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sur 254 notes

Varg Veum, détective privé, se morfond assis à sa table de travail, attendant le client, avec comme seul distraction le va-et-vient du funiculaire du Fløien, la grande attraction de Bergen. Très vite on se trouve plongé dans un humour élégant, comme cela se doit d'être dans tout bon polar mettant en scène un privé. Et soudain, un client se présente dans la salle d'attente de son bureau miteux. Sa demande est simple : il s'agit de retrouver sa soeur, qui est partie sans laisser d'adresse, s'est mariée et lui a envoyé, il y a deux ans, une carte postale postée à Bergen. Veum qui n'a plus un sou, mais qui a par contre une pile de factures à payer, accepte de s'occuper de cette affaire.
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Veum, par chance, connait la femme en question, c'est Margrete Moberg, mariée à un célèbre avocat. Il la localise rapidement et la prend en filature pour mieux connaître sa vie et faire un rapport complet à son frère. Mais cette femme est tuée dans sa maison en l'absence de son mari. Veum est sur place juste après la police ; c'est alors que les ennuis de Veum avec ladite police commencent. Et tout de suite les questions arrivent : qui avait intérêt à éliminer cette femme? Son mari qui la soupçonne d'être infidèle? ou son frère qui doublerait ainsi sa part d'héritage de leur père mourant? Mais Veum veut savoir pourquoi la femme qu'il devait filer a été tuée. Et si quelqu'un voulait lui faire porter le chapeau? Alors, il décide d'enquêter sur ce crime, de son propre chef.
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Le genre 'détective fiction' (cher à Dashiell Hammett ou Raymond Chandler) ajoute toujours à une enquête classique trois éléments : d'abord les planques et les filatures - souvent longues et pas toujours intéressantes - puis les bisbilles entre la police et le privé - la police n'aimant pas qu'on marche sur ses plates-bandes - et enfin des personnages mystérieux trempant dans des affaires louches de drogue ou de prostitution. le loup dans la bergerie coche avec brio les trois cases. Car le commissaire Muus ne peut pas souffrir Veum et en fait le suspect numéro un du meurtre. Et puis, il y a le mystérieux Stein Wang auquel Margrete Moberg avait l'habitude de rendre visite fréquemment. Derrière la façade d'un riche couple bourgeois respectable, peut se cacher la pire noirceur…
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Écrit en 1977, ce roman est du pur bonheur pour les amateurs de 'detective fiction' à la limite du roman noir. C'était le temps des bordels, des filles exploitées et droguées. le temps également où les scènes d'amour étaient juste évoquées, et où la violence - toujours présente dans le polar - n'était pas présentée de façon impressionnante. C'était enfin le temps du héros solitaire, désabusé, porté sur la bouteille et surmontant tous les obstacles. Depuis, le roman policier a évolué au rythme de notre société.
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Le Loup dans la bergerie/Gunnar Staalesen
Veum, détective privé à Bergen en Norvège est sollicité par un avocat du nom de Moberg pour filer sa femme qu'il suspecte d'infidélité.
Veum refuse car il n'aime pas les histoires de coucheries.
À quelques temps de là, il reçoit la visite d'un individu qui lui demande de retrouver sa soeur car leur père, fortuné, est sur le point de mourir et il faut envisager le partage du pactole. Veum accepte d'effectuer cette recherche.
De fil en aiguille, il s'avère que cette soeur est la femme de l'avocat et que le personnage qui se dit son frère ne l'est pas.
Veum se voit contraint de dénouer cet écheveau : en fait, ayant reçu un acompte du faux frère, il est contraint de filer celle qu'il ne voulait pas filer ! Il va devoir jouer avec les fausses identités et le pensum est ardu.
Jusqu'au jour où un fait tout à fait inattendu se produit qui bouleverse complètement la donne : la femme de l'avocat est assassinée et Veum est le principal suspect !
Comment va-t-il se tirer de ce mauvais pas ? Qui est qui et qui fait quoi ? L'histoire va nous emmener dans les bas-fonds de la ville là où se trouve peut-être la clef des énigmes, là où règne la drogue et le sexe.
Un peu de mal à retenir les noms de quartiers de la ville de Bergen, mais bon, on s'y fait et ce n'est pas essentiel !
Gunnar Staalesen, dans un style direct et simple, magnifiquement imagé et percutant, nous fait vibrer dans ce polar venu du froid. On ne s'ennuie pas un seul instant et ce thriller est un vrai thriller. Avec l'humour du recul en plus ! Excellent ! Et surtout reposant.
« Je commandai une portion de frites à une femme de mon âge dont la chevelure rappelait la couleur d'un diabolo framboise. Une giclée de ketchup de la taille d'une mare de sang moyenne vint tenir compagnie aux frites, tandis que la femme les saupoudrait de sel comme si c'était de l'eau bénite. »
« Là-dessus, j'allai me coucher, somnolai une seconde, me réveillai cinq minutes plus tard et constatai que j'avais dormi quatre heures. »
