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4,07

sur 1090 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman fort, comme les habitants de cette Islande rude et inhospitalière. Un roman fort de ses 600 pages, volume compliqué par l'abondance des noms et prénoms difficilement abordables - et donc mémorisables - par nos cerveaux latininisants, et cependant un roman dans lequel on va entrer et que l'on va traverser sur trois, quatre générations . Cette terre d'eau, de feu, de tourbe, travaillée par des gens durs à la fatigue et que l'on pourrait croire fermés au monde et à la culture donne, au contraire, un monde complexe,ouvert, où la littérature fait s'évader, où la musique fait danser, où l'amour fait marcher, rêver, parfois mourir. Les personnages sont vrais, complexes, attachants, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. Une immense poésie se dégage de ce bouquin que vous refermerez avec nostalgie après l'avoir ouvert avec méfiance.
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J'ai eu envie de lire ce roman après avoir entendu François Busnel parler de cet auteur comme l'un des plus grands écrivains contemporains. Je remercie donc NetGalley ainsi que les éditions Grasset pour l'envoi de ce service presse.
Un roman déroutant qu'il m'est difficile de commenter. La structure narrative est difficile à suivre et la galerie de personnages très vaste. Pourtant, on se laisse porter avec plaisir ; le style d'écriture est magnifique, les personnages attachants. Je pense que le format numérique le dessert beaucoup et je le relirai dans quelques temps en version papier.
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« Ton souvenir est lumière et ton absence n'est que ténèbres »; c'est l'épitaphe que découvre le narrateur sur une Pierre tombale, dans un petit cimetière perdu au fond d'un fjord islandais. Il ne sait pas qui il est, il ne sait pas ce qu'il fait là, mais les personnes qu'il croise semblent le reconnaître. Au fil des rencontres, au gré de leurs récits il va renouer les fils de sa mémoire et tisser une ample généalogie familiale qui s'étale sur près de 120 ans. de façon décousue et selon une chronologie aléatoire, on y croise des pasteurs ayant perdu la foi et des poètes, des femmes amoureuses et des fermiers aux yeux clairs, des fougueux et des mélancoliques, des vivants et des morts.
Ce texte est à la fois déroutant et envoûtant. Un roman exigeant aussi, où il faut lâcher prise, accepter de se laisser emporter dans les méandres de cette mémoire capricieuse, de se laisser bercer par son rythme poétique et ses digressions lumineuses. C'est plein de contours et de détours mais pour toujours revenir à l'essentiel: les notions de destin, de croyances, de temps qui passe et surtout d'amour..
Un roman ample et poétique qui nous invite à découvrir une Islande méconnue, une terre âpre et rude à la beauté majestueuse. Une quête d'identité qui se transforme en saga familiale. Un voyage porté par une écriture sublime et une bande son superbe qui emprunte à Dylan, à Cohen, aux Beatles ou à Ella Fitzgerald.
Une bien belle découverte.

Merci NetGalley France et Editions Grasset

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Dans l'église d'un petit village des fjords de l'ouest un homme, le narrateur, découvre qu'il a perdu la mémoire. Il ne sait pas qui il est ni ce qu'il fait là. Il rencontre des habitants du coin qui le reconnaissent. Il semble qu'il ait été l'amant de Sóley, une femme au sourire lumineux. Il les laisse raconter leur histoire et celles de leurs proches dans l'espoir que cela l'aidera à retrouver qui il est. Sous la houlette d'un personnage mystérieux -le Diable ?- lui-même se met à écrire les histoires d'autres personnes dont notamment des membres d'une famille sur six générations, installés dans la région depuis 120 ans. Celle que je préfère est celle de Guðríður qui vécut à la fin du 19° siècle. Cette pauvre paysanne qui n'a pas été à l'école est assoiffée de savoir. Elle s'instruit en lisant des revues de vulgarisation scientifique et par l'observation. Elle devra faire un choix douloureux.

