pour cacher son jeu ; et plus forte aussi. Un client pose une question qui stresse Violante ? C'est Duchesse qui répond – avec un sourire mutin, le plus souvent.

L'univers est fascinant. On est sur un registre SF (plus spécifiquement de steampunk, pour les connaisseurs), mais je me sens presque dans de la fantasy tant l'auteure joue avec la cohérence. Ainsi, les hommes du 19e siècle sont déjà allés sur la Lune, et mieux : ils l'exploitent pour en extraire des ressources qui n'existent pas sur Terre. Comment y respirent-ils, comment voyagent-ils dans l'espace, comment font-ils transiter des marchandises de notre satellite jusqu'au plancher des vaches sans se ruiner ? L'histoire ne le dit pas, et on se sent comme dans un univers un peu merveilleux.

Une très bonne découverte, donc, à laquelle je ne mets pas la note maximale à cause de certaines facilités scénaristiques et stylistiques (surtout dans les dialogues, des phrases très clichées du style : « T'inquiète pas, je retrouverai l'enfoiré qui a fait ça »).
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Violante est une prostituée sans mémoire, qui cherche à savoir qui elle est. Lorsque sa meilleure amie Satine est assassinée, elle décide de la venger et de mener l'enquête pour comprendre ce qu'il lui est arrivé, et aussi découvrir d'où vient la rouille, cette drogue qui rend très vite accro.

Ce livre a une couverture que je trouve très belle, mais l'histoire est violente, dure et froide. On est tout de suite baignée dans les bas fonds de Paris à la fin du 19ème siècle. Dans un univers sombre et steam punk avec des machines qui remplace les animaux, et des membres en métaux. J'ai aimé Violante, elle a un sacré caractère, elle ne se laisse pas faire, elle se défend et est prête à tout pour savoir ce qui est arrivée à Satine, même tenir tête à son proxénète Léon. Celui-ci va aussi mener l'enquête avec ses hommes Surin et Jules, afin de savoir qui tue ses filles et les gosses d'une façon horrible.

On fait des découvertes assez morbide, et l'autrice ne nous épargne pas certains détails assez dégueu, ce qui nous met vraiment dans l'ambiance. Si on devine assez vite qui est derrière tout ça, il reste du mystère qui se dévoile petit à petit, comme le passé de Violante. Et malgré la violence du récit, la scène qui m'a le plus dérangé, c'est quand elle-même prend de la drogue, parce que c'est quelque chose qui me met très mal à l'aise.

Je me suis attachée aux personnages tournant autour de Violante, comme Léon et Jules, malgré ce qu'ils sont. J'étais plongée dans l'histoire et je voulais en savoir plus, en ayant peur pour les personnages. L'autrice a sut les construire et les faire complexe, attachant ou pas du tout.
Elle a aussi une écriture très visuelle et ça m'a fait grimacer plus d'une fois sur certaine scène parce que j'étais à fond dedans et donc je pouvais voir les blessures ou ce genre de choses.

La fin m'a ému, elle était touchante. Et ce fut une vraiment bonne lecture.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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A peine sorti en librairie, Rouille s'est illustré en raflant quelques belles récompenses : le prix ActuSF de l'uchronie en 2018, le prix Imaginales des lycéens et le prix Chrysalis - European Science-Fiction Society en 2019. Voilà de quoi mettre en appétit tout bon lecteur d'Imaginaire, sans parler de la superbe couverture d'Aurélien Police qui nous tape dans l'oeil de par sa beauté et sa sobriété.

Rouille est un récit uchronique qui nous immerge dans un Paris steampunk.

1897. Violante est la courtisane la plus connue du tout Paris. Elle est autant fantasmée par les hommes de la haute et basse société que jalousée par les femmes, mais elle s'en moque. Elle a bien d'autres soucis à gérer. Amnésique, elle ne se rappelle rien de son passé. Sa vie semble avoir débuté lorsque le proxénète Léon l'a trouvée à moitié morte dans une ruelle et l'a placée dans la célèbre maison close des Jardins Mécaniques. Alors qu'elle cherche à découvrir ses origines, sa meilleure amie Satine disparaît. Prostituée et toxicomane, le pire est à craindre pour elle, d'autant plus que d'inquiétantes disparitions se multiplient dans les bas quartiers de la ville. Que se passe-t-il ? Quel sordide criminel est à l'oeuvre ? Est-ce qu'un nouveau Jack L'Éventreur cherche à attirer l'attention ?

