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3,49

sur 262 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans les années trente en Californie, le jeune Jody grandit entre l'école et les tâches qui lui sont confiées au ranch de ses parents. Lorsque son père lui offre un poney et les responsabilités qui vont avec, l'enfant s'emploie activement à son dressage avec l'aide de son ami Billy Buck, le garçon d'écurie. Mais, alors qu'approche le jour où Jody pourra enfin le monter, le poney attrape la gourme, cette redoutable angine équine.


Le drame frappe cruellement le petit garçon, amené à se battre contre ce qui prend corps pour la première fois dans sa vie : l'impuissance humaine face à l'adversité, lorsqu'elle s'acharne sur ceux que vous aimez et vous accule à d'impossibles choix. Et même si l'histoire se passe à la campagne, là où le contact proche des animaux vous aguerrit très tôt aux réalités de la vie et de la mort, les épreuves qui attendent Jody sont d'une dureté à le marquer au fer rouge, quelques scènes difficiles pouvant même interroger le classement de ce livre en littérature jeunesse. Ce qui s'annonçait comme un apprentissage autant qu'une récompense, tourne en réalité à une confrontation, précoce et brutale, aux très rudes contingences du métier de fermier dans le Far West du début du XXe siècle.


Ce court roman, qui figure parmi les toutes premières oeuvres de l'auteur, annonce déjà les grands thèmes qui domineront sa production littéraire : la dure vie des ruraux ordinaires de Californie dans les années trente, en des lieux où il a lui-même vécu. Dans ces vastes espaces encore presque sauvages, vivre est un acharnement qui vous durcit dès l'âge le plus tendre, et la construction du Nouveau Monde se fait dans un étroit mélange d'espoir et de violence.


Un récit poignant, d'une simplicité brutale, où s'exprime toute la cruauté de la lutte pour la survie sur ce qui est encore une terre de conquête : un Far West qui vous rabote et vous dessèche les sentiments, pour qu'une fois racornis, ils cessent, une fois pour toutes, de vous rendre faible et vulnérable.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Coluche disait : « Allumez un feu de camp, et vous voyez arriver Hugues Aufray ! » Et dans nos souvenirs de colonies de vacances, après l'inévitable « Hisse et Hoooo, Santinaaaaano ! » que nous avons tous entonné bêtement à perdre un poumon, peu de temps après, la larme à l'oeil, on ne coupait pas à l'autre incontournable de son répertoire : « Dis-moi, Céline, les années ont passé… » et puisque nous étions tous en pleurs, on en rajoutait une p'tite louche avec le troisième mousquetaire d'Hugues Aufray : « Il s'appelait Stewball, c'était un cheval blanc, il était mon idole, et moi j'avais quinze ans, quand le vétérinaire… » etc., etc.
Bon s'il n'était qu'au lieu de s'appeler Stewball il s'appelait Gabilan et qu'au lieu d'être un cheval blanc, c'était un poney rouge, le destin des deux quadrupèdes n'est pas fondamentalement différent.
Je ne sais pas trop pourquoi l'on qualifie ce petit roman de John Steinbeck de littérature jeunesse, sauf peut-être à considérer que le personnage humain principal, Jody Tiflin, est un jeune garçon de dix ans avec des étoiles dans les yeux le jour où son père, un gros éleveur californien, lui fait cadeau d'un magnifique jeune poney au pelage épais avec pour mission de s'en occuper.
Billy Buck, le responsable de l'écurie de l'exploitation de son père, réputé pour sa grande science du monde des chevaux lui fait la promesse de lui apprendre à monter sur ce poney rouge.
Dès lors, toute la vie de Jody va tourner autour du poney rouge nommé Gabilan, comme les montagnes alentour. John Steinbeck est un expert dans l'art de retranscrire ces petits riens que tous les enfants ayant grandi à la campagne auprès d'animaux domestiques ont un jour ressentis. Domaine dont, bien des années plus tard, Philippe Delerm s'est fait le chantre avec ses premières gorgées de bière et autres plaisirs minuscules.
Steinbeck tisse admirablement la trame affective qui unit Billy Buck, Jody et le poney. La relation de confiance conduisant à une toujours plus grande complicité entre tous.
Jody apprend à dresser Gabilan, à comprendre chacune de ses expressions. Puis, Gabilan étant devenu assez grand et assez fort, vint la délicate aventure d'arriver à le sceller puis le monter.
On vit avec Jody toutes les émotions que ceci procure, jusqu'à l'extase suprême que sera la première chevauchée.
Seulement voilà, un coup de bol et Gabilan se fait rincer sous une lourde averse. La première chevauchée sera pour plus tard car le poney semble un peu malade… Il faudra attendre Jody, attendre… (Si vous voulez connaître la fin, lisez le livre ou écoutez Hugues Aufray, au choix.)
Récit poignant, simple et naturel comme John Steinbeck sait si bien les faire mais qui nous remue les tripes durablement. Ce n'est pas mon préféré de l'auteur, mais on y lit tout son extraordinaire savoir-faire, du moins c'est mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Mon édition se compose de 3 nouvelles : le poney rouge, les grandes montagnes et la promesse.
Ces 3 récits se passent au sein de la même famille, qui vit dans un ranch près des Rocheuses. Une vide rude, décrite finement. Ces récits ont la particularité d'associer à cette famille un cheval. C'est vrai qu'à cette époque, les chevaux sont indispensables.
Je ne m'attendais pas à ces histoires s'agissant d'un recueil que j'associais à "édition jeunesse". Rien de rose bonbon, bien au contraire... On est dans la vie rude, violente, triste.... et pourtant avec un espoir, de l'empathie....

