La reine de la Baltique

Ce premier roman de l'auteur nous fait découvrir le début des aventures de Thomas Andreasson inspecteur de police récemment intégré à la section criminelle de Nacka, transfuge de la police maritime..

Lorsqu'un corps est découvert sur la plage de l'île de Sandham, en plein mois de juillet, période de vacances, la police criminelle dépêche l'inspecteur Adreasson, originaire de cet archipel d'îles du sud-est de la Suède. La noyade de cet homme Krister Berggren semble naturelle. Mais lorsque le corps de Kicki Berggren cousine et seule parente de Krister est retrouvée sans vie sur la plage de l'île, tout change.

Si l'on assiste en tout début de roman à la découverte du premier cadavre, l'intrigue est assez lente à se mettre en place. En effet, à l'instar des auteurs nordiques, l'auteure prend son temps pour poser son décors et présenter ses protagonistes principaux.

Tout de suite, l'ambiance du roman se met en place : au côté tragique de la découverte d'un cadre, l'auteur nous décrit le cadre paradisiaque de cet archipel, ainsi que la qualité de vie de ses habitants permanents affectés par le tourisme de plus en plus tentaculaire.

Puis l'on découvre les protagonistes principaux, d'une part un inspecteur torturé, que la vie n'a pas épargnée : divorcé suite à la mort subite du nourrisson de sa fille à trois mois. Bien qu'il commence doucement à reprendre goût à la vie, c'est un personnage bien nordique que nous offre l'auteure, replié sur lui même, malheureux et ne s'intéressant qu'à son travail, ce qui le rend de suite attachant. Son amie d'enfance, juriste dans une banque, une femme débordée par une vie de famille un peu envahissante, qui se pose beaucoup des questions sur elle-même et sur son rôle dans la société. Un personnage qui se révèle au fil des pages un peu trop énervante avec sa phase existentialiste. Puis on ne peut pas malheureusement éviter la jeune stagiaire énamourée qui n'a que d'yeux pour le beau policier et que bien entendu lui ignore. Même si on peut les trouver quelques peu caricaturaux et un peu creux au début, sans surprises, finalement on les trouve plutôt sympathiques malgré une psychologie qui a un air de déjà vu.

L'enquête est bien construite car l'auteur prend le temps d'intégrer chaque élément aux événements quotidiens de l'île ce qui les rend plus crédibles et au fil des pages plusieurs scénarios possibles se dessinent : affaire de trafics d'alcool ou de drogue, affaires de famille, ou simple coïncidence… Thomas rencontre certaines difficultés par moments et l'enquête piétine parfois du fait que l'on se trouve sur une île et que les gens sont un peu réticents à livrer des secrets à un étranger. La conclusion s'avère toutefois un peu trop rapide par rapport au rythme de l'enquête qui malgré quelques rebondissements est un peu lente. La narration des dernières pages donne l'impression que l'auteure avait hâte d'en terminer.

Le style de l'auteure est un peu trop simple, mais elle parvient à maintenir le suspense grâce à des changements de point de vue et à l'emploi de certaines ellipses narratives qui permettent au lecteur de se forger son opinion entre les scènes cruciales. Les chapitres sont courts ce qui donne malgré la lenteur de l'enquête une dynamique plutôt satisfaisante.


Au final un livre plaisant pour un premier roman même si l'ambiance n'est pas aussi sombre que dans les ouvrages d'autres auteurs nordiques.

Nous voilà partis sur l'ile de Sandhamn dans la baie de Stockholm à la suite de Thomas le policier et de Nora sa meilleure amie : enquête policière entrecoupée de moments de vie quotidienne et d'état d'âme des personnages.
Un livre agréable à lire, sans grande surprise qui mérite malgré tout que l'on aille jusqu'au dénouement de l'enquête.
Le moment de lecture est agréable mais laisse un sentiment de déjà lu…

L'intrigue est bien construite avec un meurtrier plus proche qu'il ne parait. Un rythme bien soutenu mêlant enquête policière et la vie familiale et amoureuse d'une part de Thomas, l'enquêteur, et d'autre part de Nora, une amie d'enfance. le seul regret en refermant le livre est que l'enigme criminelle est résolue mais pas celle de Nora avec son mari ?
Il apparait aussi dommage (ou ironie de l'histoire ?) que le crime ait été malheureusement inutile

Roman classé dans Spécial Suspense par l'éditeur, j'y vois surtout un coup marketing. Alors, oui, le roman est bien ficelé, propre, impeccable, mais le rythme que l'on attend ne vient que dans les cinq derniers chapitres. Qu'il se soit hissé à la première place des ventes en Suède m'étonne un peu.
Encore un léger hic, l'éditeur la compare avec l'auteur Camilla Läckberg, les mettant dos à dos. OK, je suis partial, mais je doute qu'on puisse les comparer tant leur style est différent.
En ne prenant compte que de la qualité du récit, La Reine de la Baltique reste une valeur sûre.
Lien : http://bmds.ch/index.php/aut..

Un décor à faire rêver, des personnages plutôt attachants et une enquête qui se tisse classiquement, les codes du polar sont là. Un polar tranquille et un tantinet trop lisse, un polar tout de même.
Mais pourquoi autant de superlatifs ou d'adjectifs d'une évidence inutile? Pourquoi faut 'il que la mer soit automatiquement bleue, que les enfants aient de petites jambes, que les objets soient scrupuleusement qualifiés de grands ou de petits selon le contexte? Cette écriture souvent maladroite nuit à la lecture, dommage...

(lecture dans le cadre du jury euro-polar de la Médiathèque Desnos)

Une lecture qui m'a laissé un peu dubitative. Ici, le lecteur a très peu d'éléments à partir desquels réaliser sa propre enquête, faire ses propres déductions. Les découvertes de l'enquête, les indices sont parfois à moitié tronqués. On sait qu'il y là quelque chose mais on ne sait pas dans quelle direction il va nous emmener.

J'ai eu l'impression d'être spectatrice et uniquement spectatrice à la lecture de ce roman et ne pas avoir toutes les cartes en main. Je n'ai pas eu l'occasion de me tromper dans mes déductions, vu que je n'avais pas suffisamment d'éléments pour pouvoir en faire. Et c'est de là, je pense, que me vient cette opinion en demi-teinte du roman. Car mis à part ça, l'histoire et les personnages sont bien construits et l'on prend plaisir à s'attacher aux personnages secondaires...qui sont somme toute fort présent vu que l'intrigue policière est plutôt discrète...