Rouille cumule les points forts pour emporter l'adhésion du public.

Déjà, ce livre dépeint l'univers fascinant d'un Paris impérial revisité à la sauce steampunk. L'autrice a choisi de fracturer la capitale en deux parties distinctes avec, d'un côté les beaux quartiers protégés par un dôme, et de l'autre côté les quartiers populaires et miteux où les pauvres sont abandonnés à leur sort. Ce dôme concentre toutes les innovations devenues possibles grâce au modernisme. Ainsi, les transports bénéficient des dernières avancées techniques : des dirigeables envahissent le ciel et des fiacres mécanisés parcourent les rues parisiennes. C'est un Paris qui est à la fois enchanteur et effrayant. En effet, Floriane Soulas nous rappelle à travers ce récit que la Belle Epoque ne se résume pas seulement au froufrou des belles robes et au progrès. Elle délaisse bien volontiers les mondanités au profit de la vie industrieuse des gens de plus modestes conditions. Ainsi, on côtoie plutôt les prostitués, les caïds et la misère.

En choisissant d'écrire une uchronie et de rester cohérente, elle a dû respecter les moeurs de l'époque et notamment les rapports entre les hommes et les femmes. La femme étant considérée comme le sexe faible, Violante se doit d'être respectueuse envers l'homme qui lui est supérieur. Quoi que son héroïne ne manque pas d'esprit d'indépendance. Avec beaucoup de finesse, elle arrive à faire entendre sa voix dans son entourage très masculin. Violante est un personnage intrigant à plus d'un titre. En alternant ses deux identités, elle est à la fois Duchesse, une courtisane cultivée qui charme par sa simple présence et Violante, une jeune femme courageuse, téméraire et tenace. Floriane Soulas envoie dans son roman un message résolument féministe, grâce à cette héroïne au caractère bien trempé.

L'intrigue quant à elle est à la fois sombre et haletante. Toutes ces disparitions et ce sillage de cadavres mutilés éveillent notre curiosité de lecteur... plus d'infos sur Fantasy à la Carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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C'est une très bonne lecture, et j'ai adoré découvrir la plume de Floriane Soulas.
L'univers steampunk fait partie des “décors” qui me parlent le plus et avec lesquels je suis quasiment sûre de passer un super moment. Il est assez original d'ailleurs puisqu'il se matérialise au départ par les personnages (alors que j'ai surtout eu des livres où c'était l'environnement qui était mécanique) pour s'élargir ensuite à tout l'environnement.

Le personnage de Violante m'a tout de suite plu puisque son énorme trou de mémoire sur son passé la rend intéressante. On adhère aussi (ou pas) à son caractère “rentre dedans” qui pimente complètement l'intrigue et la met au coeur de grandes lignes de l'intrigue alors que tout le monde essaye de l'en sortir.
Il y a d'autres personnages que j'ai très vite détesté que je ne vais même pas prendre la peine d'évoquer. Je préfère vous parler de Léon et Jules qui, sous leurs airs de gros méchants qui cognent dans tout ce qui bouge, ont aussi une partie beaucoup plus charitable que l'on apprend à découvrir.

L'intrigue est passionnante et va mêler deux histoires qui, a priori, ne semblent pas avoir de liens entre elles (mais qui dit “histoires qui se relient” dit forcément qu'il y a des révélations bien croustillantes à la fin).
On découvre un Paris magnifique avec des montgolfières qui transportent des gens et des réceptions somptueuses mais aussi le Paris crasseux et dangereux où les femmes doivent se prostituer pour gagner leur croûte et les enfants ruser pour survivre. Mais comme toujours, ce n'est pas sur ce qui semble être le plus beau que les valeurs sont les plus belles…

Je vous invite grandement à découvrir ce livre !

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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