Le sujet du roman c'est le sens de la vie, l'amour et la mort de ceux qu'on aime. La vie passe vite, on peut mourir d'un instant à l'autre et bientôt personne ne se souviendra de nous. Il faut donc profiter de l'instant. L'amitié, l'amour donnent un sens à la vie. Parfois on est amené à faire des choix difficiles où aucune solution n'est la bonne. Ne pas choisir cependant serait rester immobile. Et la vie c'est le mouvement.

La narration saute d'une génération à l'autre sans ordre chronologique, entremêle passé et présent, épisodes d'apparence fantastique ou réaliste. Si j'ajoute à cela les prénoms islandais auxquels je ne suis pas habituée -d'autant plus qu'il y a de nombreux personnages- je suis parfois un peu perdue. J'avance dans ma lecture cependant en ne m'arrêtant pas à cela et en me laissant porter par l'écriture, que je trouve très belle avec des accents poétiques, et le sens de la formule. J'apprécie aussi beaucoup les descriptions de la nature islandaise.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Ton absence n'est que ténèbres est écrit à la manière d'un conte de plus de 600 pages, dans lequel Jón Kalman Stefánsson nous transporte dans le quotidien des habitants d'un fjord islandais pendant près de 120 ans. C'est désordonné, avec pléthore de personnages au nom difficile à retenir, avec constamment des répétitions, un peu comme les couplets d'une ritournelle. Je m'y suis plus d'une fois perdue, d'autant que le récit n'est pas du tout chronologique. C'est léger et grave tout à la fois avec en fond musical une incroyable playlist. La mort toujours présente et un soupçon de surnaturel rendent ce récit encore plus déroutant.
De cet étrange fouillis sort un roman assez envoûtant dans lequel chacun peut piocher ce qui lui convient. L'auteur y aborde toutes les grandes questions existentielles sans, bien évidemment, nous apporter de réponses. Pour ma part j'y ai vu un narrateur amnésique qui, pour retrouver son identité, écrit ou relit les pages de son manuscrit. Peu importe si je n'ai pas bien compris, j'ai apprécié dans ce roman une belle leçon d'ethnographie. Je me suis promenée avec plaisir dans une nature sauvage au milieu de paysans pauvres, à la vie simple et rude. Leurs descendants, bien qu'éduqués, ont choisi de revenir aux bords du fjord pour vivre au plus près de la nature.
Il faut prendre son temps pour lire ce roman assez exigeant, à l'atmosphère on ne peut plus islandaise. Il donne très envie d'aller se balader dans les fjords reculés et d'y rencontrer les habitants. (En été ! le reste de l'année il faut bien être Islandais pour y vivre !)
#Tonabsencenestqueténèbres #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Je suis en train de me demander "comment ai-je réussi à terminer ce roman" ; en fait, j'ai voulu m'en débarrasser très vite.
J'ai eu envie de le lire mais je n'ai pas aimé ; mais tout compte fait quelque chose me poussait à le terminer.
Un roman noir puisqu'il parle de la mort mais si bien narré que cela le rend vivant.