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Je découvre avec Varg Veum un enquêteur norvégien que je ne connaissais pas, avec ce roman paru originellement en 1977, le premier d'une série qui en compte aujourd'hui dix-huit. Renvoyé de la protection de l'enfance de Bergen où il travaillait, Veum a ouvert un bureau de détective privé, après avoir tabassé un dealer ayant abusé d'une jeune fille toxicomane dont il s'occupait. Une affaire se présente, qu'il refuse, trop conjugale pour lui : un avocat, William Moberg, lui demande de suivre sa femme Margarete, qu'il soupçonne d'infidélité. Veum accepte cependant le contrat lorsque le frère de cette dernière l'approche, cherchant à reprendre contact avec elle dans le contexte de la mort à venir de leur père. Dès la première page, j'ai été séduite par l'écriture de Gunnar Staalesen - le ton « hard-boiled » donné au personnage principal de même que le passage des saisons sur lequel l'auteur s'attarde -, de même que par la description de Bergen, une ville de carte postale qui n'en est pas moins gangrenée par le trafic de stupéfiants et par la prostitution. L'humour cynique de Veum est irrésistible. Si en milieu de lecture j'ai pu être mitigée quant à mon envie de poursuivre la série – l'intrigue en elle-même est assez classique – je referme le roman ferrée par cet auteur qui a su dès le départ insuffler une originalité certaine.
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Le roman se passe en Norvège dans les années 70.
Le personnage principal, narrateur, est un détective privé "classique", fauché et alcoolique.
L'histoire n'est pas très originale, mais se lit facilement, grâce à l'humour de la narration et l'auto-dérision du héros.
Les filatures se font de nuit, dans une petite voiture fatiguée. La vente de drogue se fait par échange de sacs à main. Rien de très technologique, pas de sang dégoulinant.
Une lecture distrayante, mais dont je ne garderai peut-être pas un souvenir prégnant.
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voilà Varg Veum, le privé norvégien. Honnêtement, quand on est habitué à Mankell ou Hillerman, c'est plutôt décevant. Rien d'ethnographique, rien de spécifique à la Norvège dans ce récit. On y retrouve surtout une atmosphère à la Chandler, avec son détective désabusé, seul et légèrement alcoolo, et ses belles fatales qui s'avèrent des meurtrières. Ceci dit, ça se laisse lire.
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On m'a prêté ce livre dont je ne connaissais pas l'auteur .
J'ai tout de suite été accroché par l'histoire mais encore plus par le style .
L'humour omniprésent m'a rappelé la série '' Myron Bolitar '' de Harlan Coben .
Bien sûr , dans ce livre écrit en 1977 , l' intrigue n'est pas des plus modernes !
Le lecteur fait un bond d'un demi-siècle en arrière : le héros utilise les cabines téléphoniques et il n'y a internet , ni téléphone portable ni analyse ADN ,
ni caméra de vidéosurveillance !
Un roman norvégien , très américain , qui , sans être inoubliable ,
est agréable à lire .
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Un polar dont le style est interessant et l'histoire pas tres originale.
Le personnage principal, le detective prive, est attachant et j'ai apprecie son passif au sein de la protection de l'enfance et cette compassion quil a developpe pour les enfants en perdition.
Un livre qui se lit mais sans plus.
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Après la lecture du Roman de Bergen, du même auteur, on (re)li ce livre avec beaucoup plus de plaisir ! On connait déjà tout de la vie du détective Varg Veum : son enfance, ses début comme travailleur dans le services sociaux. Et le voilà détective qui refuse toutes les affaires sentimentales, même si l'argent lui manque. Et il lui manque souvent ! le style tranquille et bien élaboré ne fait que augmenter le plaisir de la lecture.
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Un polar noir assez lent, dépressif aussi, made in Norway. On pourrait voir une sorte d'hommage aux polars US des années 50-60, tant le rythme lent finit par empoisser l'ensemble des choses.

Varg Veum a tout du raté, façon Bogart. Il loupe tout. Y compris les choses les plus évidentes. Et il est tellement inoffensif aux yeux de ses adversaires que ceux-ci ne prennent même pas la peine de l'éliminer définitivement. La plus grande arme de Veum, c'est cela, justement. Une forme d'opiniâtreté, de jusqu'au-boutisme qui finit par payer.

Ne m'a pas laissé de souvenir particulier. Hormis le fait que la lecture était plaisante, sans plus.
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Un bon polar nordique, agréable à lire. le rythme ,n'est pas effréné, cela peut en rebuter certains mais la qualité d'écriture, l'humour, le personnage atypique de Varg Veum et l' intrigue prenante, à défaut d'être bouleversante, a de quoi satisfaire les amateurs du genre. Je reviendrai vers cet auteur.
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