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The Astonishing Ant-Man tome 3 sur 2

Ramon Rosanas (Illustrateur)Brent Shoonover (Illustrateur)
EAN : 9780785199526
120 pages
MARVEL - US (11/04/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
Scott's in jail, but that doesn't mean he won't be asked to choose a side. Whichever side puts the most money in his commissary account wins.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Small-time criminal (épisodes 5 à 9) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 10 à 13, initialement parus en 2016, tous écrits par Nick Spencer, dessinés et encrés par Ramon Rosanas (épisodes 10 à 13) et Brent Shoonover (épisodes 12 & 13), avec une mise en couleurs de Jordan Boyd, aidé par Will Quintana pour l'épisode 13. Les couvertures ont été réalisée par Julian Totino Tedesco. Ces 4 épisodes sont complétés par l'épisode 7 de la série Guardians team-up, coécrit par Nick Giovennetti & Paul Sheer, dessiné et encré par Shawn Crystal, avec une mise en couleurs de Matthew Wilson.

Eh bien non, ce premier épisode ne commence pas avec Scott Lang derrière les barreaux, mais Ant-Man dans une sorte de bulle dont il ne peut pas s'échapper. Il se souvient comment il est arrivé là à cause d'une appli pour louer les services de supercriminels, de la loyauté douteuse de ses employés, de son inquiétude pour sa fille, d'un cambriolage raté, et de la réactivité de Darren Cross. de son côté, Machinesmith explique aux supercriminels de seconde zone (Beetle, Grizzly, Hijacker, Magician, Voice, Whirlwind) qu'ils n'ont pas bien suivi sa liste de dispositifs technologiques à dérober. Il ne reste plus qu'à Stinger (Cassie Lang) d'en convaincre quelques-uns de l'aider à libérer son père.

Cassie Lang réussit à rallier à sa cause Grizzly (Maxwell Markham), Miss Thing (Darla Deering), Giant Man (Raz Malhotra) et peut-être Machinesmith. Faute d'une meilleure idée, le petit groupe décide de repartir pour s'introduire à nouveau par effraction dans les locaux de l'entreprise de Darren Cross, Machinesmith restant dans la fourgonnette pour infiltrer le réseau informatique. Tout cela aboutit au séjour en prison pour Scott Lang. Il y reçoit plusieurs visites dont celle de Mary Morgenstern, sa principale investisseuse dans son entreprise, forcément venue pour expliquer qu'elle se retire de l'affaire (rien de personnel bien sûr). Pendant ce temps-là, Power Broker doit aussi faire face à ses créanciers, et Darren Cross continue à faire des affaires et à s'occuper de son frère William Cross (Crossfire).

C'est le dernier tome de cette série commencée avec Second-chance man, écrite par Nick Spencer. Comme pour ses épisodes de la série Captain America (Sam Wilson & Steve Rogers), il a commencé par réfléchir à la personnalité de Scott Lang, puis il lui a écrit des histoires sur mesure. le lecteur retrouve donc Scott Lang, trentenaire, divorcé, en froid avec sa fille, avec des employés repris de justice comme lui, mais sans sa loyauté, n'hésitant pas à travailler pour un de ses anciens ennemis contre ses intérêts. Dans ce tome comme dans les précédents, Scott Lang reste un individu à hauteur du commun des mortels, effectuant des choix plus ou moins opportuns, plus ou moins malchanceux, avec une rare constance. Nick Spencer ne fait pas semblant d'enfoncer son personnage, mais il le fait avec bonne humeur et une sorte de fatalisme. Tout compte fait, Lang n'éprouve pas de regret à prendre toute la responsabilité des actes. Il fait contre (très) mauvaise fortune bon coeur et se remet à la lecture, ainsi qu'au basket dans la cour de prison. Il n'en reste pas moins que certains prisonniers lui tiennent rancune d'avoir mis à mal leurs petites affaires criminelles quand il était un superhéros, et le tabassent pour garder la main. Les jours de visite apportent leur lot de contrariété, que ce soit ses anciens associés qui lui apportent une aide dérisoire (du dentifrice), Mary Morgenstern qui lui apprend qu'elle a récupéré ses fonds, ou encore Darla Deering qui lui indique que grâce à lui (et à son rôle involontairement ridicule) son émission de téléréalité a regagné des spectateurs.

Le scénariste n'est pas l'ardent promoteur d'un altruisme héroïque. Scott Lang essaye de mener une vie réglo, en ayant fondé sa petite entreprise qui n'est pas florissante, en aidant quelques ex-prisonniers qui ne le lui rendent pas forcément, en essayant d'éviter les embrouilles. Mais est-ce de sa faute s'il a succombé le temps d'une nuit aux charmes de Janice Lincoln, supercriminel et procureure ? Bien sûr, il faut qu'elle vienne se faire les dents dans le procès de Scott, pas de chance vraiment. Est-ce de sa faute si tous les superhéros sont occupés à sauver la Terre, la Galaxie, ou l'univers, et ne peuvent donc pas venir témoigner à son procès ? Est-ce de sa faute s'il ne peut pas payer un gros salaire à ses employés, et s'ils doivent chercher des compléments de revenus chez la concurrence ? Ces quelques problématiques suffisent pour compliquer sa vie au-delà de ses capacités à la gérer. En face de lui, ses ennemis sont à peine mieux lotis.

