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John Romita Jr (Illustrateur)Scott Hanna (Illustrateur)
EAN : 9780785110750
144 pages
MARVEL - US (11/10/2006)
5/5   1 notes
Résumé :
Just one chance... That's all Peter Parker has to win back Mary Jane Watson, the love of his life. Tired of playing second fiddle, to Peter's heroic responsibilities as Spider-Man, Mary Jane left him for a new life in Los Angeles. Now, she's back in New York -- for one night only -- and Peter has the chance to make things right. But when Spider-Man becomes embroiled in a battle against the child-abducting menace called the Shade, the opportunity slips from his despe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Revelations (épisodes 36 à 39). Il contient les épisodes 40 à 45, initialement parus en 2002, écrits par JM Straczynski (en abrégé JMS), dessinés par John Romita junior (en abrégé JRjr), et encrés par Scott Hanna).

Épisodes 40 à 42 - May Parker résilie son abonnement au Daily Buggle en remettant sa lettre de résiliation à JJ Jameson en main propre. Peter Parker promet de venir en aide à Jenny qui a constaté que des enfants sans domicile fixe sont enlevés dans la rue, et ne reparaissent jamais. Spider-Man se bat contre un étrange supercriminel se faisant appeler Shade. Il gagne la confiance du lieutenant William Lamont et va quérir l'aide de Stephen Strange. Mary-Jane vient passer une nuit à New York et accepte de revoir Peter, alors qu'à l'époque ils sont mari et femme, mais séparés.

Épisodes 43 à 45 - Un certain Carlyle a réussi à s'approprier la technologie des tentacules artificiels d'Otto Octavius et après avoir réussi un gros coup il prend quelques jours de repos à Los Angeles. Peter et May ont décidé de s'octroyer un petit séjour à Los Angeles pour rendre visite à une starlette montante (Mary-Jane). Octavius a décidé de récupérer ce qui lui appartient à Los Angeles.

JM Straczynski a renouvelé l'exploit du tome précédent : le lecteur a l'impression de redécouvrir le personnage dans une narration très riche sans être indigeste, avec des personnages touchants, sans être mièvres. Il faut prendre un peu de recul pour se rendre compte que finalement JMS utilise les mêmes ingrédients que tous les autres scénaristes : le courage de Peter Parker et son obstination, sa relation avec la fragile tante May, ses déboires amoureux avec Mary Jane, une tentative d'intégrer la magie à l'univers de Spider-Man, et un ersatz de Doctor Octopus. Résumé comme ça, ces épisodes font moins envie. Et pourtant la narration de JMS est impeccable. Il commence par réutiliser le personnage de Jenny, adolescente livrée à elle-même faisant de son mieux pour poursuivre ses études, veiller sur son grand frère et rester à l'écart des problèmes. le lecteur peut louer JMS pour l'effort réel qu'il fait afin d'intégrer une dimension sociale à son récit, même si le résultat est plus ou moins convainquant. D'ailleurs, cette partie de l'intrigue s'éloigne vite de cette réalité pour rejoindre un cadre d'action de superhéros plus conventionnel. Même John Romita junior éprouve une petite difficulté à rendre plausible Spider-Man dans cet environnement réaliste (par exemple affublé d'un pardessus et d'un chapeau à large bord pour passer inaperçu dans un asile).

Pour le reste, JMS et JRjr invitent le lecteur à un voyage inoubliable. La première partie mêle donc sauvetage d'enfants et surnaturel avec visite dans une dimension magique, des éléments classiques pour un récit de superhéros. JMS défie les attentes du lecteur tout en y répondant. Il défie les attentes du lecteur parce que Peter, May et Mary Jane se conduisent comme des adultes avec des personnalités à la fois chaleureuses et piquantes (inoubliable face à face entre May Parker et JJ Jameson). Même les angoisses de Peter face à sa malchance prennent une autre saveur grâce à une mise en scène sophistiquée (les excuses impossibles de Peter à MJ dans l'aéroport). Il défie les attentes parce que Spider-Man se retrouve dans des situations peu probables (sur le siège passager d'une voiture, avec sa ceinture de sécurité bien attachée). Il répond aux attentes parce que Spider-Man est courageux et bondit partout, parce que ses répliques sont vives et drôles, parce que tante May reste fragile et MJ irrésistible (sans être pimbêche ou hautaine), parce que le méchant est vraiment méchant (sans en devenir caricatural). le personnage de Doctor Strange constitue un exemple parfait de cette capacité à intégrer dans une même scène les conventions propres au personnage et à le rendre surprenant. Il aura d'ailleurs droit à une minisérie coécrite par JMS : Doctor Strange- Beginnings and endings. Et pour le fan de Spider-Man, JMS va même jusqu'à lui offrir un petit plus en ajoutant un petit morceau sur la nature véritable de ses origines, évoquées par Ezekiel, reprenant l'un des thèmes du premier tome.