Ma nouvelle préférée est la 2de qui met en scène un vieil homme qui veut finir sa vie au sein des lieux où il est né et a vécu.
Mais sincèrement je ne suis pas sûre de mettre ce livre entre les mains d'enfants trop jeunes.... Et en disant cela, je me dis que c'est peut-être moi qui vieillis !
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Je n'avais pas encore lu de romans de Steinbeck et quand j'ai vu qu'il avait aussi écrit des romans à destination des jeunes j'ai sauté sur l'occasion.

Alors tout de suite, je le dis, il y a vraiment un problème de classement. Si le héros de l'histoire est bien un jeune garçon, l'histoire est tellement tragique et certaines scènes tellement dures, que ce n'est pas possible de le proposer à des enfants. Sauf si on se la joue instit sadique et qu'on a envie de faire pleurer ses 29 CE2. J'ai vraiment été surprise de ce classement. On est loin de Tom Sawyer ou de Boule et Bill !

C'est l'histoire d'un jeune garçon Jody qui vit dans un ranch en Californie avec ses parents. J 'ai aimé partager le quotidien de cet enfant de 10 ans , discret et gentil, le voir accomplir ses corvées, aller à l'école, s'occuper des bêtes. Un jour, son père , un homme plutôt dur (enfin à l'époque ce devait être comme ça) lui offre un poney rouge, à charge pour Jody d'en prendre soin et de le dresser. Avec l'aide du garçon d'écurie, Billy Buck, Jody va beaucoup s'investir dans son rôle et prendre ses responsabilités à coeur. Malgré cela, un jour de pluie, le poney s'enrhume et le petit rhume se transforme en terrible angine.

Un récit poignant qui montre comment il était difficile, qui plus est quand on est un jeune garçon, de s'occuper des animaux. Que malgré toute notre bonne volonté, la nature peut être cruelle. Dure leçon de vie pour ce petit garçon.



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Jody reçoit un poney en cadeau. Un animal qu'il doit apprendre à apprivoiser car " si fort que soit un homme, il y a toujours un cheval qui peut le flanquer par terre". Alors, il s'attache à trouver la bonne selle, veille à ce qu'il soit bien nourri et que sa stalle reste en bon état. Mais un jour, des rafales de pluie font des dégâts...

Comme souvent avec John Steinbeck, la narration est impeccable. le quotidien du ranch et de ceux qui le font vivre est bien décrit. de quoi compenser l'absence d'intrigue forte.
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Sur la ferme des Tiflin, dans le sud de la Californie, la vie du jeune Jody est rythmé entre corvées, école et jeux dans la nature environnante. Carl Tiflin, le patriarche, part du lever au coucher du soleil, la mère trime en cuisine, ici c'est pas le travail qui manque. Dans cette famille simple et un peu frustre, les marques d'attention ne sont pas fréquentes; aussi, quand le père de Jody rentre un jour de la foire avec un poney, le petit garçon est fou de joie. Avec l'aide de Billy Buck, le garçon d'écurie, il va apprendre à s'en occuper…

J'ai aimé les descriptions du travail de ferme, les soins aux chevaux, la sellerie, la vie quotidienne, rude, simple, dans ce ranch aux pieds des montagnes. J'ai aimé l'écriture franche et rugueuse, parfois violente de Steinbeck, à l'image de cette terre californienne, de ces paysages montagneux, de ce climat tantôt aride, tantôt venteux et froid.

J'ai moins aimé la fin, trop abrupte et qui m'a semblé un peu moralisatrice. Sans divulgacher, on y découvre, en même temps que le pauvre Jody, le «prix à payer » pour son poulain. Une leçon de vie convenue qui m'a un peu désappointé.
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Quel petit plaisir de relire ce livre.
J'y ai retrouvé avec joie le petit Jody et son apprentissage de la vie dans une ferme au fin fond de l'Amérique.
J'ai surtout apprécié l'écriture de Steinbeck, que je n'avais pas remarqué à l'époque (j'étais en 6eme) et qui est vraiment magique. Dès les 1ères pages, on s'y croirait dans cette ferme, autour des montagnes, entourées de plaines sauvages.
La description des personnages vaut également le détour, ils sont emprunts de rudesse mais aussi de bienveillance.