L'équipe de bras cassé qui l'accompagne dans le bâtiment de Darren Cross, se montre particulièrement peu efficace. En outre Machinesmith en a profité pour demander en loucedé que certains d'entre dérobent des prototypes technologiques, afin de les revendre sur le marché noir, et de se faire des sous dans le dos d'Ant-Man. Ils n'ont même pas été capables de respecter la liste établie par Machinesmith et ramènent des objets choisis au hasard, et sans valeur. Crossfire est complètement écrasé par la personnalité de son frère. Power Broker n'a pas su mener son entreprise correctement et est obligé de fuir à l'étranger pour se soustraire à ses créanciers. Dans le monde décrit par Nick spencer, les individus essayent de faire de leur mieux pour tricher au jeu du capitalisme et financer leur vie pas si reluisante que ça. Ce sont des inadaptés au capitalisme qui utilisent des raccourcis pour se faire du fric, de coup en coup, sans améliorer leur condition sociale à moyen terme, encore moins à long terme. Seul Darren Cross tire véritablement son épingle du jeu, et l'auteur le dépeint comme un individu habitué à imposer sa volonté par la force, pour obtenir ce qu'il veut. Il est possible de l'envisager comme une forme aboutie de capitalisme sans foi ni loi, un individu qui sait exploiter les faiblesses du système.

Comme à son habitude, Nick Spencer utilise un humour basé à la fois sur les situations, mais aussi sur la personnalité des protagonistes. Il dote Scott Lang d'une capacité à l'autodérision, capable de se rendre compte de sa malchance, mais aussi de ses limites en tant qu'individu, et des conséquences néfastes de ses choix. Il s'en suit à a fois une dédramatisation qui fait que le personnage ne se prend pas au sérieux, mais aussi une forme de regard amusé sur sa vie. Il souligne cet effet quand certains personnages font observer à Scott Lang qu'il réussit à se fourrer tout seul dans de drôles de situations. D'autres personnages disposent d'un bon sens de la répartie et d'une capacité intrinsèque à faire ressortir la stupidité du comportement peu réfléchi de certains, à leurs dépens. Cet humour peut s'avérer un peu cruel et méchant, par exemple quand Scott Lang doit faire avec les brutalités dont il est victime en prison. Cerise sur le gâteau, ces qualités n'empêchent pas Nick Spencer de respecter les conventions de comics de superhéros, à commencer par les affrontements physiques, et les costumes hauts en couleur. Il sait aussi utiliser la continuité à bon escient que ce soit en évoquant le fait qu'Ant-Man ait occupé le poste de chef des Fantastic Four pendant un temps (voir la série FF), ou en ramenant Elihas Starr (Egghead), l'ennemi historique d'Ant-Man (Hank Pym).

C'est également un grand Plaisir de retrouver les dessins de Ramon Rosanas, même si le lecteur observe quelques fluctuations quand Brent Shoonover prend le relais. Rosanas détoure les formes avec un trait relativement fin, ce qui évite qu'il appuie trop fortement sur la dimension brutale et violente des affrontements. Les personnages ont silhouettes normales, sans musculature exagérées, sauf pour des personnages comme Grizzly ou Darren Cross. Les personnages féminins ont des mensurations normales, à commencer par la fille de Scott Lang. Rosanas allège ses dessins en décor, en ne les dessinant que par leurs contours principaux sans rentrer dans le détail, et avec régulièrement des cases sans arrière-plan. Heureusement, il est bien secondé par Jordan Boyd qui habille les fonds de case pour éviter de donner une impression trop vide, objectif qu'il atteint majoritairement. Cet aspect de surface des dessins se marie bien avec l'approche narrative du scénariste, assez légère et enjouée.

Ramon Rosanas sait varier et construire les mises en scène de telle sorte le lecteur n'ait pas l'impression de voir défiler des têtes en train parler pendant les séquences de dialogue. Il peut observer comment se placent les personnages, leur posture, et les expressions de leur visage. À nouveau, Rosanas est au diapason de l'écriture de Spencer, avec des personnages souriants, des expressions de rouerie, d'étonnement feint, de gentillesse, de réelle affection, ce qui transmet de la chaleur humaine, mais aussi de véritables interactions émotionnelles. Lorsque Brent Shoonover complète les dessins de Rosanas ou dessine une page, l'encrage se fait un peu plus lourd et les personnages perdent en expressivité. Fort heureusement, il ne s'agit que de quelques pages.

Ce dernier tome vient conclure les aventures de Scott Lang ayant repris du service en tant qu'Ant-Man, un second couteau, un remplaçant faisant de son mieux et destiné à rester en seconde ligue. Nick Spencer en fait un individu très attachant dans ses qualités et ses défauts, dans une comédie légère, bien servie par la légèreté des dessins de Ramon Rosanas. 5 étoiles.

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- Guardians team-up 7 - Drax est à la recherche d'un individu s'étant enfui sur Terre et s'apprêtant à vendre une arme de destruction massive. Comme il se trouve à Miami, Drax demande l'aide de Scott Lang (Ant-Man) pour l'aider à retrouver le criminel extraterrestre dans cette ville.

Fidèle à sa politique de la deuxième moitié des années 2010, l'éditeur Marvel étoffe ses recueils avec ce qui lui tombe sous la main pour maintenir leur prix de vente. le lecteur découvre une chasse au McGuffin, associant 2 individus au caractère très différents : Drax sérieux et intense, Scott Lang dilettante et peu professionnel. le ton de la comédie est bon enfant, dépourvu de la résonnance émotionnelle des épisodes de Nick Spencer. L'intrigue est aussi vite découverte qu'oubliée. Les dessins sont professionnels, avec un allant certain, de petites exagérations pour faire ressortir la force brute de Drax, et pas mal de cases sans décors. le lecteur ressort de sa lecture vaguement amusé, mais il a déjà oublié de quoi cet épisode parlait.
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