Alors que le lecteur est déjà conquis, les 3 épisodes suivants sont étourdissants de maestria et d'élégance. À nouveau JMS donne au lecteur ce qu'il attend : les retrouvailles entre MJ et Peter, un supercriminel classique (Doctor Octopus), un moment typiquement Spider-Man (un hommage à l'une des séquences les plus mémorables dessinées par Steve Ditko dans l'épisode 33, initialement en février 1966, réédité dans Marvel Masterworks - The amazing Spider-Man 4 qui contient les épisodes 31 à 40). À nouveau sa narration se révèle d'une intelligence brillante. le face à face entre Mary Jane et Peter est à la fois drôle, émouvant, roublard, perspicace, crédible, grâce à une verve incroyable (le lettreur utilise une taille de police plus petite que d'habitude, JMS ayant voulu rendre compte de la volubilité des interlocuteurs très investis émotionnellement). Non seulement l'histoire emporte le lecteur comme peu d'autres (à la fois porteuse de la quintessence du personnage à la fois neuve et enjouée), mais en plus JMS ne ménage pas sa peine.

Alors que JMS aurait pu se contenter de dépeindre le producteur Monsieur Devereaux comme un profiteur sans scrupule (demandant à MJ si elle joue bien la comédie en sous-vêtements), il en fait un personnage complexe, ambigu et professionnel, tenant un discours aussi matois que tendancieux sur son rôle et celui du scénariste Fettes Grey. Sans trop en rajouter, le lecteur peut aussi voir comme l'image réfléchie de JMS dans Devereaux. Enfin JMS réalise l'exploit de densifier les dialogues, sans plomber la narration ou la rendre indigeste. le lecteur a la sensation que le scénariste est à la fois un fan du personnage Spider-Man, qu'il souhaite être à la hauteur de cet héritage, qu'il a la volonté d'innover sans trahir le personnage, et qu'il refuse le simplisme et la facilité de l'histoire allégée.

Les comics étant un médium collaboratif, JMS a la chance de pouvoir bénéficier d'un dessinateur de bon niveau, lui aussi fortement impliqué dans sa création. À l'instar de JMS, John Romita junior ne cède pas à la tentation de la facilité, en réalisant des dessins trop jolis. Il conserve cette apparence un peu brute à ses dessins, pas forcément séduisante en surface. Comme JMS, JRjr dessine des éléments conventionnels pour une série de superhéros : Spider-Man accroché aux murs des immeubles, un couvercle qui rebondit contre un mur, des grosses bébêtes très moches dans une dimension surnaturelle psychédélique, les tentacules virevoltants de Doctor Octopus, etc. Comme pour JMS, la qualité du résultat tient dans l'art narratif et séquentiel. Spider-Man accroché à un mur, c'est banal : mais Spider-Man piochant dans le seau de popcorn d'un newyorkais prenant le frais sur l'échelle de secours, c'est à la fois amusant, et tout à fait évident. Spider-Man estourbissant un criminel avec le rebond d'un couvercle de poubelle contre un mur (comme le bouclier de Captain America), c'est un cliché éculé. Mais mis en image avec une mise en scène rigoureuse, JRjr arrive à rendre ce cliché visuellement intéressant. Il sait aussi mettre en évidence le caractère improbable d'une situation banale tel que Spider-Man assis avec une ceinture dans une voiture. Pour lui aussi, le Docteur Strange constitue un bel exemple de la maîtrise de son art, à la fois un individu ridicule dans ses collants et sa cape rouge (tel le superhéros dans ce qu'il a de plus codifié et de plus idiot), un homme qui en impose par son regard intense et accablé, un personnage de papier inoubliable. de manière provocatrice, l'une des plus belles scènes est peut-être tante May prodiguant des conseils de maquillage à Peter.

Malgré tout, JMS en exige vraiment beaucoup de son dessinateur et il lui a fait un cadeau empoisonné. Alors que les cellules de texte retranscrivent la pensée valeureuse et adulte de Peter Parker, JRjr se retrouve à recréer l'une des scènes les plus fortes crées par Ditko. S'il réussit à rendre prenante la progression périlleuse de Spider-Man, il n'arrive pas à rivaliser avec la force émotionnelle de Ditko. Ce n'est qu'une petite déception, vite oubliée face à l'incroyable intelligence avec laquelle JRjr dessine Lobster Man, de manière très prosaïque, sans le rendre visuellement ridicule pour que le personnage conserve tout son impact lors de la discussion avec MJ sur les concepts délicats d'héroïsme et d'altruisme.

JM Straczynski et John Romita junior pulvérisent leur propre record établi dans le tome précédent avec 2 histoires élégantes, habiles, intelligentes, divertissantes, touchantes, proches de la perfection. Ils poursuivent leur chronique des aventures de Peter Parker dans Life and death of spiders (épisodes 46 à 50).
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