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sur 1325 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout à commencé il y a quelques mois à la lecture d'une phrase, juste une phrase, sur le site de 10-18 à propos de "Wild".
"J'ai marché, marché, l'esprit en mode primal, vide de toute pensée à l'exception d'une seule : aller de l'avant. J'ai continué jusqu'à ce que mon corps se rebelle et que je ne puisse plus mettre un pied devant l'autre. Alors, j'ai couru."
Ces mots ont longtemps résonné dans mon esprit, je n'avais plus qu'un objectif, détenir ce livre entre mes mains, car j'avais la conviction que Cheryl et moi étions faites pour nous rencontrer.
Et si pendant ces 496 pages, Cheryl marche, vous marchez autant qu'elle, à la découverte du PCT, les yeux rivés sur la grandeur de la nature. Au fil des pages, j'ai voyagé sur les mille sept cents kilomètres sur le Chemin des Crêtes du Pacifique en Amérique. Je prenais plaisir, (bon ok j'avais mal aussi à l'idée de m'imaginer m'arracher mes ongles de pieds traumatisés) à découvrir (à rechercher) le paysage qu'elle me décrivait, du Crater Lake au Pont des Dieux... J'allais de l'avant tout simplement, m'oubliant ou me remémorant certaines choses autrement.
Ce livre c'est l'histoire d'une rencontre, entre une écrivaine et son lecteur, un partage qui apporte beaucoup de réflexion mais aussi de présence et d'harmonie.
Alors, comme bien souvent, j'ai pris tout mon temps pour lire ce livre, pour saisir chaque instant à sa juste valeur, ne pas le précipiter à sa fin, mais hier j'ai eu le coeur gros de devoir laisser mon amie entres ces pages. Des pages où je saurais certainement la retrouver par moment.
Ce livre est pour tous les amoureux de la nature, pour tout ceux qui veulent voir la vie autrement et qui se battent tous les jours pour, pour ceux qui craignent de perdre espoir, pour ceux qui ont peur ne pas atteindre leurs objectifs - leurs rêves, pour ceux qui passent parfois à côté d'eux, pour ceux qui rêve de liberté, et pour ceux qui ont besoin d'évasion... Dans ce monde parfois bien étrange.
Mon seul lot de consolation, il me reste à présent le film à voir, et même si l'idée que je m'en fait n'est pas mauvaise, je suis certaine qu'elles ne vaudront pas l'imagination que je me suis faite à travers ces pages.
Merci à l'auteur d'avoir partagé sans pudeur, toute son intimité et ses souvenirs.
Pensées à Doug.
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Je viens de refermer ce livre ou cet e-book plutôt et je vais être dépitée ce soir de quitter Cheryl et "Monster" j'ai mis quelques pages à entrer dans l'histoire pour ensuite ne plus la quitter.

Quel courage pour faire ce qu'elle a fait ce voyage aux Etats-Unis sans jamais avoir fait de randonnée auparavant, sans avoir peur surtout en étant une femme. On comprend que sa vie l'a poussé à se dépasser et que ce voyage lui a servi de thérapie, un bel exemple de dépassement de soit. Un voyage jalonné de rencontre mais Cheryl préfère la plupart du temps voyager seule.

J'ai trouvé le récit juste et pas édulcoré tout n'est pas merveilleux ni magnifique et l'auteur n'en fait pas une traversée idyllique dans son bouquin. Surtout a début ou son sac est tellement chargé qu'elle ne parvient même pas à le soulever, ses chaussures trop petites qui lui détruisent les pieds, la neige qui l'oblige à changer de parcours.

Et puis il y a également ce qui l'a poussé à faire ce voyage qui est distillé au fil des pages la mort de sa mère d'un cancer, l'éloignement de son beau-père et de ses frères et soeurs, son divorce, sa descente aux enfers dans la drogue.

J'espère qu'il y aura une suite sur comment elle est revenue à la vie normale surtout que l'auteure change d'Etat et repart à zéro pour une nouvelle vie.

Cela donne envie de grands espaces, de voyage, d'aventure et de découverte. Ce livre m'aura fait voyager et m'en auras mis pleins les yeux.
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Marcher pour survivre c'est ce qu'entreprend sur un coup de tête Cheryl Strayed.
Plus rien ne va dans sa vie, Entre une mère trop aimée, brutalement disparue en à peine trois mois après un diagnostic de cancer, un divorce douloureux et un lourd passé de toxicomane, Cheryl vacille.

