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sur 808 notes
Robert Louis Stevenson a 27 ans quand il lui prend l'envie de traverser les Cévennes à pied. Il monte son expédition, s'achète un âne, un équipement complet... et hop! il démarre.

Il entreprend de nous raconter son âne, les paysages, les rencontres, les villages perdus du Gévaudan, les petits esprits et les grandes âmes paysannes. En Ecossais protestant, le choix du lieu n'est évidemment pas fortuit. le pays des Cévennes est largement protestant. L'auteur va s'épancher sur les Camisards, temps forts des affrontements catholiques-protestants dans la région au début du XVIIIè siècle.

C'est vivant, caustique, mais on tourne vite en rond et il m'a manqué un rythme, une finalité. le sujet de la religion ne permet pas (comme R.L. Stevenson le traite) de durer. Quelques discussions avec des villageois ou des moines alimentent le débat. Les auberges largement décrites avec les charmes des servantes et des patronnes comblent un peu, mais cela ne m'a pas totalement convaincu.
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Ce n'est pas une aventure très exotique que cette randonnée d'une quinzaine de jours que relate Robert Louis Stevenson dans Voyage avec un âne dans les Cévennes. Et pourtant, ce journal d'une traversée de la Lozère et du Gard reste un des récits de voyage les plus populaires du XIXe siècle. Ce succès jamais démenti, Stevenson le doit avant tout à un personnage secondaire étonnant, l'ânesse Modestine, têtue mais affectueuse... Mais aussi à la façon pittoresque dont il décrit la campagne française en cette fin de siècle, qui offre aujourd'hui un dépaysement à la fois spatial et temporel absolument irrésistible !
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Passer un peu de temps avec Modestine et son maître ( Qui est le patron ?), Cela fait vraiment du bien. Ça donne des envies de sac à dos, de chaussures de marche et de carnet de voyage. On a tout à coup envie de faire des dessins au milieu d'un texte de reportage.
C'est ancien, connu, mais aussi très moderne en termes de réponse à nos vies trépidantes. A sa manière, et dans un but un peu différent, une sorte de pèlerinage dans un Compostelle du Centre.
Rafraîchissant.
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J'ai tenu à relire ce charmant petit ouvrage de l'immortel auteur de « L'île au Trésor » et de « Docteur Jeckill et Mr Hyde ». Suite à un chagrin d'amour, Stevenson s'était retiré dans le petit village de Monastier sur Gazeille d'où il voulut partir vers le sud, à l'aventure et à pied. Comme il devait se trouver dans l'obligation de bivouaquer et de peut-être ne pas trouver de ravitaillement sur certaines parties de son chemin, il avait pas mal de matériel à emmener qu'il aurait été bien incapable de porter sur son dos. Il fit fabriquer une sorte d'ancêtre des sacs de couchage composé de peaux de moutons retournées et cousues ensemble. A cette époque, le camping était encore inconnu et il devait trimballer réchaud, paniers, lanternes et casseroles, tout un matériel brinquebalant qu'il arrima sur le dos d'une petite ânesse nommée Modestine.
N'ayant aucune notion du maniement de cet animal fantasque, Stevenson eut toutes les peines du monde à s'en faire obéir. Ses déboires avec son âne sont d'un grand comique… Après avoir traversé le Velay et le Gévaudan, escaladé le Mont Lozère et traversé le pays camisard, il parviendra à Saint Jean du Gard d'où il prendra la malle-poste pour Alès…
Ce récit est passionnant à plusieurs titres. C'est un témoignage sur la vie des campagnes profondes de cette époque. Plus pauvres mais plus peuplées que de nos jours. Plus croyantes mais à l'horizon plus restreint. Plus solidaires, mais parfois très méfiantes vis-à-vis de l'étranger. En bon écossais protestant, il se sentira mieux en pays camisard que chez les catholiques de la région du Puy. D'ailleurs, il retrace brièvement l'histoire de cette révolte occasionnée par la monstrueuse erreur commise par Louis XIV en révoquant l'Edit de Nantes et en envoyant les Dragons « pacifier » (c'est-à-dire génocider) une région « rebelle ». La République pratiquera de même en Vendée quelques années plus tard, mais au détriment des catholiques royalistes cette fois. Comme quoi ce n'est pas d'aujourd'hui que l'intolérance la plus bête et la plus sordide sévit sous nos latitudes. Stevenson note avec honnêteté qu'au moment où il passe, si les souffrances subies ne sont pas oubliées, catholiques et protestants vivent néanmoins en parfaite harmonie.
Tous les randonneurs devraient lire ce livre parce qu'il fut le premier traitant du sujet et que l'on peut considérer Stevenson comme le père fondateur de la randonnée itinérante moderne. On mesure l'ampleur de sa descendance et les progrès réalisés depuis cette « première ».
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Dans ce livre, Stevenson raconte son périple à travers les Cévennes. Il part un jour de fin septembre 1878 du Monastier pour marcher plusieurs semaines dans les Cévennes. Il achète une petite ânesse Modestine pour porter ses affaires. Pas facile de faire avancer Modestine et de lui mettre le bât tous les jours. Ils font chemin jusqu'à Saint Jean du Gard.
C'est un grand livre inspirant pour tous les amoureux de la marche. En le relisant, j'ai redécouvert l'humour de Stevenson. Il sait se moquer de lui même. La fin m'a fait verser une larme.
Je vous recommande sa lecture et d'aller marcher sur le chemin de Stevenson.

