« Et maintenant va, dit-il, tu es un homme !
– Adieu, ami ! adieu ! dit encore une fois Glenarvan.
– Ne nous reverrons-nous jamais ? s’écria Paganel.
– Quien sabe ? » répondit Thalcave, en levant son bras vers le ciel.
Ce furent les dernières paroles de l’Indien, qui se perdirent dans le souffle du vent.
On poussa au large. Le canot s’éloigna, emporté par la mer descendante. Longtemps, la silhouette immobile de Thalcave apparut à travers l’écume des vagues. Puis sa grande taille s’amoindrit, et il disparut aux yeux de ses amis d’un jour.
Une heure après, Robert s’élançait le premier à bord du Duncan et se jetait au cou de Mary Grant, pendant que l’équipage du yacht remplissait l’air de ses joyeux hurrahs.
Ainsi s’était accomplie cette traversée de l’Amérique du Sud suivant une ligne rigoureusement droite. Ni montagnes, ni fleuves ne firent dévier les voyageurs de leur imperturbable route, et, s’ils n’eurent pas à combattre le mauvais vouloir des hommes, les éléments, souvent déchaînés contre eux, soumirent à de rudes épreuves leur généreuse intrépidité.
En ce moment, Glenarvan, ayant rejoint Paganel, lui demanda ce que disait Thalcave, et pourquoi il s’était arrêté.
« Il m’a demandé si nous allions soit à Carmen, soit à Mendoza, répondit Paganel, et il s’étonne fort de ma réponse négative à sa double question.
– Au fait, notre route doit lui paraître fort étrange reprit Glenarvan.
– Je le crois. Il dit que nous n’allons nulle part.
– Eh bien, Paganel, est-ce que vous ne pourriez pas lui expliquer le but de notre expédition, et quel intérêt nous avons à marcher toujours vers l’est?
– Ce sera fort difficile, répondit Paganel, car un Indien n’entend rien aux degrés terrestres, et l’histoire du document sera pour lui une histoire
fantastique.
– Mais, dit sérieusement le major, sera-ce l’histoire qu’il ne comprendra pas, ou l’historien ?
L'action commence en 1864. Alors que Lord et Lady Glenarvan font une excursion au large de Glasgow à bord de leur yacht, le Duncan, l'équipage pêche un requin dans le ventre duquel on découvre une bouteille de champagne Veuve Clicquot qui contient un message de détresse en mauvais état, de la part d'un certain capitaine Grant et de deux de ses compagnons à cause du naufrage du Britannia. Ce message indique bien le degré de latitude (37° 11') du naufrage du Britannia, mais toute indication de longitude est devenue illisible. Heureusement, le capitaine Grant avait écrit trois messages identiques mais en trois langues différentes. L'un était en français, l'autre en allemand et enfin, le dernier en anglais. Le message en français étant le plus lisible, l'équipage du Duncan se focalise sur ce dernier.
Le jeune couple monte une expédition pour tenter de retrouver les survivants avec l'aide du commandant John Mangles, un jeune capitaine dévoué, et de son second Tom Austin, un vieux loup de mer. Ils sont accompagnés par les enfants du capitaine Harry Grant, Mary Grant, jeune fille de 16 ans, et Robert Grant, jeune garçon de 12 ans, par le major Mac Nabbs ainsi que par un grand géographe français (quoique très étourdi), Jacques Paganel, qui s'est trompé de navire au moment d'embarquer.
Le Duncan va effectuer une circumnavigation en essayant de se maintenir au plus près du degré de latitude indiqué sur le message de la bouteille. Lorsque la voie des mers s'éloignera de cette route, une partie de l'expédition coupera à travers la Patagonie.
Un tremblement de terre ! s'écria Paganel. Il ne se trompait pas. C'était un de ces cataclysmes fréquents sur la lisière montagneuse du Chili, et précisément dans cette région où Copiapo a été deux fois détruit, et Santiago renversé quatre fois en quatorze ans.
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe.
Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition :
www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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