« J'avais pris la route pour réfléchir à ma vie, à tout ce qui m'avait brisée, afin de pouvoir me reconstruire ».

Pour se mettre à l'épreuve, le moins que l'on puisse dire est qu'elle ne fait pas dans le détail. le « Pacific Crest Trail » sentier de randonnée reliant à la frontière mexicaine à la frontière canadienne, 1600 kms à vol d'oiseau sera son terrain d'action.
Et elle marche du matin au soir, à travers des parcs naturels, des réserves protégées, des déserts, des montagnes, des forêts et des routes nationales.
Malgré l'épuisement, les privations, la chaleur, la monotonie, la douleur, la soif, la faim elle avance.
Malgré la peur des ours, des serpents à sonnettes ou des pumas, elle continue pas après pas, jour après jour.
Parfois quelques rencontres, quelques mots échangés avec des randonneurs lui apportent un peu de distraction.
Le plus souvent son seul compagnon est son sac à dos qu'elle a baptisé « Monster », tant il lui a donné de mal par sa taille et son poids monstrueux.

« Wild » est un récit exceptionnel ou une jeune femme arrive à vaincre ses démons à force de volonté.
On ne peut s'empêcher de ressentir de la sympathie pour elle tant est grand son courage.
Beaucoup d'émotion tout au long de ce récit. Mais le rire est parfois au rendez-vous.
« Wild » est un hymne à la nature, mais aussi un hymne au courage et au dépassement de soi.

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C'est l'histoire d'une renaissance, celle d'une jeune femme déboussolée après la perte de sa mère (partie bien trop tôt, à 45 ans). Cheryl Strayed (nom qu'elle s'est choisi après son divorce, je ne pensais pas cela possible, soit écrit en passant) décide de parcourir, seule et à pied une grande partie du Pacific Crest Trail, lestée d'un sac à dos beaucoup trop encombrant et de chaussures une pointure au-dessous de celle qui lui serait nécessaire. Petits par grands pas elle arrivera au bout de la limite qu'elle s'était fixée pour se retrouver.
Les souffrances physiques du début s'apaisent peu à peu et font s'estomper les souffrances morales de la narratrice.
Elle fait en route de belles rencontres et très peu de mauvaises. Les paysages (bien décrits) sont en complet accord avec son mental.
Parallèlement, elle s'épanche et nous raconte sa vie assez douloureuse, mais ensoleillée par l'amour de sa mère.
Un seul gros défaut : le manque patent de carte pour suivre son périple.
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Je suis conquise! J'ai acheté ce roman il y a quelques mois, avant d'apprendre que le film allait bientôt arriver sur le grand écran. J'avais été séduite par ce retour à la nature, à cette marche rédemptrice, cette histoire à la "into the wild" et je n'ai pas été déçue.

J'ai trouvé le roman de Sheryl Strayed authentique, vivant et fort. Je ne sais pas à quel point elle a aménagé la réalité, où s'arrête le documentaire et où commence la fiction, mais l'évolution de la narratrice est stupéfiante et je n'ai pas pu lâcher le roman. Je l'ai lu en quelques jours et c'était un supplice, dans le train qui me menait au travail, de devoir ranger le livre dans mon sac pour le retrouver que dans le train du retour.

Si je devais expliquer pourquoi ce roman m'a fait un tel effet, je dirais que premièrement, les ennuis qui accablent Sheryl sont ceux de n'importe qui. La mort, la rupture, la solitude, la déception, la fuite (via la drogue pour Sheryl). Mais ce qui n'est pas commun c'est la façon dont elle décide de changer de vie, de prendre le taureau par les cornes et de se retrouver dans la marche, dans l'extrême solitude, l'effort et la nature.
J'ai une connaissance qui a récemment fait le chemin de St Jacques de Compostelle et cette expérience semble lui avoir été bénéfique également. La marche semble avoir un effet extrêmement thérapeutique.

