Cette année-là, l'angoisse atomique planait sur une terre qui venait de franchir les dix milliards d'habitants.
Le monde inaugurait les jeux olympiques de l'espace.
Le "synthésisme", qui était plus une école philosophique qu'un parti politique, s'opposait au "vitalisme" qui, lui, misait sur les jeux pour accroître les rivalités entre les peuples.
Paul Michaux, journaliste au "Galactique", projetait son regard sur l'humanité.
Il avait interviewé Jean Manen, l'empereur de la "bouffe", Dan Coogan, le responsable des jeux olympiques, Henri Eward, le magnat américain de l'astronautique et de la vidéo et Konrad Siemens, le fameux généticien ...
Olivier Spriegel, dont le vrai nom est Pierre Barbet, est l'auteur de ce petit roman de science-fiction.
Il nous y décrit un monde presque contemporain qui aurait versé dans une inquiétante mais logique anticipation.
On ne s'étonne ni du truand qui détient les trois quarts de Las-Vegas, de Pigalle et des boîtes de Hambourg, ni de la pénurie d'eau dans le monde, ni des centres de sexologie.
Mais la civilisation décrite par Olivier Sprigel est bien issue du futur.
L'audacieux journaliste, pris en otage dans un satellite menacé d'une bombe orbitale par un comité anarchiste international, va l'apprendre à ses dépens ...
S'accrocher au fil du récit, tissé par une écriture assez efficace, est tentant.
Mais la mise en place, un peu longue et répétitive, peine à soulever l'intérêt.
La lecture en est altérée et jusqu'à la dernière page, on entre avec difficulté dans cette histoire pourtant prometteuse.
Si cet honnête ouvrage de SF avait tenu son pari, il aurait été un excellent récit du genre ...
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La guerre, comme un foyer rougeoyant, disséminait ses escarbilles à travers le globe et s'étendait insidieusement. Jean Manen, pendant ce temps, accroissait toujours son empire ...