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Claudie Dupuis (Autre)Victor Feodorov (Illustrateur)
EAN : 9782867560156
156 pages
M. Vincent (30/11/-1)
3.85/5   10 notes
Résumé :
Intrigué par le testament de son ami Jekyll qui lègue tous ses biens à un certain Mr Hyde, le notaire Utterson cherche à rencontrer le légataire. Troublé par l'inquiétante apparence du personnage, Utterson interroge le Dr Jekyll qui se mure dans le silence. Mais la perplexité du notaire s'accroît lorsqu'il apprend que, pour assassiner un gentleman, Hyde s'est servi de la propre canne du Dr Jekyll. Il décide alors de poursuivre son enquête...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Près d’un an plus tard, dans le mois d’octobre 18.., Londres retentit du bruit d’un crime d’une férocité singulière, crime que la haute position de la victime rendait d’autant plus remarquable. Les quelques détails connus étaient effrayants. Une servante, habitant seule une maison proche de la rivière, était montée à sa chambre pour se coucher vers onze heures. Quoique plus tard, vers deux ou trois heures du matin, un brouillard se fût étendu sur la ville, la première partie de la nuit avait été très claire, et la ruelle sur laquelle la fenêtre de cette jeune bonne donnait était brillamment éclairée par la pleine lune. Cette pauvre fille penchait évidemment, ce soir-là, au sentiment, car s’étant assise sur un coin de sa malle, près de la fenêtre, elle se mit à rêver. « Jamais, » (disait-elle avec un torrent de larmes en racontant l’aventure), « jamais elle n’avait eu la conscience si tranquille, et ne s’était jamais sentie si bien disposée envers l’humanité en général ». En s’asseyant, elle remarqua la présence d’un vieux Monsieur, à l’air vénérable et à cheveux blancs, qui s’avançait dans la ruelle à la rencontre d’un autre personnage, un homme d’une taille au-dessous de la moyenne ; elle fit d’abord moins attention à ce dernier. Quand ils se furent approchés (chose qui arriva juste sous la fenêtre de la jeune fille), le plus vieux Monsieur salua et accosta l’autre avec beaucoup de politesse. Ce qu’il disait n’avait pas l’air bien important ; on eût plutôt supposé, d’après ses gestes, qu’il demandait son chemin ; la lune éclairait en plein son visage, et la jeune fille prenait plaisir à le regarder : ses traits respiraient la douceur et la bonté, et cependant il avait aussi quelque chose de grand et d’imposant ; ce quelque chose devait venir d’un sentiment de satisfaction, bien fondé, de lui-même. Elle porta alors les yeux sur l’autre individu et fut surprise de le reconnaître pour un certain M. Hyde, qui était une fois venu pour voir son maître, et pour lequel elle avait, à première vue, conçu une espèce d’aversion. Il avait à la main une lourde canne, qu’il s’amusait à faire tourner ; mais il ne disait pas un mot, et paraissait écouter son interlocuteur avec une impatience mal contenue. Tout à coup il devint très en colère, frappant du pied, brandissant sa canne, comme un fou ( d’après le rapport de la jeune fille). Le vieux Monsieur fit un pas en arrière, avec une expression de surprise et l’air un peu fâché ; alors, M. Hyde sembla avoir perdu tout empire sur lui-même ; il se mit à l’assommer à coups de canne, ne s’arrêtant qu’après que sa victime fut tombée ; ensuite, il piétina son corps avec une fureur de singe, et lui appliqua une grêle de coups telle que les os furent horriblement fracassés ; le corps en sursauta. À l’horreur de cette scène la jeune fille s’évanouit.

Il était deux heures quand elle revint à elle et appela la police. Le meurtrier s’était enfui depuis longtemps, mais sa victime était toujours étendue au milieu de la ruelle, mutilée au delà de toute croyance. La canne avec laquelle cet exploit avait été accompli était d’un bois très rare, et quoiqu’il fût aussi lourd et très dur, elle s’était rompue au milieu sous la violence de cette cruauté insensée ; un bout qui était fendu avait roulé dans le ruisseau, l’autre, sans aucun doute, avait été emporté par le meurtrier. Une bourse et une montre en or furent trouvées sur la victime, mais pas de cartes, ni de papiers, à l’exception toutefois d’une lettre cachetée et timbrée que probablement elle portait à la poste, laquelle portait le nom et l’adresse de M. Utterson.

On l’apporta à l’avocat le lendemain matin, avant qu’il fût levé. À peine l’eut-il vue et eut-il appris les circonstances que son visage prit une expression solennelle. « Je ne dirai rien jusqu’à ce que j’aie vu la victime, » dit-il ; « cela peut être très sérieux. Ayez la bonté de m’attendre pendant que je m’habille. » Et, avec la même contenance grave, il dépêcha son déjeuner, prit une voiture, et se fit conduire au bureau de police, où le corps avait été déposé. À son entrée dans la cellule il fit un signe d’assentiment : « Oui », dit-il, « je le reconnais, je suis fâché de constater que ce sont les restes de sir Danvers Carew. »
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