Un autre facteur qui rend se roman si attrayant, c'est son côté roadbook : le fantasme des grandes étendues américaines, les rencontres bonnes et mauvaises, le stop... Quel jeune n'en a jamais rêvé?
Ca donne envie de prendre son sac à dos et de s'en aller. Ca ME donne envie de prendre mon sac à dos et de m'en aller.

Qui part avec moi?

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Un gros coup de coeur pour cette héroïne qui part se ressourcer en pleine nature ,seule sur un chemin de randonnée difficile , en amatrice ,sur plus de 1600 km. Une histoire vraie ,touchante ,parfois drôle d'une jeune femme courageuse. Une leçon de vie ! J'ai maintenant hâte de voir le film car les paysages doivent être magnifiques ...
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Pour tenter de gérer au mieux sa souffrance psychique suite au décès de sa mère, à l'absence de son père, à son divorce, une jeune femme décide de réaliser seule 1770 km sur le Pacific Crest Trail, un chemin de randonnée qui passe par les crêtes de Californie jusque dans l'Oregon. Sans réel entraînement et avec un sac à dos bien trop chargé qu'elle appelle Monster, elle va supporter l'insupportable en se disant que c'est un bon moyen de ne pas réfléchir à ses malheurs toute la journée. En autonomie complète, se faisant livrer régulièrement des colis de nourriture et quelques affaires, elle va pouvoir renaître et commencer une nouvelle vie.
Les adeptes du trail, les amoureux des grands espaces devraient apprécier. Je suis moi-même marcheur, ayant réalisé la moitié du chemin de Compostelle soit 700 km, une partie du GR10 dans les Pyrénées ou un trail de deux semaines en Islande en autonomie, bref tout cela me parle même si mes pieds ne m'ont quasiment jamais posé problème excepté quelques ampoules et si mon sac n'a jamais dépassé les 16 kg, dormant le plus souvent en gîte.
J'ai beaucoup lu sur la marche, de Bernard Ollivier sur la route de la soie, à Sylvain Tessonsur les chemins noirs en passant par Bill Bryson sur l'Appalachian Trail, Jean-Christophe Rufin, Axel Kahn ou même Thoreau mais je garderai en mémoire ce portrait de femme libre, bien cabossée par la vie mais courageuse et attachante, de ses rencontres sur le chemin et de la manière dont, pas à pas, elle se reconstruit.
Merci à Kateginger63 qui m'a donné envie de lire ce témoignage dans le cadre du challenge multi-défis sur l'item découverte.
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Un récit de 1800 km de randonnée en solitaire, avec un sac à dos pour seul compagnon et un paire de chaussures en cuir marron, à lacets rouge. Besoin d'un vrai break ? Elle a trouvé la solution, pas forcément la plus simple...
Elle marche, marche, marche, regarde autour d'elle et beaucoup en elle. Elle soigne ses pieds et son moral, elle admire les paysages et filtre son eau, elle mange ses nouilles déshydratées et lit Michener, Faulkner et d'autres, elle pense à sa mère avec tendresse, amour et colère.
En gros, elle panse ses plaies à sa manière et marche marche marche pendant que son esprit vagabonde et que son corps s'endurcit. Elle suit son chemin sur 1800 km pendant des semaines, passe la frontière de l'état de Californie et passe enfin à autre chose.
Un livre rempli de petits riens, mais vraiment rempli !
A lire, à lire, à lire.
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Le décès de la mère de Cheryl plonge cette jeune étudiante dans une profonde dépression. Elle a l'impression d'avoir raté sa vie ou d'être en train de passer à côté.
Tromper Paul, son mari auquel elle est pourtant encore attachée, devient pour elle un moyen de chasser le sentiment de vide existentiel qui l'a envahie.
Un divorce vient clarifier les choses entre Paul et Cheryl, sans toutefois résoudre les difficultés de la jeune femme.
Elle se lance alors un défi : accomplir seule le trajet du PCT. le Pacific Crest Trail est un chemin de randonnée pédestre d'environ 4 200 kilomètres reliant la frontière du Mexique à celle du Canada via les hauteurs de chaînes montagneuses à l'Ouest des Etats Unis (Sierra Nevada…).
La principale difficulté du périple de l'auteur réside dans la nécessité de transporter de quoi être autonome durant plusieurs jours - l'eau, la nourriture et les vêtements alourdissent le sac.