Une relecture qui fait retomber en enfance.
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Quand Steinbeck se lance dans la littérature jeunesse il y va pas à moitié, on retrouve ici tout son amour pour les gens, ainsi que tous le côté dramatique de la vie. On retrouve Billy qui à enfin son poney rouge de surcroit nommé Caliban, on retrouve la joie d'un enfant tel quel, sans fioriture, juste la joix, suivie de peu par l'immense peine lorsqu'il tombe malade, on suit, on pris avec Billy pour qu'il se remette, qu'il puisse enfin le monter, ou retrouver sa liberté....
Un drame très bien construit, écrit avec talent on rie on pleur avec l'enfant... puis tout seul d'ailleurs une fois le livre fini.
Livre triste, très bon début pour toute ado qui veux sortir des sentier battu, et se lancer dans le classique américain, les rêves du far-west dans les larmes d'un enfant, ça reste plus enrichissant qu'un vampire végétarien bouffeur de biche.
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J'aime la façon dont Steinbeck parvient à plonger son lecteur dans un quotidien rural de l'Amérique profonde des années 30-40. La vie est rude, les gens aussi.

"Le cadeau" de la première nouvelle, c'est Gabilan, le fameux poney rouge. La joie et l'attention que lui porte Jody sont très touchantes. On perçoit une connaissance et un rapport au vivant perdu pour un grand nombre d'entre nous.
J'ai été prise de court par la fin car j'avais complétement oublié que "Le poney rouge" était composé de trois nouvelles consacrées au jeune Jody.

"Les grandes montagnes" montrent bien l'ancrage de ces fermiers dans leur terre. Jody se demande jusqu'où elles vont, ce qu'il y a derrière, et personne ne sait lui répondre, ni même ne semble comprendre son intérêt pour la question. Aussi quand un étranger arrive, le garçon ne peut réfréner sa curiosité.

J'ai adoré la scène d'ouverture de "La promesse", éloge de l'imagination enfantine. le père, Billy et Jody font tous les trois une promesse, mais certaines sont plus difficiles à tenir que d'autres. L'attente de Jody est particulièrement tangible. Mais c'est le combat intérieur livré par Billy qui m'a le plus touchée.

Trois tranches de vie du jeune Jody qui illustrent une fois de plus que rien n'est jamais facile chez Steinbeck, et que les enfants ne sont pas épargnés. La patience, la curiosité et l'envie ne sont pas comblées, et quand elles le sont il y a toujours une part de mélancolie.
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Une couverture jeunesse, une histoire d'amitié entre un poney et un garçon de 10 ans me paraissait léger. Et bien pas du tout (et d'ailleurs si vous avez l'intention de lire ce livre arrêtez tout de suite la lecture de ce cet (humble) avis car je raconte le fait principal)
Ce livre est en trois parties indépendantes : la première raconte effectivement l'amitié entre Jody et Gabilan, le poney rouge, du point de vue du garçon de dix ans. Et c'est un dur passage pour lui puisqu'il prend conscience que les promesses que font les adultes ne peuvent pas toujours être tenues. le cow boy Billy Buck promet de sauver le poney malade mais celui-ci meurt (premier tiers du livre)
La deuxième partie raconte avec les mêmes personnages de Jody, son père et sa mère et leur employé Billy Buck. Un jour arrive dans leur ranch un vieil homme qui revient sur son lieu de naissance pour y mourir. de très belles pages sur la vie, la mort, le droit de finir sa vie dignement là où on est né et les conditions de vie très difficile dans un pays et une époque où on ne peut pas nourrir de bouches inutiles.
La dernière partie remet en scène plus Jody et Billy Buck : Pour se « faire pardonner » la mort du poney celui-ci promet à Jody que le poulain qui va naître de la meilleure poulinière du ranch sera le sien. Jody a grandi et ne croit plus aveuglément toutes les paroles des adultes, on suit ses pensées de petit garçon qui mûrit, espère, doute …..
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L'écriture est très belle, très fluide, même si je trouve que ce livre est classé en littérature jeunesse un peu rapidement : il reste très triste et assez éprouvant mais c'est une vie dure que celle dans l'ouest américain avec une nature difficile, la mort fait partie du quotidien.
Si vous avez envie de lire cet auteur, pour ma part j'ai préféré (et de loin) « Les raisins de la colère » et « Des souris et des hommes »
Lien : http://l-echo-des-ecuries.ov..
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