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La grande force de ce récit est de réussir à plier le temps en multiples couches et en différentes directions. En effet, au travers de la journée d'un amnésique, tous les récits de ceux qu'il croise et les récits de ceux qui peuplent ses récits - en s'étalent sur plus de cent cinquante ans - s'enchevêtrent, se répondent et se complètent pour tenter de répondre à la question qu'il se pose nécessairement : qui suis-je ? Situé dans les confins des fjords du nord-ouest de l'Islande, terre isolée et pauvre, rustique comme les tempéraments, mais sublime et poétique comme les âmes de ceux qui y vivent, ce récit bouleverse par ses histoires simples, tragiques et infiniment romanesques. Pas étonnant qu'on y croise Dieu et le diable ! La narration est complexe mais parfaitement maîtrisée : c'est le talent des plus grands !
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un très beau roman puzzle, avec des histoires de famille, d'amour et peu à peu on comprend qui a hérité de qui, qui s'est trouvé sur la route de qui... le narrateur arrive dans un village avec le but de reconstituer sa mémoire. Il se sent attiré par la jeune femme qui le reçoit et se demande s'il l'aime encore. Mais c'est à travers la mémoire des autres histoires, celles des morts du cimetière ou des vivants qu'il va s'interroger sur son destin.
il y a Aldis et Haraldur. La jeune fille quitte son fiancé, sa vie citadine pour un coup de foudre qui va se révéler l'amour de sa vie.
Il y a Gudridur, cultivée et peu à sa place dans sa ferme loin de tout, qui écrit un article qui va la faire remarquer et entame une correspondance avec un pasteur. Une autre vie serait-elle possible à travers cet amour interdit ou va-t-elle choisir de ne trahir personne? Il y a d'autres couples lus ou moins bien assortis: Jon est alcoolique et sa mort brisera sa famille. Skuli et Hafrun qui seront ensemble jusqu'au bout et adopteront le fils de leur fils, rejeton d'une autre histoire d'amour impossible. On hérite de gênes, de manies mais aussi des échecs et des manques de nos ancêtres. Mais le pouvoir de l'écrivain peut changer les destin et injecter de l'optimisme et de l'espoir.
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Été 2020, Islande. le narrateur de « Ton absence n'est que ténèbres » se réveille assis au premier rang d'une vieille église de campagne « bâtie vers l'embouchure d'un fjord plutôt court, entouré de montagnes d'altitude modeste et d'un large golfe bleu », « un fjord situé à la limite du monde habitable. »
Il ne sait ni où il est ni qui il est, il a perdu la mémoire. Un homme d'une cinquantaine d'années « un pasteur, un chauffeur de bus ou le diable en personne » se trouve assis au dernier rang.
« Gardez bien à l'esprit que, parfois, les questions sont la vie et la réponse la mort. »
C'est sur cette phrase de l'homme mystérieux que le narrateur amnésique quitte l'église.
Après avoir rencontré Runa puis sa soeur Sorey, deux femmes qui le connaissent, il attend dans une caravane (le « Non-lieu ») de se rendre à la soirée donnée en l'honneur d'Elvis et de Pall. Dans cette caravane, il retrouve le pasteur chauffeur de bus.

Au fil des conversations avec les habitants du fjord depuis sa rencontre avec Runa, le narrateur amnésique se met à écrire l'histoire de leurs ancêtres, remontant ainsi plus d'un siècle. Ces récits le plongent dans une grande histoire familiale, évoquant des morts qui se sont aimés sur pas moins de 5 générations.
« Ton absence n'est que ténèbres » est en effet une saga familiale puissante ensorcelante de laquelle il est très difficile de s'extirper et qu'on aimerait ne jamais avoir terminé.
C'est toute la magie de l'écriture de Stefansson dont les répétitions , le récit fragmenté et la logorrhée pourraient perdre ou lasser mais qui m'ont au contraire totalement envoûtée.
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« (…) les gènes charrient vos émotions, souvenirs, expériences, et traumatismes d'une vie à une autre et, dans ce sens, certains d'entre nous sont vivants après leur disparition. »

Lecture dans le cadre de la 5ème édition du Prix Bookstagram du roman étranger.
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On se retrouve ici avec un homme amnésique que tout le monde semble connaître dans un petit village islandais et qui va essayer de faire le lien avec son passé.
Je pense être peut-être passé à côté du livre : d'un côté c'est très bien écrit et très poétique avec une belle histoire familiale au travers différentes époques. D'un autre je me suis perdu par moment car l'histoire navigue entre différentes époques et pour moi ce n'était pas forcément simple à suivre. Je pense que c'est volontaire de la part de l'auteur mais cela a été compliqué pour remplir complètement dans l'histoire. de plus je me suis perdu dans les personnages car les prénoms islandais ne sont pas usuels pour nous.
Je pense qu'il s'agit d'un beau texte mais malheureusement je pense ne pas l'avoir pleinement apprécié car je me suis un peu perdu
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