Ce récit n'est pas seulement un carnet de voyage. L'auteur nous explique aussi, souvent de manière très émouvante, ce qui l'a conduite à entreprendre ce périple et ce que cette expérience lui a apporté (des souffrances physiques, certes, mais aussi de la confiance en soi, des rencontres merveilleuses, une meilleure compréhension de ce qui est essentiel dans la vie…). Ce livre est donc à la fois un témoignage d'aventures et un récit initiatique, qui mêle les souvenirs et l'instant présent de la randonnée.

J'ai lu cet ouvrage sur le conseil de randonneurs rencontrés récemment sur le GR10 en France, j'y ai retrouvé des préoccupations qui furent aussi les miennes pendant une semaine, et des événements comparables. Pour les préoccupations il s'agit d'abord du poids du sac (d'autant plus important que le temps d'autonomie en eau ou nourriture est long), de l'inquiétude ressentie en constatant la diminution des réserves, du sentiment d'impuissance face aux conditions météorologiques dégradées… J'ai aussi pu constater l'utilité du/des bâton(s) de marche, le bon fonctionnement du "téléphone arabe" le long du chemin - les messages étant véhiculés par les randonneurs qui nous précèdent ou nous suivent de près et par les personnes croisées en chemin -, et rencontrer des représentants de la Rainbow Family (merci encore pour le proposition de café, déclinée faute de temps…).

Ce livre m'a passionné et ému.
Je suis curieux de voir son adaptation cinématographique.
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Marcher, libère l'esprit, c'est bien connu. Après une période de sa vie où Cheryl perd pied suite à la mort de sa mère et de son divorce, elle erre sur une pente dangereuse. Elle finit par décider de partir se retrouver sur le chemin des crêtes du Pacifique, le chemin de compostelle à côté c'est de la rigolade. Partir sur ce chemin suppose d'affronter tant des régions arides sous +40° que la montagne qui en plein été la neige est encore fort présente obligeant les moins vaillants à contourner ces portions montagneuses. Il faut savoir que cette longues randonnées se déroule sur plusieurs états d'Amérique et qu'il n'y a pas comme sur le chemin de Compostelle des gîtes avec douche, pitance et lit ainsi que de la compagnie tous les soirs. Cheryl doit affronter la solitude des jours durant bien qu'elle ait croisé quelques compagnons de route qui lui ont fait beaucoup de bien pour poursuivre sa route. Ca par contre on retrouve cette solidarité sur le chemin des crêtes cette compassion entre randonneurs. Elle bivouaque chaque soir devant gérer l'alimentation et l'essentiel : l'eau. Par contre, il y a des points de "ralliement" où se trouve généralement une petite épicerie, douche mais pas toujours, bar mais aussi un dépôt qui fait office de poste. A chaque point Cheryl récupère un colis dans lequel l.attend de la nourriture adaptée à la randonnée, un billet de 20$ et un livre. Malgré cette organisation méticuleuse, Cheryl n'était pas suffisamment préparée à ce long périple. Les conseils des uns et des autres, le soutien aussi lui on permit d'améliorer sa marche. Cette longue randonnée lui a permis d'aller de l'avant, de laisser derrière elle un passé qui l'étouffait, son deuil a pu se faire au fil de la marche. Elle a puisé la force pour affronter la vie différemment en acceptant la perte de sa mère et un père inexistant, un mari perdu. Se sentir vivant en souffrant sur le chemin, apprécier l'essentiel pour survivre, déjouer les dangers de la nature et sa peur. Au fil des kilomètres c'est comme un serpent qui mue ou la chrysalide devenant papillon avec son lot de souffrance mais le résultat final en vaut la chandelle. Cheryl est devenue celle qu'elle cherchait, forte et joyeuse, heureuse de vivre tout simplement.
Un très beau témoignage de courage et ténacité pour cette femme, sur un chemin certes difficile mais semé de magnifiques panoramas, et d'humanité avec toutes les rencontres tant sur les points de ravitaillement que sur la route.
Magnifique lecture dont on a grand mal à lâcher et qui vous donne cette envie de chausser vos plus confortables chaussures de rando et d'attraper votre sac à dos. La marche permet de se retrouver seule face à soi-même au lieu de la nature, de l'essentiel. Un retour à la source, une nouvelle naissance.
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