Lien : https://lilietlavie.com/voya..
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Traverser en touriste en 1878 les Cévennes avec un âne voilà bien une drôle d'idée pour cette époque et pour les paysans du Gévaudan, mais voilà Stevenson nous conte cette expérience voulue et assumée de marcher avec cette petit ânesse (Modestine) et dormir sous les étoiles par envie et non pas par nécessité.
Un récit que l'on aurait aimé plus descriptif du voyage lui même que de l'histoire des guerres de religions des Cévennes mais ce récit est un incontournable pour qui veut rêver des chemins de traverses et la lenteur du voyage à pieds si propice à la rêverie au sein de cette nature de France restée si belle.
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Ce livre assez court d'un auteur mondialement connu pour d'autres oeuvres ("L'île au trésor", "L'étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde") constitue quelque part l'Ancien Testament du randonneur ou encore du campeur. Ce livre est en effet couramment présenté comme le premier à aborder ces thèmes, inaugurant ainsi une forme de voyage sans doute plus démocratique et aventureuse (le voyage d'agrément fut longtemps réservé à une élite) qui mettra encore quelques années à se répandre (le livre date de 1879). Par ailleurs c'est un incontournable absolu si vous séjournez un jour dans les Cévennes. Agréable à lire et même si le matériel du randonneur s'est aujourd'hui modernisé (quoique les ânes soient toujours en usage et pas que dans les Cévennes pour accompagner les randonneurs), vous vous surprendrez à sourire quelques fois de connivence à l'énoncé des (més)aventures de ce brave Robert Louis...
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[Livre audio lu par Bernard Petit]

On ne peut baguenauder dans les Cévennes sans avoir le regard attiré par des promesses de balades amicales avec un âne. La faute à Stevenson, qui à défaut d'avoir écrit un bon livre, a involontairement contribué à l'essor du tourisme dans la région. Lors de son périple, on l'assimilait à un colporteur, le touriste moderne étant à l'époque une espèce animale encore à inventer.

Amis des bêtes, passez votre chemin ! Vous risquez l'indignation voire même la dépression à la lecture de ce livre. le karma de Modestine l'a précipitée entre les mains d'un maître bien peu soucieux de son bien-être ! Ronchon, impatient, arrogant, d'une méchanceté crasse à l'occasion, Robert Louis Stevenson va jusqu'à se sentir des affinités avec la Bête du Gévaudan qui dévorait ces petites filles moqueuses qui lui cassent tant les pieds. Observateur ironique, il cherche à conter des situations cocasses susceptibles d'amuser son lectorat urbain et cultivé.

Heureusement que Bernard Petit a une diction sympathique et chaleureuse, ce qui rééquilibre l'affaire !

R.L. Stevenson devient plus gracieux à l'occasion de son arrivée en Lozère, environ à la moitié du livre. Les hommes sont plus intelligents et les filles plus jolies à son goût, le paysage commence à le séduire. Je m'attendais à ce que ce carnet de voyage décrive la nature, m'apprenne des choses sur la vie de l'époque, enrichisse ma connaissance de ces lieux que je connais pour les avoir fréquentés : Notre-Dame-des-Neiges, le Bleymard, Florac, Pont de Montvert, mais très peu de tout cela. Il est en fait centré sur les dissensions entre catholiques et protestants, encore très vivaces en 1878. Il offre une géographie des luttes camisardes plus qu'une vision de la beauté sauvage des Cévennes.

L'argument touristique ne passera définitivement pas par moi !... mais n'enlève rien à ma propre vision de cette région magnifique.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Lu l'an dernier. J'avais passé un excellent moment avec cet ouvrage !
Le récit des pérégrinations champêtres et bucoliques de l'auteur est un véritable régal à lire, non seulement sur le plan littéraire mais également pour le ton (humoristique, historique, philosophique, réaliste, universel). Et comment ne pas succomber aux charmes de Modestine ?
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J'ai découvert l'existence de ce récit de voyage il y a longtemps déjà, en allant dans les Cévennes où il est largement exploité sur le plan touristique, avec un chemin de randonnée qui porte son nom, et pas mal de loueurs d'ânes.
Eh oui, tout est bon.
Et là, je me suis décidé à le lire.
C'est bien écrit, et fort bien traduit.
Le début est plutôt engageant, mais malgré quelques pensées ethnographiques dignes d'intérêt sur les populations cévenoles à la fin du 19ème siècle, le thème religieux devient ensuite omniprésent, à grands coups de comparaisons entre catholiques et protestants, à l'époque des guerres de religion qui firent rage dans ces contrées, et à l'époque contemporaine de Stevenson.
Le rôle de l'âne paraît bien mineur, et l'attachement de l'auteur à l'animal se fait tardif et tout de surface.
On en saura également peu sur le vécu intérieur de l'auteur, malade et qui sortait pourtant d'un grand dépit amoureux.
En bref, c'est quand même assez décevant et ne présente aujourd'hui qu'un intérêt limité.
[Texte du domaine public disponible gratuitement sur liseuse].
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