Un jeune couple, lui, il est beau, mais pas très futé, elle, du genre pulpeuse, si elle est avec lui, c'est pas pour son esprit, et voilà qu'un soir, il se font enlever par des extraterrestres, comme spécimens de la race humaine, qui de toute façon est condamnée à disparaître. Il se retrouve dans une chambre avec un lit à baldaquin, univers sorti de leur propre imagination, ou plutôt de leurs fantasmes… le début de l'histoire est franchement cocasse, avec quelques réparties drôles, la première rencontre avec ses extraterrestres est franchement comique. Mais sur un sujet aussi scabreux, le dérapage n'est pas loin, et connaissant les auteurs (Christopher est le pseudo d'un duo belge), leurs bonnes idées de départ s'écroulent souvent sur la longueur du récit. Ici, le récit va dériver vers la mythologie, et ça devient assez lourdingue, et même franchement n'importe quoi. La thématique générale, c'est “faites l'amour, pas la guerre”, oubliez toutes finesses, toutes subtilités, le récit est suffisamment rocambolesque et assez court pour tenir jusqu'au bout, mais les rires du début ont vite été remplacés par des grands soupirs désabusés. Avec une idée plutôt originale de départ, on finit sur du grand n'importe quoi, et qui, en plus, a mal vieilli.
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Il se nommait Benjamin Orp. Mais, sauf quelques rares personnes qui l’appelaient Ben, tout le monde l’avait baptisé « Pot de colle ».
Ce sobriquet, prononcé à la va-vite, était devenu Potkol et conférait à son porteur un faux air cambodgien. Orp s’y était si bien habitué qu’il répondait indifféremment à l’une ou l’autre de ces identités.
C’est aussi qu’il était d’un tempérament débonnaire et placide, pour tout dire un de ces « pauvres en esprit » auxquels le royaume des cieux appartiendra un jour mais qui, en attendant, ne possèdent pas grand-chose et surtout pas l’estime de leurs contemporains.